Robert Harris - Conspirata

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Conspirata: краткое содержание, описание и аннотация

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Rome, 63 av. J.-C. À la veille de sa prise de pouvoir comme consul, l’avocat Cicéron mesure l’ampleur de sa tâche. Lui, l’homme sans noble ascendance, se sait méprisé par les patriciens, haï par les populistes. Au-delà même de sa personne, c’est la République qui est menacée, cernée par les complots des brigands en toge blanche et les manigances de l’ambitieux César. Il le sait : il faudra davantage que ses talents d’orateur pour détourner le glaive de sa gorge. Et Rome ne manque pas de glaives…
« Un livre au rythme enlevé, basé sur des faits et délicieusement croustillant. »
The New York Times « L’attrait du pouvoir et les périls qu’il provoque ont rarement été disséqués de manière aussi brillante dans un thriller. »
The Sunday Times

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Je décidai de ne pas parler à Cicéron de ces offrandes de fleurs — il était déjà assez tendu comme ça. Le jour de la réunion, il s’enferma dans sa bibliothèque et n’en émergea qu’à l’approche de l’heure dite. Puis il se lava, mit des vêtements propres et s’énerva sur la disposition des sièges dans le tablinum .

— La vérité, c’est que ce ne sont pas là des choses faites pour les avocats, me confia-t-il.

J’acquiesçai à mi-voix, mais en fait, je pense que ce n’était pas vraiment le côté légal de l’opération qui le gênait, plutôt sa répugnance naturelle pour la violence.

Caton fut le premier à arriver, dans son accoutrement nauséabond habituel — toge sale et pieds nus. Il fit la grimace devant le luxe de la maison, mais s’empressa d’accepter du vin car il était gros buveur : c’était son seul vice. Hortensius arriva ensuite, très compatissant pour les soucis que Cicéron pouvait se faire au sujet de Clodius et certain que c’était la raison de leur réunion. Lucullus et Isauricus, les deux vieux généraux, arrivèrent ensemble.

— C’est une vraie conspiration, commenta Isauricus en regardant les autres. Nous attendons encore quelqu’un ?

— Metellus Celer, répondit Cicéron.

— Parfait, commenta Isauricus. Il me plaît bien. Je crois qu’il est notre meilleur espoir pour les temps à venir. Au moins ce garçon sait se battre.

Les cinq hommes étaient assis en cercle. J’étais la seule autre personne présente dans la pièce. J’allai de l’un à l’autre avec un pichet de vin puis me retirai dans un coin. Cicéron m’avait donné pour instructions de ne pas prendre de notes mais d’essayer de retenir au maximum ce qui se dirait pour le noter ensuite. J’avais assisté à tant de réunions avec ces hommes au fil des ans qu’ils ne me remarquaient même plus.

— Pourrions-nous savoir de quoi il s’agit ? demanda Caton.

— Je crois que ça se devine, commenta Lucullus.

— Je suggère que nous attendions l’arrivée de Celer, dit Cicéron. Son rôle sera essentiel.

Le silence s’abattit sur le groupe, jusqu’à ce que Cicéron, n’y tenant plus, me demandât d’aller voir à côté ce qui pouvait retenir Celer.

Je ne prétends pas avoir le moindre pouvoir de divination, mais en m’approchant de la maison de Celer, je sentis tout de suite que quelque chose n’allait pas. Les abords étaient trop calmes ; il n’y avait pas les allées et venues habituelles. Il semblait régner à l’intérieur ce silence horrible qui accompagne toujours les catastrophes. L’intendant de Celer, que je connaissais relativement bien, m’accueillit les larmes aux yeux et m’apprit que son maître avait été pris la veille de douleurs épouvantables, et que si les médecins n’arrivaient pas à s’accorder sur les origines de son mal, ils estimaient tous que cela risquait de lui être fatal. Je me sentis mal en apprenant cette nouvelle et le suppliai d’aller demander à Celer s’il avait un message pour Cicéron, qui l’attendait chez lui. L’intendant partit et revint avec un seul mot, qui était apparemment tout ce qu’avait pu articuler Celer : « Viens ! »

Je retournai chez Cicéron au pas de course et, lorsque j’entrai dans le tablinum , tous les sénateurs se retournèrent en supposant qu’il s’agissait de Celer. Il y eut des grognements d’impatience quand je fis signe à Cicéron que je devais lui parler en privé.

— À quoi tu joues ? me chuchota-t-il, énervé, une fois arrivé dans l’ atrium . Où est Celer ? ajouta-t-il, visiblement près d’exploser.

— Il est très malade, répondis-je. Peut-être mourant. Il veut que tu viennes tout de suite.

Pauvre Cicéron. Le coup dut être rude. Il parut littéralement vaciller sous le choc. Sans échanger un mot, nous courûmes chez Celer où l’intendant nous attendait. Il nous conduisit aux appartements privés du sénateur. Je n’oublierai jamais ces couloirs sombres faiblement éclairés par des bougies et l’odeur écœurante de l’encens qu’on faisait brûler pour masquer la puanteur plus puissante encore du vomi et de la corruption du corps. On avait fait appel à tant de médecins qu’ils encombraient l’accès à la chambre de Celer. Ils parlaient à voix basse en grec et nous dûmes les écarter pour nous frayer un passage. Il faisait une chaleur étouffante dans la chambre, et si sombre que Cicéron dut prendre une lampe et la porter près du lit où gisait le sénateur. Celer était nu à l’exception des pansements qui indiquaient où l’on avait pratiqué les saignées. Il avait des dizaines de sangsues collées à ses bras et sur la face interne de ses jambes. Il avait une écume noire aux lèvres, et j’appris par la suite qu’on n’avait rien trouvé de mieux pour le soigner que de lui faire avaler du charbon. La force de ses convulsions était telle qu’il avait fallu l’attacher à son lit.

Cicéron s’agenouilla près de lui.

— Celer, mon cher ami, dit-il avec une grande tendresse dans la voix, qui t’a fait cela ?

Bien plus tard, Cicéron donnera une description de cette scène déplorable où il ne ménagera pas les effets lyriques : « J’ai vu Quintus Metellus sur son lit de mort, alors que deux jours seulement auparavant, il s’était montré avec gloire dans le sénat et sur la tribune ; il était dans la force de l’âge ; il jouissait du tempérament le plus robuste, de la santé la plus brillante. Lorsque son âme affaissée semblait anéantie pour tout le reste, il réserva son dernier sentiment pour la république. Je pleurais à côté de lui ; il leva sur moi ses yeux appesantis, et sa voix défaillante m’annonça les orages et les tempêtes dont Rome et moi-même étions menacés… » Mais j’ai bien peur que ce ne soit là que pure fiction. En réalité, lorsqu’il entendit la voix de Cicéron, Celer tourna la tête vers lui et essaya de parler, mais ne sortirent de ses lèvres qu’un gargouillis inintelligible et une écume noirâtre. Il succomba juste après. Ses yeux se fermèrent pour, selon toutes les sources, ne plus jamais se rouvrir.

Cicéron s’attarda encore un peu et interrogea les médecins. Ils se contredisaient en tout, comme souvent les gens de médecine, mais sur un point cependant se montrèrent unanimes : aucun d’entre eux n’avait jamais vu un corps sain succomber aussi vite à une maladie.

— Une maladie ? demanda Cicéron, incrédule. Il a sans doute été empoisonné, non ?

— Empoisonné ?

Les médecins eurent un mouvement de recul en entendant ce mot. Non, non, il s’agissait d’un mal foudroyant, d’une affection virulente, d’une morsure de serpent : tout sauf du poison, qui représentait une possibilité trop effroyable pour être seulement envisagée. En outre, qui aurait voulu empoisonner le noble Celer ?

Cicéron les laissa. Il ne douta pas un instant que Celer avait bien été assassiné, quoiqu’il ne pût jamais découvrir si César, ou Clodius, ou les deux à la fois y étaient pour quelque chose, et la vérité demeure aujourd’hui encore un mystère. Il n’y avait cependant aucun doute dans son esprit quant à la personne qui avait administré la dose fatale, car lorsque nous quittâmes cette maison funeste, nous croisâmes Clodia, qui rentrait en compagnie de nul autre que du jeune Caelius Rufus, encore auréolé de son triomphe sur Hybrida. Et même s’ils s’empressèrent de prendre tous deux une expression grave, il était manifeste qu’il venaient de rire l’instant d’avant ; et même s’ils s’écartèrent vivement l’un de l’autre, il était manifeste qu’ils étaient amants.

XVIII

Le corps de Celer fut brûlé sur un bûcher funéraire dressé sur le forum en signe de deuil national. Son visage, dans la mort, était apaisé et cette bouche noire de charbon, nettoyée, semblait un bouton de rose. César et tout le sénat étaient présents. Clodia, très belle en vêtements de deuil, versa abondamment les larmes de la veuve. Puis les cendres de Celer furent ensevelies dans le mausolée familial, et Cicéron s’enfonça dans une profonde mélancolie. Il sentait que tous ses espoirs d’arrêter la marche de César étaient morts avec Celer.

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