Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue

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Les Pardaillan – Livre IV – Fausta Vaincue: краткое содержание, описание и аннотация

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Fausta vaincue est la suite de La Fausta, la subdivision en deux tomes ayant été faite lors de la publication en volume, en 1908. Nous sommes donc toujours en 1588, sous le règne d'Henri III, en lutte contre le duc de Guise et la Sainte ligue, le premier soutenu par Pardaillan, et le second par Fausta… Sans vous dévoiler les péripéties multiples et passionnantes de cette histoire, nous pouvons vous dire que le duc de Guise et Henri III mourront tous deux (Zévaco, malgré son imagination, ne peut changer l'Histoire…), et que Pardaillan vaincra Fausta…

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– Oh! que j’ai soif! râla Jacques Clément en se réveillant. Seigneur! que j’ai soif!…

Il se leva, et pour tromper la soif, il voulut se remettre à marcher. Et alors, il s’aperçut que ses jambes tremblaient… et qu’elles lui refusaient tout service… Et alors il comprit l’horrible vérité: il était en train de mourir de faim et de soif!…

Il voulut crier, et ses lèvres tuméfiées ne laissèrent sortir aucun son… Il se traîna vers l’endroit où il savait que se trouvait la porte, et essaya de frapper; mais ses poings affaiblis heurtèrent à peine le chêne… il retomba épuisé… Alors, la souffrance se déclara avec une sorte d’impétuosité… Il sentit sa gorge s’enfler jusqu’à ne plus laisser passer l’air; il entendait un souffle rauque, un souffle étrange de bête qui meurt ou un râle d’enfant qui pleure… et il comprit que c’était son souffle, à lui… Puis au bout d’un temps qu’il ne put apprécier, les souffrances s’apaisèrent, et il n’éprouva plus qu’une infinie faiblesse.

Il essaya de mesurer le temps qui s’était écoulé, et finit par trouver qu’il devait être là depuis plus d’un mois, et que c’était miracle qu’il ne fut pas mort. En réalité, il en était à son troisième jour à compter du moment où il avait bu sa dernière goutte d’eau et à son cinquième jour à compter du moment où il avait été enfermé.

Combien d’heures demeura-t-il ainsi, pantelant et râlant, étendu en travers des dalles?… Il n’eût su le dire… Il lui sembla enfin qu’il s’endormait, et perdit la notion des choses. Dans cette sorte de sommeil, ou plutôt d’évanouissement, son rêve prit une forme… C’était Marie de Montpensier qui lui apparaissait.

Il se trouvait dans un appartement où régnait une exquise fraîcheur. Comme dans tous les rêves, les détails de la pièce où il se trouvait lui échappaient, mais il distinguait confusément qu’il était étendu dans un lit d’une rare magnificence, avec ses quatre colonnes d’ébène précieusement sculptées et sa quadruple retombée de rideaux de brocart. Dans cette chambre Marie de Montpensier allait et venait, légère, gracieuse comme une apparition qu’elle était.

Du fond de son rêve, Jacques Clément la suivait des yeux, extasié, tremblant de se réveiller bientôt, ainsi qu’il arrive souvent dans ces songes où l’esprit se dédouble.

Ainsi Jacques Clément, qui dans son rêve voyait Marie de Montpensier et, l’âme ravie, suivait tous ses mouvements, songeait amèrement:

«Tout à l’heure, elle va disparaître… puisque je rêve…»

Cependant, il lui parut que les tortures de la faim et de la soif s’étaient apaisées en lui. Il avait la sensation qu’on avait dû lui faire absorber quelque nourriture, l’arrière-goût d’une boisson délicieuse qui avait dû le désaltérer depuis peu de temps.

«Tout à l’heure, songea-t-il, je vais recommencer à souffrir… puisque tout ceci n’est qu’un rêve.»

Et il recommença à regarder Marie de Montpensier… Il fit un effort pour joindre les mains, ce qui était chez lui le geste naturel non seulement de l’amour, mais de la prière. Et alors, dans ce mouvement qu’il fit, il s’aperçut que ses mains froissaient réellement une étoffe très fine et très fraîche: dans le même instant, il s’aperçut que ses yeux étaient réellement ouverts et que cette étoffe c’étaient les draps du lit, et que ces colonnes d’ébène étaient réelles, et réel le lit, réelle la chambre somptueuse… réelle Marie de Montpensier…

Il ne rêvait pas!… Et n’était plus sur les dalles du vieux tombeau!

Comment se trouvait-il dans cette chambre?… Comment, au lieu de l’atmosphère épaisse humide du cachot de pénitence, respirait-il un air léger tout plein de parfums suaves?… Quand, comment et par qui avait-il été transporté.

Son esprit affaibli par les souffrances énumérait vaguement ces questions, auxquelles il ne trouvait qu’une solution raisonnable et logique: un miracle s’était accompli…

À ce moment, et comme il venait de joindre les mains, elle se rapprocha de lui en souriant. Jacques Clément haletait. Pour ce sourire, il fût mort en affrontant les peines éternelles. Elle tenait à la main un gobelet d’or, tandis que de l’autre elle soulevait légèrement la tête pâle, ascétique et pourtant belle encore du jeune moine.

– Buvez encore un peu, dit-elle d’une voix de tendresse et de pitié, en présentant à ses lèvres les bords du gobelet.

À mesure qu’il buvait Jacques Clément sentait une fraîcheur suave l’envahir et chasser la fièvre de sa poitrine, en même temps qu’il se ranimait et que la faiblesse se dissipait.

Lorsque sa tête retomba sur les doubles oreillers, il voulut balbutier un mot… Mais elle posa sa main sur sa bouche comme pour lui recommander le silence et sur cette main, il déposa un baiser qui le fit frissonner et frémir jusqu’au fond de l’être…

– Dormez maintenant, reprit-elle doucement. Dormez… il le faut…

Il obéit… il ferma les yeux, et presque aussitôt tomba dans un profond sommeil. La conscience de toutes choses fut abolie en lui jusqu’à ne pas même lui laisser la faculté de rêver. Seulement, à diverses reprises, il lui sembla qu’on lui donnait une boisson réconfortante.

Quand il se réveilla, il se vit à la même place. Il faisait jour – le même jour qu’au moment où il s’était endormi. En effet, il avait dormi tout le jour et toute la nuit. Il se sentit, l’esprit dégagé, les membres souples. Sur un fauteuil, près de lui, il aperçut les vêtements de cavalier qu’il avait lorsqu’il avait fait la route de Chartres à Paris. Il s’habilla promptement et alors chercha des yeux le poignard; mais le poignard avait disparu.

Il n’eut pas le temps de s’inquiéter de cette disparition, car à ce moment ses yeux tombèrent sur une table toute servie où deux couverts étaient dressés, et presque aussitôt une porte s’ouvrit. Marie de Montpensier parut.

Jacques Clément frissonna. Avec cette démarche sautillante qui lui servait à dissimuler sa boiterie et qui était un charme de plus chez elle, la sœur du duc de Guise approcha et lui dit en souriant:

– Eh bien, messire, comment vous trouvez-vous?

– Madame, balbutia le moine, suis-je au ciel? L’éternel bonheur a-t-il commencé pour moi?… Je dois bien le penser, puisque c’est un ange de Dieu que je vois ici…

Marie eut un joli éclat de rire.

– Hélas, non! fit-elle. Ce n’est pas ici le paradis!… C’est tout bonnement l’hôtel de Montpensier… et l’ange que vous voyez messire, bien loin d’être un ange, n’est qu’une pauvre pécheresse qui a bien besoin d’indulgences… Mais asseyez-vous là… et moi ici… je vous veux traiter… ne refusez pas, ce m’est un grand plaisir et une sainte joie que de dîner en tête à tête avec le plus pieux de nos religieux…

Elle accentua ces mots d’un clignement si malicieux et d’une coulée de regard si fascinante que Jacques Clément, éperdu, se laissa tomber plutôt qu’il ne s’assit sur le siège qu’elle lui désignait.

La table était admirablement servie en mets et friandises de haut goût, en vins généreux dont les sombres rubis étincelaient dans des carafes de cristal. Nul n’était là pour servir les deux convives: c’était la duchesse elle-même qui avec une dextérité savante et gracieuse découpait pâtés, venaison de chevreuil et pigeonneaux, remplissait les verres de ses blanches mains chargées de diamants.

C’était comme un rêve qu’eût fait le jeune homme. Il mangeait et buvait sans s’en apercevoir, et peu à peu l’ivresse montait à son cerveau. Mais cette ivresse provenait surtout du spectacle merveilleusement impur qu’il avait sous les yeux.

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