Mika Waltari - Sinouhé l’Egyptien. Tome 2

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Sinouhé l’Egyptien. Tome 2: краткое содержание, описание и аннотация

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Par amour pour une courtisane, le médecin égyptien Sinouhé s'est vendu comme esclave. Il va vivre une odyssée à mi-chemin des mythes et de la réalité.
Médecin, mais aussi espion pour le compte du pharaon Aménophis IV, il ira de Thèbes à Babylone, et aussi chez les mystérieux Hittites et chez les Crétois soumis au Minotaure.
Prodigieux roman d'aventures qui nous initie à la politique, à la religion et aux sciences du quatorzième siècle avant Jésus-Christ, le chef-d'œuvre du grand écrivain finlandais Mika Waltari invite aussi à réfléchir sur l'homme d'aujourd'hui, le plaisir, la liberté, le pouvoir, la violence, l'injustice et tout ce qui fait notre destin.

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– C'est décidé. Je te bannis à jamais, et quand tu mourras, ton corps ne pourra être enterré en Egypte, bien que je t'autorise à le faire conserver éternellement selon la vieille tradition. Ton corps reposera sur la rive de la mer orientale, à l'endroit où l'on s'embarque pour Pount, et c'est là que je t'exile, car je ne peux t'envoyer en Syrie où restent des tas de charbons à demi éteints, et pas non plus au pays de Koush, car tu dis que tous les hommes sont égaux et que les Egyptiens et les nègres se valent, et tu pourrais semer des idées folles dans la tête des Noirs. Mais le rivage de la mer est désert et tu pourras tenir des discours aux rochers rouges et au vent du désert et aux vagues, et tu auras pour auditeurs les chacals et les corbeaux et les serpents. Les gardiens mesureront l'espace où tu pourras te mouvoir et ils t'abattront à coups de lance, si tu essayes de franchir la limite fixée. Mais pour le reste tu ne manqueras de rien et ton lit sera confortable et ta nourriture abondante, et on t'enverra tout ce que tu demanderas de raisonnable, car l'exil dans la solitude est un châtiment amplement suffisant pour toi et je ne veux pas te persécuter, puisque tu as été mon ami.

Je ne redoutais pas la solitude, parce que toute ma vie j'avais vécu solitaire, mais mon cœur fondit de tristesse en pensant que plus jamais je ne reverrais Thèbes et que plus jamais je ne sentirais la molle glèbe du pays de Kemi et que plus jamais je ne boirais l'eau du Nil. C'est pourquoi je dis à Horemheb:

– Je n'ai pas beaucoup d'amis, car les gens me fuient à cause de ma langue acérée et amère, mais tu me permettras cependant de prendre congé d'eux. Je voudrais aussi dire adieu à Thèbes et parcourir encore une fois l'allée des Béliers et sentir l'odeur de l'encens entre les grandes colonnes du temple et humer le relent des poissons frits, le soir, dans le quartier des pauvres, lorsque les femmes allument les feux devant les cabanes de pisé et que les hommes rentrent du travail, les épaules affaissées.

Horemheb aurait certainement accédé à ma demande, si j'avais pleuré devant lui et si je m'étais jeté à ses pieds, car il était vaniteux, et la principale cause de sa rancœur contre moi était sûrement que je ne l'admirais point et ne le flattais point. Mais bien que je fusse faible et que j'eusse un cœur de brebis, je ne voulais pas m'humilier devant lui, car la science ne doit pas s'incliner devant la puissance. Je cachai ma bouche pour étouffer un bâillement, car une forte peur me fait toujours dormir et sur ce point je crois différer de la plupart des gens. Alors Horemheb dit:

– Je n'aime pas les retards ni les effusions, car je suis un soldat. Tu vas partir immédiatement, et ton départ sera facile, et il n'y aura pas de manifestations ni de bagarres à cause de toi, car on te connaît à Thèbes, et mieux que tu ne le penses. Tu partiras dans une litière fermée, mais si quelqu'un désire t'accompagner, je le permets, mais il devra rester à jamais au lieu de déportation, même après ta mort, et y mourir lui-même. C'est que les idées dangereuses sont contagieuses comme la peste, et je ne veux pas que la contagion gagne l'Egypte. Quant à tes amis, si tu penses à un esclave de moulin aux doigts déformés et à un artiste ivrogne qui dessine des dieux accroupis au bord du chemin et à quelques nègres qui ont fréquenté ta maison, tu les chercherais en vain, car ils sont partis pour un très long voyage d'où l'on ne revient pas.

En cet instant, je haïssais Horemheb, mais je me détestais encore davantage, parce que mes mains avaient de nouveau semé la mort et que mes amis avaient souffert à cause de moi. Je ne dis plus un mot, je plaçai mes mains à la hauteur des genoux et je sortis. Horemheb dit simplement:

– Le pharaon a parlé.

Les gardes me placèrent dans une litière fermée qui sortit de Thèbes et se dirigea vers l'est au-delà des montagnes, le long d'une route pavée que Horemheb avait fait construire. Le voyage dura vingt jours, et alors nous arrivâmes dans le port où l'on chargeait les navires à destination de Pount. Mais le port était habité, et les gardes me menèrent le long du rivage jusqu'à un village abandonné, à trois journées de marche du port. C'est là qu'ils mesurèrent l'espace où je pouvais me mouvoir, et ils me construisirent une maison dans laquelle j'ai habité toutes ces années, et il ne m'y manqua jamais rien de ce que je désirais, et j'y ai vécu la vie d'un homme riche et j'y ai tout ce qu'il faut pour écrire et du papier fin et des coffrets de bois noir dans lesquels je conserve les livres que j'écris et mes instruments de médecin. Mais c'est le dernier livre que j'écris, et je n'ai plus grand-chose à ajouter, car je suis las et vieux et mes yeux sont fatigués, si bien que je ne distingue plus clairement les signes sur le papier.

Je crois que je n'aurais pas pu supporter la vie si je n'avais pas imaginé d'écrire mes souvenirs et de revivre ainsi mon existence. Je voudrais comprendre pourquoi j'ai vécu, mais à la fin de ce dernier livre, je le sais encore moins que jamais.

Chaque jour la mer se déploie devant moi et je l'ai vue rouge et noire, verte le jour et blanche la nuit, et par les grandes chaleurs plus bleue que les pierres bleues, et je suis las de contempler la mer, car elle est trop grande et trop effrayante pour qu'on puisse la regarder toute sa vie. Et j'ai aussi contemplé les montagnes rouges autour de moi et j'ai étudié les puces du sable, et les scorpions et les serpents sont devenus mes amis, ils ne me fuient plus, ils m'écoutent. Mais je crois que les scorpions et les serpents sont de mauvais amis pour l'homme, c'est pourquoi je suis las d'eux comme je suis las des flots éternels de la mer sans fin.

Je dois encore mentionner que la première année après mon bannissement, lorsqu'arriva au port la caravane de Pount, la fidèle Muti me rejoignit. Elle mit les mains à la hauteur des genoux et me salua et pleura amèrement en voyant mon triste état, car mes joues étaient creuses et mon ventre avait fondu, et tout m'était égal. Mais elle se ressaisit vite et se mit à me couvrir de reproches et me dit en bougonnant:

– Ne t'ai-je pas mille fois mis en garde, Sinouhé, contre ta nature qui ne peut que te jouer de vilains tours. Mais les hommes sont plus sourds que les pierres, et les hommes sont des enfants qui doivent se casser la tête contre les murs. En vérité, c'est le moment pour toi de te calmer et de vivre sagement, puisque ce petit objet que les hommes cachent sous leur pagne parce qu'ils en ont honte, ne te tourmente plus et ne te donne plus la fièvre, car c'est de lui que provient tout le malheur du monde.

Mais quand je la grondai d'avoir quitté Thèbes pour me rejoindre, sans espoir de retour, et pour lier son existence à celle d'un banni, elle me répondit brusquement:

– Au contraire, ce qui t'est arrivé est tout ce que tu pouvais te souhaiter de mieux, et je crois que le pharaon Horemheb est vraiment ton ami, puisqu'il t'a envoyé dans un endroit aussi calme pour y passer ta vieillesse. Moi aussi je suis lasse de l'agitation de Thèbes et des voisins querelleurs qui empruntent mes ustensiles sans jamais les rendre et qui vident leurs ordures dans ma cour. En y pensant bien, la maison de l'ancien fondeur de cuivre n'était plus la même depuis l'incendie, et le four brûlait mes rôtis et l'huile rancissait dans les cruches et il y avait des vents coulis dans la cuisine, et les volets grinçaient sans arrêt. Mais ici on pourra tout recommencer depuis le commencement et tout aménager à notre guise, et j'ai déjà aperçu un terrain excellent pour un jardin potager, et j'y planterai le cresson que tu aimes tant, ô mon maître. En vérité, je vais mettre au travail ces fainéants que le pharaon t'a donnés pour te défendre contre les brigands et les voleurs, et je les enverrai chaque jour à la pêche et à la chasse, pour te procurer du gibier et du poisson frais, et ils ramasseront les coquillages et les moules, bien que je me méfie que les poissons de mer ne soient pas aussi savoureux que ceux du Nil. Et puis, je veux me choisir une bonne place pour ma tombe, car je n'ai pas l'intention de partir d'ici. J'en ai assez de courir le monde à ta recherche, et les voyages m'effrayent, car jusqu'ici je n'avais jamais mis les pieds hors de Thèbes.

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