Simenon, Georges - L'ombre chinoise

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Il était dix heures du soir. Les grilles du square étaient fermées, la place des Vosges, avec les pistes luisantes des voitures tracées sur l'asphalte et le chant continu des fontaines, les arbres sans feuilles et la découpe monotone sur le ciel des toits tous pareils. Sous les arcades, qui font une ceinture prodigieuse à la place, peu de lumière. A peine trois ou quatre boutiques. Le commissaire Maigret vit une famille qui mangeait dans l'une d'elles, encombrée de couronnes mortuaires en perles. Il essayait de lire les numéros au-dessus des portes, mais à peine avait-il dépassé la boutique aux couronnes qu'une petite personne sortit de l'ombre. - C'est à vous que je viens de téléphoner ? Il devait y avoir longtemps qu'elle guettait. Malgré le froid de novembre, elle n'avait pas passé de manteau sur son tablier. Son nez était rouge, ses yeux inquiets.
[http://www.amazon.fr/Maigret-LOmbre-chinoise-Georges-Simenon/dp/2253142514](http://www.amazon.fr/Maigret-LOmbre-chinoise-Georges-Simenon/dp/2253142514)

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Tout à l’heure, il avait voulu parler. Sa lassitude était bien celle d’un homme coupable qui ne se sent plus la force de se taire, qui préfère la prison immédiate à l’angoisse de l’attente.

Mais pourquoi était-ce sa femme qui était malade ?

Et surtout pourquoi était-ce Roger qui se tuait ?

Et tout cela n’était-il pas créé par l’imagination de Maigret ? Pourquoi ne pas soupçonner Nine, ou Mme Couchet, ou même le colonel ?…

Le commissaire, qui descendait lentement l’escalier, se heurta à M. de Saint-Marc, qui se retourna.

« Tiens ! C’est vous… »

Il lui tendit une main condescendante.

« Du nouveau ?… Vous croyez qu’on en sortira ?… »

Et le cri de la folle, là-haut, que sa sœur devait avoir abandonnée pour aller prendre sa faction derrière quelque porte !

Un bel enterrement. Beaucoup de monde. Des gens très bien. Surtout la famille de Mme Couchet et les voisins du boulevard Haussmann.

Il n’y avait guère que la sœur de Couchet à détonner au premier rang, bien qu’elle eût fait l’impossible pour être élégante. Elle pleurait. Elle avait surtout une façon bruyante de se moucher qui lui valait chaque fois un regard courroucé de la belle-mère du mort.

Tout de suite derrière la famille, le personnel des Sérums.

Et, avec les employés, la vieille Mathilde, très digne, sûre d’elle, de son droit d’être là.

La robe noire qu’elle portait ne devait servir qu’à cela : suivre les enterrements ! Son regard croisa celui de Maigret. Et elle daigna lui adresser un léger signe de tête.

Les chants d’orgues déferlaient, la basse du chantre, le fausset du diacre : Et ne nos inducat in tentationem

Bruits de chaises remuées. Le catafalque était haut, et pourtant il disparaissait sous les fleurs et les couronnes.

« Les locataires du 61, place des Vosges . »

Mathilde avait dû mettre sa part. Est-ce que les Martin avaient inscrit leur nom sur la liste de souscription, eux aussi ?

On ne voyait pas Mme Martin. Elle était encore au lit.

« Libera nos, domine … »

L’absoute. La fin. Le maître des cérémonies qui dirigeait lentement la tête du cortège. Maigret, dans un coin, près d’un confessionnal, découvrait Nine dont le petit nez était tout rouge sans qu’elle prit la peine de lui donner un coup de houppette.

« C’est terrible, n’est-ce pas ? dit-elle.

— Qu’est-ce qui est terrible ?

— Tout ! Je ne sais pas ! Cette musique… Et cette odeur de chrysanthèmes… »

Elle se mordait la lèvre inférieure pour arrêter un sanglot.

« Vous savez… J’ai beaucoup pensé… Eh bien, il m’arrive de me dire qu’il se doutait de quelque chose…

— Vous allez au cimetière ?

— Qu’est-ce que vous en pensez ? On pourrait me voir, n’est-ce pas ?… Il vaut peut-être mieux que je n’y aille pas… Pourtant, je voudrais tant savoir où on le met…

— Il suffira de le demander au gardien.

— Oui… »

Ils chuchotaient. Les pas des derniers assistants mouraient de l’autre côté de la porte. Des voitures se mettaient en marche.

« Vous disiez qu’il se doutait ?…

— Peut-être pas qu’il mourrait de cette façon-là… Mais il savait qu’il n’en avait plus pour longtemps… Il avait une maladie de cœur assez grave… »

On sentait qu’elle s’était tracassée, que des heures et des heures durant son esprit ne travaillait que sur un seul objet.

« Des mots qu’il disait et qui me reviennent…

— Il avait peur ?…

— Non ! Plutôt le contraire… Quand par hasard on parlait de cimetière, il répliquait en riant : « Le seul endroit où on soit tranquille… Un bon petit coin au Père-Lachaise… »

— Il plaisantait beaucoup ?

— Surtout quand il n’était pas gai… Vous comprenez ?… Il n’aimait pas laisser voir qu’il avait des soucis… À ces moments-là, il cherchait un motif quelconque de se remuer, de rire…

— Quand il parlait de sa première femme, par exemple !

— Il ne m’en parlait jamais.

— Et de la seconde ?

— Non ! Il ne parlait pas de quelqu’un en particulier… Il parlait des hommes en général… Il trouvait que ce sont de drôles de petits animaux… Si un garçon de restaurant le volait, il le regardait d’un air plus affectueux que les autres… « Une canaille ! » disait-il. Et il prononçait ce mot-là d’un air amusé, content ! »

Il faisait froid. Un temps de Toussaint. Maigret et Nine n’avaient rien à faire dans ce quartier de Saint-Philippe-du-Roule.

— Au Moulin-Bleu, ça va ?

— Ça va !

— J’irai vous dire bonjour un de ces soirs… »

Maigret lui serrait la main, sautait sur la plate-forme d’un autobus.

Il avait besoin d’être seul, de penser, ou plutôt de laisser vagabonder son esprit. Il imaginait le cortège qui arriverait bientôt au cimetière… Mme Couchet… Le colonel… Le frère… Les gens qui devaient parler de l’étrange testament…

« Qu’est-ce qu’ils fricotaient autour des poubelles ?… »

Car c’était là le nœud du drame. Martin avait tourné autour des boîtes à ordures sous prétexte de chercher un gant qu’il n’avait pas trouvé et que, pourtant, il portait le lendemain matin. Mme Martin avait fouillé dans les ordures, elle aussi, en parlant d’une cuiller en argent jetée par mégarde…

« … parce qu’il n’est pas revenu avec l’argent … » disait la vieille Mathilde.

Au fait, cela devait être gai, à cette heure, place des Vosges ! La folle, qui était seule, ne hurlait-elle pas comme d’habitude ?

L’autobus, complet, brûlait les arrêts. Quelqu’un, tout contre Maigret, disait à son voisin :

« Tu as lu l’histoire des billets de mille ?

— Non ! Qu’est-ce que c’est ?

— J’aurais bien voulu être là… Au barrage de Bougival !… Avant-hier matin… Des billets de mille francs qui se baladaient au fil du courant… C’est un marinier qui les a vus le premier et qui est parvenu à en repêcher quelques-uns… Mais l’éclusier s’est aperçu de l’histoire… Il a fait chercher la police… Si bien qu’un agent surveillait les pêcheurs de galette…

— Sans blague ? Ça n’a pas dû les empêcher d’en mettre un peu à gauche…

— Le journal dit qu’on a retrouvé une trentaine de billets, mais qu’il devait y en avoir beaucoup plus, car, à Mantes, on en a péché deux aussi… Hein ! Les billets qui se baladent tout le long de la Seine !… C’est mieux que du goujon… »

Maigret ne bronchait pas. Il avait une tête de plus que les autres. Son visage était placide.

« … parce qu’il n’est pas revenu avec l’argent … »

Alors, c’était ça ? Le petit M. Martin, pris de peur ou de remords au souvenir de son crime ? Martin qui avouait s’être promené ce soir-là dans l’île Saint-Louis pour chasser ses névralgies !…

Maigret esquissa quand même un sourire, parce qu’il imaginait Mme Martin qui avait tout vu de sa fenêtre et qui attendait.

Son mari rentrait, las, abattu. Elle suivait ses faits et gestes. Elle attendait de voir les billets, peut-être de les compter…

Il se déshabillait. Il s’apprêtait à se coucher.

N’était-ce pas elle qui allait ramasser ses vêtements pour fouiller les poches ?

L’inquiétude naissait. Elle regardait Martin aux moustaches lugubres.

« Le… la… l’argent ?…

— Quel argent ?…

— À qui l’as-tu donné ?… Réponds !… N’essaie pas de mentir… »

Et Maigret, en descendant de l’autobus, au Pont-Neuf, d’où il apercevait les fenêtres de son bureau, se surprit à prononcer à mi-voix :

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