Michel Zévaco - La Marquise De Pompadour Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Michel Zévaco - La Marquise De Pompadour Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Историческая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Marquise De Pompadour Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Marquise De Pompadour Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un jour de 1744, Jeanne Poisson, belle jeune femme, rencontre, au hasard d'un bois, le roi Louis XV qui chasse, et obtient de lui la grâce d'un cerf. A la suite d'un chantage visant son père, Jeanne est bientôt obligée d'épouser un homme qu'elle n'aime pas, Henri d'Etioles. Mais le roi a à son tour succombé au charme de Jeanne et leur idylle éclate au grand jour. Les intrigues s'échafaudent et de sinistres personnages comme le comte du Barry ou le mystérieux M. Jacques manigancent dans l'ombre. Quel sera le destin de Jeanne?

La Marquise De Pompadour Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Marquise De Pompadour Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

«Vous connaissez M. Berryer, n’est-ce pas? fit-il.

– C’est-à-dire… fit Suzon en tressaillant.

– Pas de secrets avec moi, Suzon! Je suis moi-même, vous le savez sans doute, le secrétaire intime du lieutenant de police, et je sais que c’est lui qui vous a placée ici…

– Eh bien, oui!… Et alors?…

– Alors, voici: il y a trois jours, devant moi, M. Berryer expliquait à un gentilhomme, que vous me permettrez de ne pas nommer, ce qu’il attendait de vous!

– Ah! M. Berryer m’avait pourtant bien juré…

– Ne vous y fiez pas, Suzon, Berryer est un homme sans scrupule. Il expliquait donc à ce gentilhomme que, par vous, il était certain de connaître certains secrets de Sa Majesté… Alors le gentilhomme se mit à rire et prononça à votre égard quelques paroles que je jugeai malsonnantes… Je ne dis rien… Seulement, lorsque l’insolent sortit, je le suivis, je le rattrapai dans la rue et, le saluant de mon mieux, je lui fis remarquer que le nœud de son épée n’était plus à la mode, et qu’il était difficile d’en trouver de plus ridicule. Mon homme se fâcha. J’insistai. Tant et si bien que nous nous alignâmes dès le lendemain matin dans un coin du Luxembourg…

– Pour moi!… Vous avez fait cela pour moi!…

– Et pourquoi François de Bernis ne se serait-il pas battu pour celle qu’il aime?…

En parlant ainsi, Bernis avait enlacé la taille de Suzon. La jolie fille, qui ne demandait d’ailleurs qu’à capituler, se défendit pour la forme et finit par accorder le baiser qui lui était demandé.

– Suzon, s’écria alors Bernis, comme s’il eût été transporté d’amour, Suzon, je t’aime; il faut que tu m’accordes un rendez-vous!…

– Ne vous l’ai-je pas accordé, puisque vous êtes ici?…

– Oui… mais je veux que tu viennes chez moi!…

– Chez vous?…

– Oui, au château. Ne crains rien. C’est moi-même qui t’y introduirai. Et ce sera une charmante escapade. De plus, tu verras de près les magnificences du château et jusqu’à la chambre du roi… car j’ai mes entrées partout.

Suzon fut éblouie. Mais ce fut avec un soupir qu’elle répondit:

– C’est impossible!…

– Rien n’est impossible à l’amour, Suzon! Puisque je t’aime, je me fais fort de…

– Oh! l’impossibilité ne vient pas de vous, fit Suzon en souriant. Elle vient de moi. Je ne puis quitter mon poste. Non seulement je serais chassée, mais encore je risquerais la colère du roi et la vengeance de monsieur le lieutenant de police…

Et redevenant la fille sérieuse et la matoise calculatrice qu’elle était au fond, elle expliqua:

– Vous saurez une chose, monsieur de Bernis…

– D’abord, mon enfant, ne m’appelle pas ainsi. Appelle-moi François… Et puis, pour que je puisse mieux te comprendre, viens t’asseoir sur mes genoux…

Suzon ne se fit prier que juste ce qu’il fallait. Elle s’assit donc sur les genoux de Bernis et lui jeta gentiment un bras autour du cou. Ainsi posée, elle était vraiment jolie, et peut-être, en somme, le sentiment qu’elle éprouvait pour Bernis lui donnait-il cette beauté!…

– Eh bien! reprit-elle, vous saurez, monsieur… François… que j’ai fait un rêve…

– Un rêve de jolie femme, j’en suis sûr…

– Non; un rêve de paysanne, tout bonnement, répondit Suzon non sans esprit.

– Ceci est plus grave, pensa Bernis qui se prépara à écouter attentivement.

– Savez-vous, reprit Suzon, ce que me donne M. Lebel, le valet de chambre de Sa Majesté, pour le service que je fais ici?

– Je ne m’en doute pas, ma mignonne: mille livres, peut-être?…

– Deux mille cinq cents livres par an, monsieur!

– Oh! oh! mais je n’ai pas davantage pour mes fonctions de secrétaire de la lieutenance!…

– Bon. Maintenant, savez-vous ce que me donne M. Berryer pour un mot que je lui fais tenir de temps en temps?… Deux mille cinq cents livres par an. Total, cinq mille livres…

– Mais sais-tu que tu chiffres comme si tu avais étudié le Mémoire sur le calcul intégral de M. d’Alembert!…

– Ajoutez que sur les menus frais de la maison, je puis mettre de côté bon an mal an un millier de livres. Ce qui fait six mille, monsieur. Or, j’ai calculé que si j’arrive seulement pendant six ans à me maintenir dans ce poste de confiance, je me trouverai posséder trente-six mille livres, soit une quarantaine de mille livres en chiffres ronds, ce qui est un beau denier.

Ici Bernis éclata de rire.

– Qu’avez-vous, monsieur? fit Suzon.

– J’ai, pardieu, que voici un entretien d’amour qui ne manque pas de piquant. Au moins est-il original!…

– Eh! monsieur, chacun cause d’amour comme il peut. Et puis, j’ai vu si souvent les chiffres et l’amour marcher de pair!…

– Continue, ma fille; tu es pétrie d’esprit et je ne suis qu’un benêt!

– Je continue donc. Il y a deux ans que je suis ici. Il me reste quatre ans à demeurer sage et fidèle, à tenir à mon poste.

Dans quatre ans, j’aurai vingt-six ans; c’est-à-dire que je ne serai pas encore laide. Avec mes quarante mille livres, je trouverai facilement un époux à mon goût…

– Et alors, tu t’établiras à Paris?…

– Nenni, monsieur, à Paris, avec mes quarante mille livres, je serais pauvre, et si je montais un commerce, je risquerais de tout perdre. Tandis qu’à Morienval, près de Villers-Cotterêts, avec cette somme, je serai une dame. J’achèterai un moulin, des prés, une ferme, et un mari par-dessus le marché.

– Ah! bravo, ma petite Suzon! Je ferai un conte avec ton histoire, et il aura du succès.

– Vous voyez donc bien que je serais folle de risquer tout le bonheur de ma vie uniquement pour voir de près le lit du roi et sa robe de chambre. Eh!… je les vois d’ailleurs… d’ici!

Bernis était devenu très grave. Il suivait son idée fixe qui était d’amener Suzon à déserter son poste.

– Écoute, fit-il tout à coup. Tu raisonnes à merveille. Mais il faut absolument que tu contentes mon envie… je veux te voir chez moi, tant je t’aime… être bien sûr que tu es toute à moi…

Suzon secoua la tête…

– Viens chez moi, reprit brusquement Bernis, et tu y trouveras d’un coup ce qu’il te faut dix ans pour amasser ici… c’est-à-dire non pas quarante mille, mais soixante mille livres.

Suzon pâlit et jeta un profond regard sur Bernis.

– Parlez-vous sérieusement? demanda-t-elle d’une voix rapide.

– Jamais je ne fus aussi sérieux que ce soir, dit Bernis froidement. J’ajouterai seulement qu’en ayant l’air de déserter, vous aurez peut-être rendu un immense service au roi et à d’autres personnages importants…

Suzon palpitait.

Soixante mille francs!…

Son rêve réalisé d’un coup et sans effort!

Elle eut l’intuition très nette que Bernis ne plaisantait pas et qu’il agissait pour le compte de gens redoutables et puissants.

Elle comprit que la fortune passait à sa portée et qu’il fallait la saisir au vol.

Et comme c’était une femme de beaucoup de tête et de volonté sous ses airs de soubrette gentille, elle se décida.

Mais ce ne fut qu’après de longs pourparlers qu’elle capitula ouvertement.

– Il faut vraiment que je vous aime, dit-elle; vous m’avez ensorcelée, je crois… quand voulez-vous que je vienne?

– Je ne sais, mon enfant… peut-être demain, peut-être dans huit jours: je viendrai te chercher moi-même.

– Et en attendant?…

– En attendant, je viendrai ici tous les soirs, et tu m’expliqueras minutieusement en quoi consiste ton service.

– Voudriez-vous me remplacer ici? s’écria Suzon en riant.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Marquise De Pompadour Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Marquise De Pompadour Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «La Marquise De Pompadour Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «La Marquise De Pompadour Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x