Simenon, Georges - Le port des brumes

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Quand on avait quitté Paris, vers trois heures, la foule s’agitait encore dans un frileux soleil d’arrière-saison. Puis, vers Mantes, les lampes du compartiment s’étaient allumées. Dès Evreux, tout était noir dehors. Et maintenant, à travers les vitres où ruisselaient des gouttes de buée, on voyait un épais brouillard qui feutrait d’un halo les lumières de la voie. Bien calé dans son coin, la nuque sur le rebord de la banquette, Maigret, les yeux mi-clos, observait toujours, machinalement, les deux personnages, si différents l’un de l’autre, qu’il avait devant lui. Le capitaine Joris dormait, la perruque de travers sur son fameux crâne, le complet fripé. Et Julie, les deux mains sur son sac en imitation de crocodile, fixait un point quelconque de l’espace, en essayant de garder, malgré sa fatigue, une attitude réfléchie. Joris ! Julie !
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— Vous avez découvert quelque chose ?… Ne vous fiez pas trop à ce qu’on raconte… Même les gens sérieux !… Si vous saviez ce qu’il peut y avoir de petites jalousies dans le pays !…

Et M. Delcourt saluait de la main le capitaine d’un cargo qui s’éloignait, soupirait en regardant la buvette :

— Vous verrez !

À trois heures, la descente du Parquet était terminée et une dizaine de messieurs sortaient de la maison de Joris, poussaient la petite grille verte, se dirigeaient vers les quatre voitures qui attendaient, entourées de curieux.

— Il doit y avoir du canard en quantité ! disait le substitut à M. Grandmaison en observant les terrains d’alentour.

— L’année est mauvaise. Mais l’an dernier…

Il se précipita vers la première voiture qui démarrait.

— Vous vous arrêtez un moment chez moi, n’est-ce pas ? Ma femme nous attend…

Maigret restait le dernier et le maire, juste assez engageant pour être poli, lui dit :

— Montez avec nous. Vous devez en être, naturellement…

Il ne restait que Julie et deux femmes dans la petite maison du capitaine Joris, et le garde champêtre, à la porte, pour attendre le fourgon mortuaire qui emmènerait le corps à Caen.

Déjà, dans les autos, cela ressemblait à certains retours d’enterrement qui, entre bons vivants, finissent le plus gaiement du monde. Le maire expliquait au substitut, tandis que Maigret était mal assis sur le strapontin :

— Si cela ne tenait qu’à moi, je vivrais ici toute l’année. Mais ma femme aime moins la campagne. Si bien que nous vivons surtout dans notre maison de Caen… Pour le moment, ma femme revient de Juan-les-Pins, où elle est restée un mois avec les enfants…

— Quel âge a l’aîné, maintenant ?

— Quinze ans…

Les gens de l’écluse regardaient passer les voitures. Et tout de suite, sur la route de Lion-sur-Mer, ce fut la villa du maire, une grosse villa normande, aux pelouses entourées de barrières blanches et semées d’animaux en porcelaine.

Dans le vestibule, Mme Grandmaison, en robe de soie sombre, recevait ses invités avec un sourire très réservé, très femme du monde. La porte du salon était ouverte. Des cigares étaient prêts, ainsi que des liqueurs, sur la table du fumoir.

Tous se connaissaient. C’était un petit monde de Caen qui se retrouvait. Une domestique en tablier blanc prenait les manteaux et les chapeaux.

— Vraiment, monsieur le juge, vous n’étiez jamais venu à Ouistreham et vous habitez Caen depuis tant d’années ?

— Douze ans, chère madame… Tiens ! mademoiselle Gisèle.

Une gamine de quatorze ans, déjà très jeune fille, surtout par le maintien, très grande bourgeoise, comme sa mère, venait s’incliner devant les invités. Cependant, on oubliait de présenter Maigret à la maîtresse de maison.

— Je suppose qu’après ce que vous venez de voir vous préférez des liqueurs à une tasse de thé… Un peu de fine, monsieur le substitut ? Madame est toujours à Fontainebleau ?…

On parlait de plusieurs côtés à la fois. Maigret attrapait au vol des bribes de phrases.

— Non !… Dix canards en une nuit, c’est un maximum… Je vous jure qu’il ne fait pas froid du tout… Le gabion est chauffé…

Et ailleurs :

— … souffrent beaucoup de la crise du fret ?

— Cela dépend des compagnies. Ici, on ne s’en ressent guère. Aucun bateau n’a été désarmé. Mais les petits armateurs, surtout ceux qui n’ont que des goélettes armées au cabotage, commencent à tirer la langue… On peut dire qu’en principe toutes les goélettes sont à vendre, car elles ne font pas leurs frais…

— Non, madame, murmurait ailleurs le substitut. Il n’y a pas de quoi s’effrayer. Le mystère, si mystère il y a dans cette mort, sera vite découvert. N’est-ce pas, commissaire ?… Mais… Vous a-t-on présenté… Le commissaire Maigret, un des chefs les plus éminents de la Police judiciaire…

Maigret était tout raide, le visage aussi peu avenant que possible. Il regarda drôlement la jeune Gisèle qui lui tendait avec un sourire une assiette de petits fours.

— Merci !

— Vraiment ? Vous n’aimez pas les gâteaux ?

— À votre santé !

— À la santé de notre aimable hôtesse !

Le juge d’instruction, un grand maigre d’une cinquantaine d’années, qui voyait à peine malgré d’épais binocles, prit Maigret à part.

— Bien entendu, je vous donne carte blanche. Mais téléphonez-moi chaque soir pour me tenir au courant. Votre avis ? Un crime crapuleux, n’est-ce pas ?…

Et, comme M. Grandmaison s’approchait, il poursuivit plus haut :

— Vous avez d’ailleurs de la chance de tomber sur un maire comme celui de Ouistreham, qui vous facilitera votre tâche… N’est-ce pas, cher ami ?… Je disais au commissaire…

— S’il le désire, cette maison sera la sienne. Je suppose que vous êtes descendu à l’hôtel ?

— Oui ! Je vous remercie de votre invitation, mais, là-bas, je suis plus près du port…

— Et vous croyez que c’est à la buvette que vous trouverez quelque chose ?… Attention, commissaire !… Vous ne connaissez pas Ouistreham !… Pensez à ce que peut être l’imagination de gens qui passent leur vie dans une buvette. Ils accuseraient père et mère rien que pour avoir une bonne histoire à raconter…

— Si on ne parlait plus de tout cela ? proposa Mme Grandmaison avec un sourire engageant. Un gâteau, commissaire ?… Vraiment ?… Vous n’aimez pas les sucreries ?…

Deux fois ! C’était trop ! Et Maigret faillit, par protestation, tirer sa grosse pipe de sa poche.

— Vous permettez… Il faut que j’aille m’occuper de certains détails…

On n’essaya pas de le retenir et, somme toute, on ne tenait pas plus à sa présence qu’il ne tenait à être là. Dehors, il bourra sa pipe, marcha lentement vers le port. On le connaissait déjà. On savait qu’il avait trinqué avec le groupe de la buvette et on le saluait avec un rien de familiarité.

Comme il arrivait en vue du quai, la voiture qui emmenait le corps du capitaine Joris s’éloignait dans la direction de Caen et, derrière une fenêtre du rez-de-chaussée, on apercevait le visage de Julie que des femmes essayaient d’entraîner vers la cuisine.

Des gens étaient groupés autour d’une barque de pêche qui venait de rentrer et dont les deux marins triaient le poisson. Les douaniers, appuyés au parapet du pont, laissaient couler les lentes heures de garde.

— Je viens d’avoir confirmation de l’arrivée du Saint-Michel pour demain ! dit le capitaine en s’approchant de Maigret. Il est resté trois jours à Fécamp pour réparer son beaupré…

— Dites donc… Est-ce qu’il lui arrive de transporter de la rogue de morue ?…

— De la rogue ?… Non ! La rogue norvégienne arrive par des goélettes scandinaves ou par des petits vapeurs.

— Mais ils ne relâchent pas à Caen… Ils déchargent directement dans les ports sardiniers, comme Concarneau, Les Sables-d’Olonne, Saint-Jean-de-Luz…

— Et de l’huile de phoque ?

Cette fois, le capitaine ouvrit des yeux ronds.

— Pour quoi faire ?

— Je ne sais pas…

— Non ! Les caboteurs ont presque toujours les mêmes chargements : des légumes et surtout de l’oignon pour l’Angleterre, du charbon pour les ports bretons, de la pierre, du ciment, des ardoises… Au fait, je me suis renseigné près des éclusiers sur le dernier passage du Saint-Michel. Le 16 septembre, il est arrivé de Caen juste à la fin de la marée. On allait cesser le service. Joris a fait remarquer qu’il n’y avait pas assez d’eau dans le chenal pour prendre la mer, surtout par brouillard. Le patron a insisté pour franchir le sas quand même, afin de partir le lendemain à la première heure. Ils ont couché ici, tenez, dans l’avant-port, amarrés aux pilotis. À marée basse, ils étaient à sec. Ce n’est que vers neuf heures, le matin, qu’ils ont pu partir…

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