Simenon, Georges - La nuit du carrefour

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Quand Maigret, avec un soupir de lassitude, écarta sa chaise du bureau auquel il était accoudé, il y avait exactement dix-sept heures que durait l'interrogatoire de Carl Andersen.
On avait vu tour à tour, par les fenêtres ans rideaux, la foule des midinettes et des employés prendre d'assaut, à l'heure de midi, les crémeries de la place Saint-Michel, puis l'animation faiblir, la ruée de six heures vers les métros et les gares, la flânerie de l'apéritif.
La Seine s'était enveloppée de buée. Un dernier remorqueur était passé, avec feux verts et rouges, traînant trois péniches. Dernier autobus. Dernier métro. Le cinéma dont on fermait les grilles après avoir rentré les panneaux-réclame...

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Par contre, une balle avait fraîchement écrasé l’omoplate gauche et, en lavant la plaie, Maigret fit tomber le plomb déformé qu’il ramassa.

Ce n’était pas une balle de revolver, mais une balle de carabine, comme celle qui avait tué Mme Goldberg.

— Où est Else ?… murmura le blessé, qui parvenait à ne pas grimacer de douleur.

— Dans sa chambre… ne bougez pas… Vous avez vu votre dernier agresseur ?

— Non…

— Et l’autre ?… Où était-ce ?…

Le front se plissa. Andersen ouvrit la bouche pour parler mais y renonça avec lassitude, tandis que son bras gauche, d’un mouvement à peine esquissé, essayait d’expliquer qu’il n’était plus capable de parler.

— Vos conclusions, docteur ?…

C’était crispant de vivre dans cette demi-obscurité. Il n’y avait que deux lampes à pétrole dans la maison, une qu’on avait placée dans la chambre du blessé, l’autre chez Else.

En bas, on avait allumé une bougie, qui n’éclairait pas le quart du salon.

— A moins de complications imprévues, il s’en tirera… La blessure la plus grave est la première… Elle doit avoir été faite au début de l’après-midi, sinon à la fin de la matinée… Une balle de browning tirée à bout portant dans le dos. Rigoureusement à bout portant !… Je me demande même si le canon de l’arme ne touchait pas la chair… La victime a fait un faux mouvement… Le coup a dévié et les côtes sont à peu près seules atteintes… Des ecchymoses à l’épaule, aux bras, des égratignures aux mains et aux genoux doivent remonter au même moment…

— Et l’autre balle ?…

— L’omoplate est fracassée. Il faut, dès demain, l’intervention d’un chirurgien… Je puis vous donner l’adresse d’une clinique de Paris… Il y en a une dans la région, mais, si le blessé a de l’argent, je conseille Paris…

— Il a pu circuler après le premier accident ?

— C’est probable… Aucun organe vital n’étant atteint, ce n’est guère qu’une question de volonté, d’énergie… Je crains, par exemple, qu’il conserve toujours une épaule raide…

Dans le parc, les agents n’avaient rien trouvé, mais ils s’étaient postés de telle sorte qu’au petit jour il fût possible d’organiser une battue minutieuse.

Quelques instants plus tard, Maigret était dans la chambre d’Andersen, qui le vit entrer avec soulagement.

— Else ?…

— Chez elle, je vous l’ai déjà dit deux fois.

— Pourquoi ?

Et toujours cette inquiétude morbide, qui était sensible dans tous les regards du Danois, dans les crispations de ses traits.

— Vous ne vous connaissez pas d’ennemis ?

— Non.

— Ne vous agitez pas… Racontez-moi seulement comment vous avez reçu la première balle… Allez doucement… Ménagez-vous…

— J’allais chez Dumas et Fils…

— Vous n’y êtes pas entré…

— Je voulais !… A la Porte d’Orléans, un homme m’a fait signe d’arrêter ma voiture…

Il demanda à boire, vida un grand verre d’eau, reprit en regardant le plafond :

— Il m’a dit qu’il était de la police. Il m’a même montré une carte que je n’ai pas regardée. Il m’a ordonné de traverser Paris et de gagner la route de Compiègne, en prétendant que je devais être confronté avec un témoin. Il s’est installé à côté de moi.

— Comment était-il ?…

— Grand, coiffé d’un chapeau mou gris. Un peu avant Compiègne, la route nationale traverse une forêt… A un virage, j’ai senti un choc dans le dos… Une main a saisi le volant que je tenais, tandis qu’on me poussait hors de la voiture… J’ai perdu connaissance… Je suis revenu à moi dans le fossé… L’auto n’était plus là…

— Quelle heure était-il ?

— Peut-être onze heures du matin… Je ne sais pas… La montre de la voiture ne marche pas… Je suis entré dans le bois, pour me remettre et avoir le temps de réfléchir… J’avais des étourdissements… J’ai entendu des trains passer… J’ai fini par repérer une petite gare… A cinq heures, j’étais à Paris, où j’ai loué une chambre. Je me suis soigné, j’ai arrangé mes vêtements… Enfin, je suis venu ici…

— En vous cachant…

— Oui.

— Pourquoi ?

— Je ne sais pas.

— Vous avez rencontré quelqu’un ?

— Non ! je suis entré par le parc, sans passer par la grand-route… Au moment où j’allais atteindre le perron, on a tiré un coup de feu… Je voudrais voir Else…

— Savez-vous qu’on a tenté de l’empoisonner ?

Maigret était loin de s’attendre à l’effet que provoquèrent ces paroles. Le Danois se redressa d’un seul effort, le fixa avidement, balbutia :

— C’est vrai ?…

Et il semblait joyeux, délivré d’un cauchemar.

— Je veux la voir, dites !

Maigret gagna le couloir, trouva Else dans sa chambre, étendue sur le divan, les yeux vides, face à Lucas qui la surveillait d’un air buté.

— Voulez-vous venir ?

— Qu’est-ce qu’il a dit ?

Elle restait peureuse, hésitante. Elle fit dans la chambre du blessé deux pas imprécis, puis se précipita vers Carl qu’elle étreignit en parlant dans sa langue.

Lucas était sombre, épiait Maigret.

— Vous vous y retrouvez, vous ?

Le commissaire haussa les épaules et, plutôt que de répondre, donna des ordres…

— Tu t’assureras que le garagiste n’a pas quitté Paris… Tu téléphoneras à la Préfecture qu’on envoie un chirurgien demain à la première heure… Cette nuit même, si possible…

— Où allez-vous ?

— Je n’en sais rien. Quant à la surveillance autour du parc, qu’on la maintienne, mais elle ne donnera aucun résultat…

Il gagna le rez-de-chaussée, descendit les marches du perron, arriva sur la grand-route, tout seul. Le garage était fermé, mais on voyait luire le disque laiteux des pompes à essence.

Il y avait de la lumière au premier étage de la villa Michonnet… Derrière le store, la silhouette de l’agent d’assurances était toujours à la même place.

La nuit était fraîche. Un brouillard ténu montait des champs, formait comme des vagues s’étirant à un mètre du sol. Quelque part vers Arpajon, il y avait un bruit grandissant de moteur et de ferraille. Cinq minutes plus tard, un camion automobile s’arrêtait devant le garage, klaxonnait.

Une petite porte s’ouvrit dans le rideau de fer, laissant voir l’ampoule électrique allumée à l’intérieur.

— Vingt litres !

Le mécanicien endormi manœuvra la pompe, sans que le chauffeur descendît de son siège haut perché. Le commissaire s’approcha, les mains dans les poches, la pipe aux dents.

— M. Oscar n’est pas rentré ?

— Tiens ! Vous êtes là ?… Non ! quand il va à Paris, il ne revient que le lendemain matin…

Une hésitation, puis :

— Dis donc, Arthur, tu ferais bien de reprendre ta roue de rechange, qui est prête…

Et le mécanicien alla chercher dans le garage une roue garnie de son pneu, la roula jusqu’au camion, la fixa péniblement à l’arrière.

La voiture repartit. Son feu rouge s’éteignit dans le lointain. Le mécanicien, en bâillant, soupira :

— Vous cherchez toujours l’assassin ?… A une heure pareille ?… Eh bien ! moi, si l’on me laissait roupiller, je vous jure que je ne m’occuperais ni du quart ni du tiers !…

Deux coups, à un clocher. Un train empanaché de feu au ras de l’horizon.

— Vous entrez ?… Vous n’entrez pas ?…

Et l’homme s’étirait, pressé de se recoucher.

Maigret entra, regarda les murs crépis à la chaux où pendaient à des clous des chambres à air rouges, des pneus de tous modèles, la plupart en mauvais état.

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