Simenon, Georges - Maigret et son mort
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Janvier, à côté, était toujours en quête de brandade.
— Vous aviez raison, patron. Tout le monde me répond qu’on ne fait la brandade que le vendredi. Et, encore, pas souvent. La semaine sainte, quelquefois le mercredi, mais nous sommes encore loin de Pâques...
— Laisse ça à Torrence... Il y a quelque chose au Vel’ d’Hiv’, cet après-midi ?
— Attendez que je consulte le journal.
Il y avait des courses cyclistes derrière moto.
— Prends une photo avec toi. Tu verras les vendeurs de billets, les marchands d’oranges et de cacahuètes... Fais le tour des bistrots des environs... Puis tu pourras rôder dans les cafés de la porte Dauphine...
— Vous croyez que c’était un sportif ?
Maigret ne savait pas. Il sentait quelque chose, lui aussi, comme les autres, comme le patron des Caves du Beaujolais , comme Fred l’indicateur, mais c’était fluide, imprécis.
Il ne voyait pas son mort dans un bureau, ni vendeur de magasin. Fred affirmait qu’il n’appartenait pas au milieu.
Par contre, il était à son aise dans les petits bars populaires.
Il avait une femme prénommée Nine. Et, cette femme, Maigret l’avait connue.
À quel titre ? Est-ce que l’homme s’en serait vanté si le commissaire l’avait connue comme cliente ?
— Dubonnet... Tu vas aller aux « mœurs »... Tu demanderas la liste des filles en carte de ces dernières années... Tu prendras les adresses de toutes les Nine que tu pourras trouver... Tu iras les voir... Tu comprends ?
Dubonnet était un jeune qui sortait des écoles, un peu raide, toujours tiré à quatre épingles, d’une politesse exquise avec tout le monde, et c’était peut-être par ironie que Maigret le chargeait de cette besogne.
Il en envoyait un autre dans tous les petits cafés entourant le Châtelet, la place des Vosges et la Bastille.
Pendant ce temps-là, le juge Coméliau, qui, lui, dirigeait l’instruction de son cabinet, l’attendait avec impatience, ne comprenant pas que Maigret ne fût pas encore venu prendre contact avec lui.
— Les Citroën jaunes ?
— Ériau s’en occupe...
Tout cela, c’était la routine. Même si cela ne servait à rien, cela devait se faire. Sur toutes les routes de France, la police, la gendarmerie interpellaient les conducteurs de Citroën jaunes.
Il fallait aussi envoyer quelqu’un dans le magasin du boulevard Sébastopol, où le veston du mort avait été acheté, puis dans un autre magasin du boulevard Saint-Martin, d’où provenait l’imperméable.
Pendant ce temps-là, cinquante autres affaires réclamaient des inspecteurs. Ils entraient, sortaient, téléphonaient, tapaient leur rapport. Les gens attendaient dans les couloirs. On courait des « garnis » aux « mœurs » et des « mœurs » à l’Identité Judiciaire.
La voix de Moers, au téléphone :
— Dites donc, patron... Un tout petit détail, qui est sans doute sans importance... Je trouve si peu de chose que je vous le signale à tout hasard... J’avais prélevé des cheveux, comme d’habitude. L’analyse révèle des traces de rouges à lèvres...
C’était presque comique, et pourtant personne ne riait. Une femme avait embrassé le mort de Maigret dans les cheveux, une femme qui portait du rouge à lèvres.
— J’ajoute que c’est un rouge bon marché et que la femme est probablement brune, car son rouge est très foncé...
Était-ce la veille qu’une femme avait embrassé l’inconnu ? Était-ce chez lui, alors qu’il était rentré pour changer de veston ?
Au fait, s’il s’était changé, c’est qu’il ne comptait pas sortir à nouveau. Un homme qui rentre chez lui pour une heure ne prend pas la peine de passer un autre vêtement.
Ou, alors, il avait été appelé dehors à l’improviste... Mais pouvait-on croire que, traqué comme il l’était, affolé au point de courir les rues de Paris en gesticulant et en appelant sans cesse la police au bout du fil, il serait sorti de chez lui après la tombée de la nuit ?
Une femme l’embrassait dans les cheveux. Ou bien elle avait appuyé le visage contre sa joue. De toute façon, c’était un geste tendre.
Maigret soupira en bourrant une nouvelle pipe, regarda l’heure. Il était midi et quelques minutes.
À peu près l’heure à laquelle, la veille, l’homme traversait la place des Vosges où chantaient les fontaines.
Le commissaire franchit la petite porte faisant communiquer la P. J. avec le Palais de Justice. Des robes d’avocats flottaient comme de grands oiseaux noirs dans les couloirs.
— Allons voir le vieux singe ! soupira Maigret, qui n’avait jamais pu sentir le juge Coméliau.
Il savait fort bien que celui-ci l’accueillerait par une phrase glacée qui constituerait à ses yeux le plus cinglant des reproches :
« Je vous attendais, monsieur le commissaire... »
Il aurait été capable de dire :
« J’ai failli attendre... »
Maigret s’en moquait éperdument.
Depuis deux heures et demie du matin, Maigret vivait avec son mort.
CHAPITRE III
Je suis enchanté, monsieur le commissaire, de vous avoir enfin au bout du fil.
— Croyez, monsieur le juge, que tout le plaisir est pour moi.
M meMaigret leva vivement la tête. Elle était toujours mal à l’aise quand son mari prenait cette voix-là, paisible et bonasse, et, lorsque c’était avec elle que cela arrivait, elle se mettait à pleurer, tant elle était déroutée.
— Voilà cinq fois que je vous appelle à votre bureau.
— Et je n’y étais pas ! soupira-t-il avec consternation.
Elle lui fit signe de faire attention, de ne pas oublier qu’il parlait à un juge, dont le beau-frère, par surcroît, avait été deux ou trois fois ministre.
— On vient seulement de m’apprendre que vous étiez malade...
— Si peu, monsieur le juge. Les gens exagèrent toujours. Un gros rhume. Et, encore, je me demande s’il est si gros que cela !
C’était peut-être le fait de se trouver chez lui, en pyjama, en robe de chambre moelleuse, les pieds dans des pantoufles, bien calé au fond de son fauteuil, qui inspirait à Maigret cette humeur enjouée.
— Ce qui m’étonne, c’est que vous ne m’ayez pas fait savoir qui vous remplace.
— Me remplacer où ?
La voix du juge Coméliau était sèche, froide, volontairement impersonnelle, tandis que celle du commissaire, au contraire, devenait de plus en plus bonhomme.
— Je parle de l’affaire de la place de la Concorde. Je suppose que vous ne l’avez pas oubliée !
— J’y pense toute la journée. Tout à l’heure encore, je disais à ma femme...
Et celle-ci faisait des signes plus véhéments pour lui ordonner de ne pas la mêler à cette histoire. L’appartement était petit et chaud. Les meubles de la salle à manger, en chêne sombre dataient du mariage de Maigret. En face, à travers le tulle des rideaux, on apercevait, en grandes lettres noires sur un mur blanc : Lhoste et Pépin – Outillage de précision .
Il y avait trente ans que Maigret voyait ces mots-là, chaque jour, matin et soir, avec, en dessous, la vaste porte de l’entrepôt toujours flanquée de deux ou trois camions portant les mêmes mots, et il n’en était pas écœuré.
Au contraire ! Cela lui faisait plaisir. Il les caressait en quelque sorte du regard. Puis, invariablement, il regardait plus haut, le derrière d’une maison lointaine, avec du linge qui séchait aux fenêtres et, à l’une de celles-ci, dès que le temps était doux, un géranium rouge.
Ce n’était probablement pas le même géranium. Il aurait juré, en tout cas, que le pot de fleurs était là, comme lui, depuis trente ans. Et, pendant tout ce temps, pas une fois Maigret n’avait vu quelqu’un se pencher sur l’appui de la fenêtre, ni arroser la plante. Quelqu’un habitait la chambre, c’était certain, mais ses heures ne devaient pas coïncider avec celles du commissaire.
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