Michel Zévaco - La Marquise De Pompadour Tome I

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La Marquise De Pompadour Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

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Un jour de 1744, Jeanne Poisson, belle jeune femme, rencontre, au hasard d'un bois, le roi Louis XV qui chasse, et obtient de lui la grâce d'un cerf. A la suite d'un chantage visant son père, Jeanne est bientôt obligée d'épouser un homme qu'elle n'aime pas, Henri d'Etioles. Mais le roi a à son tour succombé au charme de Jeanne et leur idylle éclate au grand jour. Les intrigues s'échafaudent et de sinistres personnages comme le comte du Barry ou le mystérieux M. Jacques manigancent dans l'ombre. Quel sera le destin de Jeanne?

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«Je ne vous connais pas, et vous ne me connaissez pas non plus. Mais, hier, dans la clairière de l’Ermitage, vous m’êtes apparu comme le type achevé des paladins de jadis qui allaient par le monde à la défense des opprimés, faisant la guerre aux méchants… J’ai en vous une confiance que je ne m’explique pas, mais qui est illimitée!… Êtes-vous celui que je crois? Ai-je bien lu sur votre visage et dans votre attitude que peut-être je ne vous serais pas indifférente?… Alors, venez! accourez sans perdre un instant rue des Bons-Enfants… Venez! venez, quelle que soit l’heure de ce jour ou de cette nuit où vous recevrez ce mot!… mais venez avant demain… Venez sans perdre une seconde… Demain, il sera trop tard!… Si je vous ai inspiré la moindre sympathie, s’il y a dans votre cœur un peu de pitié pour une pauvre jeune fille placée en face du plus effroyable malheur, si vous voulez écarter de moi l’horrible catastrophe suspendue sur ma tête, venez!… Je vous attends comme le seul homme capable de me sauver!»

Elle signa:

«La jeune fille en rose de la clairière de l’Ermitage.»

En post-scriptum, elle ajouta:

«Rue des Bons-Enfants, en face de l’hôtel d’Argenson, demandez M lleJeanne-Antoinette Poisson. Venez vite! oh! venez!…»

Sans se relire, elle plaça le papier parfumé dans une des enveloppes de satin dont elle avait coutume de se servir, écrivit la suscription et cacheta avec de la cire.

– Qui va porter la lettre? songea-t-elle. Un domestique?… Ah! non!… Louise?… Peut-être!… Non, Louise est trop faible… La Poisson saurait tout… et je me défie de la Poisson… elle joue en tout ceci un rôle que je ne connais pas… Oh! à qui me confier!…

À ce moment, comme cinq heures sonnaient à une magnifique pendule en porcelaine de Saxe placée sur la cheminée, on heurta légèrement à la porte, et sans attendre la réponse on entra.

– Ne te dérange pas, fillette, fit une voix d’homme éraillée et un peu rauque, ce n’est que moi… moi, papa Poisson, le chéri de sa fifille!…

– Cet ivrogne! murmura Jeanne en tressaillant. Oui!… Pourquoi pas?… Pour un peu d’argent, il fait ce que je veux… oui, voilà le messager… il portera la lettre… et demain, il ne se souviendra même plus…

Celui qui venait d’entrer était un homme entre deux âges, corpulent, court sur jambes, la face rougeaude, les yeux clignotants, la lèvre lippue; il prisait à chaque instant; sa figure, aux traits accentués par la nature, mais aveulis par les passions basses, portait les stigmates du vice. Il était vêtu avec une richesse de mauvais aloi. Son habit, un peu trop éclatant, portait des traces de vin; son gilet à basques était de satin, mais il avait des accrocs; il avait des boucles d’or à ses souliers, mais ces souliers étaient boueux. Son tricorne était un peu posé de travers sur sa perruque.

– Ouf! dit-il en se laissant tomber sur un fauteuil. Qu’il fait chaud!…

– Et soif? dit Jeanne d’un ton câlin en venant s’asseoir près de lui.

– Ma fille, dit l’homme en riant d’un rire épais, rappelle-toi bien une fois pour toutes ce que dit papa Poisson… Noé Poisson… Eh bien, il fait toujours soif, été comme hiver, automne et printemps… la soif, vois-tu… c’est la grande amie de l’homme… car un homme qui n’a pas soif, eh bien, il ne boit pas, le malheureux!

– Et vous, vous avez toujours soif? dit Jeanne en surmontant le dégoût que lui inspirait le personnage.

– Toujours, ma fille!… Mais comme te voilà gentille aujourd’hui!… Ce n’est pas pour t’en faire le reproche, mais toutes les fois que je viens ici… tous les quinze ou vingt jours… c’est à peine si tu adresses la parole à ton pauvre père! Ton pauvre père! ajouta-t-il en exhibant un ample mouchoir rempli de grains de tabac, et en s’essuyant les yeux.

Fut-ce la douleur? ou le tabac qui pénétra sous les paupières?… Il est certain que ces yeux, incontinent, se remplirent de larmes, de grosses larmes authentiques.

– Tu vois, dit-il, j’en pleure!… Qu’est-ce que je disais?… Ah! oui… que j’ai toujours soif. Je ne sais trop comment cela m’arrive, mais plus je bois, plus j’ai soif… Seulement…

– Seulement?… Voyons, racontez-moi vos petits chagrins…

– Mais comme tu es donc gentille aujourd’hui, fillette!…

– Que voulez-vous, fit Jeanne en frissonnant… il y a des jours où je suis si heureuse que je tâche de rendre tout le monde heureux autour de moi!…

– Ah! oui… je sais… il paraît que demain est un grand jour… et qu’il faudra que je me mette sur mon grand tralala… bon!… mais si tu es heureuse, je ne le suis pas, moi!… Comprends-tu cela? Je suis dans un jour de soif enragée, et je n’ai pas d’argent!

– Vraiment?…

– C’est la vérité pure. À telle enseigne que mon ami Crébillon m’a soutenu tout à l’heure que j’étais ivre… Ivre! moi!… Tu vois, cela me fait pleurer…

Il est sûr que rarement Noé Poisson avait été aussi ivre que ce jour-là.

Jeanne se tordait les mains de désespoir.

Poisson aurait-il assez de sang-froid pour porter la lettre?…

Elle se posait cette question avec une angoisse grandissante. Mais, d’autre part, l’ivresse manifeste du personnage n’était-elle pas une garantie contre toute trahison?

– Écoutez! fit-elle en prenant tout à coup son parti. Vous avez besoin d’argent? Je vais vous en donner.

Et elle fit luire aux yeux de l’ivrogne une bourse qui contenait une dizaine de louis.

Poisson étendit vaguement les mains, tandis que son œil atone s’enflammait soudain.

– Oh! oh! fit-il simplement, mais sur le ton de la plus profonde tendresse admirative.

– Cette bourse est à vous, à condition que vous me rendiez un léger service.

– Dix services! cent services! mille et mille services!

– Prenez cette lettre, continua Jeanne… Bien… Lisez l’adresse… rue Saint-Honoré… Vous y êtes?… Bien… Cachez la lettre dans la plus secrète de vos poches… Bien… Attendez, refermons bien votre gilet… Maintenant, vous allez me jurer deux choses.

– Je les jure! dit Poisson en étendant la main.

– Attendez! s’écria Jeanne avec la patience d’une âme désespérée. La première, c’est de sortir de cet hôtel sans parler à personne… vous entendez? à personne!

– C’est dit!…

– La deuxième chose que je vous demande, c’est d’aller jusqu’à la rue Saint-Honoré sans vous arrêter… Si vous voyez un cabaret, tournez la tête…

– C’est dit, fillette!… à moi la bourse!

Jeanne lui tendit la bourse que l’ivrogne soupesa un instant, qu’il porta ensuite à ses lèvres et qu’il finit par faire disparaître dans une de ses poches.

La jeune fille joignit les mains.

– Je vous en supplie, ajouta-t-elle avec une telle ardeur que l’ivrogne en fut ému, je vous en supplie, faites que cette lettre arrive à son adresse au plus tôt…

– Je pars! répondit Poisson. Je veux que tous les diables de l’enfer m’étranglent si je dis un seul mot à personne ici, pas même à ma tendre épouse… Je veux être condamné à la soif à perpétuité si je m’arrête dans un seul cabaret avant que la lettre soit remise!…

Poisson s’éloigna avec cette gravité spéciale des ivrognes qui ne veulent pas tituber.

Jeanne, les mains jointes, une flamme d’espoir dans les yeux, le vit s’éloigner aussi rapidement que le lui permettaient les fumées qui obscurcissaient en lui le sens de la ligne droite…

Noé Poisson était ivrogne.

Il n’était pas mauvais cœur.

Jeanne le savait incapable d’une trahison.

– Dans une heure, songea-t-elle, le chevalier d’Assas aura ma lettre! Je suis sauvée!…

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