Guy de Maupassant - L'inutile beauté (1890)

Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - L'inutile beauté (1890)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'inutile beauté (1890): краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'inutile beauté (1890)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

L'Inutile Beauté est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1890 chez l’éditeur Victor Havard.
L'Inutile Beauté est un recueil de onze nouvelles de Guy de Maupassant, paru en avril 1890 chez l’éditeur Victor Havard. Une nouvelle homonyme ouvre ce recueil, le dernier paru du vivant de Maupassant. Avant de paraître pour la première fois chez cet éditeur parisien, avec qui Maupassant travaille régulièrement à l'époque, les nouvelles ici regroupées ont déjà été publiées séparément entre 1886 et 1890 dans plusieurs divers journaux (Gil Blas, Le Gaulois, L'Écho de Paris, Le Figaro1). Une édition bibliophilique illustrée par Robert Lotiron a été publiée par la Librairie de France en 1936.

L'inutile beauté (1890) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'inutile beauté (1890)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— C’est moi qui l’ai pris tantôt, dit-il, avec un reste de fierté qui surnageait dans sa détresse.

Marguerite ne s’en allait pas.

Le prêtre reprit :

— Apportez du vin, du bon, du vin blanc du cap Corse.

Elle eut presque un geste de révolte, et il dut répéter, en prenant un air sévère : « Allez, deux bouteilles. » Car, lorsqu’il offrait du vin à quelqu’un, plaisir rare, il s’en offrait toujours une bouteille à lui-même.

Philippe-Auguste, radieux, murmura :

— Chouette. Une bonne idée. Il y a longtemps que je n’ai mangé comme ça.

La servante revint au bout de deux minutes. L’abbé les jugea longues comme deux éternités, car un besoin de savoir lui brûlait à présent le sang, dévorant ainsi qu’un feu d’enfer.

Les bouteilles étaient débouchées, mais la bonne restait là, les yeux fixés sur l’homme.

— Laissez-nous, dit le curé.

Elle fit semblant de ne pas entendre.

Il reprit presque durement :

— Je vous ai ordonné de nous laisser seuls.

Alors elle s’en alla.

Philippe-Auguste mangeait le poisson avec une précipitation vorace ; et son père le regardait, de plus en plus surpris et désolé de tout ce qu’il découvrait de bas sur cette figure qui lui ressemblait tant. Les petits morceaux que l’abbé Vilbois portait à ses lèvres lui demeuraient dans la bouche, sa gorge serrée refusant de les laisser passer ; et il les mâchait longtemps, cherchant, parmi toutes les questions qui lui venaient à l’esprit, celle dont il désirait le plus vite la réponse.

Il finit par murmurer :

— De quoi est-elle morte ?

— De la poitrine.

— A-t-elle été longtemps malade ?

— Dix-huit mois, à peu près.

— D’où cela lui était-il venu ?

— On ne sait pas.

Ils se turent. L’abbé songeait. Tant de choses l’oppressaient qu’il aurait voulu déjà connaître, car depuis le jour de la rupture, depuis le jour où il avait failli la tuer, il n’avait rien su d’elle. Certes, il n’avait pas non plus désiré savoir, car il l’avait jetée avec résolution dans une fosse d’oubli, elle, et ses jours de bonheur ; mais voilà qu’il sentait naître en lui tout à coup, maintenant qu’elle était morte, un ardent désir d’apprendre, un désir jaloux, presque un désir d’amant.

Il reprit :

— Elle n’était pas seule, n’est-ce pas ?

— Non, elle vivait toujours avec lui.

Le vieillard tressaillit.

— Avec lui ! Avec Pravallon ?

— Mais oui.

Et l’homme jadis trahi, calcula que cette même femme qui l’avait trompé, était demeurée plus de trente ans avec son rival.

Ce fut presque malgré lui qu’il balbutia :

— Furent-ils heureux ensemble ?

En ricanant, le jeune homme répondit :

— Mais oui, avec des hauts et des bas ! Ça aurait été très bien sans moi. J’ai toujours tout gâté, moi.

— Comment, et pourquoi ? dit le prêtre.

— Je vous l’ai déjà raconté. Parce qu’il a cru que j’étais son fils jusqu’à mon âge de quinze ans environ. Mais il n’était pas bête, le vieux, il a bien découvert tout seul la ressemblance, et alors il y a eu des scènes. Moi, j’écoutais aux portes. Il accusait maman de l’avoir mis dedans. Maman ripostait : « Est-ce ma faute. Tu savais très bien, quand tu m’as prise, que j’étais la maîtresse de l’autre. » L’autre, c’était vous.

— Ah ! Ils parlaient donc de moi quelquefois ?

— Oui, mais ils ne vous ont jamais nommé devant moi, sauf à la fin, tout à la fin, aux derniers jours, quand maman s’est sentie perdue. Ils avaient tout de même de la méfiance.

— Et vous… vous avez appris de bonne heure que votre mère était dans une situation irrégulière ?

— Parbleu ! Je ne suis pas naïf, moi, allez, et je ne l’ai jamais été. Ça se devine tout de suite ces choses-là, dès qu’on commence à connaître le monde.

Philippe-Auguste se versait à boire coup sur coup. Ses yeux s’allumaient, son long jeûne lui donnant une griserie rapide.

Le prêtre s’en aperçut ; il faillit l’arrêter, puis la pensée l’effleura que l’ivresse rendait imprudent et bavard, et, prenant la bouteille, il emplit de nouveau le verre du jeune homme.

Marguerite apportait la poule au riz. L’ayant posée sur la table, elle fixa de nouveau ses yeux sur le rôdeur, puis elle dit à son maître avec un air indigné :

— Mais regardez qu’il est saoul, Monsieur le curé.

— Laisse-nous donc tranquilles, reprit le prêtre, et va-t-en.

Elle sortit en tapant la porte.

Il demanda :

— Qu’est-ce qu’elle disait de moi, votre mère ?

— Mais ce qu’on dit d’ordinaire d’un homme qu’on a lâché ; que vous n’étiez pas commode, embêtant pour une femme, et qui lui auriez rendu la vie très difficile avec vos idées.

— Souvent elle a dit cela ?

— Oui, quelquefois avec des subterfuges, pour que je ne comprenne point, mais je devinais tout.

— Et vous, comment vous traitait-on dans cette maison ?

— Moi ? Très bien d’abord, et puis très mal ensuite. Quand maman a vu que je gâtais son affaire, elle m’a flanqué à l’eau.

— Comment ça ?

— Comment ça ! C’est bien simple. J’ai fait quelques fredaines vers seize ans ; alors ces gouapes-là m’ont mis dans une maison de correction, pour se débarrasser de moi.

Il posa ses coudes sur la table, appuya ses deux joues sur ses deux mains et, tout à fait ivre, l’esprit chaviré dans le vin, il fut saisi tout à coup par une de ces irrésistibles envies de parler de soi qui font divaguer les pochards en de fantastiques vantardises.

Et il souriait gentiment, avec une grâce féminine sur les lèvres, une grâce perverse que le prêtre reconnut. Non seulement il la reconnut, mais il la sentit, haïe et caressante, cette grâce qui l’avait conquis et perdu jadis. C’était à sa mère que l’enfant, à présent, ressemblait le plus, non par les traits du visage, mais par le regard captivant et faux et surtout par la séduction du sourire menteur qui semblait ouvrir la porte de la bouche à toutes les infamies du dedans.

Philippe-Auguste raconta :

— Ah-ah-ah ! J’en ai eu une vie, moi, depuis la maison de correction, une drôle de vie qu’un grand romancier payerait cher. Vrai, le père Dumas, avec son Monte-Cristo, n’en a pas trouvé de plus cocasses que celles qui me sont arrivées.

Il se tut, avec une gravité philosophique d’homme gris qui réfléchit, puis, lentement :

— Quand on veut qu’un garçon tourne bien, on ne devrait jamais l’envoyer dans une maison de correction, à cause des connaissances de là-dedans, quoi qu’il ait fait. J’en avais fait une bonne, moi, mais elle a mal tourné. Comme je me baladais avec trois camarades, un peu éméchés tous les quatre, un soir, vers neuf heures, sur la grand’route, auprès du gué de Folac, voilà que je rencontre une voiture où tout le monde dormait, le conducteur et sa famille, c’étaient des gens de Martinon qui revenaient de dîner à la ville. Je prends le cheval par la bride, je le fais monter dans le bac du passeur et je pousse le bac au milieu de la rivière. Ça fait du bruit, le bourgeois qui conduisait se réveille, il ne voit rien, il fouette. Le cheval part et saute dans le bouillon avec la voiture. Tous noyés ! Les camarades m’ont dénoncé. Ils avaient bien ri d’abord en me voyant faire ma farce. Vrai, nous n’avions pas pensé que ça tournerait si mal. Nous espérions seulement un bain, histoire de rire.

Depuis ça, j’en ai fait de plus raides pour me venger de la première, qui ne méritait pas la correction, sur ma parole. Mais ce n’est pas la peine de les raconter. Je vais vous dire seulement la dernière, parce que celle-là elle vous plaira, j’en suis sûr. Je vous ai vengé, papa.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'inutile beauté (1890)»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'inutile beauté (1890)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «L'inutile beauté (1890)»

Обсуждение, отзывы о книге «L'inutile beauté (1890)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x