Luca Fulvio - Les enfants de Venise

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Les enfants de Venise: краткое содержание, описание и аннотация

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« Quand Mercurio s’était jeté dans le canal, Giuditta avait eu la tentation de le retenir. Ou de s’y jeter avec lui. Elle ne voulait pas renoncer à la sensation de sa main dans la sienne. Elle ne voulait pas renoncer à lui. Déjà, les nuits précédentes, dans le chariot, elle avait senti une forte attraction pour les yeux de cet étrange garçon. Qui était-il ? Il n’était pas prêtre, il le lui avait avoué. Quels mots avait-il dits en sautant du bateau ? Elle se souvenait à peine. Sa tête se faisait légère. « Je te retrouverai », voilà ce qu’il avait dit. » La misère radieuse d’une bande d’enfants perdus, la fille secrète d’un médecin sans diplômes, la découverte de l’amour, l’or, le sang, la boue, l’honneur… pour son nouveau roman, Luca Di Fulvio vous emporte à Venise.
Traduit de l'italien par Françoise Brun

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— Tu en serais bien incapable », dit Lanzafame en riant, tandis que la barque s’écartait du quai.

Mercurio ne rit pas. Il se perdait dans les yeux de Giuditta. « Parce que maintenant je sais où est ma place. »

Giuditta lui prit la main. Elle regarda au fond de la calle dei Fuseri où Zolfo avait rejoint Benedetta. Ils étaient arrêtés et semblaient parler avec animation.

« Que vont-ils faire maintenant ? demanda Giuditta.

— Des arnaques, du vol », dit Mercurio avec une pointe de légèreté et de complaisance dans la voix. Il ôta sa perruque avec sa fausse tonsure. « C’est tout ce que nous savons faire…

— Montre-moi ça, dit Isacco. Et puisqu’on en parle, ferais-tu confiance à un faux docteur ?

— Plus qu’à un vrai… », répondit Mercurio, qui s’étendit.

Avec un couteau, Isacco coupa sa tunique sur le côté. Il regarda la blessure et hocha la tête.

Les yeux de Giuditta se remplirent de larmes.

« Qui diable t’a fait ce bandage ?

— Moi, fit Zuan.

— Continue à faire le marin, ça vaudra mieux », maugréa Isacco.

La barque avait pris de la vitesse. Elle filait le long du rio San Mosè et en quelques instants se retrouva sur le Grand Canal. Ils virèrent à bâbord pour se diriger vers la riva degli Schiavoni.

« Le garçon doit être pansé et recousu, dit Isacco au capitaine. Il faut aller à Mestre, à l’hôpital.

— N’y pense même pas, docteur, répondit le capitaine.

— Si, il le faut, dit Giuditta.

— Non, répéta Lanzafame. On ne va pas se balader dans Venise avec toi, il n’en est pas question. Dans pas longtemps, quand ils verront qu’on n’arrive pas à la prison, ils lanceront une vraie battue.

— Mais…

— Il n’en est pas question, dit sèchement Lanzafame. Maintenant, on va au bateau. Puis le docteur ira avec ces deux bonevoglies à Mestre où il prendra ce qu’il lui faut, et il reviendra. S’il y a une chance de ne pas se faire rattraper, c’est la seule. Tout autre plan est exclu. » Il regarda Mercurio. « J’ai pas raison, mon gars ?

— Parfait… » Mercurio releva la tête et se tourna vers Tonio et Berto. « C’est le moment de montrer qui vous êtes », dit-il. Puis, avec le peu de souffle qui lui restait, il s’essaya à crier : « Ramez ! ».

Tonio et Berto firent grincer les rames tant ils mettaient de force dans la vogue, arquant leur dos puissant.

Ils venaient à peine de débarquer leur chargement humain au squero de Zuan qu’ils étaient déjà repartis avec Isacco seul à bord.

On transporta Mercurio, dont Giuditta ne lâchait pas la main. On l’étendit sur le pont de la caraque.

Mosè tournait autour de Mercurio, hurlait à la mort et remuait doucement la queue.

Zuan avait eu juste le temps de faire monter à bord tout son vieil équipage, et les bonevoglies recrutés avaient à peine plongé leurs rames dans l’eau, que Tonio et Berto étaient déjà de retour.

À bord, il y avait aussi Anna, pâle et épouvantée.

« J’ai pas réussi à la faire rester là-bas, mon garçon, je suis désolé », plaisanta Isacco en grimpant sur le pont du navire avec sa trousse à instruments, et un grand sac rempli d’herbes médicinales et d’onguents.

Giuditta était toujours près de Mercurio, malheureuse.

« Ils sont fous à Venise ! dit Tonio. Quel bordel ! La moitié des Vénitiens voudrait rattraper la sorcière et l’autre moitié la cacher dans sa propre maison. »

Isacco ouvrit sa trousse.

« Mon petit », dit Anna effrayée en s’agenouillant à côté de Mercurio.

Il lui sourit faiblement.

Anna tourna son regard vers Giuditta, qu’elle voyait pour la première fois. C’était donc la jeune fille pour laquelle Mercurio avait changé le monde. Elle se dit qu’elle avait de la chance. Si elle n’avait pas eu un mari comme le sien, elle l’aurait enviée. Au lieu de cela, en voyant comment Giuditta regardait Mercurio, le léger sourire qu’elle avait sur les lèvres s’élargit. Elle lui ouvrit son cœur. « Si tu ne le sauves pas, plus question d’hôpital, pour toi. Dieu m’en est témoin, dit Anna à Isacco.

— Arrête donc, espèce de casse-pieds, répondit celui-ci d’un ton bourru. Laisse-moi travailler. »

Anna fit un signe de croix, ferma les yeux et commença à prier.

Mercurio sentit l’aiguille de suture lui entrer dans la chair et cria.

Mosè fit un bond en arrière, en aboyant de peur.

« Exagère pas, mon garçon, fais pas ta fille », dit Isacco. Il se tourna vers Lanzafame et ses soldats. « Il ne le savait pas, lui, que je suis un boucher. »

Lanzafame se mit à rire.

Mosè regardait le docteur et grognait tout bas.

« J’ai encore des points à faire. Alors arrête de pleurnicher. Serre les dents. Et dis à ce chien d’éviter de me mordre, s’il te plaît.

— Calme, Mosè… », dit Mercurio. Le chien s’assit près de lui et lui lécha le visage. Mercurio sentit l’aiguille entrer dans sa chair, gémit en serrant la main de Giuditta.

« Tâche de ne pas briser la main de ma fille, ajouta Isacco.

— Va te faire foutre, docteur », dit Mercurio.

Quand il eut fini, Isacco étendit un onguent d’achillée et de prêle sur la blessure, pour arrêter l’hémorragie. Puis il appliqua un emplâtre de racine de bardane et de calendula pour la cicatrisation. « Tu as bien regardé ? demanda-t-il à Giuditta. C’est toi qui devras le faire, tous les jours, jusqu’à ce que la blessure soit guérie. »

Giuditta acquiesça. Isacco lui confia les pots contenant l’onguent et l’emplâtre. Puis il lui donna deux petites bouteilles. « Encens et griffe du diable. Tu le dissous dans une tasse de bouillon ou même seulement dans de l’eau chaude. Ça servira à combattre la fièvre.

— D’accord…, dit Giuditta d’une voix faible.

— Il ne va pas mourir, mon petit, lui chuchota Isacco à l’oreille. Mais ne le lui dis pas, sinon il recommencerait à bouger trop vite, tu comprends ? »

Giuditta fondit en larmes et se jeta au cou d’Isacco. « Oh, père…

— Oh, fille ! fit Isacco en écho, l’écartant de lui. C’est quoi tous ces chichis ? » Mais bientôt ses yeux aussi se remplirent de larmes. Il cogna du poing avec colère contre le pont du navire. « Du diable ! Tu vois ? Tu es contente ?

— Père, dit Giuditta en souriant derrière ses larmes, tu es mal dégrossi et insupportable. » Elle le prit dans ses bras. « Mais je t’aime tellement… tellement… » Elle se détacha de lui. « Donc, tu ne viendras pas avec nous ? »

Isacco baissa les yeux. « Ma petite fille… Je…

— Quand un oiseau apprend à voler, il quitte le nid. C’est comme ça que ça doit se passer, dit Mercurio.

— C’est quoi ces conneries, mon garçon ? », fit Isacco.

Mercurio rit et regarda Anna, qui vint près de lui. Elle caressa ses cheveux collés par la sueur.

Puis elle tendit la main et prit celle de Giuditta. Elle la regarda en silence, acquiesçant de la tête.

Giuditta était toute raide, comme si elle craignait le jugement d’Anna.

« Mercurio m’avait dit que tu étais belle… », commença Anna. Mais elle s’interrompit aussitôt. Elle leva les yeux au ciel, secouant la tête. « Oh, je ne sais pas quoi dire ! Dans ces moments-là on croit toujours qu’il faut trouver quelque chose de spécial à dire… » Elle sourit, embarrassée. « Même une femme ignorante comme moi s’imagine pouvoir… Ma pauvre Anna, va donc au diable ! », ajouta-t-elle tout bas. Elle attira Giuditta contre elle. « Laisse-moi te serrer dans mes bras, ma petite fille. Laisse-moi te serrer dans mes bras et c’est tout. »

Giuditta s’abandonna à l’étreinte, gauchement.

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