Жорж Санд - Consuelo

Здесь есть возможность читать онлайн «Жорж Санд - Consuelo» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Consuelo: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Consuelo»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Consuelo — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Consuelo», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

l'improviste.

«Je ne vous dirai point, répondait-il à ses questions et à ses

instances, que ce soit une beauté. Une fille aussi pauvrement vêtue, et

timide comme doit l'être, en présence d'un seigneur et d'un juge de

votre sorte, un enfant du peuple qui n'a jamais été l'objet de la

moindre attention, ne saurait se passer d'un peu de toilette et de

préparation. Et puis la Consuelo est de celles que l'expression du génie

rehausse extraordinairement. Il faut la voir et l'entendre en même

temps. Laissez-moi faire: si vous n'en êtes pas content, vous me la

laisserez, et je trouverai bien moyen d'en faire une bonne religieuse,

qui fera la gloire de l'école, en formant des élèves sous sa direction.»

Tel était en effet l'avenir que jusque là le Porpora avait rêvé pour

Consuelo.

Quand il revit son élève, il lui annonça qu'elle aurait à être entendue

et jugée par le comte. Mais comme elle lui eprima naïvement sa crainte

d'être trouvée laide, il lui fit croire qu'elle ne serait point vue, et

qu'elle chanterait derrière la tribune grillée de l'orgue, le comte

assistant à l'office dans l'église. Seulement il lui recommanda de

s'habiller décemment, parce qu'elle aurait à être présentée ensuite à ce

seigneur; et, bien qu'il fût pauvre aussi, le noble maître, il lui donna

quelque argent à cet effet. Consuelo, tout interdite, tout agitée,

occupée pour la première fois du soin de sa personne, prépara donc à la

hâte sa toilette et sa voix; elle essaya vite la dernière, et la

trouvant si fraîche, si forte, si souple, elle répéta plus d'une fois à

Anzoleto, qui l'écoutait avec émotion et ravissement: «Hélas! pourquoi

faut-il donc quelque chose de plus à une cantatrice que de savoir

chanter?»

X.

La veille du jour solennel, Anzoleto trouva la porte de Consuelo fermée

au verrou, et, après qu'il eut attendu presque un quart d'heure sur

l'escalier, il fut admis enfin à voir son amie revêtue de sa toilette de

fête, dont elle avait voulu faire l'épreuve devant lui. Elle avait une

jolie robe de toile de Perse à grandes fleurs, un fichu de dentelles, et

de la poudre. Elle était si changée ainsi, qu'Anzoleto resta quelques

instants incertain, ne sachant si elle avait gagné ou perdu à cette

transformation. L'irrésolution que Consuelo lut dans ses yeux fut pour

elle un coup de poignard.

«Ah! tiens, s'écria-t-elle, je vois bien que je ne te plais pas ainsi. A

qui donc semblerai-je supportable, si celui qui m'aime n'éprouve rien

d'agréable en me regardant?

--Attends donc un peu, répondit Anzoleto; d'abord je suis frappé de ta

belle taille dans ce long corsage, et de ton air distingué sous ces

dentelles. Tu portes à merveille les larges plis de ta jupe. Mais je

regrette tes cheveux noirs ... du moins je le crois.... Mais c'est la

tenue du peuple, et il faut que tu sois demain une signora.

--Et pourquoi faut-il que je sois une signora? Moi, je hais cette poudre

qui affadit, et qui vieillit les plus belles. J'ai l'air empruntée sous

ces falbalas; en un mot, je me déplais ainsi, et je vois que tu es de

mon avis. Tiens, j'ai été ce matin à la répétition, et j'ai vu la

Clorinda qui essayait aussi une robe neuve. Elle était si pimpante, si

brave, si belle (oh! celle-là est heureuse, et il ne faut pas la

regarder deux fois pour s'assurer de sa beauté), que je me sens effrayée

de paraître à côté d'elle devant le comte.

--Sois tranquille, le comte l'a vue; mais il l'a entendue aussi.

--Et elle a mal chanté?

--Comme elle chante toujours.

--Ah! mon ami, ces rivalités gâtent le coeur. Il y a quelque temps si la

Clorinda, qui est une bonne fille malgré sa vanité, eût fait _fiasco_

devant un juge, je l'aurais plainte du fond de l'âme, j'aurais partagé

sa peine et son humiliation. Et voilà qu'aujourd'hui je me surprends à

m'en réjouir! Lutter, envier, chercher à se détruire mutuellement; et

tout cela pour un homme qu'on n'aime pas, qu'on ne connaît pas! Je me

sens affreusement triste, mon cher amour, et il me semble que je suis

aussi effrayée de l'idée de réussir que de celle d'échouer. Il me semble

que notre bonheur prend fin, et que demain après l'épreuve, quelle

qu'elle soit, je rentrerai dans cette pauvre chambre, tout autre que je

n'y ai vécu jusqu'à présent.

Deux grosses larmes roulèrent sur les joues de Consuelo.

«Eh bien, tu vas pleurer, à présent? s'écria Anzoleto. Y songes-tu? tu

vas ternir tes yeux et gonfler tes paupières? Tes yeux, Consuelo! ne va

pas gâter tes yeux, qui sont ce que tu as de plus beau.

--Ou de moins laid! dit-elle en essuyant ses larmes. Allons, quand on se

donne au monde, on n'a même pas le droit de pleurer.»

Son ami s'efforça de la consoler, mais elle fut amèrement triste tout le

reste du jour; et le soir, lorsqu'elle se retrouva seule, elle ôta

soigneusement sa poudre, décrêpa et lissa ses beaux cheveux d'ébène,

essaya une petite robe de soie noire encore fraîche qu'elle mettait

ordinairement le dimanche, et reprit confiance en elle-même en se

retrouvant devant sa glace telle qu'elle se connaissait. Puis elle fit

sa prière avec ferveur, songea à sa mère, s'attendrit, et s'endormit en

pleurant. Lorsque Anzoleto vint la chercher le lendemain pour la

conduire à l'église, il la trouva à son épinette, habillée et peignée

comme tous les dimanches, et repassant son morceau d'épreuve.

«Eh quoi! s'écria-t-il, pas encore coiffée, pas encore parée! L'heure

approche. A quoi songes-tu, Consuelo?

--Mon ami, répondit-elle avec résolution, je suis parée, je suis

coiffée, je suis tranquille. Je veux rester ainsi. Ces belles robes ne

me vont pas. Mes cheveux noirs te plaisent mieux que la poudre. Ce

corsage ne gêne pas ma respiration. Ne me contredis pas: mon parti est

pris. J'ai demandé à Dieu de m'inspirer, et à ma mère de veiller sur ma

conduite. Dieu m'a inspiré d'être modeste et simple. Ma mère est venue

me voir en rêve, et elle m'a dit ce qu'elle me disait toujours:

Occupe-toi de bien chanter, la Providence fera le reste. Je l'ai vue qui

prenait ma belle robe, mes dentelles et mes rubans, et qui les rangeait

dans l'armoire; après quoi, elle a placé ma robe noire et ma mantille de

mousseline blanche sur la chaise à côté de mon lit. Aussitôt que j'ai

été éveillée, j'ai serré la toilette comme elle l'avait fait dans mon

rêve, et j'ai mis la robe noire et la mantille: me voilà prête. Je me

sens du courage depuis que j'ai renoncé à plaire par des moyens dont je

ne sais pas me servir. Tiens, écoute ma voix, tout est là, vois-tu.»

Elle fit un trait.

«Juste ciel! nous sommes perdus! s'écria Anzoleto; ta voix est voilée,

et tes yeux sont rouges. Tu as pleuré hier soir, Consuelo; voilà une

belle affaire! Je te dis que nous sommes perdus, que tu es folle avec

ton caprice de t'habiller de deuil un jour de fête; cela porte malheur

et cela t'enlaidit. Et vite, et vite! reprends ta belle robe, pendant

que j'irai t'acheter du rouge. Tu es pâle comme un spectre.»

Une discussion assez vive s'éleva entre eux à ce sujet. Anzoleto fut un

peu brutal. Le chagrin rentra dans l'âme de la pauvre fille; ses larmes

coulèrent encore. Anzoleto s'en irrita davantage, et, au milieu du

débat, l'heure sonna, l'heure fatale, le quart avant deux heures, juste

le temps de courir à l'église, et d'y arriver en s'essoufflant. Anzoleto

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Consuelo»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Consuelo» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Consuelo»

Обсуждение, отзывы о книге «Consuelo» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x