[56]Ce titre, et les mouvements de l'âme que ce chapitre renonce à cerner, s'inscrivent entre Post corda lapides et L'herbe cache et la pluie efface .
[57]Fréquentée jadis par des femmes galantes, cette rue se serait appelée à l'origine «Pute y musse» ou «y muse»: s'y cache ou s'y promène. Étymologie peut-être calomnieuse.
[58]Voir en III, 4, 3, note 79.
[59]Un chapitre du Victor Hugo raconté … (ouv. cit., p. 497-500) est consacré à cette grande épidémie, la dernière de l'histoire de Paris, qui emporta le Premier ministre Casimir Périer, mais fit beaucoup plus de victimes dans les quartiers et les îlots misérables – voir L. Chevalier, Classes laborieuses et Classes dangereuses à Paris pendant la première moitié du XIXe siècle , Plon, 1958, rééd. Hachette, Le Livre de Poche, «Pluriel», 1978.
[60]Un grand orme planté au Moyen Age devant l'église avait donné son nom au carrefour. Mais il n'existait plus depuis la Révolution.
[61]«Pour tous.»
[62]Du pain noir.
[63]À l’échafaud.
[64]Mouchards, gens de police.
[65]Travailler.
[66]Cette périphrase désigne Bonaparte.
[67]Ce débris d'éléphant providentiel, grandiose et misérable était la maquette en plâtre d'un monument de bronze projeté par Napoléon. Elle subsiste place de la Bastille de 1814 à 1846; Hugo en avait emporté un morceau lors de sa démolition en juillet 1846.
Gavroche et ses frères sont dans l'éléphant comme les Grecs dans le ventre du cheval de Troie – voir William Shakespeare : «Il [Eschyle] raccourcit aux proportions naines les Grecs vainqueurs de Troie par trahison, il les montre mis bas par une machine de guerre, il les appelle "ces petits d'un cheval".» Et, plus loin: «Dans l'Inde, on donne volontiers les enfants à garder aux éléphants. Ces bontés énormes veillent sur les petits […].» (I, 4, 7)
[68]Bouteille contenant de l'acide sulfurique dans laquelle on plongeait «l'allumette chimique».
[69]Souvenir de Boileau: «Passer du grave au doux, du plaisant au sévère.»
[70]Tout un passage des Mômes développe cette image sous le titre: «Conversation des flots. – Sous l'eau» (éd. J. Massin, Fragments dramatiques, t. IX, p. 978).
[71]Chose vue et racontée par Hugo, de façon moins décente, à l'automne 1846 – ouv. cit., 1830-1846, p. 480-481.
[72]Lors de sa visite à la Conciergerie, Hugo s'était fait décrire par un ancien «valet de bourreau» la maison de M. Sanson en 1846 – Choses vues , ouv. cit., 1830-1846, p. 418-419.
[73]Moustiquaire.
[74]Quelle bonne nuit pour une évasion!
[75]Fèves.
[76]Allons-nous-en. Qu’est-ce que nous faisons ici?
[77]Il pleut à éteindre le feu du diable. Et puis les gens de police vont passer, il y a là un soldat qui fait sentinelle, nous allons nous faire arrêter ici.
[78]Qu’est-ce que tu dis là? L’aubergiste n’a pas pu s’évader. Il ne sait pas le métier, quoi! Déchirer sa chemise et couper ses draps de lit faire une corde, faire des trous aux portes, fabriquer des faux papiers, faire des fausses clefs, couper des fers, suspendre sa corde dehors, se cacher, se déguiser, il faut être malin. Le vieux n’aura pas pu, il ne sait pas travailler.
[79]Ton aubergiste aura été pris sur le fait. Il faut être malin. C’est un apprenti. Il se sera laissé duper par un mouchard, peut-être même par un mouton, qui aura fait le compère. Écoute, Montparnasse, entends-tu ces cris dans la prison? Tu as vu toutes ces chandelles. Il est repris, va! Il en sera pour faire ses vingt ans. Je n’ai pas peur, je ne suis pas un poltron, c’est connu, mais il n’y a plus qu’à fuir, ou autrement on nous la fera danser. Ne te fâche pas, viens avec nous, allons boire une bouteille de vieux vin ensemble.
[80]Je te dis qu’il est repris. À l’heure qu’il est, l’aubergiste ne vaut pas un liard. Nous n’y pouvons rien. Allons-nous-en. Je crois à tout moment qu’un sergent de ville me tient dans sa main.
[81]Une corde (argot du Temple).
[82]Ma corde (argot des barrières).
[83]Un homme.
[84]Un enfant (argot du Temple).
[85]Un enfant (argot des barrières).
[86]Un enfant comme moi est un homme, et des hommes comme vous sont des enfants.
[87]Comme l’enfant a la langue bien pendue!
[88]L’enfant de Paris n’est pas fait en paille mouillée.
[89]Cette corde.
[90]Attacher la corde.
[91]Au haut du mur.
[92]À la traverse de la fenêtre.
[93]Ta fille.
[94]Rien à faire là.
[95]Bête.
[96]Une bonne part de la documentation de Hugo vient des Mémoires d'un forban philosophe , roman anonyme de 1829, dont Léonie Biard a assuré pour lui une partie du dépouillement Mais, nous le verrons plus loin, Hugo était depuis longtemps très attentif à la langue de la misère, comme en témoignent ses carnets – voir, par exemple, Choses vues , ouv. cit., 1830-1846, p. 436-437.
[97]Paresse.
[98]Le dernier jour d’un condamné.
[99]On a sifflé la pièce.
[100]Vous trouverez dans ces commérages-là une multitude de raisons pour que prenne ma liberté.
[101]Dans la comédie Poenulus , «Le Carthaginois».
[102]Littré cite l'emploi de ce mot au XVe siècle chez Froissart, ce qui semble prouver qu'il n'était pas argotique à l'époque de Villon.
[103]Il semble que ce mot ne figure pas dans l'oeuvre de F. Villon.
[104]Il faut observer pourtant que mac en celte veut dire fils.
[105]On peut se demander si ce n'est pas pour cette signification argotique que Hugo a situé l'auberge Thénardier ruelle du Boulanger, à Montfermeil (I, 4, 1). «Enfourner», dans le récit déjà cité (note 103 plus haut) de la visite de la Conciergerie, signifie aussi dans l'argot du bourreau «attacher le condamné sur la planche de la guillotine».
[106]Pain.
[107]Cheval.
[108]Paille.
[109]Hardes.
[110]L’église.
[111]Le cou.
[112]Hugo avait commenté, transcrit et reproduit en fac similé une de ces chansons dans Le Dernier Jour d'un condamné , chapitre XVI et Note 2.
[113]Archer. Cupidon.
[114]Je ne comprends pas comment Dieu, père des hommes, peut torturer ses enfants et ses petits-enfants et les entendre crier sans être torturé lui-même.
[115]Restif de la Bretonne (1734-1806) surnommé «le Rousseau du ruisseau», était l'auteur, entre 250 volumes, du Paysan perverti .
[116]Voir en III, 3, 2 la note 39.
[117]Voir III, 6, 8 et la note 108.
[118]Cette voiture anglaise fut introduite en France en 1852. L 'insistance sur le mot conduit à noter qu'il est l'anagramme de A B C.
[119]Chien.
[120]Apporté. De l’espagnol llevar .
[121]Manger.
[122] Casser un carreau au moyen d’un emplâtre de mastic, qui, appuyé sur la vitre, retient les morceaux de verre et empêche le bruit.
[123]Criera.
[124]La scie.
[125]Couper.
[126]Travailler ici.
[127]Couteau.
[128]Des francs, des sous ou des liards.
[129]Tendus en travers de la Seine, ces filets retenaient les cadavres des noyés.
[130]Chanson de Béranger, Ma Grand-mère, dont le premier vers est:
«Combien je regrette»…
[131]Un juif.
[132]Pantin, Paris.
[133]Ce monument expiatoire, élevé par la Restauration sur les lieux de l'attentat où le duc de Berry fut tué en 1820 (square Louvois), ne fut remplacé par la fontaine de Visconti qu'en 1844.
[134]Pépin et Morey, complices de Fieschi lors de l'attentat de 1835 contre Louis-Philippe, furent exécutés le 15 janvier 1836. Selon Choses vues (ouv. cit., 1830-1846, p. 143 et suiv.), ils avaient été dénoncés par Fieschi.
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