Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre V – Pardaillan Et Fausta

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1590. À Rome, Fausta, après avoir mis au monde le fils de Pardaillan, bénéficie de la grâce du pape Sixte Quint, qui se prépare à intervenir auprès du roi d'Espagne Philippe II dans le conflit qui l'oppose à Henri IV roi de France. Fausta est investie d'une mission auprès de Philippe II: lui faire part d'un document secret par lequel le roi de France Henri III reconnaissait formellement Philippe II comme son successeur légitime sur le trône de France. En France, le chevalier de Pardaillan est investi par Henri IV, absorbé par le siège de Paris, d'une double mission: déjouer les manoeuvres de Fausta et obtenir de Philippe II la reconnaissance de la légitimité d'Henri de Navarre comme roi de France. Pardaillan et Fausta s'affrontent à Séville. Pardaillan est aidé dans sa lutte par Cervantès, qui reconnaît en lui le vrai Don Quichotte. Sortira-il vivant des traquenard tendus par le Grand Inquisiteur Don Espinoza et Fausta?

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– Cristobal! s’exclama Barba-Roja. Enfin, te voilà!

Si Pardaillan se fût trouvé là, il eût reconnu dans celui que Barba Roja venait d’appeler Cristobal, le familier qu’il avait délicatement jeté hors du patio le jour de son arrivée à l’hôtellerie de la Tour.

Qu’était-ce donc que ce Cristobal? Le moment nous paraît venu de faire plus ample connaissance avec lui.

Don Cristobal Centurion était un pauvre diable de bachelier comme il y en avait tant à cette époque en Espagne. Jeune, vigoureux, intelligent, instruit, il avait résolu de faire son chemin et d’arriver à une haute situation. C’était plus facile à décider qu’à réaliser. Surtout lorsqu’on ne se connaît plus de père ni de mère et qu’on a été instruit et élevé que par la charité d’un vieux brave homme d’oncle, lui-même pauvre curé de campagne, dans un royaume où prêtres et moines sont légion.

Il commença d’abord par se décharger de ces vains scrupules qui sont l’apanage des sots et la pierre d’achoppement de tout ambitieux fermement résolu à réussir. L’opération se fit avec autant plus de facilité que les susdits scrupules, on peut le croire, n’encombraient pas précisément la conscience du jeune Cristobal Centurion. Devenu plus léger il n’en demeura pas moins ce qu’il était avant, pauvre à faire pitié au Job de biblique mémoire. Mais comme les efforts louables qu’il avait faits pour détester sa conscience méritaient somme toute une récompense, le diable la lui donna en lui suggérant l’idée d’alléger son vieux curé d’oncle de quelques doublons que le brave homme avait parcimonieusement économisés en se privant durant de longues années, et qu’il avait précautionneusement enfouis dans une sûre cachette, non pas si sûre pourtant que le jeune drôle ne la découvrit après de longues et patientes recherches.

Comme tout bon Castillan, il se prétendait de famille noble, et sans doute l’était-il, pourquoi pas? Mais il est de fait qu’il eût été fort empêché de produire ses parchemins si quelqu’un se fût avisé de les lui demander.

Muni de ce maigre pécule, subtilement emprunté à la prévoyance avunculaire, le bachelier Cristobal, devenu don Cristobal Centurion, se hâta de gagner au large et se mit en quête de quelque puissant protecteur. Ceci était dans les mœurs de l’époque. Il y avait en ce temps un don Centurion que Philippe II venait de créer marquis de Estepa. Don Cristobal Centurion se découvrit incontinent une parenté indéniable – du moins elle lui parut telle – avec ce riche seigneur. Cristobal s’en fut le trouver tout droit et réclama de lui l’assistance que tout seigneur en faveur à la cour doit à un parent pauvre et obscur. Le marquis de Estepa était un de ces égoïstes comme il y en a malheureusement trop. Il demeura intraitable. Et non seulement ce mauvais parent ne voulut rien entendre, mais encore il déclara tout net à son infortuné homonyme que s’il s’avisait encore de se réclamer d’une parenté que lui, marquis de Estepa, s’obstinait à nier contre toute évidence, il ne se gênerait nullement de le faire bâtonner par ses gens à seule fin de lui montrer péremptoirement qu’un Centurion obscur et sans le sou ne saurait raisonnablement être le parent d’un Centurion riche et marquis, et si la bastonnade ne suffisait à le convaincre, Dieu merci! le marquis avait assez de pouvoir pour faire jeter dans quelque cul de basse-fosse l’importun Cristobal.

La menace des coups de bâton produisit une impression pénible sur don Cristobal Centurion. La menace d’un internement qui risquait fort de durer autant que durerait sa vie lui dessilla les yeux, et il s’aperçut alors qu’il s’était trompé et qu’en effet le seigneur marquis n’était pas de sa famille. Il renonça donc à réclamer une assistance qu’on avait le droit de lui refuser, puisque, en conscience, il n’y avait aucun droit.

Durant quelques années, il continua de vivre, ou, pour mieux dire, de mourir lentement de faim, du produit vague de non moins vagues besognes.

Il se fit soldat et apprit à manier noblement une épée. Puis il se fit détrousseur de grands chemins et il apprit à manier non moins noblement le poignard. Ayant acquis des notions sérieuses sur la manière de se servir convenablement d’à peu près toutes les armes en usage à l’époque, il mit généreusement ses talents à la disposition de ceux qui ne les possédaient point ou, les ayant, manquaient du courage nécessaire à leur emploi, et moyennant une honnête rétribution, il vous délivrait de quelque ennemi acharné ou vengeait une offense mortelle, un honneur outragé.

Comme il continuait à étudier par plaisir, comme il était d’ailleurs merveilleusement doué, il était devenu un vrai savant en philosophie, en théologie et en procédures de toutes sortes. Et pour varier ses occupations et en même temps accroître quelque peu ses maigres ressources, entre un coup de poignard et une arquebusade, il donnait une leçon à celui-ci, passait une thèse pour le compte de celui-là, écrivait un sermon pour le compte de tel prédicateur, voire de tel évêque à court d’éloquence, ou encore rédigeait les attendus de tel magistrat ou, indifféremment, les plaidoiries de tel avocat.

C’était en résumé un spécimen assez rare, même à une époque pourtant fertile en phénomènes de tous genres: moitié bravo et moitié prêtre.

Or, un jour, comme il cherchait dans ses souvenirs d’enfance – ce qu’il appelait: fouiller dans ses papiers de famille – il se rappela qu’une de ses arrière-cousines avait, autrefois, épousé le cousin de l’arrière-cousin de don Inigo de Almaran, personnage considérable, promu à l’honneur de veiller directement sur les jours de Sa Majesté Catholique et d’exécuter à la douce ceux que la haine du roi lui désignait lorsqu’elle ne pouvait les atteindre ouvertement, au grand jour.

Don Centurion se dit que ce coup-ci, sa parenté était claire, évidente, palpable, et que l’illustre Barba-Roja – qui, somme toute, faisait en haut de l’échelle sociale, et pour le compte du roi, ce que, lui, Centurion faisait en bas, pour le compte de tout le monde – ne pouvait manquer de le comprendre et de le bien accueillir.

Il se trouva qu’en effet Barba-Roja comprit admirablement le parti qu’il pourrait tirer d’un sacripant instruit et vigoureux, décidé à tout, capable de tenir tête au casuiste le plus subtil, capable d’en remontrer au légiste le plus madré, et, en même temps, capable de diriger et exécuter adroitement un coup de main où l’emploi de la force devenait nécessaire.

Il lui apparut que pour l’exécution de certaines expéditions mystérieuses qu’il entreprenait de temps en temps, soit pour le compte du roi, soit pour son propre compte, cet homme qui lui tombait du ciel serait le lieutenant idéal qu’il n’aurait jamais osé espérer. Sans compter que ce second providentiel se doublerait d’un conseiller avisé, capable de le diriger sûrement dans le taillis, inextricable pour lui, des affaires d’État, civiles, militaires ou religieuses – religieuses surtout – dans lequel il risquait à chaque instant de trébucher et de se casser les reins.

Don Cristobal Centurion eut donc cette bonne fortune de se voir bien accueilli. Sa parenté fut reconnue sans discussion et son nouveau cousin le fit entrer d’emblée à la General Inquisicion suprema avec des appointements qui, pour si modestes qu’ils fussent, n’en parurent pas moins mirifiques au bravo habitué depuis longtemps à vivre de longs jours avec quelques réaux, Dieu sait combien péniblement gagnés!

Au moment où nous le présentons au lecteur, don Centurion, fort bien vu de ses chefs, qui avaient pu apprécier ses divers mérites, était en passe de faire doucettement son chemin et il se tâtait pour savoir s’il resterait laïque et se ferait résolument homme de guerre, ou s’il entrerait dans les ordres, ce qui pouvait lui permettre d’aspirer à tous les emplois, y compris celui de grand inquisiteur qu’il entrevoyait confusément dans ses rêves, sans oser encore se l’avouer à lui-même.

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