Guy de Maupassant - Le rosier de Madame Husson (1888)

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Le rosier de Madame Husson (1888): краткое содержание, описание и аннотация

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Le Rosier de Mme Husson est une nouvelle de Guy de Maupassant, parue en 1887. Elle ouvre le recueil homonyme publié l'année suivante.
Un ami du narrateur, très imbu de l'histoire locale, raconte l'anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s'est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l'enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l'esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s'encanailler à Paris.

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Or Mme Husson voulait que la rosière de Gisors, comme la femme de César, ne fût même pas soupçonnée, et elle demeurait effarée, désolée, désespérée, devant le livre de cuisine de sa bonne.

On élargit alors le cercle des perquisitions jusqu’aux villages environnants ; on ne trouva rien.

Le maire fut consulté. Ses protégées échouèrent. Celles du Dr Barbesol n’eurent pas plus de succès, malgré la précision de ses garanties scientifiques.

Or, un matin, Françoise, qui rentrait d’une course, dit à sa maîtresse :

— Voyez-vous, Madame, si vous voulez couronner quelqu’un, n’y a qu’Isidore dans la contrée. Mme Husson resta rêveuse.

Elle le connaissait bien, Isidore, le fils de Virginie la fruitière. Sa chasteté proverbiale faisait la joie de Gisors depuis plusieurs années déjà, servait de thème plaisant aux conversations de la ville et d’amusement pour les filles qui s’égayaient à le taquiner. Âgé de vingt ans passés, grand, gauche, lent et craintif, il aidait sa mère dans son commerce et passait ses jours à éplucher des fruits ou des légumes, assis sur une chaise devant la porte.

Il avait une peur maladive des jupons qui lui faisait baisser les yeux dès qu’une cliente le regardait en souriant, et cette timidité bien connue le rendait le jouet de tous les espiègles du pays.

Les mots hardis, les gauloiseries, les allusions graveleuses le faisaient rougir si vite que le Dr Barbesol l’avait surnommé le thermomètre de la pudeur. Savait-il ou ne savait-il pas ? se demandaient les voisins, les malins. Était-ce le simple pressentiment de mystères ignorés et honteux, ou bien l’indignation pour les vils contacts ordonnés par l’amour qui semblait émouvoir si fort le fils de la fruitière Virginie ? Les galopins du pays, en courant devant sa boutique, hurlaient des ordures à pleine bouche afin de le voir baisser les yeux ; les filles s’amusaient à passer et repasser devant lui en disant des polissonneries qui le faisaient rentrer dans la maison. Les plus hardies le provoquaient ouvertement, pour rire, pour s’amuser, lui donnaient des rendez-vous, lui proposaient un tas de choses abominables.

Donc Mme Husson était devenue rêveuse.

Certes, Isidore était un cas de vertu exceptionnel, notoire, inattaquable. Personne, parmi les plus sceptiques, parmi les plus incrédules, n’aurait pu, n’aurait osé soupçonner Isidore de la plus légère infraction à une loi quelconque de la morale. On ne l’avait jamais vu non plus dans un café, jamais rencontré le soir dans les rues. Il se couchait à huit heures et se levait à quatre. C’était une perfection, une perle.

Cependant Mme Husson hésitait encore. L’idée de substituer un rosier à une rosière la troublait, l’inquiétait un peu, et elle se résolut à consulter l’abbé Malou.

L’abbé Malou répondit : « Qu’est-ce que vous désirez récompenser, Madame ? C’est la vertu, n’est-ce pas, et rien que la vertu.

« Que vous importe, alors, qu’elle soit mâle ou femelle ! La vertu est éternelle, elle n’a pas de patrie et pas de sexe : elle est la Vertu. »

Encouragée ainsi, Mme Husson alla trouver le maire.

Il approuva tout à fait. « Nous ferons une belle cérémonie, dit-il. Et une autre année, si nous trouvons une femme aussi digne qu’Isidore nous couronnerons une femme. C’est même là un bel exemple que nous donnerons à Nanterre. Ne soyons pas exclusifs, accueillons tous les mérites. »

Isidore, prévenu, rougit très fort et sembla content.

Le couronnement fut donc fixé au 15 août, fête de la Vierge Marie et de l’empereur Napoléon.

La municipalité avait décidé de donner un grand éclat à cette solennité et on avait disposé l’estrade sur les Couronneaux, charmant prolongement des remparts de la vieille forteresse où je te mènerai tout à l’heure.

Par une naturelle révolution de l’esprit public, la vertu d’Isidore, bafouée jusqu’à ce jour, était devenue soudain respectable et enviée depuis qu’elle devait lui rapporter 500 francs, plus un livret de caisse d’épargne, une montagne de considération et de la gloire à revendre. Les filles maintenant regrettaient leur légèreté, leurs rires, leurs allures libres ; et Isidore, bien que toujours modeste et timide, avait pris un petit air satisfait qui disait sa joie intérieure.

Dès la veille du 15 août, toute la rue Dauphine était pavoisée de drapeaux. Ah ! J’ai oublié de te dire à la suite de quel événement cette voie avait été appelée rue Dauphine.

Il paraîtrait que la Dauphine, une dauphine, je ne sais plus laquelle, visitant Gisors, avait été tenue si longtemps en représentation par les autorités, que, au milieu d’une promenade triomphale à travers la ville, elle arrêta le cortège devant une des maisons de cette rue et s’écria : « Oh ! La jolie habitation, comme je voudrais la visiter ! À qui donc appartient-elle ? » On lui nomma le propriétaire, qui fut cherché, trouvé et amené, confus et glorieux, devant la princesse.

Elle descendit de voiture, entra dans la maison, prétendit la connaître du haut en bas et resta même enfermée quelques instants seule dans une chambre.

Quand elle ressortit, le peuple, flatté de l’honneur fait à un citoyen de Gisors, hurla : « Vive la Dauphine ! » Mais une chansonnette fut rimée par un farceur, et la rue garda le nom de l’altesse royale, car :

La princesse très pressée,
Sans cloche, prêtre ou bedeau,
L’avait, avec un peu d’eau,
Baptisée.

Mais je reviens à Isidore.

On avait jeté des fleurs tout le long du parcours du cortège, comme on fait aux processions de la Fête-Dieu, et la garde nationale était sur pied, sous les ordres de son chef, le commandant Desbarres, un vieux solide de la Grande Armée qui montrait avec orgueil, à côté du cadre contenant la croix d’honneur donnée par l’Empereur lui-même, la barbe d’un cosaque cueillie d’un seul coup de sabre au menton de son propriétaire par le commandant, pendant la retraite de Russie.

Le corps qu’il commandait était d’ailleurs un corps d’élite célèbre dans toute la province, et la compagnie des grenadiers de Gisors se voyait appelée à toutes les fêtes mémorables dans un rayon de quinze à vingt lieues. On raconte que le roi Louis-Philippe, passant en revue les milices de l’Eure, s’arrêta émerveillé devant la compagnie de Gisors, et s’écria : « Oh ! Quels sont ces beaux grenadiers ?

— Ceux de Gisors, répondit le général.

— J’aurais dû m’en douter » murmura le roi.

Le commandant Desbarres s’en vint donc avec ses hommes, musique en tête, chercher Isidore dans la boutique de sa mère.

Après un petit air joué sous ses fenêtres, le Rosier lui-même apparut sur le seuil.

Il était vêtu de coutil blanc des pieds à la tête, et coiffé d’un chapeau de paille qui portait, comme cocarde, un petit bouquet de fleurs d’oranger.

Cette question du costume avait beaucoup inquiété Mme Husson, qui hésita longtemps entre la veste noire des premiers communiants et le complet tout à fait blanc. Mais Françoise, sa conseillère, la décida pour le complet blanc en faisant voir que le Rosier aurait l’air d’un cygne.

Derrière lui parut sa protectrice, sa marraine, Mme Husson triomphante. Elle prit son bras pour sortir, et le maire se plaça de l’autre côté du Rosier. Les tambours battaient. Le commandant Desbarres commanda : « Présentez armes ! » Le cortège se remit en marche vers l’église, au milieu d’un immense concours de peuple venu de toutes les communes voisines.

Après une courte messe et une allocution touchante de l’abbé Malou, on repartit vers les Couronneaux où le banquet était servi sous une tente.

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