Simenon, Georges - Maigret et son mort

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— D’abord, comme je viens de vous le dire, il a espéré s’en tirer par ses propres moyens. Puis, mercredi matin, l’idée lui est venue de s’adresser à moi. Il a persisté dans cette voie jusqu’à quatre heures de l’après-midi environ. Que s’est-il passé alors ? Je l’ignore. Peut-être, après nous avoir lancé son dernier S. O. S., du bureau de poste du faubourg Saint-Denis, s’est-il figuré que cela ne servirait à rien ? Toujours est-il qu’une heure plus tard environ, vers cinq heures, il est entré dans une brasserie de la rue Saint-Antoine.

— Un témoin s’est donc présenté en fin de compte ?

— Non, monsieur le juge. C’est Janvier qui l’a déniché, à force de montrer la photographie dans tous les cafés et de questionner les garçons. Bref, il a commandé une Suze – et ce détail indique qu’il n’y a guère de chances d’erreur sur la personne – et il a réclamé une enveloppe. Pas du papier à lettres, mais seulement une enveloppe. Ensuite, tout en la fourrant dans sa poche, il s’est précipité vers la cabine téléphonique, après avoir pris un jeton à la caisse. Il a eu sa communication. La caissière a entendu le déclic.

— Et vous n’avez pas reçu ce coup de téléphone ?

— Non, avoua Maigret avec une sorte de rancune. Il ne nous était pas destiné. Il s’adressait ailleurs, comprenez-vous ! Quant à l’auto jaune...

— Vous en avez des nouvelles ?

— Vagues, mais qui concordent. Vous connaissez le quai Henri-IV ?

— Du côté de la Bastille ?

— Exactement. Vous voyez que tout se passe dans le même secteur, au point qu’on a l’impression de tourner en rond. Le quai Henri-IV est un des plus calmes, des moins fréquentés de Paris. On n’y trouve pas une boutique, pas un bar, rien que des maisons bourgeoises. C’est un jeune porteur de télégrammes qui a vu l’auto jaune, mercredi, à huit heures dix exactement. Il l’a remarquée parce qu’elle se trouvait en panne en face du numéro 63, où il avait justement un télégramme à remettre. Deux hommes étaient penchés sur le capot ouvert.

— Il a pu vous en donner le signalement ?

— Non. Il faisait noir.

— Il a relevé le numéro ?

— Non plus. C’est rare, monsieur le juge, que les gens pensent à relever le numéro des automobiles qu’ils rencontrent. Ce qui est important, c’est que la voiture était tournée vers le pont d’Austerlitz. C’est aussi qu’il était huit heures dix, étant donné que nous savons par l’autopsie que le crime a été commis entre huit et dix heures.

— Vous croyez que votre état de santé vous permettra bientôt de sortir ?

Le juge était un peu radouci, mais il ne voulait pas céder.

— Je ne sais pas.

— Dans quel sens, à présent, dirigez-vous l’enquête ?

— Dans aucun sens. J’attends. Il n’y a que cela à faire, n’est-il pas vrai ? Nous sommes au point mort. Nous avons fait, ou plutôt mes hommes ont fait tout ce qu’ils pouvaient. Il ne reste qu’à attendre.

— Attendre quoi ?

— N’importe quoi. Ce qui se présentera. Peut-être un témoignage ? Peut-être un fait nouveau ?

— Vous croyez que cela se produira ?

— Il faut l’espérer.

— Je vous remercie. Je vais rendre compte de notre conversation au procureur.

— Présentez-lui mes respects.

— Meilleure santé, monsieur le commissaire.

— Je vous remercie, monsieur le juge.

Quand il raccrocha, il était grave comme un dindon. Il observait du coin de l’œil M meMaigret, qui avait repris son tricot et qu’il sentait en proie à une sourde inquiétude.

— Tu ne penses pas que tu es allé trop loin ?

— Trop loin en quoi ?

— Avoue que tu as plaisanté.

— Pas le moins du monde.

— Tu n’as pas cessé de te moquer de lui.

— Tu crois ?

Et il paraissait sincèrement étonné. C’est qu’au fond il avait parlé très sérieusement. Tout ce qu’il avait dit était exact, y compris le doute qu’il avait émis sur sa propre maladie. Cela lui arrivait de temps en temps, comme ça, quand une enquête n’avançait pas à son gré, de se mettre au lit ou de garder la chambre. On le dorlotait. On marchait à pas feutrés. Il échappait au va-et-vient et au vacarme de la P. J., aux questions des uns et des autres, aux cent tracasseries quotidiennes. Ses collaborateurs venaient le voir ou lui téléphonaient. Tout le monde se montrait patient avec lui. On s’informait de sa santé. Et, moyennant quelques tisanes qu’il buvait avec une moue, il obtenait quelques grogs de la sollicitude de M meMaigret.

C’était vrai qu’il avait des traits communs avec son mort. Au fond – il y pensait soudain – ce n’étaient pas tant les déménagements qui l’effrayaient, mais le fait de changer d’horizon. L’idée de ne plus voir les mots Lhoste et Pépin dès son réveil, de ne plus faire le même chemin, chaque matin, le plus souvent à pied…

Ils étaient tous les deux de leur quartier, le mort et lui. Et cette constatation lui faisait plaisir. Il vidait sa pipe, en bourrait une autre.

— Tu crois vraiment que c’est un tenancier de bar ?

— J’ai peut-être exagéré un tout petit peu en me montrant affirmatif, mais, puisque je l’ai dit, je souhaite qu’il en soit ainsi. Cela se tient, tu sais ?

— Qu’est-ce qui se tient ?

— Tout ce que j’ai raconté. Au début, je ne croyais pas que j’en dirais autant. Ils m’arrivait d’improviser. Puis j’ai senti que tout cela collait. Jai continué.

— Et si c’était un cordonnier, ou un tailleur ?

— Le docteur Paul me l’aurait dit. Moers aussi.

— Comment auraient-ils pu le savoir ?

— Le docteur l’aurait découvert en étudiant les mains, les callosités, les déformations ; Moers, d’après les poussières trouvées dans les vêtements.

— Et si c’était n’importe quoi d’autre qu’un tenancier de bar ?

— Tant pis, alors ! Passe-moi mon livre.

C’était encore une habitude, quand il était malade, de se plonger dans un roman d’Alexandre Dumas père : il possédait ses œuvres complètes dans une vieille édition populaire aux pages jaunies, aux gravures romantiques, et rien que l’odeur qui émanait de ces livres-là lui rappelait toutes les petites maladies de sa vie.

On entendait le poêle qui ronronnait, les aiguilles à tricoter qui cliquetaient. En levant les yeux, il voyait le va-et-vient du balancier de cuivre de la pendule dans son armoire de chêne sombre.

— Tu devrais reprendre de l’aspirine.

— Si tu veux.

— Pourquoi penses-tu qu’il se soit adressé à quelqu’un d’autre ?

Brave M meMaigret ! Elle aurait bien voulu l’aider. D’habitude, elle ne se permettait guère de questions sur ses activités professionnelles – à peine sur l’heure probable de ses rentrées et de ses repas – mais, quand il était malade et qu’elle le voyait travailler, elle ne pouvait s’empêcher d’être un peu inquiète. Au fond, tout au fond d’elle-même, elle devait penser qu’il n’était pas sérieux.

À la P. J., sans doute se montrait-il différent, sans doute agissait-il et parlait-il comme un vrai commissaire ?

Cet entretien avec le juge Coméliau – surtout avec lui ! – la tarabustait, et on voyait qu’elle ne cessait pas d’y penser, tout en comptant ses points du bout des lèvres.

— Dis donc, Maigret...

Il leva un front buté, car il était plongé dans sa lecture.

— Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Tu as dit, à propos de la gare de Lyon, qu’il n’avait pas osé rentrer chez lui, parce que l’homme l’y aurait suivi.

— Oui, j’ai probablement dit ça.

— Hier, tu m’as dit qu’il avait sans doute changé de veston.

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