Simenon, Georges - Maigret et son mort

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— Au boulot ! lança-t-il en se levant et en se dirigeant vers le placard où il prit le flacon de calvados et un petit verre à bord doré.

— C’était bien la peine de te bourrer d’aspirine pour que tu transpires !

CHAPITRE IV

Il y a, dans la tradition de la P. J., un certain nombre de « planques » célèbres, qu’on raconte invariablement aux nouveaux venus. Une de Maigret entre autres, vieille de quinze ans. C’était une fin d’automne, au plus mauvais de l’année, surtout en Normandie, où le ciel bas et plombé rendait les jours encore plus courts. Trois jours et deux nuits durant, le commissaire était resté collé à une porte de jardin, sur une route déserte, dans les environs de Fécamp, à attendre qu’un homme sortît de la villa d’en face. Il n’y avait aucune autre maison en vue. Rien que des champs. Les vaches elles-mêmes étaient rentrées. Il aurait fallu faire deux kilomètres pour trouver un téléphone et demander qu’on vienne le relayer. Personne ne le savait là. Lui-même n’avait pas prévu qu’il y viendrait.

Pendant trois jours et deux nuits, il avait plu à torrents, une pluie glacée qui finissait par noyer le tabac dans sa pipe. Peut-être, en tout, était-il passé trois paysans en sabots qui l’avaient regardé avec méfiance et qui avaient hâté le pas. Maigret n’avait rien à manger, rien à boire, et le pire c’est que, dès la fin du second jour, il n’avait plus d’allumettes pour sa pipe.

Lucas en avait une autre à son actif, celle qu’on appelait l’histoire de l’invalide à tête de bois. Pour surveiller un petit hôtel – c’était justement au coin de la rue de Birague, près de la place des Vosges – on l’avait installé dans une chambre d’en face, transformé en vieillard paralytique qu’une infirmière poussait chaque matin devant la fenêtre, où il restait toute la journée. Son visage était garni d’une belle barbe en éventail et on lui donnait à manger à la cuiller. Cela avait duré dix jours, après lesquels il pouvait à peine se servir de ses jambes.

Maigret se remémora ces histoires et quelques autres, cette nuit-là, et il pressentait que la planque qui commençait serait aussi fameuse. Aussi savoureuse, en tout cas, surtout pour lui.

C’était presque un jeu, auquel il jouait le plus sérieusement du monde. Vers sept heures, par exemple, au moment où Lucas allait partir, il lui avait dit, tout naturellement :

— Tu prendras bien un petit verre ?

Les volets du café étaient fermés, comme il les avait trouvés. Les lampes étaient allumées. C’était autour d’eux l’atmosphère de n’importe quel petit bar après la fermeture, avec les tables à leur place, la sciure de bois étalée sur le plancher.

Maigret était allé prendre des verres sur l’étagère.

— Picon-grenadine ? Export-cassis ?

— Export.

Et, comme s’il avait voulu s’identifier davantage au patron, il s’était servi une Suze.

— Qui est-ce que tu vois, toi, qui pourrais faire l’affaire ?

— Il y a Chevrier. Ses parents tenaient un hôtel à Moret-sur-Loing, et il les a aidés jusqu’à son service militaire.

— Touche-le dès ce soir, afin qu’il se prépare. À ta santé ! Il faut qu’il déniche une femme sachant faire la cuisine.

— Il se débrouillera.

— Encore un petit vermouth ?

— Merci. Je file.

— Envoie-moi Moers tout de suite. Qu’il apporte son outillage.

Et Maigret le reconduisait jusqu’à la porte, contemplait un moment le quai désert, les barriques alignées, les péniches amarrées pour la nuit.

C’était un petit café comme on en voit beaucoup, non dans Paris même, mais dans les banlieues, un vrai petit café pour cartes postales ou pour images d’Épinal. La maison, qui faisait le coin, n’avait qu’un étage, un toit de tuiles rouges, des murs peints en jaune sur lesquels on lisait en grosses lettres brunes : Au Petit Albert . Puis, de chaque côté, avec de naïves arabesques : Vins - Casse-croûte à toute heure .

Dans la cour, derrière, sous un auvent, le commissaire avait trouvé des tonneaux verts qui contenaient des arbustes et qu’on devait, l’été, installer sur le trottoir, avec deux ou trois tables formant terrasse.

Maintenant, il était chez lui dans la maison vide. Comme il n’y avait pas eu de feu depuis quelques jours, l’air était froid, humide, et plusieurs fois Maigret loucha vers le gros poêle dressé au milieu du café, avec son tuyau qui parcourait l’espace, noir et luisant, avant de se perdre dans un mur.

Pourquoi pas, après tout, puisqu’il y avait un seau presque plein de charbon ? Sous le même auvent de la cour, il dénicha du petit bois à côté d’une hache et d’un billot. Il y avait de vieux journaux dans un coin de la cuisine.

Quelques minutes plus tard, le feu ronflait, et le commissaire se carrait devant le poêle, les mains derrière le dos, dans une pose qui lui était familière.

Au fond, la vieille femme de Lucas n’était pas si folle que ça. Ils étaient allés chez elle. Dans le taxi, elle avait parlé tout le temps avec volubilité, mais parfois elle épiait ses compagnons d’un regard en dessous afin de connaître l’impression qu’elle leur produisait.

Sa maison était à moins de cent mètres, une petite maison à un étage aussi, ce qu’on appelle un pavillon, avec un jardinet. Maigret s’était demandé comment se trouvant fatalement du même côté du quai, elle avait pu voir ce qui se passait sur le trottoir à une certaine distance de chez elle, surtout alors que la nuit était tombée.

— Vous n’êtes pas restée tout ce temps-là sur le trottoir ?

— Non.

— Ni sur votre seuil ?

— J’étais dans ma maison.

Elle avait raison. La pièce de devant, qui était étonnamment propre et nette, avait non seulement des fenêtres sur la rue, mais aussi une fenêtre latérale par laquelle on voyait une grande partie du quai, dans la direction du Petit Albert . Comme il n’y avait pas de volets, il était naturel que les phares d’une auto en stationnement eussent attiré l’attention de la vieille.

— Vous étiez seule chez vous ?

— M meChauffier était avec moi.

Une sage-femme qui habitait une rue plus loin. On avait vérifié. C’était vrai. La maison, contrairement à ce qu’on aurait pu attendre en voyant la vieille, ressemblait à tous les intérieurs de femmes seules. Il ne s’y trouvait pas de ce bric-à-brac dont s’entourent volontiers les diseuses de bonne aventure. Au contraire, les meubles clairs venaient tout droit du boulevard Barbès, et il y avait par terre un linoléum jaune.

— Cela devait arriver, disait-elle. Vous avez lu ce qu’il a inscrit sur la façade de son café ? Ou bien c’était un initié, ou bien il a commis un sacrilège.

Elle avait mis de l’eau à chauffer pour le café. Elle voulait à toutes forces en faire boire une tasse à Maigret. Elle lui expliquait que le Petit Albert était un livre de magie qui datait du quatorzième ou du quinzième siècle.

— Et si son prénom est Albert ? Et s’il est effectivement petit ? ripostait le commissaire.

— Il est petit, je le sais. Je l’ai vu souvent. Ce n’est pas une raison suffisante. Il y a des choses avec lesquelles il est imprudent de jouer.

De la femme d’Albert, elle disait :

— Une grande brune pas très propre, dont je ne voudrais pas manger la cuisine et qui sentait toujours l’ail.

— Depuis quand les volets sont-ils fermés ?

— Je ne sais pas. Le lendemain du jour où j’ai aperçu l’auto, je suis restée au lit, car j’avais la grippe. Quand je me suis levée, le café était fermé, et j’ai pensé que c’était un bon débarras.

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