Robert Harris - D.

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Ils ont menti pour protéger leur pays. Il a dit la vérité pour le sauver. Un roman historique captivant dans le Paris dé la Belle Époque par l’auteur de
.
Paris, janvier 1895. Par un matin glacial, un officier de l’armée, Georges Picquart, assiste devant vingt mille personnes hurlant A mort le juif ! à l’humiliation publique d’un capitaine accusé d’espionnage : Alired Dreyfus.
Picquart est promu : il devient le plus jeune colonel de l’armée française et prend la tête de la section de statistique — le service de renseignements qui a traqué Dreyfus.
Dreyfus, lui, est condamné au bagne à perpétuité sur l’île du Diable, il n’a le droit de parler à personne, pas même à ses gardiens, et son affaire semble classée pour toujours.
Mais, peu à peu, Picquart commence à relever des éléments troublants dans l’enquête, tout en lisant les lettres de Dreyfus à sa femme dans lesquelles celui-ci ne cesse de clamer son innocence. Et quand le colonel découvre un espion allemand opérant sur le sol français, ses supérieurs refusent de l'écouter. En dépit des avertissements officiels, Picquart persiste et va se retrouver lui aussi dans une situation délicate.
Robert Harris est né à Nottinglmm en 1957. Journaliste politique et romancier, il est l’auteur de plusieurs romans traduits en 37 langues dans le monde entier, dont
adapté au cinéma par Roman Polanski sous le titre
Traduit de l'anglais par Natalie Zimmermann Un récit captivant sur le pouvoir, les dissimulations et l'idéalisme.
The Telegraph

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— Ce sera à lui d’en décider. Connaissant son sens du compromis, je suppose qu’il va d’abord s’adresser au gouvernement pour essayer de régler les choses de cette façon. Il n’ira voir la presse que si les autorités ne veulent rien entendre. Mais, avant toute chose, j’établirai clairement que ton nom ne doit en aucun cas être mentionné comme étant la source de l’information. Nul doute que l’état-major saura que tu es derrière, mais ils auront beaucoup de mal à le prouver.

— Et moi, qu’est-ce que je deviens ? Qu’est-ce que je fais pendant toute la procédure ?

— Rien. Tu retournes en Tunisie et tu mènes une existence irréprochable — ils pourront te suivre autant qu’ils voudront ! Ils ne trouveront rien de fâcheux. Rien que ça, ça les rendra fous ! En bref, mon cher Georges, tu te contentes de rester dans le désert et d’attendre qu’il se passe quelque chose.

Le dernier jour de ma permission, alors que Jules est parti travailler et que ma valise est déjà prête pour le train du soir, on frappe encore à la porte — des coups plus doux cette fois, presque hésitants. Je pose mon livre et écoute Anna faire entrer le visiteur. Un instant plus tard, la porte du salon s’ouvre sur Pauline. Elle me regarde sans un mot. Derrière elle, Anna met son chapeau.

— Je dois sortir pour une heure, annonce-t-elle d’un ton bref avant d’ajouter, avec un mélange de tendresse et de désapprobation : mais attention, seulement pour une heure.

Nous faisons l’amour dans la chambre des enfants, sous l’œil vigilant d’une rangée des anciens petits soldats de mon neveu. Après, couchée dans mes bras, Pauline me dit :

— Tu allais vraiment retourner en Afrique sans même essayer de me voir ?

— Pas par choix, mon amour.

— Sans même m’envoyer un mot ?

— J’ai peur de te nuire, si nous continuons comme ça.

— Je m’en moque.

— Je te promets que tu ne t’en moqueras pas, parce que tu ne seras pas la seule à en pâtir. Il y a les filles aussi.

Elle se redresse soudain. Elle est tellement en colère qu’elle ne se donne pas la peine de se couvrir avec un drap comme elle le fait habituellement. Ses cheveux sont lâchés, emmêlés, et, pour la première fois, je remarque quelques fils gris parmi le blond. Sa peau est rose après l’amour, et elle a de la sueur entre les seins. Elle est magnifique.

— Tu n’as pas le droit, proteste-t-elle, après toutes ces années, de prendre des décisions qui nous concernent tous les deux sans même m’en parler. Et ne te sers pas de mes filles comme excuse !

— Chérie, attends…

— Non ! Ça suffit !

Elle fait mine de se lever, mais je la retiens par les épaules. Elle tente de se dégager. Je la plaque contre le lit et l’empêche de bouger. Elle halète et se débat sous moi, mais elle est moins forte qu’elle ne le paraît malgré sa rage, et je n’ai aucune peine à l’immobiliser.

— Pauline, écoute-moi, la pressé-je à voix basse. Il ne s’agit pas de simples ragots — les gens parlent déjà derrière notre dos dans notre entourage, et je ne serais pas surpris que Philippe sache déjà pour nous depuis des années — même quelqu’un qui travaille au ministère des Affaires étrangères ne peut pas être aveugle à ce point.

— Ne parle pas de lui ! Tu ne sais rien de lui !

Incapable de me repousser, elle cogne sa tête contre l’oreiller avec emportement. Je continue.

— Les commérages, c’est une chose — si ça se limite aux commérages, on peut les ignorer. Mais je te parle de dénonciation publique et d’humiliation. Je te parle de la puissance de l’État mise en œuvre pour nous écraser, pour nous donner en pâture aux journaux et aux tribunaux, pour inventer les pires mensonges sur nous et les présenter comme la vérité. Rien ne pourra résister à ça. Tu crois que je suis loin de chez moi depuis sept mois par choix ? Et ce n’est qu’un tout petit aperçu de ce qu’ils peuvent nous faire subir.

Je la lâche et m’assois au bord du lit en lui tournant le dos. Elle ne bouge pas. Après un silence, elle lance :

— J’imagine qu’il est inutile de te demander ce qui a pu gangrener nos vies de la sorte ?

— Je ne peux en parler à personne d’autre qu’à Louis. Et je ne l’ai fait que parce qu’il est mon avocat. S’il se passe quoi que ce soit, c’est vers lui que tu dois te tourner. Il est sage.

— Et combien de temps ça va durer ? Jusqu’à la fin de nos jours ?

— Non, encore quelques semaines — peut-être un mois ou deux. Et puis la tempête va éclater, et tu sauras de quoi il retourne.

Elle garde le silence un instant, puis s’enquiert :

— Pouvons-nous au moins nous écrire ?

— Oui, mais il faudra prendre des précautions.

Je me lève et, toujours nu, vais chercher un crayon et du papier au salon. C’est un soulagement de faire quelque chose de concret. Lorsque je reviens, elle s’est assise sur le lit et serre ses genoux dans ses bras.

— Je me suis arrangé avec Louis pour monter une boîte à lettres chez un ami, avenue de la Motte-Picquet — voici l’adresse. Je t’enverrai mes lettres là-bas. Arrange-toi pour que ce soit quelqu’un d’autre que toi qui aille les récupérer. Je ne mettrai pas ton nom sur l’enveloppe ni même dans les lettres. Et je ne les signerai pas. Et tu ne devras pas signer tes lettres non plus, ni mettre quoi que ce soit dedans qui puisse laisser deviner qui tu es.

— Les gens du gouvernement vont-ils vraiment s’amuser à lire nos lettres ?

— Oui, c’est pratiquement certain, beaucoup de gens — des ministres, des officiers de l’armée, des policiers. Il y a une précaution que tu peux prendre, aussi, même si cela pourrait avoir pour conséquence que je ne reçoive jamais la lettre. Sers-toi de deux enveloppes, et enduis entièrement la première de gomme avant de la glisser dans la seconde, afin qu’elle y adhère complètement. De cette façon, on ne pourra pas l’ouvrir et la recacheter ensuite, ce qui veut dire que, s’ils essaient de lire la lettre, ils seront obligés de la garder, et ils ne voudront peut-être pas être aussi peu discrets que ça. Je ne sais pas… ça vaut la peine d’essayer.

Elle penche la tête de côté et m’observe avec stupéfaction, comme si elle me voyait réellement pour la première fois.

— Comment sais -tu toutes ces choses ?

Je la prends dans mes bras.

— Je m’excuse, lui dis-je. C’était mon travail.

17

Quatre mois s’écoulent.

Par-delà la place de terre battue, dissimulé derrière son écran de palmiers poussiéreux, le Cercle militaire de Sousse donne toujours sur la mer. Le reflet de la Méditerranée reste plus violemment métallique que jamais, et le même garçon en longue tunique brune mène à la même heure, en fin d’après-midi, une chèvre par une corde. La seule différence, c’est que maintenant, le garçon me fait un signe de la main et que je le salue en retour, car je suis devenu une vision familière. Comme toujours, après déjeuner, je m’assois seul près de la fenêtre pendant que mes compagnons d’armes continuent de jouer aux cartes, de somnoler ou de lire les journaux français vieux de quatre jours. Nul ne m’approche.

Nous sommes le vendredi 29 octobre 1897, et j’ai vérifié tous ces journaux périmés chaque jour depuis mon retour de Paris sans tomber une seule fois sur le nom de Dreyfus. Je commence à avoir peur qu’il ne soit arrivé quelque chose à Louis.

Suivant la tradition, vers trois heures, un jeune planton franchit la haute porte vitrée avec le courrier du jour. Ce n’est plus Savignaud — celui-ci est parti, arrêté pour conduite immorale avec un marchand d’huile d’olive local, condamné à neuf jours d’arrêts avant d’être envoyé Dieu sait où. Son remplaçant est un jeune Arabe, Jamel, et si c’est un espion, ce qui est certainement le cas, il est trop doué pour que j’arrive à le démasquer. Du coup, je regrette presque Savignaud et sa maladresse familière.

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