Romain Rolland - Jean-Christophe Tome VI

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Publié de 1904 à 1912, ce roman fleuve en 10 volumes est un courageux message d'amour, d'espoir d'une humanité réconciliée, une quête de sagesse en une époque particulièrement troublée qui allait aboutir à la guerre de 14-18. Romain Rolland reçut le prix Nobel de littérature en 1915 pour ce roman. Il nous conte l'histoire de Jean-Christophe Krafft, musicien allemand, héros romantique, qui devra passer par une série d'épreuves avant de dominer sa vie et trouver l'équilibre de la plénitude.
Christophe est l'aîné de Melchior, violoniste qui s'enlise dans l'alcool, et de Louisa, mère courage qui se bat contre la misère. Grand-père était aussi musicien. Il offre un vieux piano à la famille et apprend la musique à Christophe. Cet instrument va permettre de révéler le talent de l'enfant qui, à six ans, se voue à la musique, commence à donner des concerts et à composer…

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– Maman, j’ai froid.

Ils se levèrent. Au moment de s’en aller, M meJeannin se retourna, une dernière fois, vers la tombe:

– Mon pauvre ami! fit-elle.

Ils sortirent du cimetière, dans la nuit qui tombait. Antoinette tenait dans sa main la main glacée d’Olivier.

Ils rentrèrent dans la vieille maison. C’était leur dernière nuit dans le nid, où ils avaient toujours dormi, où leur vie s’était passée, et la vie de leurs parents, – ces murs, ce foyer, ce petit carré de terre, auxquels s’étaient liées si indissolublement toutes les joies et les douleurs de la famille qu’il semblait qu’ils fussent aussi de la famille, qu’ils fissent partie de leur vie, et qu’on ne pût les quitter que pour mourir.

Leurs malles étaient faites. Ils devaient prendre le premier train du lendemain, avant que les boutiques des voisins fussent ouvertes: ils voulaient éviter la curiosité et les commentaires malveillants. – Ils avaient besoin de se serrer l’un contre l’autre; et pourtant, chacun alla d’instinct dans sa chambre, et s’y attarda: ils restaient debout, sans bouger, ne pensant même pas à ôter leur chapeau et leur manteau, touchant les murs, les meubles, tout ce qu’ils allaient quitter, appuyant leur front contre les vitres, essayant de prendre et de garder en eux le contact des choses aimées. Enfin, chacun fit effort pour s’arracher à l’égoïsme de ses pensées douloureuses, et ils se réunirent dans la chambre de M meJeannin, – la chambre familiale, avec une grande alcôve au fond: c’était là qu’autrefois ils se réunissaient le soir, après dîner, quand il n’y avait pas de visites. Autrefois!… Cela leur semblait si lointain, déjà! – Ils restèrent sans parler, autour du maigre feu; puis, ils dirent la prière ensemble, agenouillés devant le lit; et ils se couchèrent très tôt, car il fallait être levés avant l’aube. Mais ils furent longtemps, avant que le sommeil vînt.

Vers quatre heures du matin, M meJeannin, qui, toutes les heures, avait regardé à sa montre s’il n’était pas temps de se préparer, alluma sa bougie et se leva. Antoinette, qui n’avait guère dormi, l’entendit et se leva aussi. Olivier était plongé dans un profond sommeil. M meJeannin le regarda avec émotion, et ne put se décider à le réveiller. Elle s’éloigna sur la pointe des pieds, et dit à Antoinette:

– Ne faisons pas de bruit: que le pauvre petit jouisse de ses dernières minutes ici!

Les deux femmes achevèrent de s’habiller et de finir les paquets. Autour de la maison, planait le grand silence des nuits où il fait froid, et où tout ce qui vit, les hommes et les bêtes, s’enfonce plus avidement dans le tiède sommeil. Antoinette claquait des dents: son cœur et son corps étaient glacés.

La porte d’entrée résonna dans l’air gelé. La vieille bonne, qui avait la clef de la maison, venait une dernière fois servir ses maîtres. Petite et grosse, le souffle court, et gênée par son embonpoint, mais singulièrement leste pour son âge, elle se montra, avec sa bonne figure emmitouflée, le nez rouge, et les yeux larmoyants. Elle fut désolée de voir que M meJeannin s’était levée sans l’attendre, et qu’elle avait allumé le fourneau de la cuisine. – Olivier s’éveilla, comme elle entrait. Son premier mouvement fut de refermer les yeux, et de se retourner dans ses couvertures, pour se rendormir. Antoinette vint poser doucement sa main sur l’épaule de son frère, et elle l’appela à mi-voix:

– Olivier, mon petit, il est temps.

Il soupira, ouvrit les yeux, vit le visage de sa sœur penché vers le sien: elle lui sourit mélancoliquement, et lui caressa le front avec sa main. Elle répétait:

– Allons!

Il se leva.

Ils sortirent de la maison, sans bruit, comme des voleurs. Chacun d’eux avait des paquets à la main. La vieille bonne les précédait, roulant leur malle sur une brouette. Ils laissaient presque tout ce qu’ils avaient; ils n’emportaient, pour ainsi dire, que ce qu’ils avaient sur le corps, et quelques vêtements. De pauvres souvenirs devaient leur être expédiés plus tard, par la petite vitesse: quelques livres, des portraits, l’antique pendule, dont le battement leur semblait le battement même de leur vie… L’air était aigre. Personne n’était encore levé dans la ville; les volets étaient clos, les rues vides. Ils se taisaient. La domestique seule parlait. M meJeannin cherchait à graver en elle, pour la dernière fois, ces images qui lui rappelaient tout son passé.

À la gare, M meJeannin, par amour-propre, prit des secondes classes, bien qu’elle se fût promis de prendre des troisièmes; mais elle n’eut pas le courage de cette humiliation, en présence des deux ou trois employés du chemin de fer, qui la connaissaient. Elle se faufila précipitamment dans un compartiment vide, et s’y enferma, avec les petits. Cachés derrière les rideaux, ils tremblaient de voir apparaître une figure de connaissance. Mais personne ne se montra: la ville s’éveillait à peine, à l’heure où ils partaient; le train était désert; il n’y avait que trois ou quatre paysans, et des bœufs, qui, la tête passée par-dessus la barrière du wagon, mugissaient avec mélancolie. Après une longue attente, la locomotive siffla longuement, et le train s’ébranla dans le brouillard. Les trois émigrants écartèrent les rideaux, et, le visage collé contre la vitre, regardèrent une dernière fois la petite ville, dont la tour gothique se voyait à peine au travers du voile de brume, la colline couverte de chaumes, les prairies blanches de givre et fumantes: c’était déjà un paysage de rêve, lointain, à peine existant. Et quand il eut disparu, à un détour de la voie, qui s’engageait dans une tranchée, sûrs de n’être plus observés, ils ne se contraignirent plus. M meJeannin, son mouchoir appuyé sur sa bouche, sanglotait. Olivier s’était jeté sur elle, et, la tête sur les genoux de sa mère, il lui couvrait les mains de larmes et de baisers. Antoinette, assise à l’autre coin du compartiment et tournée vers la fenêtre, pleurait silencieusement. Ils ne pleuraient pas tous trois pour la même raison. M meJeannin et Olivier ne pensaient qu’à ce qu’ils laissaient derrière eux. Antoinette pensait bien davantage à ce qu’ils allaient trouver: elle se le reprochait; elle eût voulu s’absorber dans ses souvenirs… – Elle avait raison de songer à l’avenir: elle avait une vue plus exacte des choses que sa mère et son frère. Ils se faisaient des illusions sur Paris. Antoinette elle-même était loin de se douter de ce qui les y attendait. Ils n’y étaient jamais venus. M meJeannin avait à Paris une sœur richement mariée avec un magistrat; et elle comptait sur son aide. Elle était convaincue d’ailleurs que ses enfants, avec l’éducation qu’ils avaient reçue, et leurs dons naturels, sur lesquels elle se trompait, comme toutes les mères, n’auraient point de peine à gagner honorablement leur vie.

*

L’impression d’arrivée fut sinistre. Dès la gare, ils furent consternés par la bousculade des gens dans la salle des bagages, et le tumulte des voitures enchevêtrées devant la sortie. Il pleuvait. On ne pouvait trouver de fiacre. Il fallut courir loin, les bras cassés par les paquets trop lourds, qui les forçaient à s’arrêter au milieu de la rue, au risque d’être écrasés ou éclaboussés par les voitures. Aucun cocher ne répondait à leurs appels. Enfin, ils réussirent à en arrêter un, qui menait une vieille patache d’une saleté repoussante. En hissant leurs paquets, ils laissèrent tomber un rouleau de couvertures dans la boue. Le facteur de la gare, qui portait leur malle, et le cocher abusèrent de leur ignorance, pour se faire payer double. M meJeannin avait donné l’adresse d’un de ces hôtels médiocres et chers, achalandés par les provinciaux, qui, parce qu’un de leurs grands-pères y alla trente ans auparavant, continuent d’y aller, malgré les inconvénients. On les y écorcha. L’hôtel était plein, disait-on: on les empila tous ensemble dans un étroit local, en leur comptant le prix de trois chambres. Au dîner, ils voulurent faire des économies, en évitant la table d’hôte; ils se commandèrent un modeste menu, qui leur coûta aussi cher, et qui les affama. Dès les premières minutes de l’arrivée, leurs illusions étaient tombées. Et, dans cette première nuit d’hôtel, où, entassés dans une chambre sans air, ils n’arrivaient pas à dormir, ayant froid, ayant chaud, ne pouvant respirer, tressautant au bruit des pas dans le corridor, des portes qu’on fermait, des sonneries électriques, le cerveau meurtri par le roulement incessant des voitures et des lourds camions, ils eurent l’impression terrifiée de cette ville monstrueuse, où ils étaient venus se jeter, et où ils étaient perdus.

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