Henryk Sienkiewicz - Quo Vadis?

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Ce roman dépeint les persécutions que les chrétiens ont subies sous Néron au Ier siècle en racontant l'histoire de l'amour entre un patricien, Marcus Vinicius, et une jeune femme chrétienne, Lygie.
Le titre évoque la question qu'aurait posée Saint Pierre fuyant Rome et rencontrant Jésus-Christ portant sa croix: Quo vadis, Domine? (Où vas-tu, Seigneur?). Au travers de cette histoire attachante et romanesque, nous en apprenons beaucoup sur l'histoire et le quotidien des Romains de cette époque. Le lecteur pourra consulter avec profit le site – http://quovadis.oeuvre.free.fr/ – entièrement consacré à cette oeuvre.

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Pétrone avait déjà sur les lèvres: «Nomme-moi préfet de ta garde prétorienne; je livre Tigellin au peuple et j’apaise la ville en un jour.» Mais sa paresse native reprit le dessus. Être préfet, cela signifiait porter sur ses épaules la personne de César et le poids de quantité d’affaires publiques. À quoi bon ce souci? Ne valait-il pas mieux lire des vers dans sa luxueuse bibliothèque, admirer des vases et des statues, presser sur sa poitrine le corps divin d’Eunice, passer les doigts dans ses cheveux d’or et baiser ses lèvres de corail?

Et il répondit:

– Je conseille de partir pour l’Achaïe.

– Ah! – S’écria Néron, – j’attendais mieux de toi. Si je pars, qui peut me garantir que le Sénat, qui me hait, ne proclamera pas un autre César? Le peuple m’était fidèle; aujourd’hui, il serait contre moi. Par le Hadès, si Sénat et peuple n’avaient qu’une tête!…

– Permets-moi, divin, – fit en souriant Pétrone, – de te faire remarquer que si tu désires conserver Rome, il te faut bien conserver quelques Romains.

Mais Néron geignait:

– Que m’importent Rome et les Romains? On m’écouterait aussi en Achaïe! Ici, autour de moi, ce n’est que trahison! Tous m’abandonnent et vous aussi êtes prêts à me trahir! Je le sais, je le sais!… Vous ne songez même pas au grief qu’aura contre vous l’avenir: avoir abandonné l’artiste que je suis!

Il se frappa le front:

– C’est vrai!… Parmi ces ennuis, j’oublie moi-même qui je suis!

Et tournant vers Pétrone un visage rasséréné:

– Pétrone, la plèbe murmure; mais si je prenais mon luth et allais au Champ de Mars; si je lui chantais l’hymne que je vous ai chanté pendant l’incendie, ne crois-tu pas que j’arriverais à la charmer, comme jadis Orphée charma les bêtes féroces?

Alors Tullius Sénécion, impatient de rejoindre de nouvelles esclaves qu’il avait ramenées d’Antium, intervint:

– C’est incontestable, César, – si toutefois elle te permettait de commencer.

– En route pour l’Hellade! – conclut aigrement Néron.

Sur ces mots entra Poppée, suivie de Tigellin. Tous les yeux se tournèrent vers celui-ci: jamais triomphateur ne monta au Capitole avec l’orgueil que reflétaient ses traits. Il se planta devant César et parla d’une voix lente et distincte, qui cliquetait comme du fer:

– Écoute-moi, César, car j’ai trouvé! Le peuple veut une vengeance et une victime. Non pas une seule: des centaines, des milliers… As-tu jamais entendu dire, seigneur, qui était ce Chrestos, que Ponce Pilate a fait crucifier? Sais-tu qui sont les chrétiens? Ne t’ai-je pas entretenu de leurs crimes et de leurs cérémonies infâmes? de leurs prophéties annonçant que le monde périrait par le feu? Le peuple les hait et déjà les soupçonne. Nul ne les a jamais vus dans les temples, car ils prétendent que nos dieux sont des esprits mauvais; ils ne viennent pas au Stade, car ils méprisent les courses. Jamais les mains d’un chrétien ne t’honorèrent d’un applaudissement. Jamais aucun d’entre eux n’a reconnu ta divinité. Ils sont les ennemis du genre humain, les ennemis de la ville, les tiens! Le peuple murmure contre toi: mais, César, ce n’est ni toi qui m’as ordonné de brûler Rome, ni moi qui l’ai brûlée. Le peuple a soif de vengeance – il boira. Le peuple veut des jeux et du sang – il les aura! Le peuple te soupçonne – ses soupçons vont se porter ailleurs.

Néron écouta d’abord avec surprise. Mais, à mesure que parlait Tigellin, son masque de cabotin refléta tour à tour la fureur, le chagrin, la commisération, l’indignation. Et, soudain dressé, il jeta sa toge, leva les mains au ciel et demeura ainsi, silencieux.

Enfin, il s’écria d’une voix tragique:

– Zeus, Apollon, Héra, Athéné, Perséphone, et vous tous, dieux immortels! pourquoi ne nous avoir point secourus? Pour l’incendier, qu’avait fait la malheureuse cité à ces énergumènes?

– Ils sont les ennemis du genre humain et les tiens, – appuya Poppée.

Alors tous:

– Fais justice! Punis les incendiaires! Les dieux eux-mêmes crient vengeance.

Néron s’assit, courba la tête et resta muet, comme anéanti par un spectacle d’abomination. Puis il clama en gesticulant:

– Quelles punitions, quelles tortures sont dignes de ce crime? Mais les dieux m’inspireront et, avec l’aide des puissances du Tartare, je donnerai à mon pauvre peuple un spectacle tel que, durant des siècles, les Romains se souviendront de moi avec reconnaissance.

Le front de Pétrone s’assombrit. Il songea aux dangers qu’allaient courir Lygie et Vinicius, qu’il aimait, et tous ces hommes dont il rejetait la doctrine, mais qu’il savait innocents. Il songea aussi qu’allait commencer une de ces orgies sanglantes dont la vue était insupportable à ses yeux d’esthète. Mais il se disait avant tout: «Il faut sauver Vinicius, qui deviendra fou si cette fille périt.» Et cette considération prima toutes les autres, bien que Pétrone comprit qu’il allait engager une partie extrêmement périlleuse, telle qu’il n’en avait jamais jouée encore.

Néanmoins, il parla avec une insouciance nonchalante, comme il avait coutume de le faire quand il critiquait ou plaisantait les inventions saugrenues de César ou des augustans.

– Alors vous avez trouvé des victimes? Parfait! Vous pouvez les envoyer sur l’arène et les vêtir de la tunique douloureuse. Fort bien encore! Mais écoutez-moi: vous avez l’autorité, vous avez les prétoriens, vous avez la force. Cependant, soyez sincères, ne fût-ce que quand nul ne vous entend. Bernez le peuple, mais ne vous mentez pas à vous-mêmes. Livrez les chrétiens au peuple, suppliciez-les, mais ayez le courage de vous dire que ce n’est pas eux qui ont brûlé Rome!… Fi donc!… Vous m’appelez l’arbitre des élégances! Je vous déclare donc que de si piètres comédies me répugnent. Fi donc! Combien tout cela me rappelle les tréteaux des baladins aux alentours de la Porte aux Anes, où, pour la joie des badauds des faubourgs, les acteurs jouent les rois et les dieux et, la farce achevée, font passer leurs oignons avec une lampée de vin suret, ou bien reçoivent une correction. Soyez donc dieux et rois pour de bon, car, je vous le répète, vous pouvez vous le permettre. Toi, César, tu nous parlais du jugement des siècles futurs; mais réfléchis bien à ce que sera sa sentence sur ton compte. Par la divine Clio! Néron, maître du monde, Néron-Dieu a brûlé Rome, car il était aussi formidable sur terre que Zeus dans l’Olympe. Néron-poète aimait à ce point la poésie qu’il lui a sacrifié sa patrie! Depuis le commencement du monde, nul n’a fait, nul n’a osé rêver semblable chose! Je t’en conjure, au nom des neuf Libéthrides, ne renonce pas à cette gloire, car on te chantera dans des hymnes jusqu’à la consommation des siècles. Auprès de toi que seront Priam, Agamemnon, Achille? les dieux mêmes? Il importe peu que l’incendie de Rome soit une œuvre mauvaise! Elle est grande, elle est insolite! Et puis, le peuple ne portera point la main sur toi! On te trompe! Aie courage et garde-toi d’actes indignes, car tu n’as à craindre que la seule postérité, elle qui pourrait dire: «Néron a brûlé Rome. Mais, César pusillanime autant que pusillanime poète, il a désavoué sa grande action et, lâchement, en a rejeté la faute sur des innocents!»

D’ordinaire les paroles de Pétrone produisaient une forte impression sur Néron; mais, cette fois, Pétrone lui-même ne s’illusionnait pas sur les conséquences qu’entraînerait pour lui l’échec du moyen désespéré auquel il avait recours et dont la réussite pouvait sauver les chrétiens, alors que l’insuccès pouvait plus facilement encore le perdre lui-même. Cependant il n’hésita pas. Il s’agissait de son cher Vinicius et, d’ailleurs, le jeu de la fortune et du hasard l’avait toujours amusé. «Les dés en sont jetés, se disait-il, et nous allons voir ce qui, dans l’âme du singe, l’emportera, de la peur pour sa propre peau ou de son amour pour la gloire.»

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