[169]Corneille avait écrit, dans Héraclius : «Devine si tu peux et choisis si tu l'oses.»
[170]Frère chapeau: religieux laïque, portant donc chapeau et non capuchon, attaché au service d'un père de son ordre. C'est pourquoi ils vont par deux: bini .
[171]Comme on lui faisait remarquer qu'on ne mange pas d'huîtres en juin, Hugo répondit: «C'est une bourriche qui restait du mois précédent», et maintint son texte.
[172]Du Breul et Sauvai sont les principales sources documentaires de Notre-Dame de Paris , avec l'abbé Lebeuf, auteur d'une Histoire du diocèse de Paris (1754-1758).
[173]La Bibliothèque royale, aujourd'hui Bibliothèque nationale.
[174]«Malheur aux vaincus!» (Tite-Live, Histoire romaine , V, 48.)
[175]L'apparition d'une comète avait précédé l'assassinat de César par Brutus.
[176]Souvenir d'enfance de V. Hugo, alors en Espagne – voir Victor Hugo raconté …, ouv. cit., p. 221, et Les Chants du crépuscule , V, Napoléon II. Victor Hugo revit cette comète à Waterloo: «3 juillet (1861). Mont-Saint-Jean. A dix heures du soir, vu la comète. Un paysan disait en la regardant terrifié: "Elle est vivante!"» (Carnet, éd. J. Massin, t. XII, p. 1536.)
[177]«Apollon Timbré.» Thymbrée, en Troade, avait un temple d'Apollon, dieu de la poésie, si l'on en croit Virgile ( Géorgiques , IV, 323).
[178]Comme le fait remarquer Y. Gohin ( Les Misérables , éd. «Folio»), l'étymologie populaire faisait de barrique l'origine du mot barricade.
[179]Vers d'Horace ( Épitres , I, 17) passé à l'état de proverbe: «Il n'est pas permis à tous d'aller à Corinthe.» Le texte en offre un démenti puisque tout le personnel du roman – Cosette et Thénardier exceptés – se retrouve sur la barricade.
[180]Léopold Hugo en mettant ses fils à la pension Cordier en février 1815 les destinait à l'Ecole polytechnique. Victor avait nourri pour les mathématiques toute l'opposition violente qu'il ne pouvait exprimer à son père: voir A propos d'Horace ( Les Contemplations , I, 13):
J'étais alors en proie à la mathématique.
Le caractère autobiographique de ce passage est confirmé par la réplique de Grantaire: «Je suis capitoul et maître ès jeux floraux»: Victor Hugo avait reçu le Lys d'or en 1819 et, l'année suivante, avait été nommé «maître ès jeux floraux» par l'académie de Toulouse.
[181]Une farce représentée aux Variétés le 20 février 1832, Gibou et madame Pochet ou Le Thé chez la ravaudeuse avait eu un succès colossal. Le clou de la pièce était l'absorption d'un thé fait de vinaigre, huile, poivre, œuf, farine, etc. de sorte que «le thé de Madame Gibou» était vite devenu une expression proverbiale pour désigner tout salmigondis, culinaire ou non.
[182]Déjà cité en II, 1, 5, écrivain militaire auteur d'une Dissertation sur Polybe et d'un Traité de la défense des places .
[183] Histoire d*un crime rapporte deux événements semblables, l'un vécu par Hugo dans la journée du 4 décembre 1851. «Comme j'allais sortir de la barricade Pagevin, on m'a amené un prisonnier, "un mouchard", disait-on. Il s'attendait à être fusillé. Je l'ai fait mettre en liberté.» L'autre, voisin, rapporté dans les notes annexes à l'ouvrage: «On finit par trouver sa carte d'agent de police dans le fond de sa culotte. Un enfant indigné lui tire un coup de pistolet qui rate. […]» (éd. J. Massin, t. VIII, p. 171 et 291.)
[184]Paroles entendues par V. Hugo sur une barricade, dans la nuit du 4 décembre 1851: «Il y aurait des musiciens, mais il n'y a pas de clarinette.» ( Histoire d'un crime , IV, 2,. volume Histoire .)
[185]Saint Michel est l'archange qui chasse Adam et Eve du Paradis.
[186]La place Louis XV devint successivement place de la Révolution en 1792, de la Concorde en 1795, Louis XV à nouveau en 1814, Louis XVI en 1823. En 1830, elle était redevenue place de la Concorde, mais son nom primitif était resté usuel.
[187]Hugo renvoie ici le lecteur au fameux chapitre de Notre-Dame de Paris : Paris à vol d'oiseau .
[188]Déjà cité avec Harmodius en III, 4, 1 dans le portrait d'Enjolras – voir note 65.
[189]Version dérisoire du coq gaulois – voir note 152 en IV, 10, 3. La «banlieue» désigne la garde nationale recrutée pour l'essentiel en banlieue, qui est alors plus bourgeoise et plus réactionnaire que Paris.
[190]Même nombre symbolique qu'en II, 1, 2, voir note 4.
[191]C'est-à-dire celui qui a voté la mort du Roi.
[192]Note du manuscrit: «14 février [1848]. Ici le pair de France s'est interrompu, et le proscrit a continué: 30 décembre 1860. Guernesey.»
[193]Gavroche confirme ici sa qualité de «gamin de lettres». En familier des théâtres, il emploie la langue des coulisses. Cette expression est en effet relevée comme telle par Du Mersan dans son Journal des dames et des modes (1823) avec le sens de bévue. Le même Du Mersan (ou Dumersan) était l'auteur d'un vaudeville joué en 1830, Les Brioches à la mode , parodiant les «perles» romantiques contemporaines.
[194]Annoncée, par antiphrase partielle, comme «incendiaire», cette chanson galante qui, brusquement, fait rimer «charmille» avec «Bastille», donne déjà le ton des Chansons des rues et des bois – dont beaucoup sont écrites à cette date. Le dernier nom féminin cité, Stella, renvoie à Châtiments (VI, 15).