Simenon, Georges - Un crime en Hollande

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Un crime en Hollande» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, Maigret, на русском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Un crime en Hollande: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un crime en Hollande»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quand Maigret arriva à Delfzijl, une après-midi de mai, il n'avait sur l'affaire qui l'appelait dans cette petite ville plantée à l'extrême nord de la Hollande que des notions élémentaires. Un certain Jean Duclos, professeur à l'université de Nancy, faisait une tournée de conférences dans les pays du Nord. A Delfzijl, il était l'hôte d'un professeur à l'Ecole navale, M. Popinga. Or, M. Popinga était assassiné et, si l'on n'accusait pas formellement le professeur français, on le priait néanmoins de ne pas quitter la ville et de se tenir à la disposition des autorités néerlandaises. C'était tout, ou à peu près. Jean Duclos avait alerté l'université de Nancy, qui avait obtenu qu'un membre de la Police Judiciaire fût envoyé en mission à Delfzijl. La tâche incombait à Maigret. Tâche plus officieuse qu'officielle et qu'il avait rendue moins officielle encore en omettant d'avertir ses collègues hollandais de son arrivée. Par les soins de Jean Duclos, il avait reçu un rapport assez confus, suivi d'une liste des noms de ceux qui étaient mêlés de près ou de loin à cette histoire. Ce fut cette liste qu'il consulta un peu avant d'arriver en gare de Delfzijl.

Un crime en Hollande — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un crime en Hollande», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Quelques secondes plus tard, il marchait le long de la berge, suivi, à cent mètres à peine, par Maigret.

Ce fut inconscient de part et d’autre, et d’ailleurs Cornélius devait ignorer la présence du commissaire. Toujours est-il que, dès les premiers pas qu’ils firent, ils étaient en cadence, si bien que les crissements de la cendrée se confondaient.

Maigret s’en rendit compte, parce qu’à certain moment son pied buta et que pendant un dixième de seconde le synchronisme cessa d’être absolu.

Il ne savait pas où il allait. Et pourtant son pas devenait plus rapide à mesure que le jeune homme marchait plus vite. Mieux : il se sentait emporté peu à peu par une sorte de vertige.

Au début, les pas étaient longs, réguliers. Ils se raccourcissaient. Ils se précipitaient.

A l’instant précis où Cornélius passait devant le chantier de bois, un véritable concert de grenouilles éclata et il y eut un arrêt net.

Cornélius avait-il peur ? La marche reprit, mais plus irrégulière encore, avec parfois du flottement, d’autres fois, au contraire, deux ou trois pas si rapides qu’on eût pu croire qu’il allait courir.

Dès lors, ce fut fini du silence, car le chœur des grenouilles ne cessa plus. Il remplissait toute la nuit.

Et le pas s’accélérait. Le phénomène continuait : Maigret, à force de marcher à la cadence de son compagnon, sentait littéralement son état d’âme.

Cornélius avait peur ! Il marchait vite parce qu’il avait peur ! Il avait hâte d’arriver. Mais, quand il passait près d’une ombre aux contours étranges, tas de bois, arbre mort, buisson, son pied restait en l’air un dixième de seconde de plus.

Le canal tourna. Cent mètres plus loin, dans la direction de la ferme, c’était le court espace éclairé par les rayons du phare.

Et le jeune homme sembla trébucher sur cette lumière. Il se retourna. Il la traversa en courant, en se retournant encore.

Il l’avait dépassée et il se retournait toujours tandis que Maigret entrait tranquillement dans la zone lumineuse, de toute sa largeur, de tout son volume, de tout son poids.

L’autre ne pouvait pas ne pas le voir. Il s’arrêta. Le temps de reprendre son souffle. Il repartit.

La lumière était derrière eux. Devant, c’était une fenêtre éclairée : celle de la ferme. Le chant des grenouilles ne les suivait-il pas ? Ils avaient beau s’éloigner, il restait aussi proche, les enveloppait comme si les bêtes eussent été des centaines à les escorter.

Arrêt brusque, définitif, à cent mètres de la maison. Une silhouette se détacha du tronc d’un arbre. Une voix chuchota.

Maigret ne voulait pas retourner en arrière. C’eût été ridicule. Il ne voulait pas se cacher. Au surplus, il était trop tard puisqu’il avait traversé les rayons du phare.

On savait qu’il était là. Il alla de l’avant, lentement, dérouté de n’avoir plus un autre pas pour faire écho au sien.

L’obscurité était très dense, parce qu’il y avait des arbres à l’épais feuillage des deux côtés de la route. Mais il y avait un gant blanc sur quelque chose…

Une étreinte… La main de Cornélius derrière la taille d’une jeune fille, de Beetje…

Encore cinquante mètres tout au plus… Maigret remarqua un temps d’arrêt, tira des allumettes de sa poche, en fit flamber une pour allumer sa pipe, marquant ainsi sa position exacte.

Puis il s’avança. Les amoureux remuaient. Quand il ne fut plus qu’à dix mètres, la silhouette de Beetje se détacha, vint se camper au milieu de la route, le visage tourné vers lui comme pour l’attendre. Et Cornélius restait adossé à un tronc d’arbre.

Huit mètres…

La fenêtre de la ferme était toujours éclairée derrière eux. Un simple rectangle rougeâtre.

Soudain un petit cri rauque, indescriptible, un cri de peur, d’énervement, un de ces cris qui précèdent les sanglots, les larmes, comme un déclic.

C’était Cornélius qui pleurait, la tête dans les mains, collé à l’arbre comme pour se protéger.

Beetje était devant Maigret. Elle portait un manteau, mais le commissaire constata qu’en dessous elle était en chemise de nuit, qu’elle avait les jambes nues, les pieds nus dans des pantoufles.

— Il ne faut pas faire attention…

Elle était calme, elle ! Elle lança même à Cornélius un regard de reproche, d’impatience.

Il leur tournait le dos. Il essayait de se calmer. Il n’y parvenait pas et il avait honte de son émoi.

— Il est nerveux… Il croit…

— Que croit-il ?

— Que c’est lui qu’on va accuser…

Le jeune homme continuait à se tenir à l’écart. Il s’essuya les yeux. Est-ce qu’il n’allait pas s’enfuir à toutes jambes ?…

— Je n’ai encore accusé personne ! prononça Maigret pour dire quelque chose.

— N’est-ce pas ?…

Et, tournée vers son compagnon, elle lui parla en néerlandais. Maigret crut comprendre ou plutôt deviner :

— Tu vois ! Le commissaire ne t’accuse pas ! Il faut te calmer… C’est enfantin !…

Mais elle se tut brusquement. Elle resta immobile, à tendre l’oreille. Maigret n’avait rien entendu. Quelques secondes plus tard, il crut percevoir un craquement, lui aussi, dans la direction de la ferme.

Cela suffit à ranimer Cornélius, qui regarda tout autour de lui, les traits tirés, les sens en éveil.

Personne ne parlait.

— Vous avez entendu ?… fit Beetje dans un souffle.

Le jeune homme voulut s’avancer vers l’endroit d’où provenait le bruit, avec une bravoure de jeune coq. Sa respiration était forte.

Il était trop tard. L’ennemi était beaucoup plus près qu’on l’avait supposé.

C’est à dix mètres qu’une silhouette se dressait, reconnaissable au premier coup d’œil : celle du fermier Liewens, qui n’avait que des chaussons aux pieds.

— Beetje ! appela-t-il.

Elle n’osa pas répondre tout de suite. Mais, comme il répétait le nom, elle soupira craintivement :

— Ya !…

Liewens avançait toujours. Il passa d’abord devant Cornélius, qu’il feignit de ne pas voir. Peut-être n’avait-il pas encore aperçu Maigret ?

Toujours est-il que c’est devant celui-ci qu’il se campa, l’œil dur, les narines frémissantes de colère. Il se contenait. Il restait rigoureusement immobile. Quand il parla, ce fut en se tournant vers sa fille, et d’une voix incisive, assourdie.

Deux ou trois phrases. Elle resta tête basse. Alors il répéta plusieurs fois le même mot d’un ton de commandement et Beetje articula en français :

— Il veut que je vous dise…

Son père l’épiait, comme pour deviner si elle traduisait exactement son discours.

— … qu’en Hollande les policiers ne donnent pas de rendez-vous aux jeunes filles la nuit dans la campagne…

Maigret rougit comme cela lui était rarement arrivé. Un flot de sang chaud fit bourdonner ses oreilles.

L’accusation était tellement stupide ! Elle révélait une telle mauvaise foi !…

Car enfin, Cornélius était là, tapi dans l’ombre, l’œil inquiet, les épaules serrées !

Et le père devait quand même bien savoir que c’était pour lui que Beetje était sortie ! Alors ?… Que répondre ?… Surtout en passant par le truchement d’une traductrice !…

D’ailleurs on n’attendait même pas sa réponse ! Le fermier faisait claquer ses doigts, comme pour appeler un chien, montrait le chemin à sa fille, qui hésitait, qui se tournait vers Maigret, n’osait pas regarder son amoureux et marchait enfin devant son père.

Cornélius n’avait pas bougé. Il leva pourtant la main, peut-être pour arrêter le fermier au passage, mais il la laissa retomber. Le père et la fille s’éloignèrent. La porte de la ferme claqua un peu plus tard.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Un crime en Hollande»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un crime en Hollande» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Simenon, Georges - Les dossiers de l'Agence O
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret et son mort
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Отзывы о книге «Un crime en Hollande»

Обсуждение, отзывы о книге «Un crime en Hollande» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x