Жорж Санд - Consuelo

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expérimenter, par l'ardeur de ses transports, si la beauté de Consuelo

aurait autant de puissance sur lui que celle des autres femmes réputées

belles qu'il avait possédées. Mais il n'osa pas se livrer à ces

tentations indignes de celle qui les inspirait. Insensiblement son

émotion devint plus profonde, et la crainte d'en perdre les étranges

délices lui fit désirer de la prolonger.

Tout à coup, Consuelo, ne pouvant plus supporter son embarras se leva,

et faisant un effort sur elle-même pour revenir à leur enjouement, se

mit à marcher dans la chambre, en faisant de grands gestes de tragédie,

et en chantant d'une manière un peu outrée plusieurs phrases de drame

lyrique, comme si elle fût entrée en scène.

«Eh bien, c'est magnifique! s'écria Anzoleto ravi de surprise en la

voyant capable d'un charlatanisme qu'elle ne lui avait jamais montré.

--Ce n'est pas magnifique, dit Consuelo en se rasseyant; et j'espère que

c'est pour rire que tu dis cela?

--Ce serait magnifique à la scène. Je t'assure qu'il n'y aurait rien de

trop. Corilla en crèverait de jalousie; car c'est tout aussi frappant

que ce qu'elle fait dans les moments où on l'applaudit à tout rompre.

--Mon cher Anzoleto, répondit Consuelo, je ne voudrais pas que la

Corilla crevât de jalousie pour de semblables jongleries, et si le

public m'applaudissait parce que je sais la singer, je ne voudrais plus

reparaître devant lui.

--Tu feras donc mieux encore?

--Je l'espère, ou bien je ne m'en mêlerai pas.

--Eh bien, comment feras-tu?

--Je n'en sais rien encore.

--Essaie.

--Non; car tout cela, c'est un rêve, et avant que l'on ait décidé si je

suis laide ou non, il ne faut pas que nous fassions tant de beaux

projets. Peut-être que nous sommes fous dans ce moment, et que, comme

l'a dit M. le comte, la Consuelo est affreuse.»

Cette dernière hypothèse rendit à Anzoleto la force de s'en aller.

IX.

A cette époque de sa vie, à peu près inconnue des biographes, un des

meilleurs compositeurs de l'Italie et le plus grand professeur de chant

du dix-huitième siècle, l'élève de Scarlatti, le maître de Hasse, de

Farinelli, de Cafarelli, de la Mingotti, de Salimbini, de Hubert (dit le

_Porporino_), de la Gabrielli, de la Molteni, en un mot le père de la

plus célèbre école de chant de son temps, Nicolas Porpora, languissait

obscurément à Venise, dans un état voisin de la misère et du désespoir.

Il avait dirigé cependant naguère, dans cette même ville, le

Conservatoire de l'_Ospedaletto_, et cette période de sa vie avait été

brillante. Il y avait écrit et fait chanter ses meilleurs opéras, ses

plus belles cantates, et ses principaux ouvrages de musique d'église.

Appelé à Vienne en 1728, il y avait conquis, après quelque combat, la

faveur de l'empereur Charles VI. Favorisé aussi à la cour de Saxe[1],

Porpora avait été appelé ensuite à Londres, où il avait eu la gloire de

rivaliser pendant neuf ou dix ans avec Handel, le maître des maîtres,

dont l'étoile pâlissait à cette époque. Mais le génie de ce dernier

l'avait emporté enfin, et le Porpora, blessé dans son orgueil ainsi que

maltraité dans sa fortune, était revenu à Venise reprendre sans bruit et

non sans peine la direction d'un autre conservatoire. Il y écrivait

encore des opéras: mais c'est avec peine qu'il les faisait représenter;

et le dernier, bien que composé à Venise, fut joué à Londres où il n'eut

point de succès. Son génie avait reçu ces profondes atteintes dont la

fortune et la gloire eussent pu le relever; mais l'ingratitude de Hasse,

de Farinelli, et de Cafarelli, qui l'abandonnèrent de plus en plus,

acheva de briser son coeur, d'aigrir son caractère et d'empoisonner sa

vieillesse. On sait qu'il est mort misérable et désolé, dans sa

quatre-vingtième année, à Naples.

[1 Il donna des leçons de chant et de composition à la princesse

électorale de Saxe, qui fut depuis, en France, la _Grande Dauphine_,

mère de Louis XVI, de Louis XVIII et de Charles X.]

A l'époque où le comte Zustiniani, prévoyant et désirant presque la

défection de Corilla, cherchait à remplacer cette cantatrice, le Porpora

était en proie à de violents accès d'humeur atrabilaire, et son dépit

n'était pas toujours mal fondé; car si l'on aimait et si l'on chantait à

Venise la musique de Jomelli, de Lotti, de Carissimi, de Gasparini, et

d'autres excellents maîtres, on y prisait sans discernement la musique

bouffe de Cocchi, del Buini, de Salvator Apollini, et d'autres

compositeurs plus ou moins indigènes, dont le style commun et facile

flattait le goût des esprits médiocres. Les opéras de Hasse ne pouvaient

plaire à son maître, justement irrité. Le respectable et malheureux

Porpora, fermant son coeur et ses oreilles à la musique des modernes,

cherchait donc à les écraser sous la gloire et l'autorité des anciens.

Il étendait sa réprobation trop sévère jusque sur les gracieuses

compositions de Galoppi, et jusque sur les originales fantaisies du

Chiozzetto, le compositeur populaire de Venise. Enfin il ne fallait plus

lui parler que du père Martini, de Durante, de Monteverde, de

Palestrina; j'ignore si Marcello et Leo trouvaient grâce devant lui. Ce

fut donc froidement et tristement qu'il reçut les premières ouvertures

du comte Zustiniani concernant son élève inconnue, la pauvre Consuelo,

dont il désirait pourtant le bonheur et la gloire; car il était trop

expérimenté dans le professorat pour ne pas savoir tout ce qu'elle

valait, tout ce qu'elle méritait. Mais à l'idée de voir profaner ce

talent si pur et si fortement nourri de la manne sacrée des vieux

maîtres, il baissa la tête d'un air consterné, et répondit au comte:

«Prenez-la donc, cette âme sans tache, cette intelligence sans

souillure; jetez-la aux chiens, et livrez-la aux bêtes, puisque telle

est la destinée du génie au temps où nous sommes.»

Cette douleur à la fois sérieuse et comique donna au comte une idée du

mérite de l'élève, par le prix qu'un maître si rigide y attachait.

«Eh quoi, mon cher maestro, s'écria-t-il, est-ce là en effet votre

opinion? La Consuelo est-elle un être aussi extraordinaire, aussi divin?

--Vous l'entendrez, dit le Porpora d'un air résigné; et il répéta: C'est

sa destinée!»

Cependant le comte vint à bout de relever les esprits abattus du maître,

en lui faisant espérer une réforme sérieuse dans le choix des opéras

qu'il mettrait au répertoire de son théâtre. Il lui promit l'exclusion

des mauvais ouvrages, aussitôt qu'il aurait expulsé la Corilla, sur le

caprice de laquelle il rejeta leur admission et leur succès. Il fit même

entendre adroitement qu'il serait très sobre de Hasse, et déclara que si

le Porpora voulait écrire un opéra pour Consuelo, le jour où l'élève

couvrirait son maître d'une double gloire en exprimant sa pensée dans le

style qui lui convenait, ce jour serait celui du triomphe lyrique de San

Samuel et le plus beau de la vie du comte.

Le Porpora, vaincu, commença donc à se radoucir, et à désirer

secrètement le début de son élève autant qu'il l'avait redouté jusque

là, craignant de donner avec elle une nouvelle vogue aux ouvrages de son

rival. Mais comme le comte lui exprimait ses inquiétudes sur la figure

de Consuelo, il refusa de la lui faire entendre en particulier et à

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