Guy de Maupassant - L'inutile beauté (1890)

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L'inutile beauté (1890): краткое содержание, описание и аннотация

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L'Inutile Beauté est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1890 chez l’éditeur Victor Havard.
L'Inutile Beauté est un recueil de onze nouvelles de Guy de Maupassant, paru en avril 1890 chez l’éditeur Victor Havard. Une nouvelle homonyme ouvre ce recueil, le dernier paru du vivant de Maupassant. Avant de paraître pour la première fois chez cet éditeur parisien, avec qui Maupassant travaille régulièrement à l'époque, les nouvelles ici regroupées ont déjà été publiées séparément entre 1886 et 1890 dans plusieurs divers journaux (Gil Blas, Le Gaulois, L'Écho de Paris, Le Figaro1). Une édition bibliophilique illustrée par Robert Lotiron a été publiée par la Librairie de France en 1936.

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Le jeune homme hésita, surpris à son tour par l’emportement sincère du curé, puis il répliqua plus doucement :

— Qui vous a dit ça que c’était l’enfant d’un autre ?

— Mais elle, elle-même, en me bravant.

Alors, le vagabond, sans contester cette affirmation, conclut avec un ton indifférent de voyou qui juge une cause :

— Eh ben ! C’est maman qui s’est trompée en vous narguant, v’là tout.

Redevenant aussi plus maître de lui, après ce mouvement de fureur, l’abbé, à son tour, interrogea :

— Et qui vous a dit, à vous, que vous étiez mon fils ?

— Elle, en mourant, m’sieu l’curé… Et puis ça !

Et il tendait, sous les yeux du prêtre, la petite photographie.

Le vieillard la prit, et lentement, longuement, le cœur soulevé d’angoisse, il compara ce passant inconnu avec son ancienne image, et il ne douta plus, c’était bien son fils.

Une détresse emporta son âme, une émotion inexprimable, affreusement pénible, comme le remords d’un crime ancien. Il comprenait un peu, il devinait le reste, il revoyait la scène brutale de la séparation. C’était pour sauver sa vie, menacée par l’homme outragé, que la femme, la trompeuse et perfide femelle lui avait jeté ce mensonge. Et le mensonge avait réussi. Et un fils de lui était né, avait grandi, était devenu ce sordide coureur de routes, qui sentait le vice comme un bouc sent la bête.

Il murmura :

— Voulez-vous faire quelques pas avec moi, pour nous expliquer davantage ?

L’autre se mit à ricaner.

— Mais, parbleu ! C’est bien pour cela que je suis venu.

Ils s’en allèrent ensemble, côte à côte, par le champ d’oliviers. Le soleil avait disparu. La grande fraîcheur des crépuscules du Midi étendait sur la campagne un invisible manteau froid. L’abbé frissonnait et levant soudain les yeux, dans un mouvement habituel d’officiant, il aperçut partout autour de lui, tremblotant sur le ciel, le petit feuillage grisâtre de l’arbre sacré qui avait abrité sous son ombre frêle la plus grande douleur, la seule défaillance du Christ.

Une prière jaillit de lui, courte et désespérée, faite avec cette voix intérieure qui ne passe point par la bouche et dont les croyants implorent le Sauveur : « Mon Dieu, secourez-moi. »

Puis se tournant vers son fils :

— Alors, votre mère est morte ?

Un nouveau chagrin s’éveillait en lui, en prononçant ces paroles : « Votre mère est morte » et crispait son cœur, une étrange misère de la chair de l’homme qui n’a jamais fini d’oublier, et un cruel écho de la torture qu’il avait subie, mais plus encore peut-être, puisqu’elle était morte, un tressaillement de ce délirant et court bonheur de jeunesse dont rien maintenant ne restait plus que la plaie de son souvenir.

Le jeune homme répondit :

— Oui, Monsieur le curé, ma mère est morte.

— Y a-t-il longtemps ?

— Oui, trois ans déjà.

Un doute nouveau envahit le prêtre.

— Et comment n’êtes-vous pas venu me trouver plus tôt ?

L’autre hésita.

— Je n’ai pas pu. J’ai eu des empêchements… Mais, pardonnez-moi d’interrompre ces confidences que je vous ferai plus tard, aussi détaillées qu’il vous plaira, pour vous dire que je n’ai rien mangé depuis hier matin.

Une secousse de pitié ébranla tout le vieillard, et, tendant brusquement les deux mains :

— Oh ! Mon pauvre enfant, dit-il.

Le jeune homme reçut ces grandes mains tendues, qui enveloppèrent ses doigts, plus minces, tièdes et fiévreux.

Puis il répondit avec cet air de blague qui ne quittait guère ses lèvres :

— Eh ben ! Vrai ; je commence à croire que nous nous entendrons tout de même.

Le curé se mit à marcher.

— Allons dîner, dit-il.

Il songeait soudain, avec une petite joie instinctive, confuse et bizarre, au beau poisson péché par lui, qui joint à la poule au riz, ferait, ce jour-là, un bon repas pour ce misérable enfant.

L’Arlésienne, inquiète et déjà grondeuse, attendait devant la porte.

— Marguerite, cria l’abbé, enlevez la table et portez-la dans la salle, bien vite, bien vite, et mettez deux couverts, mais bien vite.

La bonne restait effarée, à la pensée que son maître allait dîner avec ce malfaiteur.

Alors, l’abbé Vilbois se mit lui-même à desservir et à transporter, dans l’unique pièce du rez-de-chaussée, le couvert préparé pour lui.

Cinq minutes plus tard, il était assis, en face du vagabond, devant une soupière pleine de soupe aux choux, qui faisait monter, entre leurs visages, un petit nuage de vapeur bouillante.

III

Quand les assiettes furent pleines, le rôdeur se mit à avaler sa soupe avidement par cuillerées rapides. L’abbé n’avait plus faim, et il humait seulement avec lenteur le savoureux bouillon des choux, laissant le pain au fond de son assiette.

Tout à coup il demanda :

— Comment vous appelez-vous ?

L’homme rit, satisfait d’apaiser sa faim.

— Père inconnu, dit-il, pas d’autre nom de famille que celui de ma mère que vous n’aurez probablement pas encore oublié. J’ai, par contre, deux prénoms qui ne me vont guère, entre parenthèses, « Philippe-Auguste ».

L’abbé pâlit et demanda, la gorge serrée :

— Pourquoi vous a-t-on donné ces prénoms ?

Le vagabond haussa les épaules.

— Vous devez bien le deviner. Après vous avoir quitté, maman a voulu faire croire à votre rival que j’étais à lui, et il l’a cru à peu près jusqu’à mon âge de quinze ans. Mais, à ce moment-là, j’ai commencé à vous ressembler trop. Et il m’a renié, la canaille. On m’avait donc donné ses deux prénoms, Philippe-Auguste ; et si j’avais eu la chance de ne ressembler à personne ou d’être simplement le fils d’un troisième larron qui ne se serait pas montré, je m’appellerais aujourd’hui le vicomte Philippe-Auguste de Pravallon, fils tardivement reconnu du comte du même nom, sénateur. Moi, je me suis baptisé : « Pas de veine ».

— Comment savez-vous tout cela ?

— Parce qu’il y a eu des explications devant moi, parbleu, et de rudes explications, allez. Ah ! C’est ça qui vous apprend la vie.

Quelque chose de plus pénible et de plus tenaillant que tout ce qu’il avait ressenti et souffert depuis une demi-heure oppressait le prêtre. C’était en lui une sorte d’étouffement qui commençait, qui allait grandir et finirait par le tuer, et cela lui venait, non pas tant des choses qu’il entendait, que de la façon dont elles étaient dites et de la figure de crapule du voyou qui les soulignait. Entre cet homme et lui, entre son fils et lui, il commençait à sentir à présent ce cloaque des saletés morales qui sont, pour certaines âmes, de mortels poisons. C’était son fils cela ? Il ne pouvait encore le croire. Il voulait toutes les preuves, toutes ; tout apprendre, tout entendre, tout écouter, tout souffrir. Il pensa de nouveau aux oliviers qui entouraient sa petite bastide, et il murmura pour la seconde fois : « Oh ! Mon Dieu, secourez-moi. »

Philippe-Auguste avait fini sa soupe. Il demanda :

— On ne mange donc plus, l’Abbé ?

Comme la cuisine se trouvait en dehors de la maison, dans un bâtiment annexé, et que Marguerite ne pouvait entendre la voix de son curé, il la prévenait de ses besoins par quelques coups donnés sur un gong chinois suspendu près du mur, derrière lui.

Il prit donc le marteau de cuir et heurta plusieurs fois la plaque ronde de métal. Un son, faible d’abord, s’en échappa, puis grandit, s’accentua, vibrant, aigu, suraigu, déchirant, horrible plainte du cuivre frappé.

La bonne apparut. Elle avait une figure crispée et elle jetait des regards furieux sur le maoufatan comme si elle eut pressenti, avec son instinct de chien fidèle, le drame abattu sur son maître. En ses mains elle tenait le loup grillé d’où s’envolait une savoureuse odeur de beurre fondu. L’abbé, avec une cuiller, fendit le poisson d’un bout à l’autre, et offrant le filet du dos à l’enfant de sa jeunesse :

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