Marcel Aymé - Les contes du chat perché

Здесь есть возможность читать онлайн «Marcel Aymé - Les contes du chat perché» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1973, ISBN: 1973, Издательство: Éditions Gallimard, Жанр: Детская проза, Сказка, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les contes du chat perché: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les contes du chat perché»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Comme le loup protestait de ses bonnes intentions, elle lui jeta par le nez :
— Et l'agneau, alors ?… Oui, l'agneau que vous avez mangé ?
Le loup n'en fut pas démonté.
— L'agneau que j'ai mangé, dit-il. Lequel ?
— Comment, vous en avez donc mangé plusieurs ! s'écria Delphine. Eh bien ! C'est du joli !
— Mais naturellement que j'en ai mangé plusieurs. Je ne vois pas où est le mal… Vous en mangez bien, vous ! »
Né à Joigny dans l'Yonne en 1902, Marcel Aymé a été élevé par ses grands-parents maternels, dans le Jura. L'école ne le passionne guère, il préfère se promener ou lire. Il obtient malgré tout son bac à 17 ans, puis hésite à devenir ingénieur, mais une grave maladie l'empêche de poursuivre ses études. Après son service militaire, il monte à Paris, où il va exercer toutes sortes de métiers : journaliste, manœuvre, camelot… En 1926, son premier roman, « Brûlebois », le fait connaître. C'est après le succès de « La Jument verte », en 1933, qu'il peut se consacrer totalement à l'écriture. Le premier recueil des célèbres « Contes du chat perché » est publié en 1934 et le « Passe-muraille » en 1943. Son ironie, son humour caustique, sa truculence ont fait de Marcel Aymé un écrivain très populaire. Auteur d'une vingtaine de romans, de dizaine de nouvelles, d'essais, de scénarios et de nombreuses pièces de théâtre, il est mort à Paris, en 1967. Biographie de l'auteur

Les contes du chat perché — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les contes du chat perché», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Voyant les petites sur le point de pleurer et entendant Marinette qui reniflait déjà, il essaya d’oublier son chagrin pour les consoler.

— Votre balle n’est pas perdue. Savez-vous ce que vous allez faire ? Tout à l’heure quand le jars sera dans l’eau, vous irez à l’étang. Il aura sûrement laissé la balle sur le bord et vous n’aurez qu’à la reprendre. Je vous dirai quand ce sera le moment de partir. En attendant, nous allons causer un peu. Justement, je voudrais vous dire…

L’âne poussa un soupir et toussa pour s’éclaircir la voix. Il paraissait embarrassé.

— Eh bien ! voilà, dit-il. Tout à l’heure, le jars m’a traité de bourrique… Oh ! je sais bien que c’est un de mes noms, mais il l’a dit d’une certaine façon. Et après, quand il est passé devant nous et qu’il a dit à l’un des oisons : « Vous êtes un âne », comme pour le traiter d’imbécile, vous vous rappelez ? Je voudrais savoir pourquoi, en parlant d’un idiot, l’on dit toujours : « C’est un âne. »

Les petites ne purent s’empêcher de rougir, car c’était là une injure qu’elles employaient assez souvent.

— Tenez, reprit l’âne, je me suis laissé dire qu’à l’école, quand un enfant ne comprend rien aux leçons, le maître l’envoie au coin avec un bonnet d’âne sur la tête ! Comme s’il n’y avait rien au monde qui soit plus stupide qu’un âne ! Vous conviendrez que c’est ennuyeux pour moi.

— Je crois qu’en effet on n’est pas très juste, répondit Delphine.

— Vous ne pensez pas que je sois plus bête que le jars ? demanda-t-il.

— Mais non… mais non…

Elles protestaient sans conviction, trop habituées à entendre parler de sa bêtise pour en douter sérieusement. Il comprit qu’il ne réussissait pas à les convaincre de l’injustice dont il était victime. Elles ne le croiraient jamais sans preuves.

— Allons, tant pis, soupira-t-il, tant pis… mes petites, je crois que le moment est venu pour vous d’aller à l’étang. Bonne chance ! Et si vous n’avez pas réussi, faites-le-moi savoir.

En arrivant à l’étang, les petites renoncèrent à l’espoir de reprendre leur balle. Le jars n’était décidément pas aussi sot que l’âne le donnait à entendre, car il avait eu la précaution de la prendre avec lui au milieu de l’étang. Elle flottait à côté des oisons qui s’en amusaient beaucoup mieux qu’ils ne l’avaient fait tout à l’heure dans l’herbe. Ils jouaient à qui l’attraperait le premier, la cachaient sous leurs ailes, et dans un autre moment, les petites eussent pris plaisir à regarder leurs ébats. Le jars n’était plus ce lourdaud qui s’était rendu ridicule dans le pré. Il nageait avec aisance et ne manquait ni de grâce ni de fierté. Il paraissait transformé, et les petites, malgré toute leur rancune, ne pouvaient se défendre de l’admirer. Par contre, il n’avait rien perdu de sa méchanceté, et il leur cria en montrant la balle :

— Ah ! ah ! Vous aviez cru que je l’aurais laissée sur la rive, n’est-ce pas ? Je ne suis pas si bête ! Je l’ai mise à l’abri et vous ne la tenez pas encore !

Ce qu’il ne disait pas, c’est qu’en arrivant à l’étang, il était si dégoûté de la balle qu’il l’avait jetée à l’eau, pensant qu’elle dût aller au fond comme un simple caillou. Il avait été le premier surpris de la voir flotter, mais devant les petites, il était trop orgueilleux pour convenir de son étonnement. Delphine essaya encore une fois de le fléchir, et lui parla poliment.

— Allons, jars, sois raisonnable, rends-nous la balle… nos parents vont nous gronder.

— S’ils vous grondent, ce sera bien fait. Vous apprendrez ce qu’il en coûte de venir faire les têtes folles dans mon pré. Si je les rencontrais, vos parents, je leur dirais qu’ils élèvent bien mal leurs filles. Je voudrais voir quel accueil ils feraient à mes oisons, s’ils s’avisaient d’aller jouer chez eux sans leur permission. Heureusement, les chers petits savent se conduire, et c’est donc à moi qu’ils le doivent.

— Tais-toi donc, tu ne sais dire que des âneries, lui jeta Marinette en haussant les épaules.

Aussitôt, elle se mordit les lèvres et regretta cette parole désobligeante pour l’âne.

— Des âneries ? s’écria le jars. Insolentes ! je vais vous arranger les mollets, moi ! Laissez-moi seulement sortir de l’eau.

Il nageait, déjà vers la rive, et les petites, qui portaient encore sur les jambes la trace de son bec se sauvèrent en courant.

— Ah ! vous faites bien de vous sauver, dit le jars, j’allais vous mordre jusqu’au sang ! Et quand à la balle, n’espérez pas la revoir jamais. J’ai pensé pour elle à une fameuse cachette ! Bien fin qui saura la trouver.

Les petites rentrèrent chez elles sans oser passer auprès de l’âne, car Marinette songeait avec remords au mot malheureux qui venait de lui échapper. D’ailleurs, le temps avait brusquement changé et il faisait très froid. Le ciel était sans nuages, il soufflait du nord un vent glacial qui pinçait les jambes. Delphine et Marinette s’attendaient à être grondées, mais les parents ne prirent pas garde qu’elles rentraient sans leur balle.

— On n’a jamais vu un froid pareil à cette saison, disait le père. Je suis sûr que cette nuit il va geler à pierre fendre.

— Heureusement, disait la mère, ces froids-là ne dureront pas. Il est trop tôt.

En quittant l’étang, le jars et sa famille repassèrent devant la clôture de l’âne. La mère l’oie portait dans son bec la balle des petites, et les oisons se plaignaient à leur père qu’il fît un peu frais.

— Ah ! ah ! je vois qu’on n’a pas voulu rendre la balle ! dit l’âne. Mais j’espère que ce sera pour demain.

— Ni pour demain, ni pour après-demain, riposta le jars. Je la garde et je vais, de ce pas, la mettre en lieu sûr, dans une cachette de ma façon.

— Les cachettes d’un jars, ça ne doit pas valoir grand-chose.

— En tout cas, ce n’est pas un bourricot de ton espèce qui saura trouver la mienne !

— Peuh ! répondit l’âne, je ne prendrai même pas la peine de chercher… je saurai bien te faire rendre la balle sans me déranger !

— Je serais curieux de voir ça, ricana le jars.

Il s’éloigna pour rejoindre sa famille, mais après quelques pas, il se ravisa et dit méchamment :

— Ces deux gamines sont décidément bien insupportables. Tout à l’heure, je les ai entendues répondre à une personne qui parlait à tort et à travers : « Tais-toi, tu dis des âneries. » Oui, voilà ce qu’elles ont répondu.

— Et la personne qui parlait à tort et à travers, c’était sûrement toi…

Le jars partit sans répondre, mais on voyait bien qu’il était dépité. L’âne, demeuré seul, pensa longtemps à la réponse des petites.

Tout à coup, il se mit à rire tout seul à cause d’une idée qui lui venait du bout de ses oreilles mordues par le froid.

Le lendemain matin, il gagna son pré de bonne heure. Il faisait un très grand froid, comme on n’en avait pas vu depuis longtemps. L’âne se posta au bord de la clôture, en dansant sur ses quatre pattes pour se réchauffer. Il aperçut d’abord les petites qui allaient à l’école et les appela. S’étant assurées que le jars n’était pas dans son pré, elles vinrent lui dire bonjour.

— Est-ce que vos parents vous ont grondées, petites ? leur demanda-t-il.

— Non, dit Marinette, ils ne se sont pas encore aperçus que la balle était perdue.

— Eh bien, soyez tranquilles, petites. Je puis vous assurer que demain soir, elle vous sera rendue.

Il n’y avait pas cinq minutes que les petites étaient parties quand il vit arriver le jars marchant en tête de sa tribu. L’âne salua toute la famille et demanda à la mère l’oie où ils allaient de si bonne heure.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les contes du chat perché»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les contes du chat perché» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les contes du chat perché»

Обсуждение, отзывы о книге «Les contes du chat perché» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x