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Pierre Lemaitre: Couleurs de l'incendie

Здесь есть возможность читать онлайн «Pierre Lemaitre: Couleurs de l'incendie» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2018, ISBN: 978-2226392121, издательство: Éditions Albin Michel, категория: Историческая проза / Современная проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Pierre Lemaitre Couleurs de l'incendie

Couleurs de l'incendie: краткое содержание, описание и аннотация

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Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l’empire financier dont elle est l’héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d’un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l’adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d’intelligence, d’énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d’autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l’incendie qui va ravager l'Europe. Couleurs de l’incendie Au revoir là-haut,

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— Bon, bon…, dit-il en ouvrant la porte. Entrez…

Sans prendre le temps de retirer son pardessus, il s’assit et posa sur son bureau côte à côte l’article qu’il avait en main et celui d’André qui, pour masquer sa nervosité, regardait distraitement le décor avec l’air détaché de quelqu’un qui n’est pas vraiment là, qui songe à tout autre chose.

Le directeur lut les deux textes l’un à la suite de l’autre.

Puis il relut, plus lentement, celui d’André intitulé : « Les magnifiques obsèques de Marcel Péricourt assombries par un terrible drame » et sous-titré : « Au départ du cortège funèbre, le petit-fils du défunt chute du second étage de la maison familiale ».

Son article commençait par une cérémonie mortuaire décrite avec la grandiloquence d’usage (« Le président de la République, se plaçant respectueusement dans l’ombre tutélaire de ce parangon de l’économie que fut Marcel Péricourt… »), il se poursuivait par un fait divers inattendu, dont la surprise était admirablement ménagée (« Tout le monde fut saisi par la vision de cet enfant dont la chemise blanche largement ouverte soulignait l’innocence et la candeur… ») et il basculait d’un coup vers un mélodrame familial (« Cet accident inimaginable qui allait plonger une mère dans le désespoir, la famille dans la stupéfaction et l’assistance entière dans la plus profonde compassion »).

Rompant avec le compte rendu traditionnel, André livrait une tragédie en trois actes pleine d’émotion, de surprises, de commisération. Sous sa plume, il n’y avait rien de plus vivant que ces obsèques. Ce jeune homme disposait, selon le credo de Jules Guilloteaux, des deux qualités indispensables au métier de journaliste : être capable de discourir sur un sujet auquel on ne connaît rien et décrire un événement auquel on n’a pas assisté.

Il leva les yeux, reposa ses lunettes, claqua des lèvres. Il était très embêté.

— Le vôtre est meilleur, mon vieux… Bien meilleur ! Du nerf, du style… Franchement, je l’aurais bien pris, mais…

André était catastrophé. Guilloteaux, mais André ne le savait pas encore, était célèbre pour une pingrerie maladive dont on trouvait peu d’équivalent.

— C’est que j’ai embauché quelqu’un d’autre, moi ! Il faut comprendre, mon vieux, vous aviez disparu et j’avais besoin d’un article ! Que maintenant je dois payer… Et donc…

Il replia ses lunettes, tendit à André son papier. La situation était claire.

— Je l’offre au Soir de Paris , déclara André. Publiez-le, il est à vous.

Le directeur, fair-play, accepta, alors si c’est comme ça, je veux bien.

André Delcourt venait d’entrer dans le journalisme.

Dès son réveil, Madeleine aperçut le lit de Paul, elle se précipita.

Elle l’aurait volontiers serré contre elle tant elle était heureuse de le retrouver, mais elle fut arrêtée d’abord par la vision de la camisole dans laquelle il était ligoté, et surtout par son regard. L’enfant n’était pas allongé, il gisait, les yeux grands ouverts, il n’était même pas possible de savoir s’il entendait, comprenait ce qui se passait autour de lui.

Léonce écarta les bras, impuissante. Depuis qu’elle était arrivée, il était ainsi, il n’avait pas bougé…

Madeleine commença à parler à Paul avec une fébrilité presque exubérante.

C’est dans cet état d’euphorie mêlée d’angoisse que le professeur Fournier la trouva. Il prit une profonde inspiration, tenta d’attirer son attention, c’était peine perdue, la jeune mère tenait serrée la main de son fils qui dépassait de la combinaison amidonnée.

Il défit alors un à un les doigts entremêlés et contraignit Madeleine à se tourner vers lui.

— La radio, commença-t-il en parlant lentement comme s’il s’adressait à une sourde, ce qui n’était pas loin de la réalité, la radio montre que Paul s’est brisé la colonne vertébrale.

— Il est vivant ! dit Madeleine.

C’était pénible pour le médecin, la nouvelle n’était déjà pas facile à annoncer.

— La moelle épinière a été lésée.

Madeleine fronça les sourcils et regarda le professeur Fournier comme quelqu’un qui cherche la solution d’une charade. Soudain, elle trouva :

— Vous allez l’opérer et… oh ! Il faut se préparer à une opération longue, c’est cela ? Difficile, sans doute…

Madeleine hochait la tête, je comprends, il faudra beaucoup de temps pour que Paul redevienne ce qu’il était, forcément.

— Nous n’allons pas l’opérer, Madeleine. Parce qu’il n’y a rien à faire. Ces lésions sont irréversibles.

Madeleine ouvrit la bouche sur un mot qui ne vint pas. Fournier se recula.

— Paul est maintenant paraplégique.

Le mot n’eut pas l’effet escompté. Madeleine continuait de le regarder, attendant la suite : et…?

Le concept de « paraplégique » était abstrait… Bien, se dit Fournier, allons-y :

— Madeleine… Paul est paralysé. Il ne marchera plus jamais.

5

Sur Paris, le froid était brusquement retombé. La ville était surplombée par un ciel laiteux dont il avait été difficile de percer les intentions jusqu’au retour d’une pluie glaciale et pénétrante.

Le bureau de maître Lecerf, plongé dans la pénombre, fut éclairé, on secoua les manteaux avant de les accrocher au perroquet, on s’installa.

Hortense avait tenu à être présente, aux côtés de son époux. Cette femme brève de seins, de fesses et d’esprit considérait Charles comme un être prodigieux. Rien n’était jamais venu corroborer l’opinion surévaluée qu’elle avait de lui, mais elle continuait de nourrir à son égard une admiration sans bornes décuplée par le fait qu’elle avait détesté son beau-frère, Marcel, qui, selon elle, avait toujours voulu brider son cadet par pure jalousie. Si Charles avait si bien réussi, ce n’était pas grâce à son frère aîné, mais malgré lui. Plus encore que les obsèques, l’ouverture du testament signait la mort définitive de Marcel Péricourt, cette vieille carne, elle n’aurait manqué l’événement pour rien au monde.

Charles et Hortense figuraient donc au premier rang et Joubert, dont la place aurait dû être derrière, était à leurs côtés parce qu’il représentait Madeleine qui avait refusé de quitter l’hôpital.

Les nouvelles du petit Paul n’étaient pas bonnes. Il était sorti du coma, mais Gustave, qui s’était rendu brièvement à son chevet, l’avait trouvé franchement cadavérique, la situation n’avait rien d’encourageant. Représenter Madeleine dans un moment aussi capital démontrait clairement que sa place comme époux n’aurait pas été usurpée.

À l’autre extrémité de la rangée, Léonce Picard, plus ravissante que jamais derrière une voilette parme, avait sobrement croisé les mains sur ses genoux. Elle représentait Paul. Dieu que cette fille était belle. À l’exception de Gustave qui était un pur esprit, chacun, dans le bureau, en était électrisé ou, comme Hortense, incommodé.

L’introduction de maître Lecerf, mêlant considérations juridiques et souvenirs personnels, dura plus de vingt minutes. Il savait d’expérience que jamais personne n’ose interrompre un notaire dans une pareille circonstance, les auditeurs ont souvent peur qu’un comportement déplacé leur porte malheur, ça n’est vraiment pas le moment de courir des risques.

Chacun prenait donc son mal en patience et songeait à autre chose.

Hortense pensait à ses ovaires, douloureux depuis toujours, le médecin lui causait des élancements atroces à chaque examen, elle entendait toutes sortes d’histoires à ce sujet, elle en tremblait de la tête aux pieds et haïssait son ventre, il ne lui avait valu que des ennuis.

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