Romain Rolland - Jean-Christophe Tome IV

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Vaste roman cyclique, ce roman fleuve est un signe d'amour et d'espoir adressé à la génération suivante. Le héros, un musicien de génie, doit lutter contre la médiocrité du monde. Mêlant réalisme et lyrisme, cette fresque est le tableau du monde de la fin du XIXème siècle au début du vingtième.

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– Non, non!… Je ne veux pas…

Après avoir vainement tenté de raisonner avec elle, il la laissa, pensant que la nuit changerait le cours de ses idées. Mais lorsqu’ils se retrouvèrent le lendemain, à table, il recommença sans pitié à reparler de son projet. Elle laissa retomber la bouchée de pain qu’elle portait à ses lèvres, et dit, d’un ton de reproche douloureux:

– Tu veux donc me torturer?

Il fut ému, mais il dit:

– Chère maman, il le faut.

– Mais non, mais non! répétait-elle. Il ne le faut pas… C’est pour me faire de la peine… C’est une folie…

Ils voulurent se convaincre l’un l’autre; mais ils ne s’écoutaient pas. Il comprit qu’il était inutile de discuter; cela ne servait qu’à se faire souffrir davantage; et il commença, ostensiblement, ses préparatifs de départ.

Quand elle vit qu’aucune de ses prières ne l’arrêtait, Louisa tomba dans une tristesse morne. Elle passait ses journées, enfermée dans sa chambre, sans lumière, quand le soir venait; elle ne parlait plus, elle ne mangeait plus; la nuit, il l’entendait pleurer. Il en était crucifié. Il eût crié de douleur dans son lit, où il se retournait, toute la nuit, sans dormir, en proie à ses remords. Il l’aimait tant! Pourquoi fallait-il qu’il la fît souffrir?… Hélas! Elle ne serait pas la seule; il le voyait clairement… Pourquoi le destin avait-il mis en lui le désir et la force d’une mission, qui devait faire souffrir ceux qu’il aimait?

– Ah! pensait-il, si j’étais libre, si je n’étais pas contraint par cette force cruelle d’être ce que je dois être, ou sinon, de mourir dans la honte et le dégoût de moi-même, comme je vous rendrais heureux, vous que j’aime! Laissez-moi vivre d’abord, agir, lutter, souffrir; et puis, je vous reviendrai, plus aimant. Que je voudrais ne faire qu’aimer, aimer, aimer!…

Jamais il n’eût résisté au reproche perpétuel de cette âme désolée, si ce reproche avait eu la force de rester muet. Mais Louisa, faible et un peu bavarde, ne put garder pour elle la peine qui l’étouffait. Elle la dit à ses voisines. Elle la dit à ses deux autres fils. Ils ne pouvaient perdre une si belle occasion de mettre Christophe dans son tort. Surtout Rodolphe, qui n’avait pas cessé de jalouser son frère aîné, quoiqu’il n’en eût guère de raisons pour le moment, – Rodolphe, que le moindre éloge de Christophe blessait au vif, et qui redoutait en secret, sans oser s’avouer cette basse pensée, ses succès à venir, (car il était assez intelligent pour sentir la force de son frère, et pour craindre que d’autres ne la sentissent, comme lui), – Rodolphe fut trop heureux d’écraser Christophe sous le poids de sa supériorité. Il ne s’était jamais préoccupé de sa mère, dont il savait la gêne; bien qu’il fût largement en situation de lui venir en aide, il en laissait tout le soin à Christophe. Mais, quand il apprit le projet de Christophe, il se découvrit sur-le-champ des trésors d’affection. Il s’indigna contre cette prétention d’abandonner sa mère, et il la qualifia de monstrueux égoïsme. Il eut le front d’aller le répéter à Christophe. Il lui fit la leçon, de très haut, comme à un enfant qui mérite le fouet; il lui rappela, d’un air rogue, ses devoirs envers sa mère, et tous les sacrifices qu’elle avait faits pour lui. Christophe faillit en crever de rage. Il flanqua Rodolphe à la porte, à coups de pied au cul, en le traitant de polisson et de chien d’hypocrite. Rodolphe se vengea, en montant la tête à sa mère. Louisa, excitée par lui, commença à se persuader que Christophe agissait en mauvais fils. Elle entendait répéter qu’il n’avait pas le droit de partir, et elle ne demandait qu’à le croire. Au lieu de s’en tenir à ses pleurs, qui étaient son arme la plus forte, elle fit à Christophe des reproches injustes, qui le révoltèrent. Ils se dirent l’un à l’autre des choses pénibles; et le résultat fut que Christophe, qui jusque-là hésitait encore, ne pensa plus qu’à presser ses préparatifs de départ. Il sut que les charitables voisins s’apitoyaient sur sa mère, et que l’opinion du quartier la représentait comme une victime, et lui comme un bourreau. Il serra les dents, et ne démordit plus de sa résolution.

Les jours passaient. Christophe et Louisa se parlaient à peine. Au lieu de jouir, jusqu’à la moindre goutte, des derniers jours passés ensemble, ces deux êtres qui s’aimaient perdaient le temps qui leur restait, – comme c’est trop souvent le cas, – en une de ces stériles bouderies, où s’engloutissent tant d’affections. Ils ne se voyaient qu’à table, où ils étaient assis l’un en face de l’autre, ne se regardant pas, ne se parlant pas, se forçant à manger quelques bouchées, moins pour manger que pour se donner une contenance. À grand’peine, Christophe parvenait à extraire quelques mots de sa gorge; mais Louisa, ne répondait pas; et quand, à son tour, elle voulait parler, c’était lui qui se taisait. Cet état de choses était intolérable pour tous deux; et plus il se prolongeait, plus il devenait difficile d’en sortir. Allaient-ils donc se séparer ainsi? Louisa se rendait compte maintenant qu’elle avait été injuste et maladroite; mais elle souffrait trop pour savoir comment regagner le cœur de son fils, qu’elle pensait avoir perdu, et empêcher ce départ, dont elle se refusait à envisager l’idée. Christophe regardait à la dérobée le visage blême et gonflé de sa mère, et il était bourrelé de remords; mais décidé à partir, et, sachant qu’il y allait de sa vie, il souhaitait lâchement d’être déjà parti, pour s’enfuir de ses remords.

Son départ était fixé au surlendemain. Un de leurs tristes tête-à-tête venait de finir. Au sortir du souper, où ils ne s’étaient pas dit un mot, Christophe, s’était retiré dans sa chambre; et, assis devant sa table, la tête dans ses mains, incapable d’aucun travail, il se rongeait l’esprit. La nuit s’avançait; il était près d’une heure du matin.

Tout à coup, il entendit du bruit, une chaise renversée, dans la chambre voisine. La porte s’ouvrit, et sa mère, en chemise, pieds nus, se jeta à son cou, en sanglotant. Elle brûlait de fièvre, elle embrassait son fils, et elle gémissait, au milieu de ses hoquets de désespoir:

– Ne pars pas! ne pars pas! Je t’en supplie! Je t’en supplie! Mon petit, ne pars pas!… J’en mourrai… Je ne peux pas, je ne peux pas le supporter!…

Bouleversé et effrayé, il l’embrassait, répétant:

– Chère maman, calme-toi, calme-toi, je t’en prie!

Mais elle continuait:

– Je ne peux pas le supporter… Je n’ai plus que toi. Si tu pars, qu’est-ce que je deviendrai? Je mourrai si tu pars. Je ne veux pas mourir loin de toi. Je ne veux pas mourir seule. Attends que je sois morte!…

Ses paroles lui déchiraient le cœur. Il ne savait que dire pour la consoler. Quelles raisons pouvaient tenir contre ce déchaînement d’amour et de douleur! Il la prit sur ses genoux, et tâcha de la calmer, avec des baisers et des mots affectueux. La vieille femme se taisait peu à peu, et pleurait doucement. Quand elle fut un peu apaisée, il lui dit:

– Recouche-toi: tu vas prendre froid.

Elle répéta:

– Ne pars pas!

Il dit, tout bas:

– Je ne partirai pas.

Elle tressaillit, et lui saisit la main:

– C’est vrai? dit-elle. C’est vrai?

Il détourna la tête, avec découragement:

– Demain, dit-il, demain, je te dirai… Laisse-moi, je t’en supplie!…

Elle se leva docilement, et regagna sa chambre.

Le lendemain matin, elle avait honte de cette crise de désespoir qui s’était emparée d’elle, comme une folie, au milieu de la nuit; et elle tremblait de ce que son fils allait lui dire. Elle l’attendait, assise, dans un coin de sa chambre; elle avait pris un tricot pour s’occuper; mais ses mains se refusaient à le tenir: elle le laissa tomber. Christophe entra. Ils se dirent bonjour à mi-voix, sans se regarder en face. Il était sombre, il alla se poster devant la fenêtre, le dos tourné à sa mère, et il resta sans parler. Un combat se livrait en lui; il en savait trop le résultat d’avance, et il cherchait à le retarder. Louisa n’osait lui adresser la parole et provoquer la réponse qu’elle attendait et redoutait. Elle se força à reprendre le tricot; mais elle ne voyait pas ce qu’elle faisait, et ses mailles allaient de travers. Dehors, il pleuvait. Après un long silence, Christophe vint près d’elle. Elle ne fit pas un mouvement; mais son cœur battait. Christophe la regardait, immobile; puis, brusquement, il se jeta à genoux, cacha sa figure dans la robe de sa mère; et, sans dire un mot, il pleura. Alors, elle comprit qu’il restait; et son cœur s’allégea d’une angoisse mortelle; – mais aussitôt, le remords y entra: car elle sentit tout ce que son fils lui sacrifiait; et elle commença de souffrir tout ce que Christophe avait souffert, quand c’était elle qu’il sacrifiait. Elle se pencha sur lui et couvrit de baisers son front et ses cheveux. Ils mêlèrent en silence leurs larmes et leur peine. Enfin, il releva la tête; et Louisa, lui prenant la figure dans ses mains, le regardait, les yeux dans les yeux. Elle eût voulu lui dire:

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