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Robert Harris: Conspirata

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Robert Harris Conspirata

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives… « Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. » The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. » The Sunday Times

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Quant au collègue de Cicéron au consulat, Antonius Hybrida — Antonius le Bâtard : mi-homme mi-bête —, il était à la fois violent et stupide, ce qui n’était guère surprenant de la part d’un candidat qui s’était présenté au côté de l’ennemi juré de Cicéron, Catilina. Néanmoins, conscient des périls qu’ils devraient affronter, et du fait qu’il leur faudrait des alliés, Cicéron n’avait pas ménagé ses efforts pour entrer dans ses bonnes grâces. Malheureusement, ses démarches n’avaient rien donné, et je vais expliquer pourquoi. La coutume voulait que les deux consuls désignés procèdent à un tirage au sort pour déterminer quelle province chacun d’eux gouvernerait après son année d’exercice. Hybrida, qui était couvert de dettes, avait jeté son dévolu sur les territoires agités mais lucratifs de Macédoine, où une immense fortune n’attendait que d’être cueillie. À sa grande consternation, il tira cependant les paisibles pâturages de la Gaule cisalpine, où pas même une souris des champs ne bougeait. C’est à Cicéron qu’échut la Macédoine, et lorsque le résultat fut annoncé au sénat, le visage d’Hybrida afficha une telle rancœur puérile et un tel étonnement que l’assemblée tout entière s’étrangla de rire. Cicéron et lui ne s’étaient pas reparlé depuis.

Il n’était donc pas très étonnant que Cicéron eût tant de mal à rédiger son discours inaugural, et que, lorsque nous fûmes rentrés chez lui après notre expédition au bord du Tibre, et qu’il voulut reprendre sa dictée, sa voix se perdît à maintes reprises. Il regardait au loin, l’air distrait, et ne cessait de se demander à voix haute pourquoi l’enfant avait été tué de cette manière, et ce qu’il fallait déduire du fait qu’il avait appartenu à Hybrida. Il était d’accord avec Octavius : les coupables les plus vraisemblables étaient les Gaulois. Le sacrifice humain faisait effectivement partie de leur culte. Il envoya un message à un de ses amis, Q. Fabius Sanga, le principal protecteur des Gaulois au sénat, pour lui demander en confidence s’il pensait qu’une telle atrocité était possible. Mais Sanga lui répondit dans l’heure par une lettre quelque peu offensée lui assurant que non, évidemment, et que les Gaulois se sentiraient gravement insultés si le consul désigné persistait à entretenir de tels soupçons. Cicéron soupira, écarta la lettre et tenta de reprendre le fil de ses pensées. Il ne parvint cependant pas à les agencer en un tout cohérent et, peu avant la tombée de la nuit, il réclama de nouveau ses bottes et son manteau.

J’avais supposé qu’il voulait faire un tour au jardin public voisin, où il se rendait souvent lorsqu’il composait ses discours. Or, quand nous atteignîmes le sommet de la colline, au lieu de tourner à droite, il fila vers la porte Esquiline, et je compris avec stupéfaction qu’il avait l’intention de quitter l’enceinte sacrée pour gagner l’endroit où l’on faisait brûler les cadavres — lieu qu’en temps normal il évitait à tout prix. Nous dépassâmes les porteurs et leurs charrettes à bras qui attendaient les clients juste de l’autre côté de la porte ; puis la résidence officielle massive du carnifex , qui, en tant qu’exécuteur des hautes œuvres, n’avait pas le droit de vivre dans les murs de la cité. Nous finîmes par arriver au bois sacré de Libitine, peuplé de corbeaux croassants, et nous approchâmes du temple. C’était en ce temps-là le quartier général de la confrérie des libitinaires : le lieu où l’on pouvait se procurer tout ce qui était nécessaire aux funérailles, des ustensiles nécessaires à l’onction des corps jusqu’aux lits de crémation. Cicéron me demanda de l’argent et alla s’entretenir avec un pontife. Il lui remit la bourse, et deux pleureuses professionnelles surgirent aussitôt. Cicéron me fit signe d’approcher.

— Nous arrivons juste à temps, me confia-t-il.

Nous devions former un curieux cortège, traversant les champs de l’Esquilin les uns derrière les autres, les pleureuses devant, chargées de bocaux d’encens, puis le consul désigné et moi fermant la marche. Tout autour de nous, dans la pénombre, les flammes des bûchers dansaient, les pleurs des endeuillés retentissaient et les effluves entêtants de l’encens flottaient dans l’air — puissants, mais pas encore assez forts pour couvrir la puanteur de la crémation. Les pleureuses nous conduisirent aux ustrina publiques, où un tas de cadavres sur une charrette à bras attendaient d’être jetés dans les flammes. Dépouillés de leurs vêtements et de leurs souliers, ces corps anonymes étaient aussi pauvres dans la mort qu’ils l’avaient été dans la vie. Seul l’enfant assassiné était recouvert, et je le reconnus à la voile dans laquelle on l’avait enveloppé et dont les pans avaient été solidement cousus. Deux préposés au bûcher le jetèrent sans peine sur la grille métallique. Cicéron baissa la tête et les pleureuses entamèrent une lamentation particulièrement bruyante, sans doute dans l’espoir d’un bon pourboire. Les flammes rugissaient et se couchaient dans le vent, et tout fut terminé très vite : l’enfant avait rejoint le destin qui nous attend tous.

Je n’ai jamais oublié cette scène.

La plus grande grâce que nous accorde la Providence est sans conteste notre ignorance de l’avenir. Si nous connaissions à l’avance l’issue de nos espoirs et de nos projets, ou si nous savions comment nous sommes condamnés à mourir, imaginez combien cela gâcherait notre vie ! Au lieu de quoi, nous continuons de vivre au jour le jour, aussi inconscients que des animaux. Or toute chose finit par mourir ; aucun être humain, aucun système, aucune époque n’échappe à cette loi. Tout ce qui est sous les étoiles doit périr ; la roche la plus dure finit par s’émousser. Rien ne perdure, sauf les mots.

C’est en gardant cela à l’esprit, et avec l’espoir sans cesse renouvelé que je vivrais assez longtemps pour mener à bien cette tâche, que je vais maintenant vous relater l’histoire extraordinaire de l’année que Cicéron passa en tant que consul de la République romaine, et ce qu’il advint de lui pendant les quatre ans qui suivirent — soit un laps de temps que nous, mortels, nous appelons lustrum , mais qui n’est pour les dieux guère plus qu’un battement de cils.

II

Le lendemain, veille de la prise de pouvoir, il neigeait — de lourds flocons, ceux que l’on ne voit en temps normal qu’en montagne. La neige revêtit les temples du Capitole d’un marbre doux et blanc et déposa sur toute la ville un suaire aussi épais qu’une main d’homme. Je n’avais jamais assisté à un tel phénomène auparavant, et, en dépit de mon grand âge, je n’ai jamais entendu parler de semblable prodige depuis. De la neige à Rome ? Ce ne pouvait être qu’un signe. Mais de quoi ?

Cicéron resta résolument enfermé dans son bureau, près d’un petit feu de charbon, et continua de travailler à son discours. Il ne se fiait pas aux présages. Lorsque je fis irruption dans son bureau pour lui parler de la neige, il se contenta de hausser les épaules.

— Et alors ?

Et quand j’avançai timidement l’argument des stoïques en défense des augures — que si les dieux existent, ils doivent se soucier des hommes, et que s’ils se soucient des hommes, ils doivent nous envoyer des signes pour nous faire connaître leurs volontés —, il me coupa d’un rire.

— Sans aucun doute, les dieux, avec leurs pouvoirs immortels, devraient être en mesure de trouver des moyens de communication plus éloquents que des flocons de neige ! Pourquoi ne pas nous envoyer une lettre ? ajouta-t-il en ricanant et en secouant la tête devant ma crédulité. Vraiment, va donc faire ton travail, Tiron, et assure-toi que personne d’autre ne vienne me déranger.

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