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Luca Fulvio: Les enfants de Venise

Здесь есть возможность читать онлайн «Luca Fulvio: Les enfants de Venise» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2017, ISBN: 978-2889440313, издательство: Éditions Slatkine & Cie, категория: Историческая проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Luca Fulvio Les enfants de Venise

Les enfants de Venise: краткое содержание, описание и аннотация

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« Quand Mercurio s’était jeté dans le canal, Giuditta avait eu la tentation de le retenir. Ou de s’y jeter avec lui. Elle ne voulait pas renoncer à la sensation de sa main dans la sienne. Elle ne voulait pas renoncer à lui. Déjà, les nuits précédentes, dans le chariot, elle avait senti une forte attraction pour les yeux de cet étrange garçon. Qui était-il ? Il n’était pas prêtre, il le lui avait avoué. Quels mots avait-il dits en sautant du bateau ? Elle se souvenait à peine. Sa tête se faisait légère. « Je te retrouverai », voilà ce qu’il avait dit. » La misère radieuse d’une bande d’enfants perdus, la fille secrète d’un médecin sans diplômes, la découverte de l’amour, l’or, le sang, la boue, l’honneur… pour son nouveau roman, Luca Di Fulvio vous emporte à Venise. Traduit de l'italien par Françoise Brun

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— Mais…

— Et dans quelques jours, nous reviendrons en arrière. C’est un peu tortueux comme itinéraire mais bien plus prudent, qu’en penses-tu ? », dit Yits’aq.

Yeoudith acquiesça, appuya son visage contre l’épaule de son père et renifla.

« Tu te mouches dans ma casaque ? », fit Yits’aq.

Yeoudith s’écarta brusquement. « Père, tu es dégoûtant ! Tu aurais dû avoir un fils !

— Tu t’es mouchée, oui ou non ?

— Non !

— Je vérifie ?

— Père ! » Et sur le visage effrayé de Yeoudith apparut un timide sourire.

« Viens ici », dit Yits’aq.

Lentement Yeoudith s’approcha de lui, en se balançant, les mains croisées dans le dos.

Yits’aq sortit alors deux objets en tissu jaune de sa besace. Il en passa un à sa fille. « Tu as entendu, n’est-ce pas ? Bonnet jaune. Juifs. » Puis, avec une sorte de solennité, il mit le sien et attendit que sa fille en fasse autant. « À partir de ce moment, nous sommes officiellement des Juifs d’Europe, dit-il. Et à partir de ce moment, mon nom est Isacco da Negroponte et le tien Giuditta.

— Giuditta…

— Ça sonne bien.

— Oui…

— Et tu es jolie, même avec ce bonnet d’imbécile sur la tête. »

Giuditta rougit.

« Ah non, hein ? S’il te plaît ! Ne fais pas la fille, tu sais que je ne le supporte pas ! », dit Isacco.

Giuditta regarda son père, se demandant s’il plaisantait.

« Je ne plaisante pas. »

Giuditta rougit de nouveau. « Excuse-moi, je ne voulais pas… », dit-elle tout de suite.

Isacco fit un bruit, comme un grognement, et leva les yeux au ciel. Puis il indiqua un sentier étroit et fangeux qui allait vers l’ouest. « Ça doit bien mener quelque part. » Mais il prit soin auparavant de laisser des empreintes sur le chemin qui allait vers l’auberge d’Orso. Il revint sur ses pas en marchant sur le bord herbu. « Ils seront saouls et furieux. Ils n’y verront que du feu. Il faut toujours soigner les détails, souviens-t-en.

— Où as-tu appris tout cela, père ? demanda Giuditta.

— Tu n’as pas besoin de tout savoir », répondit Isacco, embarrassé. Il se dirigea vers l’ouest, mais sans marcher dans la boue du sentier. « Reste derrière moi. Nous allons marcher un peu entre les roseaux pour ne pas laisser… »

Il y eut un son sourd, suivi d’un bruit d’eau et d’un gémissement étouffé.

Isacco se retourna.

Giuditta avait posé son pied gauche au mauvais endroit et sa jambe s’était enfoncée dans l’eau.

« Décidément, tu es une plaie ! », s’exclama Isacco. Il l’attrapa solidement et la souleva pour la remettre sur la terre ferme. « Écoute… », lui dit-il, se sentant en faute, il fit des gestes embarrassés et bafouilla « Je… je plaisantais.

— Désolée de ne pas avoir ri, alors, répondit Giuditta froidement. On peut se remettre en route ? »

Isacco la regarda, sa respiration s’accéléra mais il se retint et reprit sa marche. Au bout de quelques pas, il s’arrêta. Il se tourna vers sa fille, en soufflant par les narines comme un taureau. Il était écarlate. « Bon, d’accord, lâcha-t-il. Je ne plaisantais pas. Satisfaite ? »

Giuditta le regarda sans parler. Elle cherchait à faire la fière mais son père lut de la frayeur dans ses yeux.

Isacco pensa qu’elle ressemblait extraordinairement à sa mère. Et qu’il était tellement dommage que Giuditta ne l’ait pas connue. « Écoute, je suis désolé, dit-il. Je ne sais pas bien comment on se comporte avec une fille. J’aurais dû t’élever mais je ne l’ai pas fait. Voilà. On arrête, maintenant ? »

Giuditta arqua un sourcil.

« Ça veut dire oui ou ça veut dire non ? »

Giuditta haussa les épaules. « Oui.

— Bien », maugréa Isacco, qui se sentait de plus en plus coupable. Il se tourna et se remit en marche. « Fais attention où tu mets les pieds », dit-il avec rudesse. Et se mordant les lèvres d’avoir parlé sur ce ton : « Essaie de me suivre ». Il respira à fond. « Je veux dire… si tu peux… Bon, t’as compris, non ? »

Giuditta ne répondit pas.

« T’as compris ?

— Oui. »

Ils restèrent silencieux pendant une bonne lieue. Puis le sentier s’élargit en une petite route, tout aussi boueuse. Le soleil se dirigeait lentement vers l’horizon, faible et voilé par le brouillard.

Giuditta, pendant tout ce temps, n’avait pas cessé de penser à une question qui lui brûlait les lèvres. Une question qu’elle s’était déjà posée des dizaines et des dizaines de fois dans sa tête, depuis qu’elle était toute petite.

« Père… »

Mais elle n’avait jamais eu le courage.

« Quoi ? »

Elle ne comptait plus les fois où elle avait failli le demander. Mais elle avait toujours eu peur. Peur de la question, et aussi de la réponse. Peur de perdre le peu qu’elle avait.

« Père…

— Eh bien, que veux-tu ? », demanda Isacco d’un ton désagréable, qu’il jugeait simplement expéditif.

Giuditta regarda autour d’elle. Regarda ce monde nouveau qui promettait une vie nouvelle. Regarda le dos de son père. Il n’était pas parti tout seul, il l’avait emmenée. Giuditta prit une longue inspiration. Elle entendait son cœur qui battait fort. Elle avait tellement peur qu’elle n’entendait plus rien d’autre. « Père, je voudrais te demander quelque chose », dit-elle tout à trac, les yeux fermés, d’une petite voix qui tremblait. Et elle continua, vite, avant de succomber à sa peur pressante, avant qu’Isacco ne se retourne : « Tu es en colère après moi parce que j’ai tué ma mère ? C’est pour ça que j’ai été élevée par grand-mère et que je ne te voyais jamais, n’est-ce pas ? »

Isacco s’apprêtait à se retourner mais la question le glaça. Il rentra les épaules, comme après un coup terrible et inattendu. Il n’arrivait pas à se retourner, sentait qu’il avait un nœud à l’estomac. « Marchons, dit-il finalement, sans avoir le courage de la regarder. Bientôt il fera nuit et… Marchons, allez. » Après quelques pas, il parla, doucement, d’une voix rauque, mais sans regarder sa fille qui suivait, la tête basse. « Ta mère… est morte en couches. Ce n’est pas toi qui l’as tuée. Cela fait une énorme différence… et j’espère que dans ton cœur tu pourras le comprendre. Je n’ai jamais pensé que… J’étais absent parce que…, disons, parce que la vie que je menais… bref, la vie que je t’ai racontée… plus ou moins… Et si tu as grandi avec ta grand-mère maternelle, ce n’est pas parce que je ne voulais pas te voir, mais parce que j’avais confiance en elle… et toi… toi… » Isacco s’arrêta. Toujours incapable de se retourner. Il sentait sa fille derrière lui. Il sentait qu’elle retenait son souffle. Et il la vit soudain pour ce qu’elle était, cette enfant qu’il avait toujours jugée indépendante : une petite fille qui avait grandi en croyant que son père la détestait. « Comment j’ai pu être aussi stupide… », dit-il tout bas. Il esquissa encore un pas. « Comment j’ai pu ? », cria-t-il presque, et il s’arrêta net.

Giuditta, qui avançait derrière lui, avait tendu la main quand son père s’était arrêté, et l’avait appuyée contre son dos. Sentant Isacco se raidir, elle l’avait enlevée aussitôt, en murmurant : « Pardon ».

Ils restaient là tous deux, immobiles. Isacco incapable de se retourner. Giuditta, la main encore suspendue dans l’air.

« Je t’ai raconté que mon père était médecin… », reprit Isacco, sachant que cette phrase allait amener une souffrance qu’il aurait voulu éviter. « Un bon médecin, le meilleur de l’Île de Negroponte. Le médecin personnel du gouverneur vénitien… du bailo[1] Titre donné à l’ambassadeur de la République Vénitienne auprès de la Porte Ottomane. (Toutes les notes sont de la traductrice) , comme on l’appelait. Je n’ai pas connu ce monde-là, je suis né en 1470, quand les Turcs ont occupé l’île et chassé les Vénitiens. Mon père n’a pas été tué. Les Turcs lui ont permis d’exercer la médecine mais seulement à l’intérieur de l’île, où il n’y avait que de pauvres gens, des bergers. Il s’est plié à cette exigence, en ressassant sa colère et la nostalgie de sa vie passée. C’était l’homme le plus orgueilleux, le plus fier, le plus tyrannique et le plus têtu qui ait jamais existé. » Isacco s’arrêta. « Cela ne te rappelle pas quelqu’un ? », dit-il avec un sourire triste, pensant à lui-même.

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