Simenon, Georges - Maigret

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Avant d'ouvrir les yeux, Maigret fronça les sourcils, comme s'il se fût méfié de cette voix qui venait lui crier tout au fond de son sommeil : Mon oncle !?
Les paupières toujours closes, il soupira, tâtonna le drap de lit et comprit qu'il ne rêvait pas, qu'il se passait quelque chose puisque sa main n'avait pas rencontré, là où il eût dû être, le corps chaud de Mme Maigret. Il ouvrit enfin les yeux. La nuit était claire. Mme Maigret, debout près de la fenêtre à petits carreaux, écartait le rideau cependant qu'en bas quelqu'un secouait la porte et que le bruit se répercutait dans toute la maison. Mon oncle ! C'est moi ?
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— De l’ordinaire ?

— C’est cela. Je préfère l’ordinaire, répliqua Maigret.

Son chapeau melon était posé sur le bureau, à côté du téléphone. Cageot buvait son chocolat à petites gorgées sans quitter son compagnon des yeux.

Il était plus pâle le matin que le soir, ou plutôt sa peau était incolore, ses yeux du même gris terne que les cheveux et les sourcils. La tête longue, osseuse. Cageot était un de ces hommes qu’on ne peut pas imaginer autrement qu’entre deux âges. Il était difficile de croire qu’il eût jamais été un bébé, ou un gamin allant à l’école, ou encore un jeune homme amoureux. Il n’avait jamais dû tenir une femme dans ses bras, balbutier des mots tendres.

Par contre, ses mains velues, assez soignées, avaient toujours manié une plume. Les tiroirs du bureau devaient être bourrés de papiers de toutes sortes, de comptes, d’additions, de factures, de notes.

— Vous vous levez relativement tôt, remarqua Maigret après avoir regardé sa montre.

— Je ne dors pas plus de trois heures par nuit.

C’était bien cela ! On n’eût pu dire à quoi cela se sentait, mais cela se sentait.

— Alors, vous lisez ?

— Je lis, ou je travaille.

Ils s’accordaient l’un et l’autre un moment de répit. Sans s’être donné le mot, ils décidaient que la conversation sérieuse commencerait après que Marthe aurait servi le vin blanc.

Maigret ne voyait pas de bibliothèque, mais une petite table, près du bureau, supportait des livres reliés, le Code, les Dalloz, des ouvrages juridiques.

— Laissez-nous, Marthe, dit Cageot dès que le vin fut sur la table.

Et, comme elle gagnait la cuisine, il faillit la rappeler pour lui commander de fermer la porte, mais il se ravisa.

— Je vous laisse vous servir vous-même.

Quant à lui, le plus naturellement du monde, il ouvrait un tiroir du bureau, y prenait un revolver automatique qu’il posait à portée de sa main. Cela n’avait pas même l’air d’une provocation. Il agissait comme si ce geste eût été depuis toujours dans les usages, puis il repoussa la tasse vide, s’accouda aux bras de son fauteuil.

— J’écoute votre proposition, prononça-t-il alors de l’air d’un homme d’affaires qui reçoit un client.

— Qu’est-ce qui vous fait croire que j’ai une proposition à vous faire ?

— Pourquoi seriez-vous ici ? Vous n’appartenez plus à la police. Donc, vous ne venez pas m’arrêter. Vous ne venez même pas m’interroger puisque vous n’êtes plus assermenté et que tout ce que vous pourriez raconter ensuite serait sans valeur.

Maigret approuva d’un sourire, tout en allumant sa pipe qu’il avait laissée s’éteindre.

— D’autre part, votre neveu est dans le bain jusqu’au cou, et vous ne voyez aucun moyen de l’en tirer.

Maigret avait posé sa boîte d’allumettes sur le bord de son chapeau et trois fois en quelques instants il dut la reprendre, car le tabac, trop serré sans doute, s’éteignait à tout coup.

— Donc, conclut Cageot, vous avez besoin de moi et je n’ai pas besoin de vous. À présent, je vous écoute.

Sa voix était aussi neutre, aussi terne que sa personne. Avec une pareille tête et une telle voix, il eût fait un président d’assises hallucinant.

— Soit ! décida Maigret en se levant et en esquissant quelques pas dans la pièce. Qu’est-ce que vous demandez pour tirer mon neveu d’embarras ?

— Moi ? Comment voulez-vous que je fasse ?

Maigret sourit, bon enfant.

— Allons ! pas de modestie. On peut toujours défaire ce qu’on a fait. Combien ?

Cageot resta un moment silencieux, à digérer cette proposition.

— Cela ne m’intéresse pas, dit-il enfin.

— Pourquoi ?

— Parce que je n’ai aucune raison de m’occuper de ce jeune homme. Il a fait ce qu’il a fallu pour aller en prison. Je ne le connais pas.

Maigret s’arrêtait de temps en temps, devant un portrait, ou devant la fenêtre, plongeait le regard dans la rue où les ménagères s’affairaient autour des petites charrettes.

— Par exemple, murmura-t-il doucement en rallumant sa pipe une fois de plus, si mon neveu était mis hors de cause, je n’aurais plus la moindre raison de m’occuper de cette affaire. Vous l’avez dit vous-même, je n’appartiens plus à la police. À parler franc, je vous avoue que je prendrais le premier train pour Orléans et que deux heures après je serais dans mon bachot à pêcher à la ligne.

— Vous ne buvez pas !

Maigret se versa un plein verre de vin blanc, qu’il vida d’une gorgée.

— Quant aux moyens que vous avez à votre disposition, reprit-il en s’asseyant et en posant les allumettes sur le bord du chapeau, ils sont nombreux. Audiat pourrait, à la seconde confrontation, être moins sûr de ses souvenirs et ne pas reconnaître formellement Philippe. Cela se voit tous les jours.

Cageot réfléchissait et, à son regard absent, Maigret devinait qu’il ne l’écoutait pas, ou à peine. Non ! Sa préoccupation devait être celle-ci : « Pourquoi diable est-il venu me trouver ? »

Et, dès lors, celle de Maigret fut d’éviter, coûte que coûte, de tourner son regard dans la direction du chapeau et du téléphone. Elle fut aussi d’avoir l’air de penser ce qu’il disait. Or, en réalité, il parlait à vide. Pour se donner de l’éloquence, il s’emplit un nouveau verre et le but.

— Il est bon ?

— Le vin ? Pas mauvais. Je sais ce que vous allez me répondre. Philippe hors de cause, l’enquête reprend de plus belle, puisque la justice ne tient plus le coupable.

Cageot leva imperceptiblement la tête, intéressé par ce qui allait suivre. Au même moment, Maigret devenait rouge d’un seul coup, en même temps qu’une pensée lui traversait l’esprit.

Qu’arriverait-il si, à la même heure, Eugène ou le Marseillais, ou le patron du tabac, ou n’importe qui demandait Cageot au téléphone ? C’était une chose possible, probable même. La veille, toute la bande avait été réunie au quai des Orfèvres et une certaine inquiétude devait régner parmi ses membres. Cageot n’avait-il pas l’habitude de donner des ordres et de recevoir les rapports par téléphone ?

Or, pour l’instant, le téléphone ne marchait pas, il devait rester dans le même état pendant de longues minutes encore, peut-être pendant une heure.

Si Maigret avait posé son chapeau sur la table, c’était de telle sorte que de sa place son interlocuteur ne pût voir la base de l’appareil. Et en prenant sans cesse ses allumettes, il avait glissé sous le récepteur la rondelle de bois qu’il avait sciée le matin.

Autrement dit, la communication était déclenchée. Au central, Lucas était posté, avec deux sténographes qui serviraient de témoins.

— Je comprends qu’il vous faille un coupable, murmurait le commissaire en regardant le tapis.

Ce qui arriverait si Eugène, par exemple, essayait de téléphoner et n’y parvenait pas, c’est que, inquiet, il accourrait. Tout serait à recommencer ! Ou plutôt il serait impossible de recommencer, car Cageot serait désormais sur ses gardes.

— Ce n’est pas difficile, poursuivit-il en essayant de conserver une voix égale. Il suffit de trouver un garçon quelconque qui ait à peu près la même silhouette que mon neveu. Cela ne manque pas à Montmartre. Et il y en a bien un que vous ne seriez pas fâché de voir au bagne. Deux ou trois témoignages par là-dessus et le tour est joué.

Maigret avait si chaud qu’il retira son pardessus et le posa sur le dossier d’une chaise.

— Vous permettez ?

— On pourrait ouvrir la fenêtre, proposa Cageot.

Que non ! Avec le bruit de la rue, les sténographes, au bout du fil, risquaient de perdre la moitié des phrases prononcées.

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