Жорж Санд - Consuelo

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maudit le ciel par un jurement énergique. Consuelo, plus pâle et plus

tremblante que l'étoile du matin qui se mire au sein des lagunes, se

regarda une dernière fois dans sa petite glace brisée: puis se

retournant, elle se jeta impétueusement dans les bras d'Anzoleto.

«O mon ami, s'écria-t-elle, ne me gronde pas, ne me maudis pas.

Embrasse-moi bien fort, au contraire, pour ôter à mes joues cette pâleur

livide. Que ton baiser soit comme le feu de l'autel sur les lèvres

d'Isaïe, et que Dieu ne nous punisse pas d'avoir douté de son secours!»

Alors, elle jeta vivement sa mantille sur sa tête, prit ses cahiers, et,

entraînant son amant consterné, elle courut aux Mendiant, où déjà la

foule était rassemblée pour entendre la belle musique du Porpora.

Anzoleto, plus mort que vif, alla joindre le comte, qui lui avait donné

rendez-vous dans sa tribune; et Consuelo monta à celle de l'orgue, où

les choeurs étaient déjà en rang de bataille et le professeur devant son

pupitre. Consuelo ignorait que la tribune du comte était située de

manière à ce qu'il vît beaucoup moins dans l'église que dans la tribune

de l'orgue, que déjà il avait les yeux sur elle, et qu'il ne perdait pas

un de ses mouvements.

Mais il ne pouvait pas encore distinguer ses traits; car elle

s'agenouilla en arrivant, cacha sa tête dans ses mains, et se mit à

prier avec une dévotion ardente. Mon Dieu, disait-elle du fond de son

coeur, tu sais que je ne te demande point de m'élever au-dessus de mes

rivales pour les abaisser. Tu sais que je ne veux pas me donner au monde

et aux arts profanes pour abandonner ton amour et m'égarer dans les

sentiers du vice. Tu sais que l'orgueil n'enfle pas mon âme, et que

c'est pour vivre avec celui que ma mère m'a permis d'aimer, pour ne m'en

séparer jamais, pour assurer sa joie et son bonheur, que je te demande

de me soutenir et d'ennoblir mon accent et ma pensée quand je chanterai

tes louanges.

Lorsque les premiers accords de l'orchestre appelèrent Consuelo à sa

place, elle se releva lentement; sa mantille tomba sur ses épaules, et

son visage apparut enfin aux spectateurs inquiets et impatients de la

tribune voisine. Mais quelle miraculeuse transformation s'était opérée

dans cette jeune fille tout à l'heure si blême et si abattue, si effarée

par la fatigue et la crainte! Son large front semblait nager dans un

fluide céleste, une molle langueur baignait encore les plans doux et

nobles de sa figure sereine et généreuse. Son regard calme n'exprimait

aucune de ces petites passions qui cherchent et convoitent les succès

ordinaires. II y avait en elle quelque chose de grave, de mystérieux et

de profond, qui commandait le respect et l'attendrissement.

«Courage, ma fille, lui dit le professeur à voix basse; tu vas chanter

la musique d'un grand maître, et ce maître est là qui t'écoute.

--Qui, Marcello? dit Consuelo voyant le professeur déplier les psaumes

de Marcello sur le pupitre.

--Oui, Marcello, répondit le professeur. Chante comme à l'ordinaire,

rien de plus, rien de moins, et ce sera bien.»

En effet, Marcello, alors dans la dernière année de sa vie, était venu

revoir une dernière fois Venise, sa patrie, dont il faisait la gloire

comme compositeur, comme écrivain, et comme magistrat. Il avait été

plein de courtoisie pour le Porpora, qui l'avait prié d'entendre son

école, lui ménageant la surprise de faire chanter d'abord par Consuelo,

qui le possédait parfaitement, son magnifique psaume: _I cieli immensi

narrano_. Aucun morceau n'était mieux approprié à l'espèce d'exaltation

religieuse où se trouvait en ce moment l'âme de cette noble fille.

Aussitôt que les premières paroles de ce chant large et franc brillèrent

devant ses yeux, elle se sentit transportée dans un autre monde.

Oubliant le comte Zustiniani, les regards malveillants de ses rivales,

et jusqu'à Anzoleto, elle ne songea qu'à Dieu et à Marcello, qui se

plaçait dans sa pensée comme un interprète entre elle et ces cieux

splendides dont elle avait à célébrer la gloire. Quel plus beau thème,

en effet, et quelle plus grande idée!

I cieli immensi narrano

Del grande Iddio la gloria;

Il firmamento lucido

All'universo annunzia

Quanto sieno mirabili

Della sua destra le opere.

Un feu divin monta à ses joues, et la flamme sacrée jaillit de ses

grands yeux noirs, lorsqu'elle remplit la voûte de cette voix sans égale

et de cet accent victorieux, pur, vraiment grandiose, qui ne peut sortir

que d'une grande intelligence jointe à un grand coeur. Au bout de

quelques mesures d'audition, un torrent de larmes délicieuses s'échappa

des yeux de Marcello. Le comte, ne pouvant maîtriser son émotion,

s'écria:

«Par tout le sang du Christ, cette femme est belle! C'est sainte Cécile,

sainte Thérèse, sainte Consuelo! c'est la poésie, c'est la musique,

c'est la foi personnifiées!»

Quant à Anzoleto, qui s'était levé et qui ne se soutenait plus sur ses

jambes fléchissantes que grâce à ses mains crispées sur la grille de la

tribune, il retomba suffoqué sur son siège, prêt à s'évanouir et comme

ivre de joie et d'orgueil.

Il fallut tout le respect dû au lieu saint pour que les nombreux

dilettanti et la foule qui remplissait l'église n'éclatassent point en

applaudissements frénétiques, comme s'ils eussent été au théâtre. Le

comte n'eut pas la patience d'attendre la fin des offices pour passer à

l'orgue, et pour exprimer son enthousiasme au Porpora et à Consuelo. Il

fallut que, pendant la psalmodie des officiants, elle allât recevoir,

dans la tribune du comte, les éloges et les remerciements de Marcello.

Elle le trouva encore si ému qu'il pouvait à peine lui parler.

«Ma fille, lui dit-il d'une voix entrecoupée, reçois les actions de

grâce et les bénédictions d'un mourant. Tu viens de me faire oublier en

un instant des années de souffrance mortelle. Il me semble qu'un miracle

s'est opéré en moi, et que ce mal incessant, épouvantable, s'est dissipé

pour toujours au son de ta voix. Si les anges de là-haut chantent comme

toi, j'aspire à quitter la terre pour aller goûter une éternité des

délices que tu viens de me faire connaître. Sois donc bénie, enfant, et

que ton bonheur en ce monde réponde à tes mérites. J'ai entendu la

Faustina, la Romanina, la Cuzzoni, toutes les plus grandes cantatrices

de l'univers; elles ne te vont pas à la cheville. Il t'est réservé de

faire entendre au monde ce que le monde n'a jamais entendu, et de lui

faire sentir ce que nul homme n'a jamais senti.»

La Consuelo, anéantie et comme brisée sous cet éloge magnifique, courba

la tête, mit presque un genou en terre, et sans pouvoir dire un mot,

porta à ses lèvres la main livide de l'illustre moribond; mais en se

relevant, elle laissa tomber sur Anzoleto un regard qui semblait lui

dire: Ingrat, tu ne m'avais pas devinée!

XI.

Durant le reste de l'office, Consuelo déploya une énergie et des

ressources qui répondirent à toutes les objections qu'eût pu faire

encore le comte Zustiniani. Elle conduisit, soutint et anima les

choeurs, faisant tour à tour chaque partie et montrant ainsi l'étendue

prodigieuse et les qualités diverses de sa voix, plus la force

inépuisable de ses poumons, ou pour mieux dire la perfection de sa

science; car qui sait chanter ne se fatigue pas, et Consuelo chantait

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