Simenon, Georges - Le petit docteur

Здесь есть возможность читать онлайн «Simenon, Georges - Le petit docteur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Policier, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le petit docteur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le petit docteur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Nouvelles figurant également dans le recueil :
L'Amiral a disparu
L'amoureux aux pantoufles
La bonne fortune du Hollandais
Le château de l'arsenic
La demoiselle en bleu pâle
Le fantôme de Monsieur Marbe
Le flair du Petit Docteur
Les mariés du 1er décembre
Le mort tombé du ciel
Le passager et son nègre
La piste de l'homme roux
Rendez-vous avec un mort
La sonnette d'alarme
Une femme a crié
[http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668](http://www.amazon.fr/Petit-Docteur-Georges-Simenon/dp/2070259668)

Le petit docteur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le petit docteur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Soudain, alors que depuis quelques instants il écoutait des voix sans y prendre garde, il tressaillit, car un bégaiement le frappait. C’était à la porte du boulanger, voisin de l’auberge. L’homme qui bégayait, et qui n’était autre que Cogniot, était furieux, comme si le mauvais sort l’eût pris personnellement pour cible.

— C’est pas possible que ça dure ! grommelait-il, non sans de multiples répétitions de syllabes. Parce que, si c’est pour se moquer de moi, je ne mettrai plus les pieds dans leur maudit jardin… C’était bien déjà assez d’y trouver un homme qui avait passé… Jeudi, toute la journée, je cherche mon décamètre, vu que j’en avais besoin pour rectifier les allées… Je savais exactement où je l’avais laissé… Je vais dans la cabane, je glisse ma main sur la planche : pas de décamètre… Le soir, j’avance dans le second jardin pour faire des semis et je manque de trébucher… Sur quoi ?… Sur mon décamètre qui était tout déployé !… Je vais pour le ramasser en me demandant quel malotru l’avait pris sans ma permission… Et, au bout du décamètre, pour un peu, je tombais dans un trou de près d’un mètre, juste au pied d’un figuier…

« Je me fâche… Je cours dans la maison et je demande qui a pris le décamètre et qui a creusé le trou… Personne ne sait… Ils ont tous, et leur maître d’hôtel aussi, des airs innocents…

« Alors, ce matin…

Il était indigné. Il en perdait le souffle, et un bègue indigné à en perdre le souffle !…

— Donne-moi un coup de blanc, tiens, Eugène !… Ce matin, je vais jusqu’au ruisseau pour voir si le cresson a poussé… C’est un coin où on ne va pas tous les jours, tout au fond de la propriété… Qu’est-ce que je trouve ?… Les fiches qui me servent pour les cordeaux plantées en file indienne à un mètre les unes des autres… Tenez, un peu comme font ces terrassiers quand ils tracent une tranchée…

« Une fois de plus, je cours au château… Je les engueule. Je dis que, si je ne suis plus maître du jardin et si on y tripote sans ma permission, je donne ma démission…

« Et tous prennent un air encore plus bête que la veille, Auguste, le maître d’hôtel, me jure que personne n’a mis les pieds au fond du jardin…

« Je voudrais quand même bien savoir ce que signifient ces manigances et si ça va continuer…

— Pardon… fit la voix nette du docteur.

On le regarda. On commençait à avoir l’habitude des policiers dans le village et on dut le prendre pour l’un d’eux.

— Est-ce que, depuis lundi dernier, vous étiez retourné dans les deux endroits que vous venez d’indiquer ? Réfléchissez bien…

— Pour ce qui est du ruisseau, j’en suis sûr… Je n’ai pas travaillé de ce côté-là de toute la semaine… Quant au figuier… Je suis peut-être bien passé, mais plus au large…

— Si bien que le trou pouvait être creusé depuis lundi soir ?… Et le décamètre en place ?… À plus forte raison les fiches plantées près du ruisseau…

— Vous prétendez que ce serait le mort ?…

Et Cogniot, qui n’aimait visiblement pas les cadavres, fit la grimace, remua les épaules comme quelqu’un en proie à un malaise physique…

— S’il avait pu trépasser ailleurs, celui-là… Quand je pense… Juste l’endroit où je venais de repiquer mes salades…

Il se retourna. On entendait les pas d’un cheval. Le Petit Docteur crut un instant que c’était un gendarme qui faisait sa tournée, mais il vit la gêne du jardinier qui fonça vers la boulangerie et entra dans la boutique. L’instant d’après, un cavalier apparaissait, un homme de cinquante-cinq à soixante ans, grand, maigre, très vieille France, très noblesse de province.

Il passa, en saluant vaguement de la main le groupe d’où le jardinier avait disparu, et ce geste de la main était celui d’un véritable seigneur passant au milieu de ses manants.

— Vauquelin-Radot ? Questionna Jean Dollent.

— Vous ne le connaissez pas ? Il fait ses dix kilomètres à cheval presque chaque matin. Parfois la demoiselle l’accompagne. Ils ont deux chevaux, de belles bêtes…

— Qui les soigne ? C’est Cogniot ?

— Non… Il ne s’y entend pas assez… C’est un retraité de la cavalerie, un ancien adjudant, le père Martin, qui habite le haut de la rue et qui va chaque matin et chaque soir à l’écurie…

— Et l’écurie se trouve ?…

— Un peu plus haut que la maison… Vous ne la voyez pas à cause du tournant… Un petit bâtiment sans étage qui donne directement sur la rue et, derrière, dans une cour…

Cogniot montrait la tête.

— Il faudra quand même que je lui demande tout à l’heure, au patron, si c’est lui qui s’amuse à creuser des trous et à chiper mes cordeaux… Parfaitement, que je lui en parlerai… Et net, encore !… Je dirai : « Monsieur… monsieur, voilà quinze ans que…»

Le Petit Docteur n’écoutait plus. Certes, il avait entendu parler de terribles drames de famille. Il avait connu, dans son secteur de Marsilly, des haines féroces alimentées par de mesquines questions d’intérêt – parfois un vulgaire mur mitoyen ou le curage d’un fossé !

Mais comment penser que cet homme riche et distingué, futur membre de l’Institut, qui venait de passer à cheval pour sa promenade quotidienne, eût froidement attiré son frère dans un guet-apens par un procédé si vulgaire qu’il en était enfantin, avec des mots ridicules et même grossiers découpés dans de vieux journaux ?…

Et cet assassinat à coups de couteau, d’un gros couteau commun !… Le manche essuyé… Le cadavre abandonné dans la plate-bande et le sang sur le mur blanc…

Le village était frais et pimpant comme un jouet. Il n’y manquait même pas le bruit allègre du marteau sur l’enclume du forgeron, ni la chaude odeur du pain frais qui s’échappait de la boutique du boulanger…

Le château était l’image d’une maison heureuse, d’un luxe simple et discret. L’homme qui vivait là, et qui était assez riche pour mener ailleurs une existence tapageuse, avait le sens des joies sereines et profondes, de l’ordre et du bon goût.

Alors, ces histoires de fiches, de trou au pied du figuier et de décamètre déployé dans le jardin ?…

Enfin, comment l’autre homme, que nul n’avait reconnu et qui venait Dieu sait d’où, aurait-il pu être Marcel Vauquelin-Radot, puisque, officiellement, celui-ci était mort depuis cinq ans ?

Avec sa netteté ahurissante, Martine avait dit tout ce qu’elle savait, tout ce qu’elle pensait.

— Ils n’étaient que deux frères, mon père Marcel et mon oncle Robert… Mon père, paraît-il, a gaspillé sa part de fortune… Quand je suis née et que ma mère est morte en couches, il a décidé d’aller se refaire une vie aux colonies et il m’a confiée à mon oncle…

— Qui était encore riche ?

— D’autant plus riche qu’il venait d’épouser une jeune fille dont le père possédait un gros paquet d’actions de Suez… Je vous avoue tout de suite que je n’ai pas connu mon père… Je n’ai vu de lui qu’un portrait quand il était enfant, avec son frère… J’ai été élevée par mon oncle et ma tante… J’étais déjà grande quand on m’a expliqué en grand mystère que mon père n’était pas tout à fait un homme honorable… qu’il avait fait des bêtises, même en Afrique où il s’était réfugié… qu’à Dakar, enfin, il n’avait eu que le choix entre la prison et l’asile d’aliénés… À force de boire, sa raison s’était-elle vraiment dérangée ?…

« C’est ce que l’on m’a affirmé… Puis il y a eu, voilà cinq ans, ce terrible accident dont vous avez sûrement entendu parler… L’asile de Dakar a flambé… Tous les pensionnaires, sauf deux ou trois – et mon père n’était pas de ceux-ci ! – brûlés vifs… J’ai porté le deuil…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le petit docteur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le petit docteur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Georges Simenon - Le petit Docteur
Georges Simenon
Simenon, Georges - Les dossiers de l'Agence O
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Maigret
Simenon, Georges
Simenon, Georges - L'écluse n°1
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - La danseuse du Gai-Moulin
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Le chien jaune
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Simenon, Georges - Monsieur Gallet, décédé
Simenon, Georges
libcat.ru: книга без обложки
Simenon, Georges
Alfred Vogel - Le petit docteur
Alfred Vogel
Отзывы о книге «Le petit docteur»

Обсуждение, отзывы о книге «Le petit docteur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x