Guy de Maupassant - Pièces de théâtre
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M. RENÉ
Je ne veux qu'un sourire, un mot, un bon regard.
Mme DESTOURNELLES
C'est trop peu.
M. RENÉ
Rien de plus. À moins que le hasard,
Un jour, plaide ma cause.
Mme DESTOURNELLES
Oh ! le hasard ne plaide,
N'oubliez point ceci, que pour celui qui l'aide.
M. RENÉ
Je souffre horriblement de n'oser point parler.
Son œil, quand il me fixe, a l'air de m'étrangler ;
J'ai peur d'elle.
Mme DESTOURNELLES
Mon Dieu ! que les hommes sont... bêtes.
Savez-vous point encore, ignorant que vous êtes,
Que ces compliments-là ne nous blessent jamais.
Vous verriez, si j'étais un homme, et si j'aimais.
René saisit ses mains et les baise avec passion. Elle les retire vivement, très étonnée, un peu fâchée.
Je n'autorise pas ces manières trop lestes ;
La parole suffit, monsieur, gardez vos gestes.
M. RENÉ tombant à ses genoux
Certes, j'étais timide et grotesque. Pourquoi ?
Je craignais que mon cœur éclatât malgré moi !
Et qu'au lieu des fadeurs de ces propos frivoles,
Ce cœur qui débordait ne dit d'autres paroles.
Elle s'éloigne de lui, il la poursuit en tenant sa robe.
Ah ! vous l'avez permis, madame, il est trop tard.
Vous n'avez donc pas vu briller dans mon regard,
Quand il était sur vous, des éclairs de folie ;
Ni trouvé sur ma face égarée et pâlie
Ces sillons qu'ont creusés les tortures des nuits ?
Vous n'avez donc pas vu que souvent je vous fuis ;
Qu'un frisson me saisit quand votre main m'effleure ;
Et que si j'ai perdu la tête, tout à l'heure,
C'est qu'en me regardant vos lèvres ont souri,
Que votre œil m'a touché, marqué, brûlé, meurtri ?
Ainsi qu'un malheureux, monté sur une cime,
Se sent pris tout à coup des fièvres de l'abîme,
Et se jette éperdu dedans, la tête en feu ;
Ainsi, quand je regarde au fond de votre bleu,
Le vertige me prend d'un amour sans limite !
Il saisit sa main et la pose sur son cœur.
Tenez, sentez-vous pas comme mon cœur palpite ?
Mme DESTOURNELLES effarée
C'est trop. On vous croirait la cervelle égarée ;
Et la diction même a l'air exagérée.
La porte du fond s'ouvre sans bruit, et M. Destournelles apparaît, tenant à chaque main un écrin à bracelet. Il s'arrête et écoute sans être vu.
M. RENÉ
Oui, c'est vrai, mon esprit s'égare, je suis fou !
Quand on lâche un cheval, la bride sur le cou,
Il s'emporte, et voilà ce qu'a fait ma pensée ;
Jusqu'ici je l'avais tenue et terrassée,
Mais elle a, près de vous, des élans trop puissants.
Je ne puis exprimer les ardeurs que je sens !
Oui, je vous aime, et j'ai la lèvre torturée
Du besoin de toucher votre bouche adorée ;
Et mes bras, malgré moi, s'ouvrent pour vous saisir,
Tant me pousse vers vous un immense désir.
Mme DESTOURNELLES lui échappant
Je me fâche. Cessez cette plaisanterie.
M. RENÉ se traînant à ses pieds
Je vous aime, je vous aime.
Mme DESTOURNELLES effrayée
Assez, ou je crie.
M. RENÉ avec accablement
Pardon.
Mme DESTOURNELLES avec hauteur
Relevez-vous, monsieur, je vais sonner.
M. RENÉ désespéré
Mon Dieu ! vous ne pourrez jamais me pardonner.
Les mêmes, M. DESTOURNELLES
M. DESTOURNELLES applaudissant
Bravo ! bravo ! Très bien ! vous jouez à merveille !
Je ne vous croyais pas une chaleur pareille.
Mes compliments, monsieur, c'est très bien. Et j'avais
La sotte intention de vous trouver mauvais !
Oh ! mille fois pardon, vous êtes admirable ;
Et vous avez surtout cet art incomparable
D'être si naturel, si juste, si vivant,
Que ce morceau d'amour est vraiment émouvant.
Tout est parfait : la voix, l'expression, le geste !
Le difficile est fait maintenant, et le reste
Viendra tout seul. Pourtant, il faut savoir comment
Vous vous en tirerez juste au dernier moment ;
Car cela va toujours très bien quand on répète ;
Mais aux jours de Première on perd un peu la tête.
Mme DESTOURNELLES avec un sourire imperceptible, et prenant les bracelets des mains de son mari
Mon ami, demeurez tranquille sur ce point,
Car si monsieur la perd... je ne la perdrai point.
FIN
La paix du menage
Comedie en trois actes
Personnages
– MONSIEUR de SALLUS
– JACQUES de RANDOL
– MADAME de SALLUS
A Paris, de nos jours,1890.
Acte premier
Mme DE SALLUS, dans son salon, lit au coin du feu.
JACQUES DE RANDOL entre sans bruit, regarde si personne ne le voit et vivement la baise sur les cheveux. Elle a un sursaut, pousse un petit cri et se retourne.
MADAME DE SALLUS
Oh ! que vous êtes imprudent !
JACQUES DE RANDOL
Ne craignez rien, on ne m’a point vu.
MADAME DE SALLUS
Mais les domestiques ?
JACQUES DE RANDOL
Dans l’antichambre.
MADAME DE SALLUS
Comment !... on ne vous a pas annoncé
JACQUES DE RANDOL
Non... on m’a ouvert la porte, simplement.
MADAME DE SALLUS
Mais à quoi pensent-ils ?
JACQUES DE RANDOL
Ils pensent, sans doute, que je ne compte plus.
MADAME DE SALLUS
Je ne leur permettrai pas cela. Je veux qu’on vous annonce. Cela aurait mauvais air.
JACQUES DE RANDOL, riant
Ils vont peut-être se mettre à annoncer votre mari...
MADAME DE SALLUS
Jacques, cette plaisanterie est déplacée.
JACQUES DE RANDOL
Pardon. (Il s’assied.) Attendez-vous quelqu’un ?
MADAME DE SALLUS
Oui... probablement. Vous savez que je reçois toujours quand je suis chez moi.
JACQUES DE RANDOL
Je sais qu’on a le plaisir de vous apercevoir cinq minutes, juste le temps de vous demander des nouvelles de votre santé, et puis paraît un monsieur quelconque, amoureux de vous, bien entendu, et qui attend avec impatience que le premier arrivé s’en aille.
MADAME DE SALLUS, souriant
Que voulez-vous y faire ? Du moment que je ne suis pas votre femme, il faut bien qu’il en soit ainsi.
JACQUES DE RANDOL
Ah ! si vous étiez ma femme !...
MADAME DE SALLUS
Si j’étais votre femme ?
JACQUES DE RANDOL
Je vous emmènerais pendant cinq ou six mois, loin de cette horrible ville, pour vous posséder tout seul.
MADAME DE SALLUS
Vous en auriez vite assez.
JACQUES DE RANDOL
Ah ! mais non.
MADAME DE SALLUS
Ah ! mais oui.
JACQUES DE RANDOL
Savez-vous que c’est très torturant d’aimer une femme comme vous.
MADAME DE SALLUS
Pourquoi ?
JACQUES DE RANDOL
Parce qu’on vous aime, comme les affamés regardent les pâtés et les volailles derrière les vitres d’un restaurant.
MADAME DE SALLUS
Oh ! Jacques !...
JACQUES DE RANDOL
C’est vrai. Une femme du monde appartient au monde, c’est-à-dire à tout le monde, excepté à celui à qui elle se donne. Celui-là peut la voir, toutes portes ouvertes, un quart d’heure tous les trois jours, pas plus souvent, à cause des valets. Par exception, avec mille précautions, avec mille craintes, avec mille ruses, elle le rejoint, une ou deux fois par mois, dans un logis meublé. C’est elle alors qui a juste un quart d’heure à lui accorder, parce qu’elle sort de chez Mme X..., pour aller chez Mme Z..., où elle a dit à son cocher de la prendre. S’il pleut, elle ne viendra pas, car il lui est alors impossible de se débarrasser de ce cocher. Or, ce cocher et le valet de pied, et Mme X..., et Mme Z..., et toutes les autres, tous ceux qui entrent chez elle comme dans un musée, un musée qui ne ferme pas, tous ceux et toutes celles qui mangent sa vie, minute par minute, seconde par seconde, à qui elle se doit comme un employé doit son temps à l’État, parce qu’elle est du monde, tous ces gens sont la vitre transparente et incassable qui vous sépare de ma tendresse.
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