Simenon, Georges - Le petit docteur

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Nouvelles figurant également dans le recueil :
L'Amiral a disparu
L'amoureux aux pantoufles
La bonne fortune du Hollandais
Le château de l'arsenic
La demoiselle en bleu pâle
Le fantôme de Monsieur Marbe
Le flair du Petit Docteur
Les mariés du 1er décembre
Le mort tombé du ciel
Le passager et son nègre
La piste de l'homme roux
Rendez-vous avec un mort
La sonnette d'alarme
Une femme a crié
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Il portait très longs, « à l’artiste », ses cheveux argentés et il avait une barbiche taillée en pointe sous laquelle il arborait une lavallière noire à la façon des anciens peintres de Montmartre.

Sur la Butte, entre le Sacré-Cœur et la rue Lepic, il n’aurait pas été remarqué… Mais à Dion !… Fallait-il croire que c’était réellement un vieux peintre nécessiteux, ou un photographe bohème, ou encore quelque miteux chanteur de cabaret ?

La même question revenait toujours, quelle que fût l’hypothèse envisagée : « Qu’était-il venu faire à Dion ?… Et pourquoi avait-il enjambé un mur, assez bas il est vrai, et non couvert de tessons de bouteilles, pour pénétrer dans le potager de M. Vauquelin-Radot ? »

Enfin, comment était-il venu là sans un centime en poche ? Car les poches de son complet, très usé et luisant, étaient rigoureusement vides. Ni tabac, ni cigarettes, ni porte-monnaie, ni aucun de ces menus objets que les plus déshérités des hommes portent sur eux. Pas un mouchoir !

Une seule chose : un portefeuille qu’il avait dû traîner avec lui pendant des années, car l’objet n’avait plus de forme. Et ce portefeuille, jadis gonflé sans doute de papiers de toutes sortes, ne contenait qu’une seule et unique feuille.

Quelle importance lui attribuer ? Fallait-il croire, comme le juge d’instruction, que ce papier était le pivot de toute l’affaire ?

C’était un message, constitué avec des lettres découpées dans un journal et collées les unes à côté des autres :

Lundi neuf heures, où vous savez. Discrétion et mystère.

Ces derniers mots surtout ne suggéraient-ils pas l’idée de mystification, ou de l’œuvre d’un gamin trop romanesque ? Hélas ! L’homme était précisément mort le lundi à neuf heures du soir !

Était-ce à l’aide de ce message qu’on lui avait donné rendez-vous, qu’on l’avait attiré à Dion, dans le potager du château ?

Personne ne l’avait vu traverser le village. Pourtant, le temps était beau et, malgré l’obscurité, certains prenaient le frais, assez tard, sur le pas de leur porte.

On n’avait pas retrouvé de vélo. L’inconnu n’avait pas pris l’autobus.

L’enquête, à tout prendre, n’avait pas été plus mal menée qu’une autre. C’est ainsi que les vêtements avaient été examinés avec un grand soin. Or, les marques en étaient enlevées et il ne restait plus d’indication visible dans les chaussures éculées qui devaient prendre l’eau.

Un inspecteur avait questionné les employés de la gare de Rochefort. L’un d’eux se souvenait vaguement d’avoir vu un voyageur, répondant au signalement donné, descendre le lundi, à cinq heures de l’après-midi, du train de Bordeaux. Le voyageur lui avait remis un billet simple de troisième classe Bordeaux-Rochefort.

Et le Petit Docteur classait machinalement dans une case de sa mémoire : « Un billet simple ! Donc, l’homme ne comptait pas retourner à Bordeaux, en tout cas pas à bref délai…»

C’était tout. Dans le domaine positif, du moins. Mais c’est alors que le drame commençait. Le front de Martine était devenu plus dur, ses narines avaient laissé échapper une bouffée de fumée. Après un court silence, elle avait laissé tomber :

— Cet homme, docteur, j’ai la conviction que c’est mon père, Marcel Vauquelin-Radot… Et, si je ne suis pas encore capable d’accuser, je soupçonne mon oncle Robert de l’avoir attiré chez lui pour l’assassiner… Voilà pourquoi je veux…

Elle avait dit je veux sans hésitation.

— … je veux que vous fassiez une enquête personnelle, pour mon compte, en dehors de l’enquête officielle qui est trop influencée par mon oncle… Mon oncle est riche… Il est devenu, après son mariage, un des gros administrateurs de la Compagnie de Suez… Son nom et ses titres impressionnent les fonctionnaires et jusqu’aux magistrats… Il écrit des livres d’histoire et il espère entrer un jour à l’Institut…

Contrairement à sa première idée, le Petit Docteur n’alla pas à Dion ce soir-là. Il était trop tard. Il avait faim. Il commença par dîner confortablement au buffet de la gare de Rochefort, puis, ayant retenu une chambre à l’hôtel, il fit ce qui lui était arrivé si souvent au cours de ses enquêtes : il entra dans des bistrots, avec une volonté ferme de se priver de boissons alcooliques, mais avec une force de caractère beaucoup moins grande.

— Dites donc, garçon… Vous étiez de service lundi dernier ?

— Oui, monsieur… Vous allez me demander si je n’ai pas vu un type portant une lavallière… C’est la troisième fois qu’on me pose la question cette semaine…

Un peu vexant… Mais enfin ! Il ne se découragea pas… Au sixième débit, tenu par une brave femme bavarde, il obtint un résultat.

— Je vois ce que vous voulez dire… Un artiste, n’est-ce pas ? J’ai été bien retournée quand j’ai vu son portrait sur le journal… Et j’ai dit à Ernest, le livreur de limonade qui est venu mercredi, qu’on aurait dit que le pauvre homme se doutait de ce qui l’attendait…

— Il était triste, inquiet ?

— Je ne peux pas préciser… Non ! Mais il avait de drôles de petits yeux… Il buvait comme quelqu’un qui veut chasser ses soucis…

— Il a bu beaucoup ?

— Trois cognacs doubles… Tenez ! Voici les verres… Il les vidait d’un trait, puis il regardait par terre et il lui arrivait de murmurer des mots à mi-voix… Je n’ai malheureusement pas compris ce qu’il disait…

— Quelle heure était-il ?

— Quand il est parti ? Exactement sept heures dix. Je m’en souviens parce qu’il a regardé l’horloge et qu’il s’est écrié :

« — Il est temps ! Si je veux arriver à neuf heures…

« C’est tout ce que je sais… Je croyais que la police viendrait m’interroger plus tôt… Car vous êtes de la police, n’est-ce pas ?… Oh ! J’ai toujours été bien avec elle… Je ne fais rien de mal… Je…

Le lendemain, à sept heures du matin, le Petit Docteur arrêtait Ferblantine devant l’unique auberge de Dion, en face de l’église, à l’enseigne des Deux-Marronniers.

Si on lui avait demandé ce qu’il comptait faire, il eût été bien en peine de répondre, car il n’en avait pas la moindre idée.

Il y avait maintenant sept jours que les événements s’étaient produits. On était à nouveau mardi… Le corps de l’inconnu, après avoir subi les dernières injures de l’autopsie, avait été enterré au cimetière de Rochefort sans que personne prît la peine de suivre le convoi et sa tombe ne portait qu’un numéro d’ordre.

Les vêtements, la feuille de papier aux lettres découpées devaient se trouver au greffe du tribunal.

Que restait-il qui pût servir de base à des recherches ? Une grosse maison bourgeoise dont il apercevait la grille, avant le premier tournant, une maison spacieuse, aux hautes fenêtres, au perron de cinq marches, précédée d’un petit parc très propre ; à gauche, la maisonnette du jardinier. Le potager était derrière, ainsi qu’un second jardin planté de fleurs, et on comprenait que les gens du pays pussent appeler cette propriété le château.

— Je ne serais pas fâché de casser la croûte ! dit le Petit Docteur au tenancier de l’auberge. Un morceau de saucisson, du pain bis et une chopine de blanc, par exemple…

— Je vais voir si le charcutier est ouvert pour le saucisson… Cela ne vous fait rien qu’il y ait de l’ail ?

Bah ! Il y avait des chances pour qu’il ne rencontrât pas la jeune fille de la veille, et il mangea du saucisson à l’ail tandis que la petite place, ombragée non par deux, mais par six marronniers, vivait sa claire et naïve existence matinale.

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