Mikhaïl Lermontov - Un Héros De Notre Temps – Le Démon

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Un Héros De Notre Temps – Le Démon: краткое содержание, описание и аннотация

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Un héros de notre temps est constitué de cinq récits. Dans le premier texte, Béla, un vieil officier, Maximitch, conte les aventures de Petchorin qui enleva Béla, la fille d'un prince tartare. Dans le second texte, le narrateur et Maximitch croisent Petchorin en route vers la Perse. C'est l'occasion pour le narrateur de récupérer des extraits du journal tenu par Petchorin. Ayant appris la mort de Pétchorin, le narrateur publie ces extraits qui constituent les trois textes suivants: Taman, une histoire de contrebandiers, La Princesse Marie, dans lequelle le héros séduit deux femmes, ce qui le conduit à se battre en duel, et enfin Le Fataliste, où le héros s'interroge sur la force de la destinée.
Le Démon est l'histoire du démon qui, survolant le Caucase, s'éprend d'une jeune fille, Tamara, qui attend son fiancé. Celui-ci n'arrivera jamais. Tamara se réfugie ans un monastère, mais le démon la poursuit, et sa vision hante les pensées de la jeune fille.

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Son extérieur est de ceux, qui au premier coup d’œil, frappent désagréablement, mais qui plaisent ensuite lorsque l’œil s’étudie à bien lire sur leurs traits irréguliers l’expression d’une âme éprouvée et pleine d’élévation. On a des exemples de femmes qui se sont amourachées de pareils hommes jusqu’à la folie, et elle n’auraient pas certainement changé l’objet de leur folie pour la beauté des plus frais et des plus roses Endymions. Il faut rendre une justice aux femmes: elles ont l’instinct de la beauté de l’âme; peut-être, parce que les hommes comme Verner aiment les femmes avec passion.

Verner est petit de taille, maigre et délicat comme un enfant. Une de ses jambes est plus courte que l’autre, comme chez Byron; comparée à son torse, sa tête paraît énorme; ses cheveux sont coupés très courts et les inégalités de son crâne bosselé frapperaient un phrénologue en lui présentant une étrange réunion des penchants les plus opposés. Ses petits yeux noirs, toujours en mouvement, s’efforcent de scruter vos pensées. Dans ses vêtements, on remarque surtout du goût et de la propreté; ses petites mains maigres et veinées se prélassent dans des gants vert clair. Son gilet, son habit et sa cravate sont toujours de couleur noire. Les jeunes gens l’appellent Méphistophélès. Il paraît vexé de ce surnom, mais au fond cela flatte son amour-propre. Nous nous sommes vite compris mutuellement et sommes devenus de bons amis, quoique je sois très difficile en amitié. Chez deux amis, l’un est toujours l’esclave de l’autre, quoique aucun des deux ne veuille le reconnaître. Je ne puis être l’esclave; mais dans ce cas, commander est un travail fatigant, et d’ailleurs j’ai des domestiques et de l’argent! Voici comment nous sommes devenus amis: Je rencontrai Verner chez S… au milieu d’un nombreux et bruyant cercle de jeunes gens. La conversation avait pris, sur la fin de la soirée, un tour philosopho-métaphysique. On parlait de convictions; chacun en avait de différentes.

– Pour moi! disait le docteur, dans tout ce qui me touche, je ne suis convaincu que d’une chose.

– Et de laquelle? demandai-je, jaloux de connaître les sentiments d’un homme qui s’était tu jusqu’alors.

– C’est que, répondit-il, un beau matin, tôt ou tard, je mourrai.

– Je suis plus riche que vous, lui dis-je; car en sus de cela, je suis encore convaincu d’une chose: c’est qu’un maudit soir, je suis venu au monde.

Tous trouvèrent que nous disions des absurdités, mais pas un d’entre eux ne dit rien de plus sensé. Dès ce moment nous nous remarquâmes mutuellement au milieu de la foule. Nous nous réunissions souvent et causions ensemble fort sérieusement de choses abstraites, si bien que nous nous aperçûmes que nous nous trompions l’un l’autre. Alors nous regardant profondément dans les yeux, comme le faisaient les augures romains, selon le mot de Cicéron, nous nous mîmes à rire, et las de rire, nous nous séparâmes satisfaits de notre soirée.

J’étais couché sur un divan, les yeux au plafond et les mains sous ma tête lorsque Verner est entré dans ma chambre. Il s’est assis dans un fauteuil, a posé sa canne dans un coin et en bâillant m’a dit que dehors il faisait chaud; je lui ai répondu que les mouches m’agaçaient et nous nous sommes tus tous les deux.

– Remarquez, cher docteur, que sans les sots, le monde serait bien ennuyeux… En effet, nous sommes là deux hommes intelligents, nous savons que nous pourrions nous mettre à discuter sans fin et à cause de cela nous ne discutons pas. Nous connaissons presque toutes nos pensées les plus secrètes; un seul mot est toute une histoire pour nous, nous voyons le germe de chacun de nos sentiments à travers une triple enveloppe. Ce qui est triste nous paraît ridicule, et ce qui est ridicule nous paraît triste, et pour dire la vérité nous sommes en général assez indifférents pour tout, excepté pour nous-mêmes. Aussi ne peut-il y avoir échange de sentiments et de pensées entre nous. Nous savons l’un et l’autre tout ce que nous voulons savoir et ne voulons pas en savoir davantage. Il nous reste un expédient, c’est de nous raconter les nouvelles. Dites-moi quelque chose de nouveau?

Fatigué par cette longue tirade, je fermai les yeux et me mis à bâiller.

Il me répondit après avoir réfléchi:

– Dans votre galimatias, il y a cependant une idée.

– Deux! dites m’en une, je vous dirai l’autre.

– Bien.

– Commencez, lui dis-je, en continuant à regarder le plafond et souriant intérieurement.

– Vous avez envie d’avoir des renseignements sur le compte de quelqu’un venu aux eaux, et moi je présume que vous ne vous préoccupez de cela, que parce qu’on s’est déjà renseigné sur vous.

– Docteur, il nous est décidément impossible de converser ensemble, car nous lisons dans l’âme l’un de l’autre.

– Maintenant quelle est la secondé idée?

– La seconde idée? la voici: J’ai envie de vous faire raconter quelque chose; premièrement parce que écouter est moins fatigant; secondement parce qu’ainsi on ne risque pas d’être indiscret; troisièmement parce que l’on peut apprendre ainsi les secrets d’autrui; quatrièmement parce que les hommes d’esprit comme vous, aiment mieux les auditeurs que les conteurs. Maintenant, à votre tour! Que vous a dit de moi la mère de la princesse Ligowska?

– Êtes-vous certain que ce soit la mère qui m’ait parlé de vous et non pas la fille?

– Tout à fait certain.

– Pourquoi?

– Parce que la jeune fille a demandé des renseignements sur Groutchnitski.

– Vous ayez véritablement le don de la divination. La jeune fille a dit qu’elle était persuadée que ce jeune homme en costume de soldat avait été remis dans cette position, à la suite d’un duel.

– Je pense que vous la laisserez dans cette agréable erreur?

– Cela va sans dire!

– Il y a une intrigue! me suis-je écrié avec joie. Occupons-nous de la fin de cette comédie. Ma destinée est décidément de m’occuper de cela pour me désennuyer.

– Et je pressens, dit le docteur, que le pauvre Groutchnitski sera votre victime?

– Allez, allez donc, docteur!

– La princesse-mère m’a dit que votre visage lui était connu. Je lui ai fait observer que certainement elle devait vous avoir rencontré dans le monde, à Saint-Pétersbourg, et je lui ai dit votre nom. Il lui était connu. Il paraît que votre histoire a fait beaucoup de bruit; elle s’est mise à raconter vos aventures, ajoutant probablement, selon les caquets mondains, ses propres remarques. Sa fille écoutait avec beaucoup de curiosité, et dans son imagination vous êtes devenu un héros de roman. Je n’ai contredit en rien la princesse, quoique je susse bien qu’elle disait des absurdités.

– Mon digne ami! lui ai-je dit en lui prenant la main.

Le docteur s’est recueilli un instant et a continué:

– Si vous voulez, je vous présenterai?

– De grâce, permettez, lui ai-je dit en frappant dans mes mains; est-ce que l’on présente les héros? Ils se font connaître d’une autre manière, par exemple en sauvant d’une mort certaine leur bien aimée… en…

– Et vous voulez effectivement vous mettre à faire votre cour à la princesse?

– Au contraire, docteur. Pourtant, je triompherai. Vous ne me comprenez pas?… Cela me désole. Du reste, ai-je continué après un moment de silence, je ne raconte jamais mes secrets; j’aime bien mieux qu’on les devine; je puis ainsi, à l’occasion, désavouer de semblables projets. Cependant vous devez me décrire la mère et la fille. Que sont ces gens-là?

– D’abord, la mère est une femme de quarante-cinq ans environ, m’a répondu Verner; son estomac est excellent, mais son sang est gâté. Elle a sur les joues des taches rouges, et comme elle a passé la dernière moitié de sa vie à Moscou, l’inaction lui a valu de l’embonpoint. Elle aime les anecdotes scandaleuses et raconte elle-même des choses un peu lestes, lorsque sa fille n’est pas là. Elle m’a déclaré, par exemple, que sa fille était innocente comme une colombe; cela me regardait-il? J’avais envie de lui répondre: Soyez tranquille madame, je n’en dirai rien. La mère se soigne pour un rhumatisme et la fille, Dieu sait pourquoi! Je lui ai ordonné de boire deux verres d’eau alcaline par jour et de se baigner deux fois par semaine dans un bain minéral étendu d’eau. La princesse-mère ne me paraît pas être habituée à commander. Elle vante l’esprit respectueux et le savoir de sa fille, qui lit Byron en anglais et sait l’algèbre. À Moscou, il est certain que les jeunes filles acquièrent de l’érudition, et elles font bien; les maris sont en général si peu aimables que coqueter avec eux doit être insupportable pour une femme d’esprit. La princesse-mère aime beaucoup les jeunes gens; la jeune princesse les regarde avec un certain mépris, coutume moscovite! Elles ne voient à Moscou que des galants de quarante ans!

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