Paul Féval - Les belles-de-nuit; ou, les anges de la famille. tome 2

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Les belles-de-nuit; ou, les anges de la famille. tome 2: краткое содержание, описание и аннотация

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– Non, mère.

Les yeux de l'Ange s'étaient fermés tout à fait. Les regards de Madame tombaient sur elle, plus tendres et plus maternels, tandis qu'elle la berçait doucement contre son cœur, comme un enfant qu'on veut endormir.

Pendant quelques secondes que dura le silence, la pensée de Marthe de Penhoël sommeilla au contact du sommeil de sa fille. Elle retardait le plus qu'elle pouvait, la pauvre femme, le réveil trop prochain de sa conscience.

– Mère, balbutia Blanche sans ouvrir les yeux et de cette voix lente des gens qui s'endorment, je me suis trompée… J'ai un secret… je vais te le dire… je ne sais pas pourquoi je ne te l'ai pas dit plus tôt… C'était vers le printemps de cette année… Il faisait chaud comme aujourd'hui et je m'étais endormie, vers le soir, dans le berceau qui est au bout du jardin… M'écoutes-tu, mère?..

Madame s'était redressée inquiète, attentive. Elle ne répondit à la demande de l'enfant que par la pression plus forte de ses bras.

Blanche poursuivit:

– Je fis un rêve bien effrayant, va!.. Il me semblait qu'il y avait un homme là, près de moi, qui me serrait de toute sa force contre sa poitrine… J'étouffais… je sentais son souffle brûlant sur ma bouche… M'écoutes-tu, mère?..

La pâleur de Marthe de Penhoël était devenue livide; ses yeux grands ouverts et fixes exprimaient une angoisse profonde.

L'enfant poursuivait de sa voix paresseuse et tranquille:

– C'est drôle les rêves!.. Je savais bien que je dormais… et pourtant, je ne pouvais pas m'éveiller… Il se passait en moi quelque chose d'étrange, et je n'ai jamais rien éprouvé de semblable, ni auparavant, ni depuis… Mais voilà qui est plus étrange encore!.. Quand je m'éveillai enfin, je ne saurais trop dire si c'était la suite de mon rêve… je crus voir véritablement un homme qui s'enfuyait sous la charmille…

– Et tu le reconnus?.. demanda Marthe d'une voix sourde.

– Non… seulement, comme je retournais au château, je rencontrai sur mon chemin M. Robert de Blois…

– Robert de Blois!.. répéta Madame, dont l'œil étincela d'un feu sombre.

– C'est étonnant, n'est-ce pas? dit encore Blanche, dont la paupière s'ouvrit à demi pour se fermer aussitôt.

Son souffle se fit entendre régulier et plus bruyant.

Elle dormait.

Mais elle en avait dit assez; Marthe de Penhoël n'avait plus rien à apprendre.

Un instant elle demeura comme atterrée; puis, par un mouvement instinctif et violent, sa main tremblante tâta et pressa les flancs de l'Ange qui gémit dans son sommeil.

– Perdue!.. dit-elle prononçant pour la première fois ce mot qui était depuis si longtemps au fond de sa pensée; perdue comme moi!.. innocente comme moi!.. Qu'ai-je fait, mon Dieu! pour être punie jusque dans mon enfant?

Elle souleva l'Ange entre ses bras et l'étendit, toujours endormie, sur le lit.

Puis elle se laissa choir dans un fauteuil et couvrit son visage de ses deux mains.

Elle demeura longtemps ainsi. Ses yeux étaient secs et brûlants, des sanglots déchiraient sa poitrine.

– Mon Dieu!.. mon Dieu!.. prononça-t-elle enfin d'une voix étouffée; il y a bien longtemps que je souffre!.. Vous m'avez pris mon bonheur dès le jour de ma jeunesse, et je n'ai point murmuré!.. J'ai vu votre main s'appesantir sur la maison de Penhoël; j'ai vu l'étrangère s'asseoir à ma place; j'ai senti la mortelle menace suspendue au-dessus de ma tête, et je n'ai point murmuré encore!.. Mais ma fille, mon Dieu! ma fille!..

Ses larmes jaillirent au travers de ses doigts…

– Ma fille, répéta-t-elle avec égarement; contre ce dernier coup je suis trop faible!.. Ayez pitié de moi, mon Dieu, car je suis une pauvre abandonnée… Pas une voix amie pour me consoler!.. pas une main pour me défendre!..

Il lui sembla, en ce moment, qu'un double soupir répondait à sa plainte. Elle ouvrit les yeux.

Cyprienne et Diane, à genoux à ses côtés, couvraient ses deux mains de baisers.

V

DIANE ET CYPRIENNE

Au manoir de Penhoël, Cyprienne et Diane n'étaient pas traitées tout à fait comme les filles de la maison. Elles étaient bien de la famille, mais on laissait entre elles et leur cousine Blanche une distance si grande, qu'elles ne pouvaient point se croire placées sur le même degré de l'échelle sociale.

Blanche était l'héritière, la véritable mademoiselle de Penhoël. Bien rarement désignait-on par ce titre les deux filles de l'oncle Jean, que les paysans nommaient les petites demoiselles, et la société simplement les petites .

L'oncle Jean lui-même avait contribué à trancher plus profondément la ligne qui séparait ses filles de leur cousine. Dès leur enfance, il les avait habituées à regarder le berceau de Blanche avec une sorte de respect. Il n'avait point voulu qu'elles s'habillassent comme Blanche, et jamais il ne leur avait permis de porter d'autre costume que celui des paysannes du Morbihan.

Il y avait bien longtemps que l'oncle Jean vivait à la charge de ses parents de la branche aînée. Autrefois, dans sa jeunesse, il avait porté l'épée et il avait été, disait-on, un fier soldat; mais tandis qu'il se battait à l'autre bout de la France, les gens trop zélés qui représentaient la république dans le district de Redon vendaient à l'encan son modeste héritage.

Quand il était revenu au pays, il avait trouvé un asile chez le vieux commandant de Penhoël, père de Louis et de René. Depuis lors, il n'avait plus quitté le manoir.

C'était un cœur bon et tendre, possédant d'instinct toutes les délicatesses. Le souvenir reconnaissant du bienfait était en lui une religion. Il donna la première place de ses affections aux deux fils de son bienfaiteur.

Et s'il leur fit une part inégale, ce fut à son insu et malgré lui. Louis avait une âme si grande et si noble! Son absence laissait un vide si profond dans le cœur de tous ceux qui l'avaient connu!..

Avant d'être soldat, l'oncle Jean avait été un pauvre jeune gentilhomme, à peine plus riche que l'unique fermier de son père. Il ne savait pas grand'chose, et la seule éducation qu'il avait pu donner à ses filles se réduisait à ce double principe, règle fondamentale de sa propre vie: Adorez Dieu; aimez Penhoël!

Cyprienne et Diane aimaient Penhoël comme elles adoraient Dieu. C'était un dévouement passionné, inaltérable, sans bornes, qui avait ses racines aux premiers jours de leur enfance et qui, à mesure que s'écoulaient les années, grandissait, loin de faiblir.

Tout ce qui portait le nom de Penhoël leur était cher et sacré. Elles respectaient le maître, tout en connaissant mieux que personne les misères de sa nature et les fautes de sa vie; elles avaient pour Blanche une tendresse protectrice et comme maternelle. Quant à Madame, elles allaient bien au delà des prescriptions de leur père; elles l'adoraient à l'égal de Dieu.

Madame semblait bien loin de répondre par une tendresse égale à l'amour expansif et à la fois respectueux que lui portaient Cyprienne et Diane. Elle était bonne et douce pour elles comme pour tout le monde: voilà tout. Et même un observateur clairvoyant aurait pu distinguer chez elle, vis-à-vis des deux jeunes filles, une nuance de froideur qui n'était point dans sa nature.

Cela était d'autant plus étrange que Marthe traitait l'oncle Jean comme un père, et prenait à tâche de le dédommager des brusqueries souvent brutales du maître de Penhoël.

Mais Marthe avait pour sa fille un amour exclusif sans doute. En ce cœur plein il ne restait plus de place pour un sentiment secondaire.

Diane et Cyprienne ne se plaignaient point. C'étaient toujours le même empressement et la même ardeur. On eût dit parfois, tant elles gardaient de courage à aimer Madame, malgré sa froideur inflexible, on eût dit qu'elles pensaient que cette froideur était feinte.

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