Alexandre Dumas - Fernande

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - Fernande» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Fernande: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Fernande»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La baronne de Barthèle attend son vieil ami et amant le comte de Montgiroux, pair de France. Son fils Maurice, marié à la nièce du comte, se meurt de fièvre cérébrale. Sur la suggestion du médecin de Maurice, la baronne a accepté de faire venir à son château Mme Ducoudray qui pourrait apaiser la fièvre du mourant. À son arrivée, la dame apprend le but de sa visite, sauver Maurice – Maurice, prénom qui ne lui est pas inconnu. Le comte découvre lui que Mme Ducoudray n'autre que Fernande,la courtisane qu’il a pris pour maîtresse. Arrive ensuite Mme de Neuilly, parente de la baronne, veuve envieuse qui reconnaît en Fernande une ancienne pensionnaire d’orphelinat et qui voudrait bien savoir comment elle s'y est pris pour faire ce riche mariage avec M. Ducoudray. Elle révèle que Fernande est de sang noble, fille de la famille de Mormant. Par son entremise, Fernande apprend à son tour que Maurice est en fait le fils du baron…

Fernande — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Fernande», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Il est impossible d’être quelque peu artiste, répondit Fernande, sans avoir ses préférences et ses antipathies.

– Ce qui signifie…

– Que j’ai les mêmes idées en musique qu’en peinture, c’est-à-dire que je préfère la musique sentiment à la musique d’exécution, celle qui contient des pensées à celle qui ne renferme que des sons. Cela n’empêche pas d’être juste, je le crois, envers les grands maîtres. J’admire Rossini et Meyerbeer; j’aime Weber et Bellini: voilà mon système tout expliqué.

– Eh bien, que dites-vous de cette théorie, monsieur le comte, demanda Léon de Vaux, vous qui êtes un mélomane?

– Lui, le comte, un mélomane! s’écria madame de Barthèle. Ah! bien oui! il déteste la musique.

– Mais je pensais que M. le comte avait une loge à l’Opéra! reprit Léon.

– J’en avais une, dit vivement le comte, ou plutôt j’avais un jour de loge; mais je l’ai cédé.

– Pardon, je croyais vous avoir aperçu vendredi dernier, tout au fond de la loge, il est vrai.

– Vous vous êtes trompé, monsieur, dit vivement le comte.

– C’est possible, reprit Léon de Vaux; alors c’est quelqu’un qui vous ressemblait fort.

– Maintenant, ma chère Fernande, reprit madame de Neuilly, je te ferai observer que tu n’as plus qu’à nous formuler tes opinions littéraires pour nous avoir fait un cours complet d’art.

– C’est me rappeler, madame, dit Fernande en souriant, que j’ai pris une part beaucoup trop grande à la conversation, et cependant je n’ai fait que répondre aux questions que l’on m’a adressées.

– Mais qui vous dit cela, ma chère madame Ducoudray? s’écria madame de Barthèle: tout au contraire, nous avons à vous remercier mille fois, et vous avez été adorable.

– J’espère, Fernande, dit tout bas Léon de Vaux, en rapprochant pour la dixième fois son genou du genou que Fernande éloignait toujours; j’espère que vous ne me garderez pas rancune de vous avoir amenée ici; il me semble que la manière dont on vous accueille… il est vrai aussi que vous êtes charmante.

– Vous oubliez ce que vous m’avez faite, répondit Fernande. Je suis madame Ducoudray, une somnambule, l’associée de quelque Cagliostro, la complice de quelque comte de Saint-Germain. Il faut bien que j’essaye de justifier la bonne opinion que, sur votre recommandation, on a dû concevoir de moi.

– Ah! mon cher monsieur Léon, dit la baronne, faites-y bien attention; si vous prenez ainsi madame Ducoudray pour vous tout seul, nous allons vous faire une bonne grosse querelle.

– Et vous avez raison, madame, dit Fabien; ce Léon est d’un égoïsme! N’est-ce pas, monsieur le comte?

– Le fait est, dit vivement le pair de France, que madame allait nous donner son opinion.

– Sur quoi? demanda Fernande.

– Sur la littérature.

– Oh! monsieur le comte, excusez-moi; je suis bien excentrique en littérature. Mes admirations se bornent à cinq hommes; il est vrai que ces hommes sont des demi-dieux. Si jamais je me retire du monde, ce qui pourra bien m’arriver un beau matin, je n’emporterai avec moi que ces cinq grands poëtes.

– Et lesquels? demanda madame de Barthèle.

– Moïse, Homère, saint Augustin, Dante et Shakspeare.

– Ah! ma chère Fernande, que dites-vous là? s’écria madame de Neuilly. Comment est-il possible que vous admiriez Shakspeare, un barbare?

– Ce barbare est l’homme qui a le plus créé après Dieu, dit Fernande.

– Croiriez-vous une chose? ma chère madame Ducoudray, dit la baronne, c’est que je n’ai jamais eu l’idée de lire Shakspeare.

– C’est de l’ingratitude, madame. Nous autres femmes surtout, nous devrions vouer un culte à Shakspeare; les plus admirables types de notre sexe ont été créés par lui. Juliette, Cordelia, Ophelia, Miranda, Desdemona, sont des anges à qui sa main a détaché les ailes que Dieu leur avait données, pour en faire des femmes.

– Comte, dit madame de Barthèle, puisque vous allez ce soir à Paris, vous me rapporterez un Shakspeare.

– Ce serait avec le plus grand plaisir, baronne, dit le comte, mais j’ai changé d’avis.

– Comment?

– Je n’irai pas à Paris ce soir; je crois ma présence nécessaire ici.

– Pourquoi donc vous gêner, maintenant que Maurice va mieux? reprit madame de Barthèle; vous avez promis à vos confrères de la chambre, m’avez-vous dit, de vous rendre à une conférence très-importante.

– Eh bien, madame, répondit le comte en souriant, je manquerai à ma promesse; et lorsqu’ils sauront la cause qui m’a retenu loin d’eux, ils me pardonneront.

– Oh! monsieur, dit Léon, qui semblait avoir pris à tâche de harceler éternellement le pauvre pair de France, pourquoi donc priver vos collègues de vos lumières dans une circonstance où elles peuvent leur être si utiles?

– C’est une réunion préparatoire.

– Les affaires de l’État avant tout, monsieur le comte; n’est-ce pas, madame la baronne? Diable! il ne faut pas badiner avec les lois.

– Il veut m’éloigner, se dit le comte; c’est bien.

– Oh! quant à cela, dit madame de Barthèle, voulez-vous que je vous dise une chose? C’est que je suis convaincue que les lois se font toutes seules, et que celle-là n’en sera ni meilleure ni pire pour être venue au monde en l’absence de M. de Montgiroux.

À ces mots, madame de Barthèle se leva, car il était convenu qu’on irait prendre le café au jardin. Chacun imita son exemple. Au milieu du mouvement, le comte de Montgiroux trouva moyen de se rapprocher de Fernande et de lui dire sans être entendu:

– Vous comprenez que c’est pour vous que je reste, et qu’il faut absolument que je vous parle.

Fernande allait répondre, lorsqu’un cri de joie poussé par madame de Barthèle la força de se retourner.

Maurice, pâle et chancelant, enveloppé dans une large robe de chambre, venait, profitant de l’absence du docteur, d’apparaître sur le seuil de la salle à manger.

Il s’arrêta immobile, en reconnaissant les différents personnages qu’il trouvait réunis.

CHAPITRE XIII

La crise prévue par le docteur s’était heureusement opérée; Maurice avait dormi près de trois heures. Pendant ce sommeil calme et tranquille, dont le malade semblait avoir perdu l’habitude, le sang avait reflué de la tête au cœur, Maurice s’était réveillé en cherchant à débrouiller ses idées encore obscures et confuses dans son cerveau. Enfin, le souvenir de Fernande vint comme un fil conducteur le guider dans le labyrinthe fiévreux du passé. Il se rappela vaguement avoir vu tout à coup apparaître Fernande, l’avoir entendue chanter son air favori; puis il revit près de lui et autour de lui ces trois femmes, qu’aucune combinaison humaine ne semblait jamais devoir réunir. C’était là que le délire semblait le reprendre; c’était là que pour lui la réalité tournait au rêve. Fernande, madame de Barthèle et Clotilde, au chevet de son lit toutes trois, c’était chose impossible.

Et cependant jamais songe n’avait laissé dans son esprit trace si profonde. Le piano était encore ouvert, et la voix vibrait encore à son oreille. Le parfum de violette si doux qui accompagnait toujours Fernande, flottait encore dans l’air. Puis, plus que tout cela, ce calme répandu dans toute sa personne, ce bien-être inouï dont le cœur semblait être le centre, tout lui disait que ce n’était point une apparition qu’il avait vue.

Maurice étendit la main vers le cordon de la sonnette pour appeler quelqu’un; mais il pensa qu’on pouvait avoir intérêt à le tromper, et que dans ce cas la leçon aurait été faite aux domestiques. D’ailleurs, ce mouvement qu’il venait de faire, si léger qu’il fût, lui avait donné la mesure de ses forces. Il lui semblait, chose qu’il eût crue impossible avant le sommeil réparateur d’où il sortait, qu’il pourrait se tenir debout et marcher. Il essaya alors de descendre de son lit: d’abord il lui sembla que la terre se dérobait sous ses pieds et que tout tournait autour de lui; mais après un instant il reprit un peu d’équilibre, et quoique bien faible, il comprit qu’il pourrait descendre. C’était pour le moment l’objet de toute son ambition.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Fernande»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Fernande» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Fernande»

Обсуждение, отзывы о книге «Fernande» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x