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Joris-Karl Huysmans: Un dilemme

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– Voyons, ma chère enfant, et ce ton paternel étonna Sophie que glaçait en même temps l'œil taciturne de ce notaire; voyons, vous êtes bien sûre que notre pauvre ami n'a pas conservé d'autres papiers, car, à ne vous rien celer, je suis surpris de ne pas découvrir un bout de mot, une ligne, qui ait trait à ses amis. Généralement, quand on a du cœur,-et mon cher Jules en était abondamment pourvu,-on lègue un petit cadeau, une babiole, un rien, ce couteau par exemple ou cette pelote, enfin un souvenir, aux personnes qui vous aimaient. Comment peut-il se faire qu'ayant eu tout le temps nécessaire pour prendre ses dispositions, Jules soit mort ainsi, égoïstement, pour lâcher le mot, sans penser aux autres?

Il fixait attentivement la femme; il vit les larmes qui lui emplirent soudain les yeux.

– Mais vous, vous qui l'avez soigné avec tant de dévouement, il est impossible qu'il vous ait oubliée!-Et il eut un ton de chaleur presque indignée.

Tant pis, se disait-il, je joue le tout pour le tout. Les pleurs aperçus l'avaient, en effet, brusquement décidé. Elle s'attendrit; elle va tout avouer, si je la presse, pensa-t-il. Et il renversait sa tactique, posait, contrairement à ce qu'il avait d'abord arrêté, la question nette mais adoucie, maintenant à peu près certain d'ailleurs que la femme ne détenait aucun testament, car il ne songeait même point qu'elle pût pleurer au souvenir de son amant, et il attribuait, sans hésiter, son chagrin au regret de ne pas posséder ce titre.

– Oui, Monsieur, dit-elle, en essuyant ses yeux, quand il a été bien malade, Jules voulait me laisser de quoi m'établir, mais il est mort avant d'avoir écrit.

– La jeunesse est tellement inconsidérée, proféra gravement M eLe Ponsart.-Et il se tut, pendant quelques minutes, dissimulant l'intense jubilation qu'il ressentait. Il avait un poids de cent kilos de moins sur la poitrine; les atouts affluaient dans ses cartes. Toi, je vais te faire chelem et sans plus tarder, se dit-il.

Il se leva, marcha de long en large, dans la pièce, d'un air préoccupé, regardant en dessous Sophie qui demeurait immobile, roulant son mouchoir entre ses doigts.

Non, il manquait de raffinement, mon petit-fils, car elle est singulièrement rustique, la brave fille!-Et il lorgnait ses mains un peu grosses, à l'index poivré par la couture, aux ongles dépolis par le ménage et crénelés par la cuisine. Mal mise, sans aucun chic, la poupée à Jeanneton, pensait-il. Sans même qu'il s'en rendît compte, cette constatation aggravait auprès de lui la cause de la femme. Les cheveux mal peignés qui lui tombaient sur les joues l'incitèrent à se montrer brutal.

– Mademoiselle,-et il s'arrêta devant elle,-il faut que je vienne pourtant au fait. M. Lambois, tout en reconnaissant les bons soins que vous avez prodigués à son fils, à titre de bonne, ne peut naturellement admettre que cette situation se perpétue. Je vais donner congé à ce logement aujourd'hui même, car nous sommes le 15 et il est temps; demain je ferai emporter les meubles; reste la question pécuniaire qui vous concerne.

M. Lambois a pensé, et cet avis est le mien, qu'étant données les laborieuses qualités dont vous avez fait preuve, Jules ne pouvait avoir une servante aussi dévouée, à moins de quarante-cinq francs par mois, prix fort, comme vous ne l'ignorez pas, à Paris,-car, nous autres campagnards, ajouta le notaire entre parenthèses, nous avons chez nous des domestiques, à un prix beaucoup moindre, mais peu importe.-Donc, nous sommes le 15, c'est quinze jours plus huit d'avance que je vous dois, soit trente-trois francs soixante-quinze centimes, si je sais compter. Veuillez bien me signer le reçu de cette petite somme.

Effarée, la femme se leva.

– Mais, monsieur, je ne suis pas une bonne, vous savez bien comment j'étais avec Jules; je suis enceinte, j'ai même écrit…

– Pardonnez-moi de vous interrompre, dit M eLe Ponsart. Si j'ai bien compris vous étiez la maîtresse de Jules. Alors, c'est une autre paire de manches: vous n'avez droit à rien du tout.

Elle demeura abasourdie par ce coup droit.

– Alors, comme ça, fit-elle, en suffoquant, vous me chassez sans argent, avec un enfant que je vais avoir.

– Du tout, mademoiselle, du tout; vous déplacez la question; je ne vous chasse point, en tant que maîtresse: je vous donne vos huit jours, en tant que bonne, ce qui n'est pas la même chose. Voyons, écoutez-moi bien; vous avez été présentée en qualité de servante par Jules, à son père. Tout le temps que M. Lambois est resté ici, vous avez joué ce rôle. M. Lambois ignore donc ou est du moins censé ignorer les relations que vous entreteniez avec son fils. Étant actuellement souffrant, retenu chez lui par une attaque de goutte, il m'a chargé de venir à Paris, en son lieu et place, afin de régler les affaires laissées pendantes de la succession, et, nécessairement, il a résolu de se priver des services d'une bonne puisque la seule personne qui pouvait les utiliser n'est plus.

Sophie éclata en sanglots.

– Je l'ai pourtant soigné, j'ai passé les nuits, je le referais encore si c'était à refaire, car il m'aimait bien. Ah! lui, il avait bon cœur; il se serait plutôt privé de tout, que de me mettre dans la peine. Non, pour sûr, ce n'est pas lui qui aurait chassé une femme qu'il aurait mise enceinte!

Oh! cette question-là, nous la laisserons de côté, fit assez vivement le notaire. En admettant, comme vous le prétendez, que vous soyez grosse des œuvres de Jules, ce n'est pas, vous en conviendrez, à un homme de mon âge qu'il appartient de sonder les mystères de votre alcôve; je me récuse absolument pour cette besogne. Au fait, reprit-il, frappé d'une idée subite, vous êtes grosse de combien de mois?

– De quatre mois, monsieur.

M eLe Ponsart parut méditer. Quatre mois! mais Jules était déjà malade et, par conséquent, il devait s'abstenir, par raison de santé, de ces rapprochements que les personnes bien portantes peuvent seules se permettre. Il y aurait donc présomption pour que ce ne fût pas lui…

– Mais il n'était pas au lit il y a quatre mois, s'écria Sophie indignée de ces suppositions; le médecin n'était même pas venu… puis il m'aimait bien et…

M eLe Ponsart étendit la main.

– Bien, bien, fit-il, cela suffit, et, un peu vexé d'avoir fait fausse route et de n'avoir pu, avec le chiffre des mois, confondre la femme, il ajouta aigrement: Je me doutais déjà que des excès avaient dû causer la maladie et hâter la mort de Jules, maintenant, j'en ai la certitude; quand on n'est pas plus fort que n'était le pauvre garçon, c'est véritablement malheureux de tomber sur une personne qui est… voyons, comment dirais-je, trop bien portante, trop brune, fit-il, très satisfait de cette dernière épithète, qu'il estimait à la fois concluante et exacte.

Sophie le regarda, stupéfiée par cette accusation; elle n'avait même plus le courage de répondre, tant les actes qu'on lui reprochait lui semblaient inouïs; cette idée qu'on pouvait imputer à son affection la mort de cet homme qu'elle avait soigné, jours et nuits, l'atterra; elle étrangla, puis ses larmes qui semblaient taries recoulèrent de plus belle.

Pendant ce temps, le notaire se faisait cette réflexion que ces pleurs ne l'embellissaient pas: ce ventre qui sautait dans la saccade des sanglots lui parut même grotesque.

Cette réflexion ne le disposait pas à la clémence; cependant, comme le désespoir de la malheureuse augmentait, qu'elle pleurait maintenant à chaudes larmes, la tête entre les mains, il s'amollissait un peu et s'avouait intérieurement qu'il était peut-être cruel de jeter ainsi une femme sur le pavé, en quelques heures.

Il s'irrita, mécontent de lui; mécontent tout à la fois de l'action qu'il allait commettre et du semblant de pitié qu'il éprouvait.

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