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Joris-Karl Huysmans: Un dilemme

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Provincial il l'était aussi au degré suprême: car il était tout à la fois amateur de commérages, gourmand et liardeur; remisant ses instinct sensuels qu'il n'eût pu satisfaire sans un honteux fracas, dans une petite ville, il avouait les charmes de la bonne chère et donnait de savoureux dîners, tout en rognant sur l'éclairage et les cigares. M eLe Ponsart est une fine bouche, disaient le percepteur et le maire qui jalousaient ses dîners tout en les prônant. Dans les premiers temps, ce luxe de la table et cet abonnement à un journal parisien, cher, faillirent outrepasser la dose de parisianisme que Beauchamp était à même de supporter; le notaire manqua d'acquérir la réputation d'un roquentin et d'un prodigue; mais bientôt ses concitoyens reconnurent qu'il était un des leurs, animé des mêmes passions qu'eux, des mêmes haines; le fait est que, tout en gardant le secret professionnel, M eLe Ponsart encourageait les médisances, se délectait au récit des petits cancans; puis il aimait tant le gain, vantait tant l'épargne, que ses compatriotes s'exaltaient à l'entendre, remués délicieusement jusqu'au fond de leurs moelles par ces théories dont ils raffolaient assez pour les entendre quotidiennement et les juger toujours poignantes et toujours neuves. Au reste, ce sujet était pour eux intarissable; ici, là, partout, l'on ne parlait que de l'argent; dès que l'on prononçait le nom de quelqu'un, on le faisait aussitôt suivre d'une énumération de ses biens, de ceux qu'il possédait, de ceux qu'il pouvait attendre. Les purs provinciaux citaient même les parents morts, narraient des anecdotes autant que possible malveillantes, scrutaient l'origine des fortunes, les pesaient à vingt sous près.

Ah! c'est une grande intelligence doublée d'une grande discrétion! disait l'élite bourgeoise de Beauchamp. Et quel homme distingué! ajoutaient les dames. Quel dommage qu'il ne se prodigue pas davantage! reprenait le chœur, car M eLe Ponsart, malgré les adulations qui l'entouraient, se laissait désirer, jouant la coquetterie, afin de maintenir intact son prestige; puis souvent il se rendait à Paris, pour affaires, et, à Beauchamp, la société qui se partageait les frais d'abonnement du «Figaro,» demeurait un peu surprise que cette feuille n'annonçât point l'entrée de cet important personnage dans la métropole, alors que, sous la rubrique: «Déplacements et villégiatures» elle notait spécialement, chaque jour, les départs et les arrivées «dans nos murs» des califes de l'industrie et des hobereaux, au vif contentement du lecteur qui ne pouvait certainement que s'intéresser à ces personnes dont il ignorait, la plupart du temps, jusqu'aux noms.

Cette gloire qui rayonnait autour de M eLe Ponsart avait un peu rejailli sur son gendre et ami, M. Lambois, ancien bonnetier, établi à Reims, et retiré, après fortune faite, à Beauchamp. Veuf de même que son beau-père et n'ayant aucune étude à gérer, M. Lambois occupait son oisiveté dans les cantons où il s'enquérait de la santé des bestiaux et de l'ardeur à naître des céréales; il assiégeait les députés, le préfet, le sous-préfet, le maire, tous les adjoints, en vue d'une élection au conseil général où il voulait se porter candidat.

Faisant partie des comités électoraux, empoisonnant la vie de ses députés qu'il harcelait, bourrait de recommandations, chargeait de courses, il pérorait dans les réunions, parlait de notre époque qui se jette vers l'avenir, affirmait que le député, mis sur la sellette, était heureux de se retremper dans le sein de ses commettants, prônait l'imposante majesté du peuple réuni dans ses comices, qualifiait d'arme pacifique le bulletin de vote, citait même quelques phrases de M. de Tocqueville, sur la décentralisation, débitait, deux heures durant, sans cracher, ces industrieuses nouveautés dont l'effet est toujours sûr.

Il rêvait à ce mandat de conseiller général, ne pouvant encore briguer le siège de son député qui n'était pas dupe de ses manigances et était bien résolu à ne point se laisser voler sa place; il y rêvait, non seulement pour lui, dont les convoitises seraient exaucées, mais aussi pour son fils qu'il destinait au sacerdoce des préfectures. Une fois que Jules aurait passé sa thèse, M. Lambois espérait bien, par ses protections, par ses démarches, le faire nommer sous-préfet et puis préfet. Il comptait même agir si fortement sur les députés, qu'ils le feraient placer à la tête du département de la Marne: alors, ce serait son enfant à lui, Lambois, ex-bonnetier retiré des affaires, qui régirait ses compatriotes et qui administrerait son département d'origine. Positivement, il eût vu dans l'élévation de son fils à un si haut grade, une sorte de noblesse décernée à sa famille dont il vantait pourtant la roture, une sorte d'aristocratie qu'on pourrait opposer à la véritable, qu'il exécrait, tout en l'enviant.

Mais tout cet échafaudage de désirs avait croulé; la mort de son enfant avait obscurci cet avenir de vanité, brouillé cet horizon d'orgueil. puis, il avait réagi contre ce coup, et ses ambitions familiales s'étaient reversées sur ses ambitions personnelles et s'y étaient fondues. Avec autant d'âpreté, il souhaitait maintenant d'entrer au conseil général et, soutenu par M eLe Ponsart qui le guidait pas à pas, il s'avançait peu à peu, sans encombre, souvent à plat ventre, espérant une élection bénévole, sans concurrent sérieux, sans frais sévères. Tout marchait suivant ses vœux, et voilà que se levait la menace d'une gourgandine ameutant la contrée autour d'un petit Lambois, écroué dans la temporaire prison de son gros ventre!

Jules a dû lui communiquer dans ses moments d'expansion mes projets, se disait-il douloureusement, le jour où il reçut la demande d'argent signée de cette femme.

– Ah! c'est là notre point vulnérable, notre talon d'Achille, soupira le notaire quand il lut cette missive, et tous deux, malgré les principes dont ils faisaient parade, regrettaient les anciennes lettres de cachet qui permettaient d'incarcérer, jadis, pour de semblables motifs, les gens à la Bastille.

III

C'est un des meilleurs moments de la vie, râlait M eLe Ponsart qui avait copieusement déjeuné au Bœuf à la Mode et était maintenant assis dans la rotonde du Palais-Royal, le seul endroit où, de même que tout bon provincial, il s'imaginait que l'on pût boire du vrai café. Il soufflait, engourdi, la tête un peu renversée, sentant une délicieuse lassitude lui couler par tous les membres. Il avait eu de la chance, la journée s'annonçait bien; dès neuf heures du matin, il s'était rendu chez le notaire qui s'occupait à Paris des affaires de son petit-fils; nulle trace de testament; de là, il avait couru au Crédit Lyonnais où était placé cet argent dont la perte soupçonnée troublait ses sommes: le dépôt y était encore. Décidément, le plus dur de la besogne lui était épargné; la femme avec laquelle il allait se mesurer ne possédait, à sa connaissance du moins, aucun atout juridique.-Allons, ça commence sous d'heureux auspices, murmurait-il, poussant à petites bouffées bleues la fumée de son cigare.

Puis il eut ce retour philosophique sur la vie qui succède si souvent à la première torpeur des gens dont l'esprit se met à ruminer, quand l'estomac est joyeux et le ventre plein. C'est égal, ce que les femmes s'entendent à gruger les hommes! se disait-il, et il se complaisait dans cette pensée sans imprévu. Peu à peu, elle se ramifia, s'embranchant sur chacune des qualités corporelles qui contribuent à investir la femme de son inéluctable puissance. Il songeait au festin de la croupe, au dessert de la bouche, aux entremets des seins, se repaissait de ces détails imaginaires qui finirent par se rapprocher, se fondre en un tout, en la femme même, érotiquement nue, dont l'ensemble lui suscita cette autre réflexion aussi peu inédite que la première dont elle n'était d'ailleurs que l'inutile corollaire: «les plus malins y sont pris.»

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