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Luca Fulvio: Les enfants de Venise

Здесь есть возможность читать онлайн «Luca Fulvio: Les enfants de Venise» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 2017, ISBN: 978-2889440313, издательство: Éditions Slatkine & Cie, категория: Историческая проза / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Luca Fulvio Les enfants de Venise

Les enfants de Venise: краткое содержание, описание и аннотация

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« Quand Mercurio s’était jeté dans le canal, Giuditta avait eu la tentation de le retenir. Ou de s’y jeter avec lui. Elle ne voulait pas renoncer à la sensation de sa main dans la sienne. Elle ne voulait pas renoncer à lui. Déjà, les nuits précédentes, dans le chariot, elle avait senti une forte attraction pour les yeux de cet étrange garçon. Qui était-il ? Il n’était pas prêtre, il le lui avait avoué. Quels mots avait-il dits en sautant du bateau ? Elle se souvenait à peine. Sa tête se faisait légère. « Je te retrouverai », voilà ce qu’il avait dit. » La misère radieuse d’une bande d’enfants perdus, la fille secrète d’un médecin sans diplômes, la découverte de l’amour, l’or, le sang, la boue, l’honneur… pour son nouveau roman, Luca Di Fulvio vous emporte à Venise. Traduit de l'italien par Françoise Brun

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Les chiffons imbibés de poix produisirent une flamme tremblante qui éclaira un espace carré, mesurant bien une perche de haut. Au centre, une construction de bois sommaire et qui semblait peu stable : quatre montants et des planches en travers sur une largeur de quelques pieds, où Mercurio dormait sur la paille, loin de l’humidité du sol, avec deux couvertures de cheval aux armes du pape volées dans une écurie. Une partie de la construction était fermée par ce qui ressemblait à une ancienne voile, déchirée en plusieurs endroits.

Mercurio se hissa sur la petite échelle. Il plaça la torche dans un trou qu’il avait creusé dans le mur avec un ciseau. Il ouvrit la bourse volée au marchand et versa les pièces de monnaie sur les planches. Il les regarda briller. Les recompta. Vingt-quatre pièces d’or. Une fortune. Mais il entendait toujours la malédiction du marchand, et il eut peur qu’un malheur ne plane déjà sur lui. On disait que les Juifs étaient des sorciers, qu’ils avaient partie liée avec le Diable. Mercurio fit un signe de croix. Il regarda la main rouge peinte sur la bourse en cuir. Elle lui fit peur. Il la jeta et mit les pièces dans un sac plus léger, en toile.

Il prit dans une besace un morceau de pain dur, et commença à le grignoter, enroulé dans les couvertures, luttant contre la tentation de quitter cet endroit. Depuis trois mois, le silence et la solitude de l’égout l’angoissaient. Il se pencha par-dessus le bord de la plate-forme et scruta le fond humide.

« Il n’y a pas de danger », se dit-il à voix haute. Il mâcha encore un peu de pain, se recroquevilla un peu plus. « Dors », s’ordonna-t-il. Mais il n’y arrivait pas. Dans sa tête résonnait toujours le grondement terrible de l’eau quand elle avait envahi les égouts, trois mois plus tôt. Et les couinements des rats qui cherchaient une issue. Il écarquilla les yeux et s’assit, le souffle court. Il inspecta de nouveau le sol. Pas d’eau. Les égouts ne débordaient pas, il le savait. Mais cela faisait un an maintenant qu’il avait échappé aux griffes de Scavamorto, et il ne s’habituait pas à la solitude. Sauf qu’il refusait de se l’avouer.

Il entendit une voix : « Mercurio… »

Puis de nouveau : « Mercurio… t’es là ? »

Il sauta de la plate-forme, la torche à la main. Penché à l’entrée de son refuge, il vit devant lui Benedetta, Zolfo et Ercole. « Qu’est-ce que vous voulez ? Je vous ai dit de partir », dit-il. Pour rien au monde il n’aurait avoué qu’il était content de les voir.

« À l’Osteria de’ Poeti…, commença à raconter Benedetta, les larmes aux yeux, eh ben, l’aubergiste…

— Il nous a volé une pièce d’or ! conclut Zolfo.

— Et alors ? fit Mercurio, agitant sa torche devant leur visage.

— On a donné nos poissons à des mendiants, continua Benedetta. Nous, on voulait manger comme les riches… Alors je suis allée à l’auberge et j’ai commandé plein de bonnes choses, et le patron… il m’a demandé si j’avais de quoi payer. Moi, j’ai montré ma pièce d’or. Il l’a mordue pour voir si elle était vraie. Puis il m’a dit : “Elle est à moi, cette pièce. Tu peux aller te plaindre aux gardes de Sa Sainteté, si tu veux. Tu seras bien en peine de prouver d’où elle vient, cette pièce d’or, vu que tu pues la voleuse à une lieue. Disparais.” Il s’est mis à rire, et j’étais déjà partie qu’il riait encore…

— Le maudit voleur ! », s’exclama Zolfo.

Mercurio les fixa. « Et qu’est-ce que vous voulez ? »

Benedetta parut surprise. « Je… commença-t-elle à dire.

— Nous… », bafouilla Zolfo.

Mercurio les fixait sans rien dire.

« Aide-nous, finit par dire Benedetta.

— Oui, aide-nous, dit Zolfo en écho.

— Et pourquoi je devrais ? », demanda Mercurio.

Les deux autres baissèrent la tête. Il y eut un bref silence.

« On s’en va, dit Benedetta. On a eu tort de venir. »

Mercurio les dévisagea sans parler. Ils avaient l’air de trois chiens perdus, comme ceux qui errent dans les rues de Rome lorsqu’il fait nuit noire, la peau sur les os, prêts à dresser le poil au moindre bruit et à s’enfuir devant une ombre. Comme eux, ils retroussaient les babines, espérant passer pour des bêtes féroces, alors qu’ils n’avaient qu’une peur : prendre des coups. Mercurio savait ce qu’ils ressentaient. Parce qu’il le ressentait aussi.

« Attendez, dit-il aux trois compagnons qui s’apprêtaient à repartir. C’est qui, cet aubergiste ?

— Pourquoi, ça t’intéresse ? », demanda Benedetta.

Mercurio sourit. Il avait peut-être trouvé un moyen de les retenir. Sans transiger avec son orgueil. « Moi, je m’en fous. Mais ça serait amusant de trouver un système pour le baiser.

— Faut réfléchir, dit Benedetta.

— Venez, dit Mercurio en se glissant dans son refuge. Mais que ce soit clair : je vous aide à récupérer votre pièce d’or, et après c’est chacun pour soi.

— Je suis bien d’accord, répliqua Benedetta, pas besoin d’un marmot de plus à torcher. »

Mercurio éclata de rire et lui indiqua le chemin : « Les dames d’abord ».

Aussitôt entrés, en voyant la drôle de construction suspendue, ils restèrent bouche bée, impressionnés.

« Y a quoi derrière la toile ? demanda Zolfo.

— Mêle-toi de tes affaires, dit Mercurio en se hissant sur la plate-forme. Et rappelez-vous qu’ici c’est chez moi.

— Un trou d’égout, oui, qui pue la merde. Tu peux te le garder. Qui voudrait habiter dans les égouts ? dit Benedetta en le suivant.

— Moi, répondit Mercurio.

— Si c’est que ça, tu peux même t’y noyer.

— Ne dis plus jamais ça ! », lâcha Mercurio, furieux et les yeux exorbités.

Benedetta fit un pas en arrière. La plate-forme trembla. Ils se turent tous les quatre.

« Quelle idée idiote j’ai eue », maugréa Mercurio. Il se glissa sous une couverture. Leur lança l’autre. « Vous vous la partagez. C’est tout ce qu’il y a. Et venez pas me coller. »

Benedetta arrangea la paille et fit se coucher Zolfo et Ercole. Puis elle s’étendit à son tour. « T’éteins pas la torche ? demanda-t-elle à Mercurio.

— Non, répondit-il.

— T’as peur du noir ? », ricana-t-elle.

Il ne répondit pas.

« Ercole aga pas peur du noir, dit le fou, avec la fierté d’un enfant.

— Tais-toi », maugréa Zolfo.

Un silence embarrassant s’abattit. On n’entendait que le crépitement de la torche et les rats qui couraient dans leurs trous.

« Je déteste leurs petites pattes de merde », fit Mercurio, comme s’il parlait pour lui-même.

Aucun des trois autres ne broncha.

« Il y a trois mois, le fleuve a grossi d’un coup… », commença doucement Mercurio. Pour ce qu’il en savait, les autres pouvaient tout aussi bien s’être endormis. N’importe, il avait besoin de parler. C’était la première fois qu’il racontait. « Les eaux dégueulasses du Tibre ont envahi la fosse. Je ne savais pas quoi faire… L’eau montait, montait… les rats nageaient et poussaient ces petits cris horribles… des dizaines de rats… des centaines… » Il s’arrêta. Sa respiration s’étranglait dans sa gorge, les larmes lui venaient aux yeux. Il avait encore peur. Mais il ne voulait pas le montrer.

« Et puis… ? », demanda la voix de Benedetta.

Zolfo se serra contre Ercole.

« Les rats allaient vers l’endroit par où l’eau entrait… reprit Mercurio, dans un filet de voix. C’était horrible, j’en avais jamais vu autant… alors je suis allé dans l’autre direction, vers les tunnels plus profonds, les plus dégoûtants, sous la ville… et là j’ai rencontré un pauvre type… un ivrogne… Je le connaissais parce que je le volais chaque fois qu’il était saoul… Et lui… lui, il m’a attrapé par la veste et il m’a crié de suivre les rats. “Les rats, il disait, les rats ils savent. Nage avec eux.” Et moi… je ne sais pas pourquoi je l’ai écouté… c’était juste un ivrogne de merde… “Suis les rats !”, il criait. Alors, même si c’était l’horreur, j’ai suivi les rats… il y en avait qui montaient sur mon dos et sur ma tête… et ils poussaient tous ces petits cris… dégoûtants… »

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