Émile Zola - Paris

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– Alors, continua Duvillard, si vous voulez remettre cette carte tout de suite à ma femme, il faut que vous alliez chez madame la princesse de Harth, où il y a une matinée.

– J'y allais, monsieur le baron.

– Très bien… Vous y trouverez certainement ma femme, elle doit y conduire les enfants.

Il s'interrompit, il venait aussi d'apercevoir Gérard, qu'il appela.

– Dites donc, Gérard, ma femme a bien dit qu'elle allait à cette matinée, vous êtes certain que monsieur l'abbé l'y trouvera?

Le jeune homme, qui se décidait à se rendre rue Matignon, pour y attendre Eve, répondit très naturellement:

– Si monsieur l'abbé se dépêche, je crois bien qu'il l'y trouvera, car elle doit y aller en effet, avant son essayage, chez Salmon.

Et il baisa la main de Silviane, il s'en alla, de son air de bel homme indolent et sans malice, que le plaisir lui-même lassait.

Un peu gêné, Pierre dut se laisser présenter à la maîtresse de la maison par Duvillard. Il s'inclina en silence, tandis qu'elle, muette aussi, lui rendait son salut, avec une pudique réserve, un tact approprié à la circonstance, dont aucune ingénue n'était alors capable, même à la Comédie. Et, pendant que le baron accompagnait le prêtre jusqu'à la porte, elle rentra dans le salon avec Dutheil. A peine derrière une portière, il lui avait passé un bras à la taille, il voulait la baiser aux lèvres. Mais elle se défendait encore, elle le savait si peu sérieux, et puis il fallait auparavant qu'il se montrât gentil.

Lorsque Pierre, convaincu maintenant du succès, arriva devant l'hôtel de la princesse de Harth, avenue Kléber, toujours avec sa voiture, il retomba dans un grand embarras. L'avenue était obstruée d'équipages, amenés par la matinée musicale, et la porte de l'hôtel, garnie d'une sorte de tente de réception, aux lambrequins de velours rouge, lui parut inabordable, tellement le flot des arrivants s'y pressait. Comment allait-il pouvoir entrer? comment surtout, avec sa soutane, pourrait-il voir la princesse et demander à entretenir un instant la baronne Duvillard? Dans sa fièvre, il n'avait point songé à ces difficultés. Et il prenait le parti de gagner la porte à pied, il se demandait de quelle façon il se glisserait parmi la foule, inaperçu, lorsqu'une voix joyeuse le fit se tourner.

– Eh! monsieur l'abbé, est-ce possible? voilà que je vous retrouve ici!

C'était le petit Massot. Lui allait partout, faisait dix spectacles en un jour, séance parlementaire, enterrement, mariage, fête ou deuil quelconque, lorsqu'il était en mal de chronique, ainsi qu'il disait.

– Comment! monsieur l'abbé, vous venez chez notre aimable princesse voir danser les Mauritaines!

Et il se moquait, car ces Mauritaines étaient une troupe de six danseuses espagnoles, qui faisaient alors courir tout Paris aux Folies-Bergère, par la sensualité brûlante de leurs déhanchements. Le ragoût était que ces filles réservaient pour les salons des danses plus libres encore, d'un tel abandon charnel, qu'on ne les aurait certainement pas autorisées dans un théâtre. Et le beau monde se ruait chez les maîtresses de maison hardies, les excentriques, les étrangères, telles que la princesse, qui ne reculaient devant aucune attraction.

Lorsque Pierre eut expliqué au petit Massot qu'il courait toujours pour la même affaire, celui-ci, très obligeant, offrit tout de suite de le piloter. Il connaissait le logis, il le fit passer par une porte de derrière, l'amena par un couloir dans un coin du vestibule, à l'entrée même du grand salon. De hautes plantes vertes garnissaient ce vestibule, on était là à peu près caché.

– Ne bougez pas, mon cher abbé. Je vais, si je puis, vous déterrer la princesse. Et vous saurez si la baronne Duvillard est arrivée déjà.

Ce qui surprenait Pierre, c'était l'hôtel entièrement clos, les fenêtres fermées, les moindres fentes bouchées pour que le jour n'entrât pas, et toutes les pièces flambant de lampes électriques, dans une intensité surnaturelle de lumière. La chaleur était déjà très forte, des senteurs violentes de fleurs et de femmes alourdissaient l'air. Et il semblait à Pierre, aveuglé, étouffé, qu'il entrait dans l'au-delà luxurieux d'un de ces antres de la chair, tel que le Paris du plaisir en réalise le rêve. Maintenant, en se haussant sur la pointe des pieds, il distinguait, par la porte ouverte du salon, les dos des femmes déjà assises, des rangées de nuques blondes ou brunes. Sans doute, les Mauritaines dansaient une première fois. Il ne les voyait pas, mais il pouvait suivre l'ardeur lascive de leur danse, dans le frisson de toutes ces nuques, qui s'agitaient comme sous un grand vent. Puis, ce furent des rires, une tempête de bravos, tout un tumulte pâmé.

– Impossible de mettre la main sur la princesse, il faut que vous attendiez un peu, revint dire Massot. J'ai rencontré Janzen, et il a promis de me l'amener… Vous ne connaissez pas Janzen?

Et il se mit à commérer, par métier et par plaisir. La princesse était une de ses bonnes amies. C'était lui qui avait rendu compte de sa première soirée, l'année d'auparavant, lorsqu'elle avait débuté dans cet hôtel, dès son installation à Paris. La vraie vérité sur son compte, il la connaissait, autant qu'on pouvait la connaître. Riche, elle l'était peut-être, car elle dépensait énormément. Mariée, elle avait dû l'être, et à un véritable prince; sans doute même l'était-elle encore, malgré son histoire de veuvage, car il semblait certain que son mari, d'une beauté d'archange, voyageait avec une cantatrice. Mais quant à être une bonne toquée, une folle, cela était hors de discussion, prouvé, éclatant. Très intelligente d'ailleurs, elle avait des sautes continuelles et brusques. Incapable d'un effort prolongé, elle allait d'une curiosité à une autre, sans se fixer jamais. Et c'était ainsi qu'après s'être occupée ardemment de peinture, elle venait de se passionner pour la chimie. A présent, elle se laissait envahir par la poésie.

– Alors, vous ne connaissez pas Janzen?.. C'est Janzen qui l'a jetée dans la chimie, dans l'étude des explosifs surtout; car, pour elle, vous vous doutez bien que la chimie a l'unique intérêt d'être anarchique… Elle, je la crois vraiment Autrichienne, bien qu'il faille en douter, dès qu'elle affirme une chose. Quant à Janzen, il se dit Russe, mais il doit être Allemand… Oh! l'homme le plus discret, le plus énigmatique, sans logis, sans nom peut-être, un terrible monsieur au passé inconnu, à la vie ignorée. Personnellement, j'ai des preuves qui me font penser qu'il a participé à l'effroyable attentat de Barcelone. En tout cas, voici près d'un an que je le rencontre à Paris, surveillé sans doute par la police. Et rien ne m'ôtera de l'idée qu'il n'a consenti à être l'amant de notre toquée de princesse, que pour dépister les agents. Il affecte de vivre ici dans les fêtes, il y a introduit des gens extraordinaires, des anarchistes de toutes nationalités et de tous poils, tenez! un Raphanel, ce petit homme rond et gai, là-bas, un Français celui-là, dont les compagnons feront bien de se méfier! un Bergaz, un Espagnol, je crois, vague coulissier à la Bourse, dont l'épaisse bouche de jouisseur est si inquiétante! et d'autres, et des aventuriers, et des bandits, venus des quatre coins du monde!.. Ah! les colonies étrangères, quelques beaux noms sans tache, quelques grandes fortunes réelles, et par-dessous quelle tourbe!

C'était le salon même de Rosemonde, des titres retentissants, de vrais milliardaires, puis, dessous, le plus extravagant mélange des mensonges et des bas-fonds internationaux. Et Pierre songeait à cet internationalisme, à ce cosmopolitisme, au vol d'étrangers qui, de plus en plus dense, s'abat sur Paris. Certainement, il y venait pour en jouir, comme à une ville d'aventures et de joie, et il le pourrissait un peu davantage. Etait-ce donc nécessaire, cette décomposition des grandes cités qui ont gouverné le monde, cet afflux de toutes les passions, de tous les désirs, de tous les assouvissements, ce terreau accumulé, apporté du globe entier, où s'épanouit en beauté et en intelligence la fleur de la civilisation?

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