Pierre Zaccone - Éric Le Mendiant
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- Название:Éric Le Mendiant
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Quand Marguerite vit que Jeanne restait debout devant elle, plongée dans une admiration muette, elle jeta un petit rire, vif et doux comme un cri d’oiseau, et alla elle-même prendre un long vêtement de toile blanche, puis, s’étant assurée que tout aide étrangère lui était désormais inutile, elle congédia Jeanne, et demeura seule.
Alors, elle se reprit encore à songer à son départ, essaya de mettre en ordre tous les objets qu’elle allait emporter, et comme l’horloge de Lanmeur sonnait onze heures, elle alla s’agenouiller près de son lit, et commença sa prière, les mains jointes, les yeux levés au ciel.
Mais à peine eut-elle commencé, qu’une émotion fébrile fit trembler ses mains, elle baissa les yeux, et s’étant détournée avec vivacité, elle aperçut un homme debout au milieu de la chambre.
Octave!… s’écria-t-elle en devenant pâle comme une morte, Octave!
– Marguerite!… répondit le jeune homme, d’un ton suppliant.
– Vous, ici! poursuivit Marguerite, vous! oh! mon Dieu… mais quelle a été votre pensée, dites? qui vous y a conduit? comment y êtes-vous venu?… dites! dites!… mais répondez…
Et comme elle ne se sentit pas la force d’en dire davantage, elle laissa retomber sa tête dans ses mains, et se prit à sangloter.
Le jeune homme s’élança alors vers elle, et, avant qu’elle eût eu le temps de s’éloigner, il lui prit les deux mains dans les siennes.
– Marguerite!… lui dit-il, d’une voix pleine de larmes; ma jolie Marguerite… ne pleurez pas ainsi; écoutez-moi, vous allez partir!
– Partir! fit Marguerite en relevant la tôle.
– Demain, m’a-t-on dit… demain, il faudra me séparer de vous, pour toujours…
Oh! je n’ai pu accepter cette pensée cruelle; j’ai voulu vous revoir encore une fois, vous dire un dernier adieu… et je suis venu… Marguerite, auriez-vous la cruauté de me dire que j’ai mal fait?
– Eh bien! répondit Marguerite, vous êtes venu, Octave, vous m’avez vue… et maintenant, vous pouvez partir.
Et comme elle se dirigeait vers la porte de la chambre qu’elle se disposait à ouvrir, Octave l’arrêta:
– Y pensez-vous, lui dit-il, je ne puis sortir par cette porte, je rencontrerais quelqu’un en ce moment, et vous seriez perdue.
Marguerite courut alors vers la fenêtre qu’elle ouvrit. La campagne était calme, le ciel chargé de nuages; personne ne veillait alentour; mais il y avait quinze pieds d’élévation, et l’on pouvait se tuer en tombant…
Elle revint s’asseoir triste et rêveuse auprès de son lit.
Pendant quelques secondes un silence embarrassant régna dans la chambre.
Octave restait debout et regardait Marguerite accablée, les yeux fixés vers le parquet. Dans un moment même, il vit des larmes couler silencieusement le long de ses joues.
Un profond sentiment de pitié s’empara de lui: il comprit que sa position devenait odieuse. C’était la première fois qu’il faisait trembler cette enfant, et il se reprocha sa lâcheté.
Il alla donc se mettre à genoux à deux pas d’elle, et joignant les mains a son tour:
– Marguerite!… dit-il, je vous aime!… je vous aime de tout ce que Dieu a mis en moi d’amour et de passion; je vous aime comme un insensé; voilà ma faute!… ne me pardonnerez-vous pas?… Oh! ne pleurez pas ainsi… je puis sortir!… cette fenêtre n’est pas si élevée qu’on ne puisse s’échapper par cette issue… je partirai!… et qu’importe après tout que je meure si vous êtes sauvée… vous, vous, Marguerite, ma Marguerite, bien-aimée…
Marguerite le regarda à travers ses larmes avec une mélancolie profonde.
– Octave, répondit-elle, vous m’aimez, dites-vous; j’ai bien besoin de vous croire, dans ce moment surtout.
Et elle prit un ton grave et une pose sérieuse et réfléchie.
– Octave, poursuivit-elle, vous ne pouvez vous retirer par cette porte, car, ainsi que vous le disiez, on vous rencontrerait, et je serais perdue. Cette fenêtre ne vous offrirait pas un moyen meilleur de retraite, et quoique vous me le proposiez, je serai aussi généreuse que vous, je n’accepterai pas. Il faut donc que vous restiez ici jusqu’au jour.
Mais, ajouta-t-elle en lui désignant un des coins de la chambre, j’attends de votre loyauté, de ne point franchir la distance que vous allez mettre entre nous!…
C’étaient deux enfants, l’un âgé de vingt ans, l’antre de seize… âge heureux où l’on se souvient encore de sa première pureté, où l’âme n’a pas perdu toute sa naïveté et sa candeur; âge terrible aussi, où les premières passions, les plus doux sentiments, les plus irrésistibles penchants s’éveillent au cœur de l’homme.
Octave était un bon et simple jeune homme, qui n’avait pris aucun des travers du milieu dans lequel il avait vécu. Fils unique, dernier rejeton d’une famille aristocratique, il avait été entouré, dès son enfance, de tous les soins, de toutes les fantaisies qui flattent l’esprit, et cependant, son cœur ni son esprit n’en avaient été gâtés. Il s’était développé au milieu de ce monde de luxe, sans se laisser entraîner sur la pente si douce des plaisirs faciles que le monde tolère, et à vingt ans, il avait encore sa première pureté, et aucune séduction ne l’avait entraîné au-delà des limites sacrées de l’honneur et du devoir.
Octave avait aimé Marguerite dès le premier jour; il avait bien senti le trouble pénétrer dans son cœur, avec ce nouveau sentiment; mille désirs impatients avaient vingt fois sollicité sa jeunesse; mais la passion ne l’avait pas emporté jusqu’à l’aveuglement, et jamais la pensée ne lui était venue de ternir la chasteté de son amour par une trop vive ardeur de la possession.
Pour Marguerite, nous l’avons dit, les choses s’étaient passées autrement. Pour elle, en effet, la vie n’avait pas toujours eu des joies sans amertume; privée, dès sa plus tendre jeunesse des caresses d’une mère chérie, elle avait vécu, un peu isolée, quelquefois même, en proie à des découragements indéfinissables. L’amour de son père ne lui avait pas toujours suffi. Puis, un soir, elle avait vu Octave, et elle l’avait aimé. Cela s’était passé aussi simplement que nous le racontons. Elle crut lire dans les yeux du jeune homme qui se rapprochait d’elle, une pitié tendre qui s’adressait à sa souffrance cachée, une promesse de bonheur qu’on lui envoyait pour l’aider à supporter ses douleurs secrètes, et elle, la pauvre enfant naïve, s’était laissé prendre à la joie, à l’espérance, à la vie, en rencontrant cette chaste sympathie. Il y avait dans le cœur d’Octave trop de pur amour, pour que l’idée lui vînt de faire rougir Marguerite.
Il se serait tué plutôt.
Et cependant, du coin où l’amoureuse jeune fille l’avait relégué, il jetait un coup d’œil avide sur ces charmes divins, qu’un voile léger lui dérobait à peine.
Il ne l’avait point encore vue ainsi.
Et son regard s’allumait, sa poitrine était en feu; vingt fois même, par un mouvement irréfléchi, il fut sur le point de se précipiter vers elle, et de la prendre dans ses bras…
Mais un geste de Marguerite, geste moitié impératif, moitié suppliant venait l’arrêter, et le retenir à sa place.
Ils s’aimaient tous deux, et c’est ce qui les sauva!…
Pourtant, dans un de ces moments où le sang refluait avec tant d’abondance vers la poitrine d’Octave, où le feu circulait, ardent dans ses veines, où mille désirs mal combattus l’emportaient malgré lui, vers une solution dont il eût rougi de sang-froid, la vertu dont il avait fait preuve jusqu’alors fut vaincue, et il marcha à Marguerite, les cheveux en désordre, et la tête perdue!
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