Émile Zola - Paris
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– Cette pauvre petite Camille adore Gérard, dit-il. A table, elle le dévorait des yeux.
Le marquis de Morigny intervint gravement.
– Là est le danger, un mariage serait une chose absolument monstrueuse, à tous les points de vue.
Le général parut s'étonner.
– Pourquoi donc? Elle n'est pas belle, mais si l'on n'épousait que les belles filles! Et il y a aussi ses millions: notre cher enfant en serait quitte pour en faire un bon usage… Et puis, c'est vrai, il y a encore la liaison avec la mère. Mon Dieu! l'aventure est si commune aujourd'hui!
Révolté, le marquis eut un geste de souverain dégoût. Pourquoi discuter, quand tout sombrait? Que répondre à un Bozonnet, au dernier vivant de cette illustre famille, lorsqu'il en arrivait à excuser les mœurs infâmes de la république, après avoir renié son roi et servi l'empire, en s'attachant d'une passion fidèle à la fortune, à la mémoire de César? Mais la comtesse elle-même s'indignait.
– Oh! mon frère, que dites-vous? Jamais je n'autoriserai un tel scandale. J'en faisais tout à l'heure le serment.
– Ma sœur, ne jurez pas! s'écria le général. Moi, je voudrais notre Gérard heureux, voilà tout. Et il faut bien convenir qu'il n'est pas bon à grand'chose. Qu'il ne se soit pas fait soldat, je le comprends, car c'est un métier aujourd'hui perdu. Mais qu'il ne soit pas entré dans la diplomatie, qu'il n'ait pas accepté une occupation quelconque, je le comprends moins. Sans doute il est beau de taper sur le temps actuel, de déclarer qu'un homme de notre monde ne saurait y faire une besogne propre. Seulement, il n'y a plus, au fond, que les paresseux qui disent cela. Et Gérard n'a qu'une excuse, son peu d'aptitude, son manque de volonté et de force.
Des larmes étaient montées aux yeux de la mère. Elle tremblait toujours, elle savait bien le mensonge de la façade: un coup de froid aurait emporté son fils, tout grand et solide qu'il paraissait. Et n'y avait-il pas là le symbole de cette noblesse, d'apparence encore si haute et si fière, et qui, au fond, n'était que cendre?
– Enfin, continua le général, il a trente-six ans, il retombe sans cesse à votre charge, et il faudra bien qu'il fasse une fin.
Mais elle le fit taire, elle se tourna vers le marquis.
– Mon ami, n'est-ce pas? confions-nous à Dieu. Il est impossible qu'il ne vienne pas à mon aide, car je ne l'ai jamais offensé.
– Jamais! répondit le marquis, en mettant dans ce simple mot toute sa peine, toute sa tendresse, tout son culte, pour cette femme qu'il adorait depuis tant d'années, sans qu'ils eussent péché ni l'un ni l'autre.
Un nouveau fidèle entrait, et la conversation changea. M. de Larombardière, vice-président à la cour, était un grand vieillard de soixante-cinq ans, maigre, chauve, rasé, ne portant que de minces favoris blancs; et ses yeux gris, sa bouche pincée, très écartée du nez, son menton carré et têtu, donnaient à sa longue face une grande austérité. Le désespoir de sa vie était qu'affligé d'un zézaiement un peu enfantin, il n'avait pu, dans la magistrature debout, remplir son mérite, car il se piquait d'être un grand orateur. Ce tourment secret le rendait morose. En lui s'incarnait la vieille France royaliste et boudeuse, servant la république à contre-cœur, l'ancienne magistrature, sévère, fermée à toute évolution, à tout sens nouveau des choses et des êtres. Et, d'une petite noblesse de robe, légitimiste rallié à l'orléanisme, il se croyait l'homme de sagesse et de logique, dans ce salon, où il était très fier de rencontrer le marquis.
On causa des derniers événements. Les conversations politiques, d'ailleurs, s'épuisaient vite, se résumaient dans l'amère condamnation des hommes et des faits, tous les trois se trouvant d'accord sur les abominations du régime républicain. Ils n'étaient là que des ruines, les restes des vieux partis, réduits à l'impuissance presque absolue. Le marquis, lui, planait dans son intransigeance totale, fidèle à une morte, un des derniers de cette noblesse riche encore, haute et entêtée, qui mourait sur place. Le magistrat, qui avait au moins un prétendant, comptait sur un miracle, en démontrait la nécessité, si la France ne voulait tomber aux plus graves malheurs, à la disparition prochaine et complète. Et, quant au général, il ne regrettait des deux empires que les grandes guerres, il laissait de côté le maigre espoir d'une restauration bonapartiste, pour déclarer qu'en ne s'en tenant pas aux armées impériales, qu'en décrétant le service obligatoire, la nation en armes, la république avait tué la guerre, et tué la patrie.
Lorsque le domestique vint demander à la comtesse si elle voulait bien recevoir monsieur l'abbé Froment, celle-ci parut un peu surprise.
– Que me veut-il? Faites entrer.
Elle était très pieuse, et elle l'avait connu dans des œuvres de charité, touchée de son zèle, édifiée par le renom de jeune saint que lui faisaient ses paroissiennes de Neuilly.
Lui, tout à sa fièvre, se sentit intimidé, dès le seuil du salon. D'abord, il n'y distingua rien, il crut entrer dans un deuil, une ombre où des formes semblaient se fondre, où des voix chuchotaient. Puis, lorsqu'il eut reconnu les personnes qui étaient là, il fut dépaysé davantage, en les trouvant si lointaines et si tristes, si à l'écart du monde d'où il venait, où il retournait. Et, la comtesse l'ayant fait asseoir près d'elle, devant la cheminée, ce fut à voix basse qu'il lui conta l'histoire lamentable de Laveuve, en lui demandant son appui pour le faire entrer à l'Asile des Invalides du travail.
– Ah! oui, cette Œuvre dont mon fils a désiré que je fusse… Mais, monsieur l'abbé, je n'ai jamais mis les pieds aux séances du comité. Comment voulez-vous que j'intervienne, n'ayant à coup sûr aucune influence?
De nouveau, les figures unies de Gérard et d'Eve venaient de se dresser devant elle, car la rencontre première des deux amants avait eu lieu à l'Asile. Et déjà elle faiblissait, dans sa maternité toujours souffrante, bien qu'elle eût le regret d'avoir donné son nom, pour une de ces entreprises charitables à grand tapage, dont elle réprouvait les abus intéressés.
– Madame, insista Pierre, il s'agit d'un pauvre vieillard qui meurt de faim. Ayez pitié, je vous en supplie.
Bien que le prêtre eût parlé bas, le général s'approcha.
– C'est encore pour votre vieux révolutionnaire que vous courez. Vous n'avez donc pas réussi près de l'administrateur?.. Dame! il est difficile de s'attendrir sur des gaillards, qui, s'ils étaient les maîtres, nous balayeraient tous, comme ils disent.
M. de Larombardière approuva d'un hochement du menton. Depuis quelque temps, il était hanté par le péril anarchiste.
Et Pierre recommença son plaidoyer, navré et frémissant. Il dit l'affreuse misère, les logis sans nourriture, les femmes et les enfants grelottant de froid, les pères battant le boueux Paris d'hiver, en quête d'un morceau de pain. Ce qu'il demandait, ce n'était qu'un mot sur une carte de visite, un mot bienveillant de la comtesse, qu'il porterait tout de suite à la baronne Duvillard, pour la décider à passer par-dessus les règlements. Et ses paroles, tremblantes de larmes étouffées, tombaient une à une, dans le salon morne, comme venues de très loin et se perdant dans un monde mort, sans écho désormais.
Madame de Quinsac se tourna vers M. de Morigny. Mais il semblait s'être désintéressé. Il regardait fixement le feu, de son air hautain d'étranger, indifférent aux choses et aux êtres, parmi lesquels une erreur des temps le forçait à vivre. Cependant, il releva la tête, en sentant sur lui ce regard de la femme adorée; et leurs yeux se rencontrèrent, avec une infinie douceur, la douceur si triste de leur héroïque tendresse.
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