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Guy de Maupassant: Le rosier de Madame Husson (1888)

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Guy de Maupassant Le rosier de Madame Husson (1888)

Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante. Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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Il cessait de parler de temps en temps pour boire lentement un demi-verre de vin qu’il regardait avec tendresse en le reposant sur la table.

Une serviette nouée au col, les pommettes rouges, l’œil excité, les favoris épanouis autour de sa bouche en travail, il était amusant à voir.

Il me fit manger jusqu’à la suffocation. Puis, comme je voulais regagner la gare, il me saisit le bras et m’entraîna par les rues. La ville, d’un joli caractère provincial, dominée par sa forteresse, le plus curieux monument de l’architecture militaire du VIIe siècle qui soit en France, domine à son tour une longue et verte vallée où les lourdes vaches de Normandie broutent et ruminent dans les pâturages.

Le docteur me dit : « Gisors, ville de 4 000 habitants, aux confins de l’Eure, mentionnée déjà dans les Commentaires de César : Caesaris ostium, puis Caesartium, Caesortium, Gisortium, Gisors. Je ne te mènerai pas visiter le campement de l’armée romaine dont les traces sont encore très visibles. »

Je riais et je répondis : « Mon cher, il me semble que tu es atteint d’une maladie spéciale que tu devrais étudier, toi médecin, et qu’on appelle l’esprit de clocher. »

Il s’arrêta net : « L’esprit de clocher, mon ami, n’est pas autre chose que le patriotisme naturel. J’aime ma maison, ma ville et ma province par extension, parce que j’y trouve encore les habitudes de mon village ; mais si j’aime la frontière, si je la défends, si je me fâche quand le voisin y met le pied, c’est parce que je me sens déjà menacé dans ma maison, parce que la frontière que je ne connais pas est le chemin de ma province. Ainsi moi, je suis Normand, un vrai Normand ; eh bien, malgré ma rancune contre l’Allemand et mon désir de vengeance, je ne le déteste pas, je ne le hais pas d’instinct comme je hais l’Anglais, l’ennemi véritable, l’ennemi héréditaire, l’ennemi naturel du Normand, parce que l’Anglais a passé sur ce sol habité par mes aïeux, l’a pillé et ravagé vingt fois, et que l’aversion de ce peuple perfide m’a été transmise avec la vie, par mon père… Tiens, voici la statue du général.

— Quel général ?

— Le général de Blanmont ! Il nous fallait une statue. Nous ne sommes pas pour rien les orgueilleux de Gisors ! Alors nous avons découvert le général de Blanmont. Regarde donc la vitrine de ce libraire.

Il m’entraîna vers la devanture d’un libraire où une quinzaine de volumes jaunes, rouges ou bleus attiraient l’œil.

En lisant les titres, un rire fou me saisit ; c’étaient : Gisors, ses origines, son avenir, par M. X…, membre de plusieurs sociétés savantes ; Histoire de Gisors, par l’abbé A… ; Gisors, de César à nos jours, par M. B…, propriétaire ; Gisors et ses environs, par le Docteur C. D… ; Les Gloires de Gisors, par un chercheur.

— Mon cher, reprit Marambot, il ne se passe pas une année, pas une année, tu entends bien, sans que paraisse ici une nouvelle histoire de Gisors : nous en avons vingt-trois.

— Et les gloires de Gisors ? demandai-je.

— Oh ! Je ne te les dirai pas toutes, je te parlerai seulement des principales. Nous avons eu d’abord le général de Blanmont, puis le baron Davillier, le célèbre céramiste qui fut l’explorateur de l’Espagne et des Baléares et révéla aux collectionneurs les admirables faïences hispano-arabes. Dans les lettres, un journaliste de grand mérite, mort aujourd’hui, Charles Brainne, et parmi les bien vivants le très éminent directeur du Nouvelliste de Rouen, Charles Lapierre… et encore beaucoup d’autres, beaucoup d’autres…

Nous suivions une longue rue, légèrement en pente, chauffée d’un bout à l’autre par le soleil de juin, qui avait fait rentrer chez eux les habitants.

Tout à coup, à l’autre bout de cette voie, un homme apparut, un ivrogne qui titubait.

Il arrivait, la tête en avant, les bras ballants, les jambes molles, par périodes de trois, six ou dix pas rapides, que suivait toujours un repos. Quand son élan énergique et court l’avait porté au milieu de la rue, il s’arrêtait net et se balançait sur ses pieds, hésitant entre la chute et une nouvelle crise d’énergie. Puis il repartait brusquement dans une direction quelconque. Il venait alors heurter une maison sur laquelle il semblait se coller, comme s’il voulait entrer dedans, à travers le mur. Puis il se retournait d’une secousse et regardait devant lui, la bouche ouverte, les yeux clignotants sous le soleil, puis d’un coup de reins, détachant son dos de la muraille, il se remettait en route.

Un petit chien jaune, un roquet famélique, le suivait en aboyant, s’arrêtant quand il s’arrêtait, repartant quand il repartait.

— Tiens, dit Marambot, voilà le rosier de Mme Husson.

Je fus très surpris et je demandai : « Le rosier de Mme Husson, qu’est-ce que tu veux dire par là ? »

Le médecin se mit à rire.

— Oh ! C’est une manière d’appeler les ivrognes que nous avons ici. Cela vient d’une vieille histoire passée maintenant à l’état de légende, bien qu’elle soit vraie en tous points.

— Est-elle drôle, ton histoire ?

— Très drôle.

— Alors, raconte-la.

— Très volontiers. Il y avait autrefois dans cette ville une vieille dame, très vertueuse et protectrice de la vertu, qui s’appelait Mme Husson. Tu sais, je te dis les noms véritables et pas des noms de fantaisie. Mme Husson s’occupait particulièrement des bonnes œuvres, de secourir les pauvres et d’encourager les méritants. Petite, trottant court, ornée d’une perruque de soie noire, cérémonieuse, polie, en fort bons termes avec le bon Dieu représenté par l’abbé Malou, elle avait une horreur profonde, une horreur native du vice, et surtout du vice que l’Église appelle luxure. Les grossesses avant mariage la mettaient hors d’elle, l’exaspéraient jusqu’à la faire sortir de son caractère.

Or c’était l’époque où l’on couronnait des rosières aux environs de Paris, et l’idée vint à Mme Husson d’avoir une rosière à Gisors.

Elle s’en ouvrit à l’abbé Malou, qui dressa aussitôt une liste de candidates.

Mais Mme Husson était servie par une bonne, par une vieille bonne nommée Françoise, aussi intraitable que sa patronne.

Dès que le prêtre fut parti, la maîtresse appela sa servante et lui dit :

— Tiens, Françoise, voici les filles que me propose M. le curé pour le prix de vertu ; tâche de savoir ce qu’on pense d’elles dans le pays.

Et Françoise se mit en campagne. Elle recueillit tous les potins, toutes les histoires, tous les propos, tous les soupçons. Pour ne rien oublier, elle écrivait cela avec la dépense, sur son livre de cuisine et le remettait chaque matin à Mme Husson, qui pouvait lire, après avoir ajusté ses lunettes sur son nez mince :

« Pain … quatre sous.

Lait … deux sous.

Beurre… huit sous.

Malvina Levesque s’a dérangé l’an dernier avec Mathurin Poilu.

Un gigot … vingt-cinq sous.

Sel … un sou.

Rosalie Vatinel qu’a été rencontrée dans le bois Riboudet avec Césaire Piénoir par Mme Onésime repasseuse, le vingt juillet à la brune.

Radis … un sou.

Vinaigre … deux sous.

Sel d’oseille … deux sous.

Joséphine Durdent qu’on ne croit pas qu’al a fauté nonobstant qu’al est en correspondance avec le fil Oportun qu’est en service à Rouen et qui lui a envoyé un bonnet en cado par la diligence. »

Pas une ne sortit intacte de cette enquête scrupuleuse. Françoise interrogeait tout le monde, les voisins, les fournisseurs, l’instituteur, les sœurs de l’école et recueillait les moindres bruits.

Comme il n’est pas une fille dans l’univers sur qui les commères n’aient jasé, il ne se trouva pas dans le pays une seule jeune personne à l’abri d’une médisance.

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