Жорж Санд - Consuelo

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sévère ni d'un moderne audacieux. C'était l'oeuvre inconnue d'un

étranger. Pour échapper aux cabales que son propre nom, ou tout autre

nom célèbre, n'eût pas manqué de soulever chez les compositeurs rivaux,

le Porpora désirant, avant tout, le succès de son élève, avait proposé

et mis à l'étude la partition d'_Ipermnestre_, début lyrique d'un jeune

Allemand qui n'avait encore en Italie, et nulle part au monde, ni

ennemis, ni séides, et qui s'appelait tout simplement monsieur

Christophe Gluck.

Lorsque Anzoleto parut sur la scène, un murmure d'admiration courut dans

toute la salle. Le ténor auquel il succédait, admirable chanteur, qui

avait eu le tort d'attendre pour prendre sa retraite que l'âge eût

exténué sa voix et enlaidi son visage, était peu regretté d'un public

ingrat; et le beau sexe, qui écoute plus souvent avec les yeux qu'avec

les oreilles, fut ravi de voir, à la place de ce gros homme bourgeonné,

un garçon de vingt-quatre ans, frais comme une rose, blond comme Phébus,

bâti comme si Phidias s'en fût mêlé, un vrai fils des lagunes: _Bianco,

crespo, é grassotto_.

Il était trop ému pour bien chanter son premier air, mais sa voix

magnifique, ses belles poses, quelques traits heureux et neufs suffirent

pour lui conquérir l'engouement des femmes et des indigènes. Le débutant

avait de grands moyens, de l'avenir: il fut applaudi à trois reprises et

rappelé deux fois sur la scène après être rentré dans la coulisse, comme

cela se pratique en Italie et à à Venise plus que partout ailleurs.

Ce succès lui rendit le courage; et lorsqu'il reparut avec

_Ipermnestre_, il n'avait plus peur. Mais tout l'effet de cette scène

était pour Consuelo: on ne voyait, on n'écoutait plus qu'elle. On se

disait: «La voilà; oui, c'est elle! Qui? L'Espagnole? Oui, la

débutante, l'_amante del Zustiniani_.»

Consuelo entra gravement et froidement. Elle fit des yeux le tour de son

public, reçut les salves d'applaudissements de ses protecteurs avec une

révérence sans humilité et sans coquetterie, et entonna son récitatif

d'une voix si ferme, avec un accent si grandiose, et une sécurité si

victorieuse, qu'à la première phrase des cris d'admiration partirent dé

tous les points de la salle.

«Ah! le perfide s'est joué de moi,» s'écria la Corilla en lançant un

regard terrible à Anzoleto, qui ne put s'empêcher en cet instant de

lever les yeux vers elle avec un sourire mal déguisé.

Et elle se rejeta au fond de sa loge, en fondant en larmes.

Consuelo dit encore quelques phrases. On entendit la voix cassée du

vieux Lotti qui disait dans son coin: «_Amici miei, questo è un

portento!_»

Elle chanta son grand air de début, et fut interrompue dix fois; on cria

_bis!_ on la rappela sept fois sur la scène; il y eut des hurlements

d'enthousiasme. Enfin la fureur du dilettantisme vénitien s'exhala dans

toute sa fougue à la fois entraînante et ridicule.

«Qu'ont-ils donc à crier ainsi? dit Consuelo en rentrant dans la

coulisse pour en être arrachée aussitôt par les vociférations du

parterre: on dirait qu'ils veulent me lapider.»

De ce moment on ne s'occupa plus que très secondairement d'Anzoleto. On

le traita bien, parce qu'on était en veine de satisfaction; mais la

froideur indulgente avec laquelle on laissa passer les endroits

défectueux de son chant, sans le consoler immodérément à ceux où il s'en

releva, lui prouva que si sa figure plaisait aux femmes, la majorité

expansive et bruyante, le public masculin faisait bon marché de lui et

réservait ses tempêtes d'exaltation pour la prima-donna. Parmi tous ceux

qui étaient venus avec des intentions hostiles, il n'y en eut pas un qui

hasarda un murmure, et la vérité est qu'il n'y en eut pas trois qui

résistèrent à l'entraînement et au besoin invincible d'applaudir la

merveille du jour.

La partition eut le plus grand succès, quoiqu'elle ne fût point écoutée

et que personne ne s'occupât de la musique en elle-même. C'était une

musique tout italienne, gracieuse, modérément pathétique, et qui ne

faisait point encore pressentir, dit-on, l'auteur d'_Alceste_ et

d'_Orphée_. Il n'y avait pas assez de beautés frappantes pour choquer

l'auditoire. Dès le premier entr'acte, le maestro allemand fut rappelé

devant le rideau avec le débutant, la débutante, voire la Clorinda qui,

grâce à la protection de Consuelo, avait nasillé le second rôle d'une

voix pâteuse et avec un accent commun, mais dont les beaux bras avaient

désarmé tout le monde: la Rosalba, qu'elle remplaçait, était fort

maigre.

Au dernier entracte, Anzoleto, qui surveillait Corilla à la dérobée et

qui s'était aperçu de son agitation croissante, jugea prudent d'aller la

trouver dans sa loge pour prévenir quelque explosion. Aussitôt qu'elle

l'aperçut, elle se jeta sur lui comme une tigresse, et lui appliqua deux

ou trois vigoureux soufflets, dont le dernier se termina d'une manière

assez crochue pour faire couler quelques gouttes de sang et laisser une

marque que le rouge et le blanc ne purent ensuite couvrir. Le ténor

outragé mit ordre à ces emportements par un grand coup de poing dans la

poitrine, qui fit tomber la cantatrice à demi pâmée dans les bras de sa

soeur Rosalba.

«Infâme, traître, _buggiardo!_ murmura-t-elle d'une voix étouffée; ta

Consuelo et toi ne périrez que de ma main.

--Si tu as le malheur de faire un pas, un geste, une inconvenance

quelconque ce soir, je te poignarde à la face de Venise, répondit

Anzoleto pâle et les dents serrées, en faisant briller devant ses yeux

son couteau fidèle qu'il savait lancer avec toute la dextérité d'un

homme des lagunes.

--Il le ferait comme il le dit, murmura la Rosalba épouvantée. Tais-toi;

allons-nous-en, nous sommes ici en danger de mort.

--Oui, vous y êtes, ne l'oubliez pas,» répondit Anzoleto; et se

retirant, il poussa la porte de la loge avec violence en les y enfermant

à double tour.

Bien que cette scène tragi-comique se fût passée à la manière vénitienne

dans un mezzo-voce mystérieux et rapide, en voyant le débutant traverser

rapidement les coulisses pour regagner sa loge la joue cachée dans son

mouchoir, on se douta de quelque mignonne bisbille; et le perruquier,

qui fut appelé à rajuster les boucles de la coiffure du prince grec et à

replâtrer sa cicatrice, raconta à toute la bande des choristes et des

comparses, qu'une chatte amoureuse avait joué des griffes sur la face du

héros. Ledit perruquier se connaissait à ces sortes de blessures, et

n'était pas novice confident de pareilles aventures dé coulisse.

L'anecdote fit le tour de la scène, sauta, je ne sais comment,

par-dessus la rampe, et alla se promener de l'orchestre aux balcons, et

de là dans les loges, d'où elle redescendit, un peu grossie en chemin,

jusque dans les profondeurs du parterre. On ignorait encore les

relations d'Anzoleto avec Corilla; mais quelques personnes l'avaient vu

empressé en apparence auprès de la Clorinda, et le bruit général fut que

la _seconda-donna_, jalouse de la _prima-donna_, venait de crever un

oeil et de casser trois dents au plus beau des _tenori_.

Ce fut une désolation pour les uns (je devrais dire les unes), et un

délicieux petit scandale pour la plupart. On se demandait si la

représentation serait suspendue, si on verrait reparaître le vieux ténor

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