Pierre Zaccone - Éric Le Mendiant

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Tanneguy s’arrêta à deux pas d’Éric.

Les paroles du mendiant ne l’avaient pas calmé, ses sourcils s’étaient rapprochés, ses dents mordaient ses lèvres avec une fureur mal contenue.

– C’est bien, dit-il d’un accent impérieux et comme s’il eût voulu imposer silence au mendiant, c’est bien, tu n’es pas coupable… tu n’as rien dit, on m’a trompé… puisque tu l’assures, je te crois; je ne veux plus parler de ce qui est arrivé, je veux seulement te donner un avertissement pour l’avenir!… Il est possible que quelqu’un te paye pour venir espionner ce qui se passe chez moi, mais c’est une chose que je ne puis souffrir davantage, et que j’ai la ferme intention d’empêcher.

– Et comment donc cela? interrompit Éric avec un sourire presque moqueur.

– En te défendant d’approcher de la ferme, répondit Tanneguy.

Éric haussa les épaules:

– Est-ce que ça se peut, ça? dit-il en jouant avec son bâton; je vais à Lanmeur tous les jours, et il n’y a que le bon Dieu qui puisse m’empêcher d’y aller.

– C’est ce que nous verrons, fit Tanneguy, qui s’enivrait peu à peu de sa propre colère.

– Oh! c’est tout vu!…

– Tu viendras?

– J’irai!…

– Même si je te le défends?…

– Surtout si vous me le défendez.

– Misérable! s’écria Tanneguy.

Et sa figure prit aussitôt une expression terrible; ses yeux s’injectèrent de sang, et il leva son bâton noueux sur la tête du mendiant.

Ce dernier n’avait pas bougé; seulement sa main s’était doucement glissée dans la besace qui gisait à ses côtés, et il en retira un instant après une sorte de mauvais pistolet de poche qu’il y tenait constamment caché.

Cependant, la colère de Tanneguy semblait s’être éteinte aussi vite qu’elle s’était allumée, et son arme demeura un moment suspendue sur la tête d’Éric, sans qu’il pût se résoudre à la laisser retomber.

Mais lorsqu’il aperçut le mouvement du mendiant, quand il vit que sa main s’était armée tout à coup du pistolet qu’il venait de retirer de sa besace, et qu’il paraissait disposé à en faire usage, sa colère se ranima instantanément, ses mains se crispèrent et d’un coup de peu-bas vigoureusement appliqué, il fit tomber à ses pieds le pistolet du mendiant.

Éric fut comme abasourdi de cette soudaine attaque, il se releva d’un bond, et se jeta avidement sur le pistolet qui venait de lui échapper.

Mais déjà Tanneguy avait eu le temps de poser le pied sur l’arme, et son bâton s’était aussitôt relevé:

Éric le regarda stupidement, ne sachant pas trop s’il devait reculer ou avancer.

– Vous êtes un misérable, maître Éric, dit enfin le vieux Breton, mais cette fois d’une voix plus calme, et si je n’avais écouté que ma colère, j’aurais vengé, d’un seul coup, tous les honnêtes gens de la commune, que vous avez calomniés, comme ma pauvre Margaït… mais vous ne perdrez rien pour attendre, je vous le prédis, si vous continuez à vous faire ainsi le digne instrument des vengeances du château.

Et comme Éric, muet et immobile, ne quittait pas des yeux le pistolet sur lequel Tanneguy avait mis le pied:

– Prenez-y garde, poursuivit ce dernier en lançant d’un coup de peu-bas l’arme dehors la cabane, prenez-y garde, maître Éric, vous jouez là un vilain jeu, qui vous conduira peut être plus loin que vous ne voudriez aller… C’est tout ce que je puis vous dire, aujourd’hui; mais nous pourrons renouer cette conversation, si le désir vous prend jamais de revenir rôder autour de la ferme!…

En parlant ainsi, Tanneguy gagna la porte, et disparut bientôt dans le sentier de Kerhor.

Éric l’avait suivi jusque sur le seuil; quand il l’eut vu disparaître, il rentra dans la cabane, passa tranquillement sa besace à son cou et releva son bâton.

– Si vous le voulez bien, monsieur Tanneguy, se dit-il alors, et tout en ajustant ses haillons, c’est ce soir que nous reprendrons la conversation.

Et il s’éloigna rapidement, en prenant la direction de Saint-Jean-du-Doigt.

IV

Vers la fin du jour, Marguerite se trouvait dans sa chambre, et elle songeait tristement à tous les événements qui s’étaient succédé depuis quelques heures seulement.

Marguerite savait les projets de départ de son père, et son cœur se brisait quand elle venait à penser que, sous peu de jours, que le lendemain peut-être, il lui faudrait quitter ce pays, où elle se sentait retenue par des liens mystérieux et irrésistibles: quand cette amère pensée s’emparait de son esprit, l’image sombre et désespérée d’Octave passait devant elle, et ses yeux s’emplissaient de larmes.

Marguerite aimait Octave d’une sainte et pure amitié; mais l’amitié d’une enfant naïve comme elle aboutit souvent à l’amour.

Depuis quelque temps surtout, la pauvre Marguerite éprouvait à l’approche d’Octave de singuliers symptômes qui jetaient bien souvent le trouble et l’effroi dans son esprit. Son cœur battait plus vite dans sa poitrine; le sang circulait plus ardent dans ses veines; tout son corps tressaillait d’une joie sans seconde quand, par hasard, sa main rencontrait la sienne. La nuit, Marguerite avait des insomnies étranges; aux pâles rayons de la lune, il lui semblait voir les anges, ses sœurs, s’asseoir à son chevet, et la contempler tristement; elle s’effrayait malgré elle, et, par une contradiction qu’elle ne pouvait comprendre, elle aimait ce trouble, cette frayeur, cette vague inquiétude dont son âme était pleine.

Qu’allait-elle devenir quand il lui faudrait s’éloigner? quand il lui faudrait quitter le bourg pour n’y plus revenir? quand il lui faudrait renoncer à revoir jamais Octave?

Marguerite ne se sentait pas la force de lutter contre la volonté de son père; elle n’en avait ni le courage ni la pensée; elle était décidée d’avance à faire le sacrifice de son amour, à mourir lentement, plutôt que d’attrister, par un refus, la vieillesse de son père; et cependant combien de larmes, combien de tristesses, de désespoirs!…

La vieille Jeanne, la servante de l’abbé Kersaint, n’avait pas quitté Marguerite; il se faisait tard cependant, et c était l’heure du repos. La vieille Jeanne se mit en devoir d’aider la fille de Tanneguy à se dépouiller de ses vêtements du jour.

Ces soins arrachèrent pour un moment Marguerite à ses tristes préoccupations. La femme redevenait enfant, pour admirer chaque parure qu’on lui ôtait, et elle ne se lassait de regarder sa petite glace, comme pour s’assurer qu’elle restait jolie.

Tantôt c’était son collier de perles blanches qu’on lui enlevait, et elle redressait avec fierté son beau col de cygne, aussi blanc que la neige. Une autre fois c’était son surtout de drap piqué que la vieille allait déposer dans un grand bahut sculpté, et son regard caressait avec amour les contours délicieux de sa taille; mais ce fut surtout lorsque Jeanne détacha le nœud qui retenait ses cheveux et qu’elle les sentit retomber en longues boucles sur ses épaules et son sein nus, qu’elle se prit à rougir, croisant ses deux bras sur sa gorge naissante par un geste plein de pudeur.

Elle était si belle ainsi! Il y avait dans sa pose tant de chasteté et de beauté; son regard à demi voilé étincelait de tant d’amour contenu et de tant de pudeur, que la vieille Jeanne s’arrêta un instant pour la contempler et l’admirer. Elle était belle, et sainte, et pure; le vent des passions terrestres n’avait point encore soufflé sur cette frêle enveloppe; son cœur était aussi pur que son âme, son âme était aussi blanche qu’au sortir des mains de Dieu!

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