Émile Zola - Paris
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– Ah! ma chère amie, si vous saviez comme j'ai couru! Un tas d'affaires ennuyeuses, des entrepreneurs à voir, une grosse question de publicité à régler. J'ai cru que jamais je ne pourrais vous venir baiser la main.
Il la lui baisa, mais elle laissa retomber son bras froid et indifférent, elle se contentait de le regarder, attendant ce qu'il avait à lui dire, l'embarrassant à un tel point, qu'il suait, bégayait, ne trouvait plus les mots.
– Sans doute, je me suis aussi occupé de vous, je suis allé aux Beaux-Arts, où l'on m'avait fait une promesse formelle… Oh! ils sont toujours très chauds en votre faveur, aux Beaux-Arts!.. Seulement, imaginez-vous, c'est cet imbécile de ministre, ce Taboureau, un vieux professeur de province, ignorant tout de notre Paris, qui s'est formellement opposé à votre nomination, en disant que, lui régnant, jamais vous ne débuteriez à la Comédie.
Elle ne dit qu'un mot, toute droite et rigide.
–Alors?
– Eh bien! alors, ma chère amie, que voulez-vous que je fasse?.. On ne peut pourtant pas renverser un ministère pour que vous jouiez Pauline.
– Pourquoi pas?
Il affecta de rire, mais sa face se congestionnait, tout son grand corps s'agitait d'angoisse.
– Voyons, ma petite Silviane, ne vous entêtez pas. Vous êtes si gentille, quand vous voulez… Lâchez donc l'idée de ce début. Vous-même y risquez gros jeu, car quels seraient vos ennuis, si vous alliez échouer. Vous pleureriez toutes les larmes de votre corps… Et puis, vous pouvez me demander tant d'autres choses, que je serai si heureux de vous donner. Allons, là, tout de suite, faites un souhait, et je le réaliserai sur l'heure.
En plaisantant, il cherchait à lui reprendre les mains. Mais elle se recula, très digne. Et elle le tutoya, comme elle avait tutoyé Gérard.
– Tu entends, mon cher, plus rien, pas ça! tant que je n'aurai pas joué Pauline.
Il avait compris, c'était l'alcôve fermée, même les petits jeux, les petits baisers sur la nuque défendus; et il la connaissait assez, pour savoir avec quelle rigueur elle le sèvrerait. Sa gorge étranglée ne laissa échapper qu'une sorte de grognement, tandis qu'il continuait à vouloir prendre la chose en plaisanterie.
– Est-elle méchante aujourd'hui! reprit-il en se tournant vers Gérard. Qu'est-ce que vous lui avez donc fait, pour que je la trouve dans un état pareil?
Mais le jeune homme, qui se tenait coi, par crainte des éclaboussures, resta mollement allongé, sans répondre.
Alors, la colère de Silviane déborda.
– Il m'a fait, qu'il m'a plainte d'être à la merci d'un homme tel que vous, si égoïste, si insensible aux injures dont on m'abreuve. Est-ce que vous ne devriez pas bondir d'indignation le premier? Est-ce que vous n'auriez pas dû exiger mon entrée à la Comédie comme une réparation d'honneur? Car, enfin, c'est un échec pour vous, et si l'on me juge indigne, vous êtes atteint en même temps que moi… Alors, une fille, n'est-ce pas? dites tout de suite que je suis une fille, qu'on chasse des maisons qui se respectent!
Elle continua, en arriva aux gros mots, aux paroles abominables, qui finissaient toujours par repousser sur ses lèvres si pures, dans la colère. Vainement, le baron, sachant bien qu'une simple phrase de lui amènerait un dégorgement plus fangeux, implorait-il du regard l'intervention du comte. Celui-ci, dont le désir de paix les réconciliait parfois, ne bougeait pas, trop somnolent pour s'en mêler. Et, tout d'un coup, elle reprit le tutoiement, elle conclut, par son coup de hache, coupant toute faveur:
– Enfin, mon cher, arrange-toi, fais-moi débuter, ou plus rien, tu entends! pas même le bout de mon petit doigt!
– Bon! bon! murmura Duvillard, ricanant et désespéré, nous arrangerons cela.
Mais, à ce moment, un domestique entra, disant que monsieur Dutheil était en bas et demandait monsieur le baron dans le fumoir. Ce dernier fut surpris, car Dutheil d'ordinaire montait comme chez lui. Puis, il pensa que le député lui apportait sans doute, de la Chambre, des nouvelles graves, qu'il désirait lui apprendre tout de suite, à part. Et il suivit le domestique, laissant ensemble Gérard et Silviane.
Dans le fumoir, une pièce qui ouvrait directement sur le vestibule par une baie, dont la portière était relevée, Pierre, debout, attendait avec son compagnon, en regardant curieusement autour de lui. Ce qui le frappait, c'était le recueillement presque religieux de cette entrée, les lourdes draperies, les clartés mystiques des vitraux, les meubles anciens baignant dans une ombre de chapelle, aux parfums épars de myrrhe et d'encens. Très gai, Dutheil tapait du bout de sa canne, sur le divan bas, lit d'amour autant que lit de repos.
– Hein? elle est joliment meublée. Oh! une fille qui sait son affaire!
Le baron entrait, encore bouleversé, l'air inquiet. Et, sans même apercevoir le prêtre, il voulut savoir.
– Qu'ont-ils fait, là-bas? les nouvelles sont donc graves?
– Mège a interpellé, en demandant l'urgence, pour renverser Barroux. Vous voyez d'ici son discours.
– Oui, oui! contre les bourgeois, contre moi, contre vous. C'est toujours le même… Et alors?
– Alors, ma foi, l'urgence n'a pas été votée; mais Barroux, malgré une très belle défense, n'a eu qu'une majorité de deux voix.
– Deux voix, fichtre! il est par terre, c'est un ministère Vignon pour la semaine prochaine.
– Tout le monde le disait dans les couloirs.
Le baron, les sourcils froncés, comme s'il eût pesé ce qu'un tel événement pouvait apporter au monde de bon ou de mauvais, eut un geste mécontent.
– Un ministère Vignon… Diable! ce ne serait guère meilleur. Ces jeunes démocrates s'avisent de poser pour la vertu, et ce ne serait pas encore un ministère Vignon qui ferait entrer Silviane à la Comédie.
Il n'avait d'abord rien vu d'autre, dans la catastrophe dont tremblait le monde politique. Aussi, le député ne put-il s'empêcher de laisser percer sa propre anxiété.
– Eh bien! et nous autres là dedans, qu'est-ce que nous devenons?
Cette parole ramena Duvillard à la situation. Avec un nouveau geste, superbe cette fois, il dit sa belle et insolente confiance.
– Nous autres, mais nous restons ce que nous sommes, nous n'avons jamais été en péril, je pense! Ah! je suis bien tranquille, Sanier peut publier sa fameuse liste, dans le cas où cela l'amuserait. Si nous n'avons pas acheté depuis longtemps Sanier et sa liste, c'est que Barroux est un parlait honnête homme, et que, moi, je n'aime pas jeter mon argent par la fenêtre… Je vous répète que nous ne craignons rien.
Puis, comme il reconnaissait enfin l'abbé Froment, resté dans l'ombre, Dutheil lui expliqua le service que celui-ci attendait de lui. Et, dans l'émotion où il se trouvait, le cœur encore meurtri par la rigueur de Silviane, il dut avoir le sourd espoir qu'une bonne action lui porterait chance, il consentit immédiatement à s'entremettre, pour l'admission de Laveuve. Ayant sorti de son carnet une carte de visite et un crayon, il s'approcha de la fenêtre.
– Mais tout ce que vous voudrez, monsieur l'abbé, je serai bien heureux d'être de moitié dans cette bonne œuvre… Tenez! voici ce que j'écris. «Ma chère amie, faites donc ce que monsieur l'abbé Froment demande en faveur de ce malheureux, puisque notre ami Fonsègue n'attend qu'un mot de vous pour agir.»
A ce moment, Pierre, par la baie ouverte, aperçut Gérard que Silviane accompagnait, jusque dans le vestibule, calmée, curieuse sans doute de savoir ce que Dutheil venait faire. Et l'apparition de la jeune femme le frappa d'étonnement, tellement elle lui sembla simple et douce, dans sa candeur immaculée de vierge. Jamais, au jardin de l'innocence, il n'avait rêvé un lis d'une plus délicieuse et plus discrète floraison.
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