Michel Zévaco - Les Pardaillan – Livre II – L’épopée D’amour

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Le 24 août 1572, jour de la Saint Barthélemy, Jean de Pardaillan et son père Honoré vont permettre à Loïse et à sa mère Jeanne de Piennes de retrouver François de Montmorency après 17 ans de séparation. Catherine de Médicis, ayant persuadé son fils Charles IX de déclencher le massacre des huguenots, Paris se retrouve à feu et à sang. Nos héros vont alors tout tenter pour traverser la ville et fuir la vengeance de Henry de Montmorency, maréchal de Damville et frère de François…

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Devant la voiture, le fer au poing, sur son cheval sans selle, triste à la mort, le chevalier trottait à travers le grand carnage de Paris, emportant; dans sa retraite tout ce qu’il avait adoré au monde:

Son père, sa fiancée!

Il était flamboyant, et deux grosses larmes coulaient le long de ses joues noires…

XLVIII LA BONNE ÉTAPE

Il pouvait être sept heures du soir. Le soleil descendait vers l’horizon et ses rayons obliques nuançaient de pourpre les fumées qui roulaient lourdement sur Paris. Dans les rues, dans les carrefours, dans les maisons on tuait toujours; le carnage apocalyptique, l’effroyable hécatombe humaine offerte par Guise et Médicis au sanglant minotaure de l’Inquisition, prenait les proportions tragiques d’un cataclysme causé par quelque météore. La passion de tuer devenait irréfrénable. Après les huguenots, on tuait les juifs; après les juifs, les catholiques suspects; après les suspects, on tuait ceux qui ne voulaient pas tuer; un pillage énorme s’organisait partout; dans trois maisons sur cinq, on entendait les clameurs des femmes et des filles violées, les cris aigus des enfants demandant grâce, les hurlements des carnassiers saouls de sang… Dans les rues, des cohues délirantes, des bandes aux visages convulsés passaient en courant, se heurtaient, tourbillonnaient, formaient des barrages, se disloquaient, se reformaient…

– Vive la messe! Mort! mort! mort!…

La clameur plus rauque, plus sourde, enrouée, ne s’apaisait pas. L’horrible cri «Mort! mort!» éclatait, lugubre, implacable, parmi les détonations des arquebuses, sous l’inlassable mugissement des cloches affolées… hommes, femmes, prêtres, moines, tous hurlaient le même hurlement sinistre:

– Tuez! Tuez! À mort! Mort! Mort!

Cela durait depuis le matin trois heures de ce dimanche d’août. Cela devait durer des jours encore!…

Pardaillan, sur son cheval sans selle, rapière au poing, passait à travers ces horreurs. Il ne voyait plus rien. Il n’entendait plus rien. Dans sa tête, une seule idée fixe: gagner l’une des portes de Paris! Sortir de cet enfer! Comment? Il ne savait pas…

Toutes ces hordes sanglantes, ces victimes qui bondissaient, ces feux de bûchers et d’incendies, ces houles humaines qui déferlaient à grand fracas lui apparaissaient dans un brouillard rouge, comme les ombres d’une fantasmagorie géante…

Seulement, quand un groupe se formait devant lui, il fonçait, piquait à fond, la rapière levée, la bouche écumante, les yeux flamboyants, et il passait, la voiture derrière lui; cela passait, cela faisait des trous de boulet que rien n’arrête, et cela laissait un sillage d’épouvante, d’imprécations et de hurlements…

En avant! En avant!…

Des détonations éclatent; des coups d’arquebuses sont tirés. Pardaillan fonce, arrive en coup de foudre, bouscule, frappe de toc et de taille, pointe, rue, défonce et passe!…

En avant! En avant!…

Le voici sur un pont… Vision de la Seine rouge entraînant des cadavres, encore des cadavres, toujours des cadavres! Le pont est passé. Derrière, des vociférations éclatent! Des malédictions, des arquebusades.

Arrête! Arrête! Pille! Tue! Taïaut! Taïaut!…

En avant! En avant!…

Le trot est devenu du galop; le galop est devenu une furieuse ruée; du poitrail, de la rapière, des quatre fers, Pardaillan identifié à son cheval, passe en tempête, enfile la rue qui s’ouvre devant lui, roule dans un terrible grondement de menaces infernales…

En avant! En avant!…

Où est-il? Où va-t-il? Il ne sait plus! Droit devant lui! Sa rapière est rouge jusqu’à la garde, il a du sang partout, il est noir, il est livide, il flamboie, il passe sans un cri, dans une course délirante, emporté par le large cyclone qui bat Paris de ses ailes géantes, il fend l’océan humain: devant lui, on recule à droite, à gauche, et c’est pour les foules la vision du cheval de l’Apocalypse!…

Soudain, la halte!…

Où est-il? Devant une porte!

En avant de la porte, vingt soldats, vingt arquebuses. Un officier.

D’un bond sauvage, Pardaillan est sur l’officier: un cri rauque, bref:

– Ouvrez!…

– On ne sort pas!…

– Malédiction! Ouvre! ou je…

De la voiture, Loïse a sauté. À l’officier elle présente un papier tout ouvert, et elle se rejette dans la voiture…

L’officier jette un regard étonné sur Pardaillan, et crie:

– Ouvrez la porte!… Messagers du roi!… Gardes, repoussez le peuple!

Et entre la voiture et les masses hurlantes qui se précipitent pour le mettre en pièces, ce sont les gardes qui se dressent, ce sont les vingt arquebuses qui se couchent en joue!…

– Arrière! hurle le sergent. Ce sont des messagers du roi!…

– Messagers du roi! répète la foule en reculant.

– Messagers du roi! ricane le vieux routier qui, dans le fond de la voiture, s’est soulevé un instant, et retombe pantelant, un sourire étrange au coin de sa moustache hérissée…

– Messagers du roi! murmure Pardaillan.

Il ne comprend pas! Il ne sait pas! Il rêve! C’est la suite fabuleuse du rêve qui se poursuit depuis le matin, partant de l’apparition de Catho dans la mécanique infernale du Temple, pour aboutir à la catastrophe de l’hôtel Montmorency!…

Oui, il rêve!… Il ne sait pas! Il ne veut pas savoir!…

Voici la porte ouverte! Voici le pont baissé!

Il s’élance! Il passe! La voiture roule. Ils sont au-delà du pont-levis qui déjà se relève! Ils sont hors Paris!…

Ils s’élancent vers des hauteurs verdoyantes qui doivent être les hauteurs de Montmartre!

Et comme ils viennent de franchir la porte, comme la porte, déjà s’est refermée, voici qu’arrivent une quinzaine de cavaliers, chevaux blancs d’écume, flancs éventrés par les éperons, faces humaines convulsées par la haine, la rage, la fureur…

C’est Damville! c’est Maurevert! Ils accourent, haletants. Le cheval de Damville s’abat, fourbu. Ensemble, ils vocifèrent:

– Ouvrez! Ouvrez! Ce sont des parpaillots!…

– Ce sont des messagers du roi! répond l’officier. Voici l’ordre!

– Ouvre! rugit Damville. Ouvre, ou par le sang du Christ…

– Gardes! tonne l’officier. Apprêtez vos armes!…

Damville recule…

Maurevert s’élance, un papier à la main:

– Messager de la reine! gronde-t-il. Ouvrez, officier!

– Passez, monsieur! Mais vous passerez seul! Arrière, les autres!…

Maurevert franchit la porte.

Damville lève ses deux poings au ciel, vomit une affreuse imprécation et tombe comme une masse…

* * * * *

Maurevert n’a pas menti; il est bien le messager de Catherine de Médicis. Après avoir cherché les Pardaillan partout où il pense pouvoir les trouver, il s’est rendu au Louvre, il a été introduit aussitôt dans l’oratoire où il a trouvé la reine à genoux au pied du grand christ massif.

– Vous voyez, a dit Catherine en se relevant, je prie pour l’âme de tous ceux qui meurent en ce jour…

– Priez-vous aussi pour celui-ci, madame? a répondu Maurevert de cette voix âpre, sauvage, qu’ils ont tous, toute notion humaine abolie, toute hiérarchie oubliée, toute étiquette rejetée.

Rudement, il a posé la tête de Coligny sur la table.

Catherine n’a pas eu un frisson… Elle n’a même pas pu pâlir, car elle apparaît avec un visage exsangue, pareille à un spectre ou à un vampire. Dans un souffle, elle a interrogé:

– Bême?…

– Mort!…

– Maurevert, portez cette tête à Rome et racontez là-bas ce que nous faisons ici!

– Je pars!

– Voici un laissez-passer. Voici de l’or. Courez. Volez. Pas un instant à perdre… Ah! prenez encore ceci!…

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