Émile Zola - Paris
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– Mon Dieu! dit-elle, je sais vos mérites, monsieur l'abbé, et je ne veux pas me refuser à une de vos bonnes œuvres.
Elle quitta le salon un moment, elle y revint, tenant une carte, où elle avait écrit qu'elle était de tout son cœur avec monsieur l'abbé Froment, dans les démarches qu'il faisait. Et celui-ci la remercia, les mains frémissantes de gratitude, et il s'en alla ravi, comme s'il emportait un nouvel espoir de salut, en sortant de ce salon, où, derrière lui, un flot d'ombre et de silence sembla retomber, sur cette vieille dame et ses derniers fidèles, au coin de leur feu, tout un monde en train de disparaître.
Dehors, Pierre remonta allègrement dans son fiacre, après avoir donné l'adresse de la princesse de Harth, avenue Kléber. S'il obtenait de même une approbation de celle-ci, il ne doutait plus de réussir. Mais le pont de la Concorde était obstrué d'un tel encombrement, que le cheval dut aller au pas. Et, là, sur le trottoir, il revit Dutheil, qui, correct et charmant, le cigare aux lèvres, riait à la foule, dans son aimable insouciance d'oiseau, heureux de retrouver le pavé sec et le ciel bleu, au sortir de l'anxieuse séance de la Chambre. En l'apercevant si gai, si triomphant, il eut une inspiration brusque, il se dit qu'il devrait conquérir, mettre avec lui ce garçon, dont le rapport avait eu un effet si désastreux. Justement, la voiture ayant dû s'arrêter tout à fait, le député venait de le reconnaître et lui souriait.
– Où allez-vous donc, monsieur Dutheil?
– Mais à côté, aux Champs-Elysées.
– Je passe par là, et comme je désire vous entretenir un instant, vous seriez bien aimable de prendre place près de moi. Je vous poserai où vous voudrez.
– Très volontiers, monsieur l'abbé. Ça ne vous gêne pas que j'achève mon cigare?
– Oh! pas du tout.
Le fiacre se dégagea, traversa la place, pour monter les Champs-Elysées. Et Pierre, songeant qu'il avait quelques minutes à peine, entreprit Dutheil sans tarder, prêt à lutter pour le convaincre. Il se souvenait de la sortie que le jeune homme avait faite contre Laveuve, chez le baron. Aussi fut-il étonné de l'entendre l'interrompre, pour dire gentiment, la mine ragaillardie par le clair soleil qui se remettait à luire:
– Ah! oui, votre vieil ivrogne! Alors, vous n'avez donc pas arrangé son affaire, avec Fonsègue? Et qu'est-ce que vous voulez? qu'on le fasse entrer là-bas aujourd'hui?.. Moi, vous savez, je ne m'y oppose pas.
– Mais il y a votre rapport.
– Mon rapport, oh! mon rapport, les questions changent selon les points de vue… Et, si vous y tenez, à votre Laveuve, je ne refuse pas de vous aider, moi!
Pierre le regardait, saisi, très heureux au fond. Il n'eut plus même besoin de parler.
– Vous avez mal pris l'affaire, continua Dutheil en se penchant, d'un air de confidence. Chez lui, c'est le baron qui est le maître, pour des raisons que vous sentez, que vous connaissez sans doute; la baronne fait tout ce qu'il demande, sans même discuter; et, ce matin, au lieu de vous lancer dans des courses inutiles, vous n'aviez qu'à vous faire appuyer par lui, d'autant plus qu'il paraissait dans d'excellentes dispositions. Aussitôt, elle aurait cédé.
Il se mit à rire.
– Alors, vous ne savez pas ce que je vais faire?.. Eh bien! je vais gagner le baron à votre cause. Oui, je me rends précisément dans une maison où il est, une maison où l'on est certain de le trouver tous les jours, à cette heure-ci…
Et il riait plus haut.
– Enfin, la maison que vous n'ignorez peut-être pas non plus, monsieur l'abbé. Quand il est là, on est sûr qu'il ne refuse rien… Je vous promets de lui faire jurer que, ce soir, il exigera de sa femme l'admission de votre homme. Seulement, il sera un peu tard.
Puis, soudain, frappé d'une idée:
– Mais pourquoi ne venez-vous pas avec moi? Vous obtenez un mot du baron et, tout de suite, sans perdre une minute, vous vous mettez à la recherche de la baronne… Ah! oui, la maison vous gêne un peu, je comprends. Voulez-vous n'y voir que le baron? Vous l'attendrez dans un petit salon du bas, je vous l'y amènerai.
Cette proposition acheva de l'égayer, tandis que Pierre, ahuri, hésitait, à l'idée d'être introduit de la sorte chez Silviane d'Aulnay. Ce n'était guère sa place. Pourtant, il serait allé chez le diable, et il y était allé parfois déjà, avec l'abbé Rose, dans l'espoir de soulager une misère.
Dutheil, qui se méprenait, baissa encore la voix, pour une suprême confidence.
– Vous savez qu'il a tout payé là dedans. Oh! vous pouvez venir sans crainte.
– Mais, certainement, je vais avec vous, dit le prêtre, qui ne put s'empêcher de sourire à son tour.
Le petit hôtel de Silviane d'Aulnay, très luxueux, d'un luxe délicat et un peu galant de temple, était situé avenue d'Antin, près de l'avenue des Champs-Elysées. La prêtresse de ce sanctuaire, où les orfrois des vieilles dalmatiques luisaient sous le reflet mauve des vitraux, venait d'avoir vingt-cinq ans, petite et mince, d'une beauté brune adorable; et tout Paris connaissait son délicieux visage de vierge, le doux ovale allongé, le nez fin, la bouche petite, avec des joues candides et un menton naïf, sous les bandeaux de ses cheveux noirs, qu'elle portait épais et lourds, cachant le front bas. La raison de sa célébrité était précisément cet air étonné et joli, cette infinie pureté de ses yeux bleus, toute cette innocence pudique, quand elle voulait, faisant contraste avec l'abominable fille qu'elle était au fond, de la perversité la plus monstrueuse, avouée, affichée, telle qu'il en pousse dans le terreau des grandes villes. On racontait sur ses goûts, sur ses fantaisies, des choses extraordinaires. Les uns la disaient fille d'une concierge, les autres d'un médecin. En tout cas, elle avait dû se faire une instruction et une éducation, car elle ne manquait, à l'occasion, ni d'esprit, ni de style, ni de tenue. Elle roulait dans les théâtres depuis dix ans, applaudie pour sa beauté, et elle avait même fini par obtenir de gentils succès, dans les rôles de jeunes filles très pures, de jeunes femmes aimantes et persécutées. Mais, depuis qu'il était question de son entrée à la Comédie-Française, pour y jouer le rôle de Pauline, dans Polyeucte , des gens s'indignaient, d'autres s'égayaient, tellement l'idée paraissait saugrenue, attentatoire à la majesté de la tragédie classique. Elle, tranquille et têtue, voulait cette chose, et la voulait bien, certaine de l'obtenir, avec l'insolence de la fille à qui les hommes n'avaient jamais rien pu refuser.
Ce jour-là, dès trois heures, Gérard, qui ne savait comment tuer son temps, avant d'aller attendre Eve, rue Matignon, avait eu l'idée de monter patienter dans le voisinage, chez Silviane. Celle-ci était un ancien caprice, il était resté un des intimes du petit hôtel, il s'y oubliait même encore parfois, quand la jolie fille s'ennuyait. Mais il venait de la trouver furieuse, et il était là, en simple ami, allongé dans un des profonds fauteuils du salon vieil or, en train d'écouter sa plainte. Elle, debout, en toilette blanche, toute blanche, comme Eve était elle-même, au déjeuner, parlait avec passion, achevait de le convaincre, gagné à tant de jeunesse et de beauté, la comparant inconsciemment à l'autre, déjà las du rendez-vous qu'il attendait, et envahi d'une telle paresse morale et physique, qu'il aurait préféré demeurer au fond de ce fauteuil.
– Tu entends, Gérard, s'écria-t-elle enfin, en s'oubliant jusqu'à le tutoyer, pas ça! je ne lui accorderai pas ça! tant qu'il ne m'apportera pas ma nomination.
Le baron Duvillard entrait. Elle se fit tout de suite de glace, elle le reçut en jeune reine offensée, qui attend des explications; tandis que lui, prévoyant l'orage, apportant d'ailleurs des nouvelles désastreuses, souriait, mal à l'aise. Elle était la tare, chez cet homme si solide et si puissant encore, dans le déclin de sa race. Elle était aussi le commencement de la justice et du châtiment, reprenant à mains pleines l'or amassé, vengeant par ses cruautés ceux qui avaient froid et faim. Et cela faisait pitié que de voir cet homme redouté, adulé, sous lequel les Etats tremblaient, pâlir là d'inquiétude, se plier très humble, retomber à l'enfance sénile et zézayante du désir.
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