Guy de Maupassant - L'inutile beauté (1890)

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L'inutile beauté (1890): краткое содержание, описание и аннотация

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L'Inutile Beauté est un recueil de nouvelles de Guy de Maupassant, paru en 1890 chez l’éditeur Victor Havard.
L'Inutile Beauté est un recueil de onze nouvelles de Guy de Maupassant, paru en avril 1890 chez l’éditeur Victor Havard. Une nouvelle homonyme ouvre ce recueil, le dernier paru du vivant de Maupassant. Avant de paraître pour la première fois chez cet éditeur parisien, avec qui Maupassant travaille régulièrement à l'époque, les nouvelles ici regroupées ont déjà été publiées séparément entre 1886 et 1890 dans plusieurs divers journaux (Gil Blas, Le Gaulois, L'Écho de Paris, Le Figaro1). Une édition bibliophilique illustrée par Robert Lotiron a été publiée par la Librairie de France en 1936.

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L’abbé regardait son fils avec des yeux terrifiés, et il ne mangeait plus rien.

Philippe-Auguste allait se remettre à parler.

— Non, dit le prêtre, pas à présent, tout à l’heure.

Se retournant, il battit et fit crier la stridente cymbale chinoise.

Marguerite entra aussitôt.

Et son maître commanda, avec une voix si rude qu’elle baissa la tête, effrayée et docile :

— Apporte-nous la lampe et tout ce que tu as encore à mettre sur la table, puis tu ne paraîtras plus tant que je n’aurai pas frappé le gong.

Elle sortit, revint et posa sur la nappe une lampe de porcelaine blanche, coiffée d’un abat-jour vert, un gros morceau de fromage, des fruits, puis s’en alla.

Et l’abbé dit résolument.

— Maintenant, je vous écoute.

Philippe-Auguste emplit avec tranquillité son assiette de dessert et son verre de vin. La seconde bouteille était presque vide, bien que le curé n’y eût point touché.

Le jeune homme reprit, bégayant, la bouche empâtée de nourriture et de saoulerie.

— La dernière, la voilà. C’en est une rude : J’étais revenu à la maison… et j’y restais malgré eux parce qu’ils avaient peur de moi… peur de moi… Ah ! Faut pas qu’on m’embête, moi… je suis capable de tout quand on m’embête… Vous savez… ils vivaient ensemble et pas ensemble. Il avait deux domiciles, lui, un domicile de sénateur et un domicile d’amant. Mais il vivait chez maman plus souvent que chez lui, car il ne pouvait plus se passer d’elle. Ah !… en voilà une fine, et une forte… maman… elle savait vous tenir un homme, celle-là ! Elle l’avait pris corps et âme, et elle l’a gardé jusqu’à la fin. C’est-il bête, les hommes ! Donc, j’étais revenu et je les maîtrisais par la peur. Je suis débrouillard, moi, quand il faut, et pour la malice, pour la ficelle, pour la poigne aussi, je ne crains personne. Voilà que maman tombe malade et il l’installe dans une belle propriété près de Meulan, au milieu d’un parc grand comme une forêt. Ça dure dix-huit mois environ… comme je vous ai dit. Puis nous sentons approcher la fin. Il venait tous les jours de Paris, et il avait du chagrin, mais là, du vrai.

Donc, un matin, ils avaient jacassé ensemble près d’une heure, et je me demandais de quoi ils pouvaient jaboter si longtemps quand on m’appelle. Et maman me dit :

— Je suis près de mourir et il y a quelque chose que je veux te révéler, malgré l’avis du comte. – Elle l’appelait toujours « le comte » en parlant de lui. – C’est le nom de ton père, qui vit encore.

Je le lui avais demandé plus de cent fois… plus de cent fois… le nom de mon père… plus de cent fois… et elle avait toujours refusé de le dire… Je crois même qu’un jour j’y ai flanqué des gifles pour la faire jaser, mais ça n’a servi de rien. Et puis, pour se débarrasser de moi, elle m’a annoncé que vous étiez mort sans le sou, que vous étiez un pas grand chose, une erreur de sa jeunesse, une gaffe de vierge, quoi. Elle me l’a si bien raconté que j’y ai coupé, mais en plein, dans votre mort.

Donc elle me dit :

— C’est le nom de ton père.

L’autre, qui était assis dans un fauteuil, réplique comme ça, trois fois :

— Vous avez tort, vous avez tort, vous avez tort, Rosette.

Maman s’assied dans son lit. Je la vois encore avec ses pommettes rouges et ses yeux brillants ; car elle m’aimait bien tout de même ; et elle lui dit :

— Alors faites quelque chose pour lui, Philippe !

En lui parlant, elle le nommait « Philippe » et moi « Auguste ».

Il se mit à crier comme un forcené :

— Pour cette crapule-là, jamais, pour ce vaurien, ce repris de justice, ce… ce… ce…

Et il en trouva des noms pour moi, comme s’il n’avait cherché que ça toute sa vie.

J’allais me fâcher, maman me fait taire, et elle lui dit :

— Vous voulez donc qu’il meure de faim, puisque je n’ai rien, moi.

Il répliqua, sans se troubler :

— Rosette, je vous ai donné trente-cinq mille francs par an, depuis trente ans, cela fait plus d’un million. Vous avez vécu par moi en femme riche, en femme aimée, j’ose dire, en femme heureuse. Je ne dois rien à ce gueux qui a gâté nos dernières années ; et il n’aura rien de moi. Il est inutile d’insister. Nommez-lui l’autre si vous voulez. Je le regrette, mais je m’en lave les mains.

Alors, maman se tourne vers moi. Je me disais : « Bon… v’là que je retrouve mon vrai père… s’il a de la galette, je suis un homme sauvé… »

Elle continua :

— Ton père, le baron de Vilbois, s’appelle aujourd’hui l’abbé Vilbois, curé de Garandou, près de Toulon. Il était mon amant quand je l’ai quitté pour celui-ci.

Et voilà qu’elle me conte tout, sauf qu’elle vous a mis dedans aussi au sujet de sa grossesse. Mais les femmes, voyez-vous, ça ne dit jamais la vérité.

Il ricanait, inconscient, laissant sortir librement toute sa fange. Il but encore, et la face toujours hilare, continua :

— Maman mourut deux jours… deux jours plus tard. Nous avons suivi son cercueil au cimetière, lui et moi… est-ce drôle… dites… lui et moi… et trois domestiques… c’est tout. Il pleurait comme une vache… nous étions côte à côte… on eût dit papa et le fils à papa.

Puis nous voilà revenus à la maison. Rien que nous deux. Moi je me disais : « Faut filer, sans un sou. » J’avais juste cinquante francs. Qu’est-ce que je pourrais bien trouver pour me venger.

Il me touche le bras, et me dit.

— J’ai à vous parler.

Je le suivis dans son cabinet. Il s’assit devant sa table, puis, en barbotant dans ses larmes, il me raconte qu’il ne veut pas être pour moi aussi méchant qu’il le disait à maman ; il me prie de ne pas vous embêter… – Ça… ça nous regarde, vous et moi… – Il m’offre un billet de mille… mille… mille… qu’est-ce que je pouvais faire avec mille francs… moi… un homme comme moi. Je vis qu’il y en avait d’autres dans le tiroir, un vrai tas. La vue de c’papier là, ça me donne une envie de chouriner. Je tends la main pour prendre celui qu’il m’offrait, mais au lieu de recevoir son aumône, je saute dessus, je le jette par terre, et je lui serre la gorge jusqu’à lui faire tourner de l’œil ; puis, quand je vis qu’il allait passer, je le bâillonne, je le ligote, je le déshabille, je le retourne et puis… ah-ah-ah !… je vous ai drôlement vengé !…

Philippe-Auguste toussait, étranglé de joie, et toujours sur sa lèvre relevée d’un pli féroce et gai, l’abbé Vilbois retrouvait l’ancien sourire de la femme qui lui avait fait perdre la tête.

— Après ? dit-il.

— Après… Ah-ah-ah !… Il y avait grand feu dans la cheminée… c’était en décembre… par le froid… qu’elle est morte… maman… grand feu de charbon… Je prends le tisonnier… je le fais rougir… et voilà… que je lui fais des croix dans le dos, huit, dix, je ne sais pas combien, puis je le retourne et je lui en fais autant sur le ventre. Est-ce drôle, hein ! Papa. C’est ainsi qu’on marquait les forçats autrefois. Il se tortillait comme une anguille… mais je l’avais bien bâillonné, il ne pouvait pas crier. Puis, je pris les billets – douze – avec le mien ça faisait treize… ça ne m’a pas porté chance. Et je me suis sauvé en disant aux domestiques de ne pas déranger Monsieur le comte jusqu’à l’heure du dîner parce qu’il dormait.

Je pensais bien qu’il ne dirait rien, par peur du scandale, vu qu’il est sénateur. Je me suis trompé. Quatre jours après j’étais pincé dans un restaurant de Paris. J’ai eu trois ans de prison. C’est pour ça que je n’ai pas pu venir vous trouver plus tôt.

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